Chapitre 1 : Arion, l'Eveil du Fils


Le lieu. Une lointaine contrée Ukrainienne, entre Dniepr et Donets. Le paysage. Aride, froid, hivernal. Les couleurs. Un peu de marron orangé, sur les quelques feuilles et rare touffes d'herbes. Beaucoup de gris. Gris, tout est gris. Les arbres sont gris, le ciel est gris, l'horizon est gris… On a l'impression que l'hiver n'a jamais commencé et ne s'arrêtera jamais. Les arbres nus ont l'air de pleurer sous le balancement de ce vent glacial, la neige ne tombe pas. Elle ne tombe jamais, laissant les pierres inondées le paysage de toute leur dureté et leur tristesse…

Et pourtant, on aperçoit ci et là des hameaux, des maisons de pierres et de pailles. Parfois, une fumée s'échappe d'une modeste cheminée, trahissant une activité humaine. Oui, des hommes vivent dans cet univers Hadesien, vide de tout charme. Oh, ils sont peu nombreux… La plupart des âmes préférant déserter (si il y en avait encore besoin) ces plaines inhospitalières. Mais ils en reste certains, vivant regroupés en parcelles de 3, 4 habitations. Non, pas vraiment des palais luxueux, mais juste une hutte où un lit, une table et parfois une cheminée pour les plus chanceux se partagent le peu de place disponible sous le toit, souvent de chaumes, très occasionnellement de pierres…

Au milieu de cette cité (si on peut utiliser ce terme…), un jardin, ou plutôt une terre fertile - par quel miracle de la nature ? - permets à ces femmes et ces hommes de vivre. Il y a sinon la chasse, mais les ours et autres loups rendent cet exercice périlleux et à l'issue largement improbable. Le pus simple reste alors de cultiver la terre… Déméter est généreuse avec les mortels…

Intéressons nous à ce hameau de Gertazé. D'où vient ce nom ? Seul les habitants de ce rassemblement de 4 huttes, ou plutôt leur arrières-arrières parents, pourraient nous expliquer l'origine de ce nom… Mais la rigueur de vie de cet endroit aidant, cela fait longtemps qu'ils ne sont plus de ce monde…

Cette communauté de 5 âmes (pas une de plus, les autres ayant quitté l'enfer plat pour la chimère citadine, et Kiev est pourtant si loin…) vit en totale harmonie avec la nature. C'est de toutes évidences la condition siné qua non pour espérer survivre et être heureux dans cet univers désertique où les hommes n'ont que l'immensité de ces steppes comme unique horizon. Car c'est cela sans doute le plus étonnant pour le spectateur occidental extérieur : ces hommes sont heureux de vivre ensemble…

Les hommes… Non, une femme vit également dans cette communauté. Démétra de son prénom. Une femme belle malgré la vie difficile dans ces lointaines contrées. Une femme belle et infiniment douce, profondément aimée des quatre hommes composants cette communauté de travailleurs acharnés… Car ils travaillent ces quatre hommes… Ils travaillent pour permettre à ce village (appelons le village…) de vivre dans de relativement bonnes conditions.

Ils travaillent la terre, cultivant essentiellement des pommes de terre, légumes s'épanouissant en grande quantité dans des contextes peu envieux… Sinon, du blé et autres céréales peu exigeantes en confort agricole. Ils élèvent également des animaux. Oh, ce n'est pas la grande exploitation agricole, mais une paire de poules permettent de donner des œufs, un coq permet d'assurer une pérennité appréciable, et une vache offre le minimum vital de lait… Parfois, un animal acheté à un village (guère plus vaste) voisin permet d'avoir un peu de viandes à moindre risque…

Sinon, ils chassent. C'est souvent Tomislav, brave et fort male caucasien approchant la trentaine, qui s'occupe de cette dangereuse mission. Parfois, environ deux fois par mois, il part un, deux, quelquefois trois jours. Cet homme vigoureux élevé dans les sévères terres Arméniennes, possède un courage infiniment aussi fort que l'amour qu'il éprouve pour ses frères et pour Démétra…

Pour chacun des membres de la cité, Tomislav est un modèle respecté, adoré. Si Démétra est la mère de cette communauté, donnons alors à notre chasseur le rôle du père.

Démétra, mère et maire de cette communauté. Respectée, aimée, chérie par chacun de ces quatre valeureux garçons. C'est elle qui s'occupe de gérer et d'aimer Gértazé et ses habitants. Elle n'a pas d'amants. Aucun. Elle est la pureté et la virginité réincarnée en amour tendre et profond pour les hommes. C'est l'âme de ce hameau, celle qui permet à Tomislav le chasseur, Igor et Hristo les deux frères qui travaillent avec attention cette bien ingrate terre. Et surtout c'est elle qui élève et couve d'affection le dernier protagoniste, le jeune Svobodan.

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Svobodan, c'est la fierté de cette communauté. La raison de se battre de chacun. Pour que ce bout d'homme de 7 ans (qui va doucement sur ses 8 ans) puisse grandir et s'épanouir dans de bonnes conditions. On ne sait pas qui est sa mère. Mais il ne fait aucun doute dans l'esprit du garçon que Démétra remplit ce rôle à merveille. On ne sait pas qui est son père. Mais est ce bien important pour lui, étant donné le torrent d'amour que déversent les trois mâles de ce village au pied de cet enfant ?

Non, Svobodan est l'insouciance même. Il a été un jour trouvé par Tomislav en pleine toundra ukrainienne alors qu'il chassait l'élan. Un gémissement - un pleur - dans le rien que représente ces plaines gouvernées par l'hiver. Que faire sinon le recueillir - et part là même le sauver - et ensuite l'aimer… L'amour, il ne reste que ça dans ces déserts glacés. Si en plus il y avait la guerre…

Et le jeune enfant a grandi dans les bras de Démétra, fille du dernier doyen du village (qui s'est éteint quand le bébé n'avait qu'environ deux ans …), qui l'a aimé et choyé avec une intensité difficilement atteinte par la majorité des mères vivants dans une ambiance plus " moderne ". Si bien que finalement, cet enfant ne manque de rien. Et il est heureux. Comme sa mère, comme les trois braves gars de ce village… Finalement, le bonheur est simple et facile à trouver quand les hommes n'ont finalement que ce but avoué. Uniquement deux objectifs pour chacun : vivre et être heureux. Un monde idyllique où les envie de conquêtes n'ont pas lieu d'être, où le terme et l'idée même de compétition n'existe pas, où finalement la vie ne s'écoule sans autre but que d'être heureux…

Serions nous complet sans parler d'une sixième âme vagabonde qui vient souvent offrir sa présence et ses présents à ce petit village ? Sans doute pas, car Darko est un membre important de cette communauté, bien qu'il ne réside pas dans ce village. Darko est grand gaillard nomade et un peu commerçant. D'origine Sibérienne, il se fait volontiers appeler " l'Ours de Tunguska ". Sa carrure imposante ainsi que son teint mate plein de poils justifie sans problème cette appellation.

Il vend divers produits, outils ou encore vivre. Il est le premier client des récoltes de Gertazé et le premier vendeur dans ce village. Ce fort personnage d'environ deux mètres possède la carrure de ceux qui vivent dans de rudes conditions. Son mode de transport, souvent un canasson. Jamais le même d'une semaine sur l'autre. Son visage dur semble marqué par ce froid soviétique et par les nombreuses années à résister et à tenter de survivre. Mais c'est vraiment un brave homme, travailleur et apprécié de tous.

Certes, il n'innonde pas le petit Svodoban d'amour. Darko serait même plutôt bourru. Mettons cette attitude sur le compte d'une timidité mal maîtrisée, car Darko est comme tous les gens de cette contrée : un condensé d'affection et de chaleur humaine. Ces grands yeux noirs et sa chevelure hirsute à peine cachée par un bonnet et sa barbe épaisse et noire lui donne un aspect aussi dur que sa carrure. Mais c'est pour mieux dissimulé un éternel sourire profondément amical au coin de ses lèvres. En tous cas, c'est une personne importante dans le bon fonctionnement du village (et d'une manière générale de tous les villages aux alentours) et qui possède le respect et l'affection de tous, à Gertazé et ailleurs…

Un paradis finalement… Dont Démétria est la déesse et Svobodan l'ange.

Si seulement cela pouvait durer…

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DEMETRIA : Ne t'éloigne pas trop…
SVOBODAN : T'inquiète pas maman J (ND : Svobodan appelle Démétra " maman ", ce qui ne choque personne… "

Dehors, les dévoués frères terriens travaillent ce champ pour qui ils ont, on peut le dire, de l'affection. Car ces personnes là aiment profondément la terre. Pas rancunier, n'est ce pas… En fait, chacun a conscience que leur survie n'est possible que grâce à cette terre justement. Leur survie comme leur mort d'ailleurs. Le choix est simple : soit on haït sa condition et ce lieu infernal, et dans ce cas il ne vaut mieux pas espérer avoir une heureuse existence trop longue, soit on s'accommode, on apprend à aimer cette terre, et elle nous le rendra… Déméter est généreuse avec les gens intelligents… Igor, Hristo, Tomislav, Svobodan, Démétria, et tous les autres autochnones de ce lieu tellement inhumain ont choisi la repentance, la soumission, le travail.

Igor et Hristo justement, nous n'en avons pas parlé… Ils se ressemblent… Beaucoup même. Quoi de plus normal, ils sont jumeaux. Seulement, on peut dire que Hristo est plus bourru que son frère. Un caractère plus renfermé. Ce qui se traduit physiquement par une éternelle barbe de trois jours lui donnant cette impression de caractère plus rude parfaitement justifiée.

C'est avec une affection non retenue qu'ils regardent courir le jeune garçon. Ils ne peuvent que louer et encourager cette joie de vivre tirant vers l'insouciance chez cet enfant… Encourager est le terme approprié, car ils savent qu'il sera bientôt obligé d'affronter son destin. Un destin qui ne s'annonce pas des plus joyeux. Alors qu'il s'amuse, qu'il rit, qu'il profite de ces moments privilégiés que lui offre son enfance.

Plus tard, on verra ce qu'il adviendra, et il sera alors temps d'arrêter de jouer…

Plus tard seulement…

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Un cailloux dans la main, un corbeaux qui prend son envol, un temps dégagé, une jeunesse éclatante… Il ne faut guère plus à Svobodan pour être heureux… Je vise, je tire et je touche ! ! ! Le corbeaux s'effondre, la chasse est une réussite. Et Svobodan est heureux. Prêt pour de nouvelles aventures faites de cueillettes (mais force est de constater qu'il n'y a pas grand chose à cueillir), de nage dans les eaux calmes (mais franchement froide) du Dniepr, de course avec les lapins et de grimpette dans les arbres… On s'amuse bien, en quelques sortes…

Il sait que quelque part dans la plaine du Dniepr, son ami Tomislav -son modèle, fort, brave chasseur et valeureux homme de nature - bataille avec des rennes ou des sangliers. Il sait que cet homme qu'il admire risque sa vie pour nourrir ceux qu'il aime. Ce sens du le dévotion et ce courage sont autant de valeurs morales dont veut s'abreuver le jeune Svobodan. Pour être un jour aussi fort et aussi respecté que ne l'est le grand Tomislav. Pour pouvoir s'attaquer aux aigles et aux renards, pour avoir entre ses mains l'avenir des personnes qui lui sont chères. Pour avoir cette responsabilité de vivre pour les autres…

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Retour au village. Demétra est en train de parler avec les deux frères paysans. Elle semble inquiète. Sa voix, toujours aussi calme et douce, ne peut trahir une angoisse latente dont l'origine n'est inconnue d'aucune des trois personnes participants à cette discussion…

HRISTO - Penses tu vraiment avoir vu le signal du destin cette nuit ? ?
DEMETRA - Malheureusement, je crains que oui. L'étoile de **** était plus brillante qu'à l'habitude cette nuit, et cela va bien faire 7 jours que cela dure…

Et cela va 7 jours qu'une inquiétude pèse sur ce sympathique hameau pourrait on même ajouter. Cependant, dans le but de ne pas troubler la relative insouciance et joie de vivre du jeune garçon, étoile filante du village. 7 jours que les rires gras de Tomislav deviennent plus rares, 7 jours que les tendres sourires de Demetra s'empreignent de tristesse, 7 jours que le bonheur qu'insuffle le petit Svobodan devient plus relatif, plus douloureux.

Car bien que la philosophie que chacun de ces protagonistes est de profiter pleinement du bonheur délivré par chaque jour qui passe, tout le monde est conscient de l'éphéméridé de ces bons instants.

HRISTO - Dans ce cas, qu'allons nous faire ? Devrons nous continuer à cacher la vérité à Svobodan ? Devons nous continuer à nous cacher la vérité ?
DEMETRA - Zeus sait que je souhaiterais que le jour de son éveil n'arrive jamais et que l'enfant joyeux que nous avons reste cet enfant joyeux que nous aimons… Mais on ne peut pas aller contre son destin…
IGOR - et le notre est de continuer de l'aimer et de le protéger…

Tomislav ne faisait pas parti de cette assemblé. Nul doute que son propos aurait rejoint ceux de ses compagnons. Avec cependant une plus grande confiance en l'avenir, car l'expérience de ce chasseur continuellement contraint à jouer à cache-cache avec la mort lui insuffle un optimisme communicatif et une force de caractère qui est bien utile à cette communauté pour accepter la dureté du destin qui les attends…

Car pendant ce temps, Svobodan joue. Il ne connaît même pas l'existence du terme " destin" et quelque part, on peut dire qu'il en a rien à foutre… Il joue. Et il est heureux. Et finalement, n'est ce pas là le plus important…

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Une course effrénée avec une proie blessée. Le renne est un animal futé. Il comprend vite quand est ce que son cas devient désespéré, et les moments où la fuite devient une nécessité. Malheureusement pour la bête, le traquer du jour est rapide. Inhumainement rapide même.

Tomislav - car c'est de lui qu'il s'agit - court parallèlement à l'animal. Les mains nues. Les nombreuses touffes de végétations défilent à une vitesse hallucinante et ne résistent pas à la charge de l'animal et du chasseur.
Quand soudain, il accélère sa course, se place devant l'animal appeuré et du tranchant de la main, à une vitesse dépassant l'entendement, lui assène un violent coup sur la nuque. Une gerbe de sang sur le sol gelé de la steppe témoigne de la mort violent de la bête. Qui n'a pas souffert…

Satisfait, Tomislav commence à dépecer tranquillement sa prise. Il sort un couteau grossièrement aiguisée de sa besace, et commence son travail. Les pensées bien sûr occupé par l'image du petit Svobodan. Il pense à sa mère adoptive, cette tendre femme actuellement en proie avec de terribles doutes quant à l'avenir de son enfant. En fait, ces pensées sont pratiquement exclusivement pour Demetra.

Serait il amoureux, notre chasseur ? C'est une bonne question, mais sans doute personne n'a la réponse. Même pas lui même. Nous considérerons ce sentiment comme de l'affection. D'une grande intensité, certes, mais tellement légitime au vu de la vie et du la portée du secret partagé par tous le village, Svobodan excepté, bien évidemment.

Continuant sa tâche bouchère, les pensées donc partagée entre l'amour pour une femme et pour un enfant, Tomislav fut pris d'une sensation aussi bizarre que soudaine. Une sorte de piccotement dans le dos allié à la sensation d'une sèche chaleur malsaine. Puis ces piccotements, ces fourmillements, se développèrent dans tous le corps, la chaleur devint plus vive, et un sifflement sourd, en provenance de la direction du Dniepr, se fit entendre.

Ces sensations étaient très vives, très fortes. Malsaines, car un malaise envahissait tout le corps transis de Tomislav. Il avait compris de quoi il s'agissait. Une immense énergie, comparable à celle des étoiles, faisait son apparition soudaine et se faisait remarquer, comme pour indiquer sa présence et sa venue. Comme pour indiquer à Tomislav qu'il était l'objet de cette présence. Comme pour lui indiquer qu'il allait mourir.

Un bruit soudain accompagné d'une lumière vie. Tomislav se lève brusquement et voit ce jet fondre sur lui. Un bruit de lame qu'on plonge dans une chair. Un cri sourd. Une flaque de sang qui s'étend. Puis rien. Plus rien.

Sinon deux cadavres cotes à cotes. Le cœur de l'un transpercé d'une grossière flèche en silex, celui de l'autre d'un sabre en or brillant dans cette froide plaine mortuaire.

Tout s'est passé si vite…

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Le signal de la mort, l'appel de l'enfer. Un hurlement dans la chaumière, un cri de douleur, un cri de femme. Démétra a compris qu'il était mort. Elle a senti l'extinction de cette force de la nature qu'était Tomislav.

En ce moment, ses pensées vont à Svobodan… les larmes coulent à flot le long de ses blanches et douces joues… Ses cris sont étouffés par les sanglots, elle souffre. Pourtant, elle ne veut pas que les deux frères paysans ou que le vendeur la voyent dans cet état. Mais c'est trop, la peur mélangée à la douleur crée des tourbillons de sentiments trop fort à maîtriser.

Elle hurle.

Effrayés, les deux frères rentrent à l'intérieur de la chambre de Démétra sans ménagement.

DEMETRA (en sanglots) : Il est mort….
HRISTO (digne) : nous l'avons senti aussi…

Igor se tenait contre le mur pour ne pas tomber sous le coup de sa peine. Hristo, digne, debout, posait sa main chaude sur l'épaule meurtrie de Démétra. Il craignait pour elle et pour le petit, mas il se savait trop faible pour pouvoir intervenir sur le destin. Quelle peut être cette terrible force qui a terrasser le vaillant Tomislav sans qu'il n'ait même pu riposter ?

Il avait une idée derrière la tête. Sur une divinité pour qui le réveil de Svobodan poserait un problème insoluble… Une déesse qui craint le réveil de son pire ennemi, invincible si son fils se battait à ses cotés… Son fils qui va bientôt s'éveiller à sa véritable puissance, son fils qui joue en ce moment, loin des tourments de toutes une confrérie consciente de la gravité d'une situation qui ne demande qu'à empirer.

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Pendant que cet enfant joue, pendant que le sang s'écoule de la plaie béante du chasseur sur le sol rugueux de l'Ukraine, à quelques centaines de kilomètres de là, la vie d'un sanctuaire est en train de basculer…

- Excalibur !!!

L'agonie d'un homme.

- Prenez cet enfant… elle est la réincarnation de la Déesse Athéna.

Un homme âgé regarde mourir un jeune guerrier avec un enfant dans les bras. A ses cotés, une urne dorée.

Le début de deux histoires tragiques qui commencent bien mal et tellement parallèlement. Un homme mort, un enfant qui ne sait pas - qui ne doute pas - quel va être son destin.

Un destin de divinité et de combat.

Deux histoires pour finalement n'en faire bientôt plus qu'une.

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Cette fiction est copyright Fabien Chaffard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.