Chapitre 3 : Laetitia, joie et bonheur annonciateurs de tempête


Julian Solo :

- Qui es-tu ? Pourquoi me ressembles-tu tellement ?
- Mais tout simplement parce que je suis toi et que tu es moi !
- Tu... es... Poséidon ?
- Oui Julian, c' est bien moi.
- Que me veux-tu ? Si c' est pour reprendre à nouveau le contrôle de mon corps, sache que je t' en empêcherais ! S' il le faut, je me tuerais.. Trop de personnes sont mortes, trop d' enfants sont devenus orphelins par ma faute.. Non par ta faute ! Et je lutterai de toutes mes forces pour t' empêcher de recommencer à nouveau tes crimes.
- Non Julian, je ne suis pas revenu pour cela. Comment t' expliquer ? Si je suis revenu, c' est parce que quelqu'un, une force qui te dépasse, qui nous dépasse, a brisé le sceau d' Athéna et c' est ainsi que j' ai pu me libérer. C' est cette même force qui a guidé Athéna et ses chevaliers vers la Terre. Et si je suis revenu aujourd'hui, c' est parce que Athéna et les humains courent un grave danger. C' est pour cela qu' il faut que tu me fasses confiance.
- Te faire confiance ? Tu dis vouloir défendre l' Humanité alors que c' est toi même qui a tenté de la détruire !
- Je comprend ce que tu ressens mais il faut que je t' explique une chose : si j' ai voulu détruire l' Humanité, c' est parce que je pensais qu' elleétait trop corrompue, trop souillée pour pouvoir continuer à exister.. Mais j' étais dans l' erreur car quand j' ai vu la force des chevaliers d' Athéna, toute la volonté qu 'ils mettaient dans leurs actes, je me suis rendu compte qu' ils ont quelque chose que nous les dieux n' avions plus : l' Amour... Je parle de l' amour qui lie un homme à une femme, mais aussi de l' amour que ressentent deux amis ou encore deux frères. Et c' est cet Amour qui leur a permis de vaincre et de réaliser des miracles. Et cela, Athéna la compris depuis longtemps.
-...
- Et puis Julian, cette fois je me contenterais de te prêter ma force et certains de mes souvenirs. Contrairement à la dernière fois, je ne prendrais pas le contrôle de ton corps. Tu seras libre de tes mouvements. Je fais cela car comme Athéna et ses Chevaliers, tu possèdes en toi cet Amour qui te permettra de vaincre les ennemis à venir. Et tu en aura bien besoin. Je t' en pris Julian, accepte pour la survie du monde, de ton monde.
- Je suis d' accord.

Puis il partit dans un éclair de lumière intense.



Sorente :

Encore une journée magnifique. Il était à peine dix heures et déjà le soleil était haut dans le ciel. Comme chaque matin, je me rendais dans la salle de séjour où m' attendait Julian. Il devait me présenter le planning de la journée. Je m' étais vraiment attaché à lui, c' était vraiment un garçon formidable au coeur d' une pureté incroyable. Pourtant, il y avait une ombre à ce tableau idyllique, Julian se sentait toujours coupable pour toutes les horreurs qu' il avait commis étant Poséidon. Et je me demandais s' il arriverait à se pardonner un jour. Bizarrement, il ne se leva pas quand j' entrais dans la salle. Je le voyais de dos, mais déjà je sentais que quelque chose avait changé. Julian étais plus imposant, toute sa personne emplissait la salle. Il se dégageait de lui le même charisme et le même magnétisme que quand il était Poséidon. Aussitôt, je tombais à genoux.

- Majesté !
-Sorente ! Nous partons au Sanctuaire dès maintenant. Je dois rencontrer Athéna.
- Maître, j' espère que ce n' est pas pour..
- Non Sorente, ce n' est pas ce que tu crois.
- Bien majesté, je me retire maintenant.

Alors que je m' apprêtaisà partir, Julian se retourna.

- Sorente, appelle-moi Julian comme d' habitude. Je préfère cela.

Je lui rendis son sourire. Poséidon était bien revenu mais contrairement à la dernière fois, il n' avait pas emmené Julian.



Ikki :

Je me rendais compte à présent de tous les instants de bonheur que j' avais manqué en m' éclipsant après chaque combat. Mais à présent, comme je l' avais promis à Shun je ne le quitterais plus. Je ne pourrais pas supporter de me séparer de lui après avoir failli le tuer de mes propres mains… Mais tout cela fait parti du passé et je ne dois maintenant que profiter des joies de la vie d' unêtre humain normal et des sourires que m' offre Shun en ce moment. La douce brise portée par le vent chaud d' un mois de printemps grec. Le petit Kiki à côté de moi s' agite, comme tout le monde il est gagné par le climat d' euphorie général et d' agitation qui règne au Sanctuaire depuis le retour de la plupart des Chevaliers d' Or. Il est d' autant plus impatient que son maître Mu n' est pas encore de retour et apparemment, il lui manque. Milo, assis sur les première marches de la maison du bélier, se permit de rompre ce calme pourtant si rare ces derniers temps.

- Je me demande ce que les gens ont pensé de Shaka, Mu, Aiolos et Kanon. En tout cas, j' auraisété à leur place j' aurais réfléchi à deux fois avant d' inviter chez moi un type qui se prend pour Bouddha, un autre alchimiste plutôt louche, un qui est mort depuis treize ans…
- Mais dis-moi Milo, ce n' est pas très sympa de se moquer de ses petits copains quand ils ne sont pas là ! intervint Seiya en souriant.
- Non Seiya, ce n' est pas ce que tu crois mais je me disais juste que cela prouve qu' il existe bien dans notre monde des personnes charitables qui n' hésitent pas à venir en aide à leur prochain sans se poser de question.
- Et puis, dit Shun d’un air songeur, je ne trouve pas que Shaka et Mu soient si étranges, ils sont simplement originaux. Mais je ne les connais pas assez pour les juger. Mais au fait kiki, tu as toujours vécu avec Mu il me semble. Tu pourrais nous en dire un peu plus sur lui.
- Aussi loin que je me souvienne, répondit le jeune enfant le regard perdu dans le vague, la seule personne adulte qui se soit occupée de moi est Mu. Mes parents sont morts alors que j' étais bébé mais ils ne m' ont jamais manqué. Mu est pour moi à la fois un père et une mère. Il y a trois personnalités différentes en lui : celle du Chevalier plutôt froid que vous connaissez ou encore celle du maître sévère et exigeant qu' il est, mais il lui arrive aussi comme vous de faire des blagues, de sourire, de rigoler… Et puis, il a son caractère. Par exemple : à Jamir, il choisit les jours de mauvais temps pour faire l' entraînement, à croire qu' il le fait exprès… Mais il me manque beaucoup.
- Tu sais, tu peux être fier d' avoir un maître tel que lui.. Mais au fait, où est Fuega ?
- Elle est en train de discuter avec Athéna, Dokho et Saga dans la salle du Grand Pope.

Nous nous sommes tous retourné en entendant cette voie grave. Camus, accompagné de Hyoga, se dirigeait vers nous.

- J' ai l' impression que tu t' inquiètes particulièrement pour elle, dit-il à Milo avec un léger sourire.
-...
- En tous cas,, intervint Kiki, elle a un sacré caractère. Les filles sont censées être douce mais elle, quand je la vois crier, elle me fait presque peur !
- Et elle est aussi plutôt mignonne !

Quand il dit cela, nous nous retournâmes tous vers Shun qui rougissait légèrement.

- Je ne savais pas que tu t' intéressais aux filles, lui dis-je pour le taquiner, et tu ne m' avais pas non plus parlé de June.

En entendant cela, il devint encore plus rouge et se mit à courir après Hyoga qui venait de partir en courant.

- Hyoga reviens, tu m' avais promis que tu n' en parlerais à personne !

Oui, c' est beau de pouvoir enfin vivre une vie tranquille.



Hyoga :

Shun avait enfin cessé de me courir après, j' espère qu' il ne m' en voudrait pas trop d' avoir trahi son petit secret. Je me levais et me dirigeait vers l' un des placards qui se trouvait dans ma chambre dans la maison du Verseau. Je n' aurais jamais imaginé qu' il puisse y avoir de telles habitations dans la maison du Verseau : une cuisine, deux chambres, un séjour, salle de bain… Tout le nécessaire ! Après tout, mon maître était un Chevalier d' Or, il devait donc vivre dans un certain confort. Tout dans cette maison, chaque pièce, chaque mur était imprégné de sa présence. Il se dégageait de la maison du Verseau un froid qui vous faisait frissonner. J'ouvris donc le placard et me baissait pour prendre ce qui m' intéressait. Des aquarelles que j' avais emmené de Sibérie. Les seules souvenirs de mon maître à l' époque où je le croyais disparu à tout jamais. Plusieurs d' entre eux représentaient des paysages de Sibérie, de Grèce et d' autres un peu plus verdoyant. cela devait être la France, pays d' origine de mon maître. Mais l' un d' eux m' intriguait, il représentait une jeune fille aux traits semblables à ceux de mon maître. Elle avait les mêmes yeux bleus.

- C' est ma soeur !

Je me retournais, Camus venais d' entrer dans ma chambre.

- J' ai frappé à la porte mais comme tu ne répondais pas, je suis entré.

Il vint s' asseoir sur le lit à coté de moi et prit le portrait qu' il regarda attentivement.

- Je devais avoir environ huit ans quand mes parents sont morts et que ma soeur et moi avons été placé dans un orphelinat.

Ce soir là, Camus me raconta tout : la mort de sa mère, sa vie à l' orphelinat, sa soeur, son entraînement en Sibérie.

- Tu sais Hyoga, toi et moi nous sommes pareils, nous nous attachons aux vieux fantômes longtemps disparus...

Mon maître n' avait pas tort sur ce point : nous étions semblables. Il en était de même pour nos fréquentations. Tout comme pour Shun et moi qui étions différents, mon maître lui avait Milo dont le caractère l' emportait et dont l' ironie contrastait avec la froideur de mon maître. Et vous n' avez pas tort, je m' accrocheà des souvenirs car ma mère est bel et bien morte. Mais pour vous maître, votre soeur est bien vivante…

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Fuega :

Athéna, le Sanctuaire, tout cela m' étais si familier et lointain à la fois. J' avais l' impression de connaître chaque mur, chaque pierre qui constituait ce lieu, il m' était si familier, comme une seconde patrie. Cette impression, la même que j' avais eu en conversant en compagnie de Saori Kido et Dokho. Ils m' avaient tout expliqué : la Chevalerie, ses jeunes hommes presque encore des enfants qui risquent leur vie pour la survie de l' Humanité, une Humanité qu 'ils ne connaîtront peut-être jamais, une Humanité qui ne se souviendra pas d' eux car ils ne sont que de passage. Les dieux menacent l' Humanité et étrangement cela ne me surprenais pas car je l' avais vu en rêve. Mais une chose qui aurait pu paraître ridicule voir même incroyable au commun des mortels semblait normale pour moi. Si j' obtenais une explication à mes rêves, je ne comprend toujours pas pourquoi ils me sont adressés à moi. Pourquoi ?



Masque de Mort :

Je caressais chaque mur de ma maison, cette demeure qui reflétait ce que je suis ou plutôt ce que j' étais car depuis ma mort, bien des choses avaient changées. Tout d' abord le décor de cette maison… Il m' est maintenant étranger, je ne le supporte plus, tous ces visages grimaçant de peur et de détresse… Je peux maintenant comprendre ce qu 'ils ressentaient, je l' ai découvert en affrontant Shiryu. Je n' ai plus besoin d' un tel décor. Aussitôt, j' intensifiai mon cosmos et fit disparaître ce décor macabre. Je le devais bien pour ses personnes qui m' auraient regretté si je n' étais pas revenu, pour Dokho et Milo qui m' avaient soutenu alors que nous franchissions les dimensions, pour cette jeune demoiselle Fuega qui m' avait veillé et ainsi permis de vivre, pour Shiryu qui m' avait accordé son amitié oubliant qu' un jour j' avaisété son ennemi…

- Je crois bien que c' était la dernière chose qu' il vous restait à faire Chevalier.

Elle était là dans ma maison… Athéna. Quand nous étions arrivé au Sanctuaire hier, je n' avais pas participé aux retrouvailles préférant m' éclipser afin de faire le point. Et aussi je la fuyais, je m' en rendais compte maintenant.

- Je pense que maintenant, vous avez vraiment enterré votre vie passée.
- Oui et je vous remercie de m' avoir pardonné, je vous promets dès maintenant de me distinguer par mes actes et ainsi faire oublier mon passé.

Elle inclina la tête puis commençait à se diriger vers la sortie quand elle se retourna et me demanda le sourire aux lèvres :

- Au fait, quel est votre véritable nom ?
- Ga... Gabriel
- C' est un très joli nom. Il vous va bien.



Camus :

Océane, ce nom me hantait depuis des années. Océane, je pensais t' avoir oubliée mais je n' ai pas pu et je ne le pourrai jamais. Ma discussion avec Hyoga a ouvert en moi des blessures que je croyais cicatrisées. J' ai décidé de partir à ta recherche dès que je le pourrai. Là où je suis, je peux voir Hyoga me faisant de grands signes, il a dû s' inquiéter car je ne lui ai pas dis où j' allais. Mais j' avais besoin de m' éloigner un peu du Sanctuaire pour remettre mes idées au clair. A présent, Hyoga se dirigeait vers moi en courant.

- Maître, Venez vite ! Quelqu'un vous attend au Sanctuaire, une personne qui est venu de loin pour vous voir !

Sans que je puisse émettre la moindre objection, il m' avait saisi par le bras et traîné à travers le Sanctuaire. Gravissant à la vitesse de la lumière les marches qui menaient au palais du Grand Pope. Athéna nous y attendait, un sourire confiant aux lèvres. Apparemment, ce qu' elle avait à me dire n' était pas trop grave.

- Chevalier, si je vous ai appelé de toute urgence c' est parce que je pense que cela en vaut la peine. Longtemps, vous n' avez connu que les combats, la douleur et très peu les joies que la vie de famille peuvent donner. Mais aujourd'hui, il semblerait que le destin a décidé de vous récompenser.

Elle tendit la main vers le fond de la salle. Je me retournais. De longs cheveux bleus presque noirs, des yeux bleus comme un lac profond et mélancolique. Je ne pouvais pas y croire, je ne voulais pas de peur d' être déçu. Je n' osais pas prononcer son nom.

- Camus...Cela fait si longtemps mais je t' ai reconnu tout de suite. C' est moi Océane !

J' étais incapable de prononcer le moindre mot. Océane, ma petite soeur… Au moment où je pensais si fort à toi, voilà que tu réapparaissais comme par magie. Est-ce le destin comme le disait tout à l' heure Athéna ? Je ne sais pas. Mais à présent, je te tenais dans mes bras et ne pouvais contenir mes larmes. Je pouvais apercevoir les sourires émus de tous mes amis.



Océane :

- Tu sais Camus, j' ai l' impression que malgré les années tu n' as pas beaucoup changé. Tu restes le jeune homme froid et un peu mélancolique d' autrefois.
- Toi aussi tu es devenue très belle Océane, tu ressembles à maman.
- Dis-moi Camus, est-ce que tu as pensé à moi pendant toutes ces années ? Moi oui, j' ai toujours gardé l' image du grand frère protecteur que tu étais. Il me suffisait de fermer les yeux pour revoir ton visage…

Il détourna un instant les yeux, et son sourire s' effaça.

- Pour te dire la vérité, je t' ai cru longtemps morte. J' ai cru ce que les responsables de l' orphelinat m' ont dit. Alors j' ai tenté de t' oublier, de tout oublier, j' ai même tenté de ne plus m' attacherà personne, de ne plus aimer de peur de souffrir. Mais je n' en ai pas été capable et puis il y a eu Hyoga.

J' ai écouté mon frère parler pendant des heures d' Athéna, de ses amis et même de sa mort. Tout cela, je le savais déjà, nous étions liez par le sang et je ressentais, je vivais tout ce que mon frère avait vécu. Mais je me sentais inutile, je n' avais pas su être là quand il avait besoin de moi alors qu' enfant, il était constamment à mes côtés pour me soutenir.

- Mais aujourd'hui tout est fini et il me suffit de voir ton doux sourire pour me sentir comblé. Allons viens, tu dois te reposer car la nuit est déjà tombée.
- Je ne suis plus une enfant tu sais !



Saga :

Je fixais le ciel bleu allongé devant l' entrée de mon temple à l' intérieur duquel je pouvais deviner la présence de mon Armure. Les douze Armures d' Orétaient revenue au Sanctuaire juste après l' Eclipse et certaines était dans un piteux état, d' autres carrément en miettes. Je ne sais pas si un jour je mériterai de porter à nouveau cette Armure. De plus, je ne vois pas pourquoi Dokho m' avaitétabli comme étant de nouveau le Chevalier d' Or des Gémeaux alors que Kanon méritait autant ce titre que moi. Ce nuage dans le ciel me rappelle quelque chose. J' aimais beaucoup regarder les nuages, c' était la seule chose qui m' apaisait, le seul moment où j' étais en paix avec moi-même évitant de me faire des reproches. Je fus interrompu dans mes méditations par Aiolia qui vint m' annoncer que le jet qui emmenait enfin mon frère vers le Sanctuaire arrivait. Aussitôt, je me mis à courir et me retrouvais dans l' arène où étaient déjà rassemblés des soldats, des gardes, des apprentis et des servantes. Je suivais Aiolia qui se dirigeait vers mes autres frères d' armes. Je pouvais deviner son excitation et je le comprenais. Tout comme moi, il allait retrouver son frère, un frère que la mort lui avait pris par ma faute. Je croisais le regard de Shura et je pus y lire une certaine fébrilité. Pardonne-moi mon ami car les actes que tu as commis par le passé ont été orchestrés par moi. C' est moi qui t' as poussé, dans ma soif de pouvoir, à assassiner froidement ton meilleur ami, qui était et est toujours mon ami. Voilà enfin le jet qui se pose dans l' arène. Pendant un instant je fermais les yeux, gêné par la poussière que soulevait l' avion pendant l' atterrissage. Puis tout devint silencieux et je pus enfin ouvrir les yeux. Mon coeur battait la chamade sous ma fine chemise. Puis la porte s' ouvrit et nous vîmes descendre une personne élancée aux cheveux blonds : Shaka. Je remarquais qu' il avait les yeux ouverts, de magnifiques yeux bleus du même bleu que le ciel. Athéna s' avança vers lui, elle lui serrait les deux mains un sourire sur les lèvres. Elle avait pour lui ses gestes simples qu' on a pour un ami de longue date et n' était-ce pas le cas, ne l' avait-il pas escortée en Enfer ? Quand il passa devant moi, il s' arrêta un moment, il devait sûrement se remémorer notre combat sous les arbres de Twin Sal et l' Athéna Exclamation. Nous avons échangé un long regard lourd de sens. Shaka, tu m' as toujours accordé ta confiance, tu as toujours cru qu' il y avait au fond de moi un peu d' humanité et pourtant tu connaissais ma vrai nature. Mon regard fut alors attiré par autre chose, celui que j' attendais : Kanon. Les jambes tremblantes, je m' approchais de toi. Dès que tu me vis, un sourire se dessina sur tes lèvres, ce même sourire espiègle que tu avais quand nous étions enfants. Pour moi, plus rien n' existaità présent, je ne voyais que toi, rien que toi, seulement toi… Et dans un même geste, nous tombâmes dans les bras l' un de l' autre, front contre front. Je regardais cet être qui me ressemblait tellement aussi bien physiquement que mentalement. Mon frère, mon unique famille au monde, mon autre moi. Je vis qu 'à côté de nous Aiolos et Aiolia avaient les mêmes gestes fraternels. Je me souvins de ce que m' avait dit un jour mon maître : mon frère est mon meilleur allié et les liens du sang son indestructibles. Au bout d' un moment, nous nous séparâmes. J' aperçus une petite tête blonde juste derrière Kanon : l' une de nos invités. Je me baissais poussé par la curiosité. De plus, j' aimais beaucoup les enfants.

- Saga, je te présente Christy
- Je m' appelle Christy et je suis la fiancée de Kanon mais aussi de Shaka. Je ne sais pas si je peux avoir deux amoureux mais je suis enchantée de faire votre connaissance monsieur le frère de Kanon.
- Tu sais Christy, d' abord cela ne se fait pas d' avoir deux fiancés et en plus Kanon et beaucoup plus âgé que toi.

Je me retournais, une magnifique jeune fille se tenait à côté de Mu. Je fis un signe de tête en guise de salut.

- Vous êtes sans doute Saga ! Je suis heureuse d' enfin vous rencontrer, votre frère nous a beaucoup parlé de vous.

Tandis que nous rejoignions les autres, je repensais à ce que venait de me dire cette jeune fille : mon frère avait parler de moi..



Fairlight :

Voilà donc le Sanctuaire, ce lieu de batailles, ce lieu que j' avais si souvent entrevu dans mes rêves et que déjà j' affectionnais tant. Pourtant au milieu de ces embrassades, je me sentais étrangère. Je laissais Saga en compagnie de ma petite soeur Christy et ensuite je m' avançais d' un pas hésitant vers Saori Kido. Je l' avais déjà vu dans les journaux et d' après ce que m' avait dit Mu, elle était la ré incarnation de la déesse Athéna, ce qui expliquait sans doute cette aura de sérénité de douceur, cette aura divine qui l' entourait et qu' on retrouvait semble-t-il en chaque personne qu' on croisait ici.

- Fairlight !

Aussitôt, je redressais la tête reconnaissant la voix de Mu. Il m' incitait du regard à venir saluer Athéna. Je m' avançais donc.

- Mes hommages princesse. Je vous fais part des salutations de ma grand-mère qui a été très peinée en apprenant la mort de votre grand-père.

Je disais cela toute rougissante. J' étais impressionnée par cette jeune fille qui semblait pourtant être moins âgée que moi. Elle me répondit par un sourire. J' avais entendu dire qu 'elle était belle mais la réalité dépassait de loin ce qu' on prétendait. Mu me présenta alors au reste des Chevaliers, je pouvais ressentir les sentiments qu' iléprouvait vis-à-vis de chacun d' entre eux : de l' amitié de la sympathie mais aussi de la fierté quand il me présenta quatre garçons beaucoup plus jeunes. Quand je les vis, mon coeur bondit dans ma poitrine. Je les connaissais tous évidemment mais je ne fis rien désirant voiler mon trouble. Seiya, Shiryu, Hyoga, Shun et Ikki. Puis je vis Mu chercher quelqu'un dans la foule qui nous entourait.

- Comment se fait-il que je n' aperçoive pas Kiki ? Pourtant je sens sa présence !

Puis je vis un petit garçon aux cheveux roux s' avancer tête baissé sous les regards amusés de Hyoga et Shun. Mu observait le jeune garçon avec un regard attendri.

- Allons Kiki, pourquoi ne viens-tu pas me saluer ?
- C' est que je suis tellement ému maître !

Le jeune garçon vint se jeter en pleurant dans les bras de Mu. Je comprenais ce qu' il ressentait. Mu était vraiment un être exceptionnel comme toutes les personnes que l' on m' avait présenté d' ailleurs.



Aiolos :

Après quinze ans, je retrouvais enfin le Sanctuaire. Mon Armure était dans un piteux état. Cet Armure qui avait pendant si longtemps abrité mon âme. J' avais pu ainsi aider Seiya dans tous ses combat. Je pense de toute manière que l' Armure l' aurait choisi comme nouveau Chevalier d' Or du Sagittaire de sa propre volonté. J' avais longuement discuté avec Seiya tout à l' heure et notre ressemblance m' avait frappé. J' aimais en lui cette fougue et cette persévérance qui lui avait permis de remporter tant de batailles et de gagner aussi le coeur d' Athéna. Athéna, voilà encore l' un des grands changements de ma vie. J' avais gardé dans mon esprit l' image de ce petit bambin au sourire innocent pour qui j' avais donné ma vie. Et aujourd'hui, ce bébé était une splendide jeune femme sur qui reposait le destin de l' Humanité. Et pour elle, j' étais prêt à donner de nouveau ma vie. L' autre grand changement était Aiolia. J' avais du mal à me faire au fait qu' il avait maintenant vingt ans et qu' il aimait une jeune femme qu' il m' avait fièrement présentée tout à l' heure. Mais j' étais fier de ce qu' ilétait devenu en mon absence : un Chevalier d' Athéna. Pourtant, il y avait encore une personne à qui je n' avais pas parlé et je la sentais en ce moment gravissant les marches de mon temple. Je me retournais.

- Alors Shura, tu en a mis du temps avant de venir me retrouver !
- Je n' osais pas. Écoute Aiolos, tu es mon meilleur ami et tu le restera toujours. Et je viens te demander pardon pour ce que j' ai fait, j' aiété aveuglé par mon orgueil et je comprendrais tout à fait si aujourd'hui tu n' acceptais pas mon amitié.

Je le regardais un instant. Connaissant Shura et son caractère fier, je savais à quel point il était dur pour lui de me faire ces aveux.

- Tu sais Shura, à ta place j' aurais agit de la même manière. Mon pardon ? cela fait longtemps que je te l' ai accordé !



Marine :

Je jouais des coudes afin de pouvoir atteindre la table où les boissons étaient posées. Cette fête était une véritable réussite. Il faut dire que tout le monde avait mis la main à la patte, même les Chevaliers d' Or. J' avais vu Aphrodite donner des ordres pour la décoration de l' arène et pour le choix des nappes. Et il avait regardé avec fierté le résultat. Je me dirigeais vers le groupe de Chevaliers où se trouvait Aiolia. j' hésitais tout de même un peu. Comme tout le monde, je m' étais mise sur mon trente et un afin de célébrer le retour des Chevaliers. Mais maintenant, je regrettais de m' être vêtu ainsi. Comme tous les Chevaliers, je jouissais d' une certaine notoriété car j' étais le maître du Chevalier Divin Pégase. Je passais difficilement inaperçue et encore plus dans cette tenue. Rien que d'y penser, je rougissais. C' est sur une initiative de Seika que j' avais décidé de me vêtir de cette robe terriblement sexy. Mais si ça pouvait faire plaisir à Aiolia ! Pendant que je me dirigeais vers le groupe de Chevaliers d' Or où se trouvaient Aiolia, Milo, Fuega, Seiya, Athéna, Shun et Ikki, je croisais le regard de Seika qui fit un clin d'édità moi mais également à Shina qui se trouvait dans la même situation que moi. Lorsqu' il m'a aperçu, le regard d' Aiolia changea. Il ne voyait que moi à cet instant. Je m' approchais le coeur battant.

- Alors comment me trouves-tu ?
- Absolument splendide !
- Et délicieuse ! ajouta Seiya, Dis-moi Marine, je constate que tu possèdes d' autres atouts que ceux de la force !

Je le fusillais du regard et aussitôt son expression changea.

- Euh... Mais rassure-toi, je ne voulais pas te blesser.

Puis tout d' un coup le silence. Athéna qui s' étaitéloignée de nous et allait prononcé un discours.

- Si nous sommes réunis ici ce soir, ce n' est pas seulement pour célébrer la fin de la Guerre Sainte mais c' est aussi pour célébrer le retour des Chevaliers qui ont risqué leur vie pour moi et pour l' Humanité. Et aujourd'hui, je tiens à leur donner toute ma gratitude. Merci à vous Chevaliers d' Or qui n' avez pas hésité à risquer votre vie devant le Mur des Lamentations. Et surtout, merci à vous Chevaliers de Bronze qui avez dû subir mille humiliations, supporter tant de blessures uniquement pour me permettre d' atteindre mon but. Merci.

Ce discours, bien que simple, fut suivi d' un tonnerre d' applaudissements. Tandis qu' Athéna versait une larme de cristal, une larme de joie.



Saori :

J' avais prononcé ce discours le coeur battant sous le regard attentif de tout le Sanctuaire. Je me demandais encore où je puisais le courage de parler devant tant de personnes, c' était sans aucun doute Athéna qui guidait mes lèvres. Je me dirigeais vers Seiya. Comme chaque fois qu' il me regardait, les battements de mon coeur s' accélérait. Ce n' était pas seulement Saori qui était bouleversée par ce regard si doux mais aussi Athéna et je ne comprenais pas pourquoi. Je me souviens que lorsque Julian avait demandé ma main, tout mon être l' avait repoussé, la part de Saori mais aussi celle d' Athéna. Et aussitôt le visage de Seiya s' était imposé à mon esprit. Moi la déesse vierge, j' éprouvais de tendres sentiments envers lui. Cette soirée fut merveilleuse et elle me permit de connaître un peu mieux tous mes Chevaliers. Bien sûr, je connaissais le Chevalier de la Vierge, du Bélier et du Scorpion. Mais je n' avais encore jamais eu à faire à Shaka, Mu ou encore Milo. Ainsi je me plaisais à les observer attentivement tout au long de la soirée. Je vis Shaka danser avec la petite Christy ou encore Mu rougir en apercevant le décolleté de Fairlight. J' avais d' ailleurs remarqué que Fairlight attirait beaucoup l' attention. Elle était d' une rare beauté, une beauté rehaussée par la robe qu 'elle portait. Ainsi je remarquais que Milo, Masque de Mort ou plutôt Gabriel et même Camus la déshabillaient littéralement des yeux et à en croire ce que je venais de voir, même Mu n' était pas insensible à son charme. Ce détail me fit sourire. Mais tandis que je dansais avec Saga, je me demandais si Seiya avait le même genre de désirs envers ma personne. Je ne voulais plus qu' il ne voit en moi que la déesse. Je voulais qu' il me désire. Je voulais qu' il m' aime.



Shina :

La soirée touchait à sa fin et les gens commençaient à se disperser. Nous avions eu droit à la fin à un magnifique quatuor musical. Athéna au piano, Fuega à la lyre, Fairlight au piano et camus à la flûte traversière. Même Seiya nous a fait une démonstration de ses talents sur sa guitare. Seiya… Tout au long de la soirée j' avais cherché sa compagnie, son regard. Tout cela, cette robe, cette coiffure, ce maquillage : c' était pour lui. Et pourtant, il semblait ne pas y prêter attention. Il ne voyais que Saori. Et à cause de cela, je l' avoue, je sentais remonter en moi des instincts meurtriers. La nuit devenait de plus en plus fraîche. Il allait y avoir un orage. Je décidais donc de rentrer dans ma petite maison lorsque je fus attirée par des bruits. Une conversation entre deux personnes. Je me dirigeais donc vers eux, poussée par la curiosité, lorsque j' aperçus assise sur un banc Saori et à côté d' elle, debout les mains dans les poches, Seiya. Aussitôt, je me cachais derrière un olivier.

- Tu as vu Seiya, cette journée était magnifique !
- Oui, tu as raison Saori.
- Tu sais Seiya, un jour je t' ai dis que j' avais totalement confiance en toi et c' est toujours le cas aujourd'hui.

Seiya s' assità côté de la jeune fille tête baissée.

- Saori, je voudrais savoir si tu te souviens de ce que tu m' as dis à Élision croyant que je mourais ?

Puis soudain, je vis Seiya s' approcher d' elle, près, très près, trop près !

- Saori, depuis toujours et en fait je crois que depuis la première fois que je t' ai vu, je t' ai aimé. Et je crois que si j' ai combattu jusqu 'à ce jour, c' est parce que je ne supportais pas l' idée de te perdre.

Je vis le visage de Saori s' illuminer d' un sourire tandis que Seiya approchait ses lèvres des siennes. Aussitôt, je me mis à courir car je ne pouvais pas en supporter d' avantage. J' avais l' impression que le monde s' écroulait. Le seul homme que j' aimais...

La pluie se mit à tomber se mêlant aux larmes qui couvraient mon visage. Au passage, je bousculais Ikki. Mais je ne m' en souciais pas. Seiya ! J' aurais dû deviner que pour lui je ne représentais qu' un compagnon d' armes comme les autres. De plus, je ne pourrai jamais rivaliser avec Athéna.



Kanon :

- Alors comme ça, 25 Chevaliers au total sont présent au sanctuaire sans compter les apprentis et les instructeurs. C' est bien plus que tout ce que j' espérais.

Athéna se tenait assise sur son siège à l' autre bout de la salle tous les regards tournés vers elle. Suite à la petite fête d' hier soir, la journée avait commencé mollement et je constatais sans peine que tous les Chevaliers qui participaient à cette réunion de mise au point avaient du mal à lutter contre la fatigue. D' autres comme Aiolia avait ce qu' on appelle la gueule de bois.

- Oui ! 25 Chevaliers, poursuivit Dokho, 11 Chevaliers de Bronze si l' on considère que Shiryu et ses amis font encore parti de ce rang, 2 Chevaliers d' Argent car cet ordre est le plus décimé de tous et enfin 12 ou plutôt 13 Chevaliers d' Or.

A cette remarque, je vis Athéna tourner son regard vers moi.

- Certains d' entre vous n' auraient-ils pas des apprentis pouvant espérer devenir Chevaliers d' Argent ?
- Je pense que mon élève Adrien pourrait porter un jour l' Armure d' Argent de la Baleine, dit Aiolia.
- Moi aussi, j' ai deux apprentis qui pourraient prétendre au statut de Chevalier d' Argent, ajouta Milo, mais avec tous les événements de ces derniers temps, je n' ai guère eu le temps de m' occuper de leur entraînement.
- Quant à moi, j' ai déjà Kiki mais il me succédera un jour en tant que Chevalier d' Or du Bélier. De plus, j' ai remarqué qu' il a fait beaucoup de progrès depuis qu' il a rencontré Seiya et ses amis. Et je pense qu' il a largement le niveau d' un Chevalier d' Argent malgré son jeune âge.
- Il faut dire que cette petite teigne nous a suivi dans toutes nos aventures et souvent son aide nous a été précieuse.
- Et il ne manque pas de courage, dit Athéna à Seiya. Nous verrons le problème des Chevaliers d' Argent plus tard. Pour l' instant, nous en avons un bien plus grave.

Athéna se leva de son siège et commença à arpenter la salle.

- Vous n' ignorer sans doute pas que pendant notre bataille contre Hadès les Armures d' Or de la Balance, du Sagittaire, de la Vierge, du Lion et du Verseau ont été quasiment détruites et les Armures Divines ont également été endommagées. Et je ne pense pas que les Armures d' Or ou même les Armures Divines aient les même capacités de réparation que ma propre Armure. Et je pense qu' il est nécessaire de remédier à ce problème.

Aussitôt, tous le monde se tourna vers Mu, qui se recroquevillait dans son fauteuil.

- De plus, ajouta-t-elle, je voudrais savoir Mu si tu serais capable de créer une autre Armure d' Or. En effet, je pense que Kanon mériterait autant que vous tous une Armure car après tout ce qu' il a fait pour moi.

Des murmures parcouraient soudainement la salle.

- Serait-il possible qu' il y ait deux Chevaliers d' Or des gémeaux ?demanda Shura
- En fait, autrefois il existait bel et bien deux Chevaliers d' Or des Gémeaux !

Et pour la seconde fois depuis le début de la réunion, toutes les personnes présentes se tournèrent vers Mu.

- Vous n' êtes pas sans savoir que la constellation des Gémeaux représente les deux jumeaux Castor et Pollux. Cela signifie donc que la constellation des Gémeaux est double, deux Chevaliers sont sous sa protection. Hors, mon maître Shion m'a raconté qu' il existait autrefois deux Armures des Gémeaux.
- Ce que tu essaies de nous dire, le coupa Milo, c' est que Kanon tout comme Saga est sous la protection de la même constellation ! Ceci qui explique pourquoi l' Armure d' Or l' accepte en tant que Chevalier !
- Oui. En fait, Kanon a toujours été Chevalier du signe des Gémeaux. Mais pour en revenir au problème de l' Armure, réparer une Armure est une chose, en fabriquer une en est une autre. Les Armures ont été créé par les alchimistes de l' Empire de Mu autrement dit mes ancêtres. Franchement, je ne me crois pas capable de reproduire le même exploit.
- Réfléchis-y tout de même Mu, c' est une question capitale !
- Mais princesse, lui dit Saga inquiet, pourquoi êtes-vous si pressée de créer de nouvelles armures ? Les Guerres Saintes sont finies après tout !
- Tu as peut-être raison Saga mais on ne sait jamais ce que l' avenir nous réserve. Pour en revenir à ma petite suggestion, que penses-tu Kanon d' être toi aussi Chevalier d' Or des Gémeaux ?

Moi, Chevalier d' Or des Gémeaux ? Cette idée me transportait de joie mais bien sûr je n' en laissais rien paraître. Pendant un instant, je croisais le regard de Saga qui me souriait.

- J' en serais très honoré, princesse... Oui, très honoré...
- Voilà qui est réglé. La séance est levée.

Je me levais donc et me dirigeais vers la porte de sortie. Une chose me tracassait. Était-ce mon imagination ou avais-je bien aperçu de l' inquiétude dans le regard d' Athéna ? Et si c' était le cas, alors nous serions de nouveau amené à nous battre !



Saori :

De la brume, du sang, des images de guerres, de meurtres, de morts. Tout cela s' enchaînait dans ma tête. Un cauchemar épouvantable, une prémonition ? C' est la destruction de l' Humanité ! Mais par qui et pourquoi ? Mes craintes étaient-elles donc fondées ? Mais qui osait troubler nos instants de bonheur ?

- Allons, ne me dis pas que tu ne me reconnais pas Athéna ? En tout cas, moi je ne t' oublie pas. Quelque soit l' apparence que tu adoptes.
- Quelle est cette voix ? Cet aura si puissant.. cela ne peut être que..

Un homme aux cheveux noirs et vêtu d' une longue toge noire se dressait devant moi. En voyant ses yeux, je réprimais un frisson. Les yeux sont le reflet de l' âme. Et à travers ceux-ci, je pouvais deviner la haine, la colère et la soif de vengeance qui rongeaient cette personne. Puis il disparut et tombait dans un trou sans fin. Quand j' atterris enfin, je me trouvais dans un champ de bataille.

- Athéna ! Tu devines qui je suis. Oui, c' est bien moi Arès ! Je compte te détruire de la même façon dont tu t' es débarrassée d' Hadès. Je voulais dire : nous allons te détruire.

Et je vis Lucifer, le démon du mal, ainsi qu'Eris et deux autres dieux que je n' avais jamais vu auparavant. Et d' un coup, ils se mirent à tourner autour de moi en riant et en criant. Leur rires étaient diaboliques. De nouveau, je tombais dans un gouffre sans fin. Quand soudain, plusieurs mains m' ont saisi.

- Tu n' es pas seule Athéna. Nous serons là pour te soutenir dans cette bataille.

J'ouvris les yeux avec peine. La première chose que je vis : des plumes, des ailes, un ange, des anges... Mais ces anges avaient le visage de Fuega, Fairlight et Océane. Elles m' entouraient d' un cosmos doux, si doux. Je me sentais si bien. Puis dans un éclair de lumière, je me réveillais. Dehors, une pluie battante se déversait sur le Sanctuaire. Des éclairs déchiraient le ciel. Soudain, la foudre vint s' abattre sur l' un des oliviers. Ceci était un mauvais présage. Le rire d'Arès résonna dans ma tête. Soudain, mon corps fut illuminé d' une aura dorée. Je n' arrivais pas à contrôler mon cosmos. Je sentais que trois cosmos étranges et pourtant familiers se trouvaient dans le Sanctuaire et m' interpellaient. Mais une chose m' inquiétait. Un autre cosmos, une personne aux intentions hostiles se dirigeait vers le Sanctuaire… Elle se rapprochait de plus en plus. Je me mis à courir afin de me rendre au coeur de l' arène. Un nouvel ennemi nous attaquait. Et de nouveau, nous allions devoir lutter pour la sauvegarde de l' Humanité.

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