Chapitre 4 : Diké, Niké et Uranie : le réveil d'alliées mythologiques.


Mu :

Une petite goutte de pluie portée par le vent, vint s'écraser sur ma joue. Je l'essuyai du revers de la main. J'étais adossé contre l'une des colonne de mon temple, et mon sixième sens me permettait de deviner qu'Aphrodite en faisait de même derrière moi.

- Cela fait bien longtemps, que nous n'avons pas eu l'occasion de regarder tomber la pluie … Comme cela, tous ensemble, dit-il, jouant avec l'une des mèches de ses cheveux.
- Oui, depuis ce fameux jour ou tout bascula, ou tout a changé par ma faute.

Je me retournai vers Saga, et je pus voir dans ses yeux brillants, toute la tristesse qu'il ressentait.

- Je pense qu'il est inutile de se retourner vers le passé, surtout lorsque celui-ci ne nous cause que tristesse et remords ; il faut vivre l'instant présent sans ne jamais rien regretter.

Les paroles de Shaka avaient été d'une grande justesse, mais malgré cela je savais qu'elles n'apaiseraient pas la souffrance que Saga pouvais ressentir.

- Bon ce n'est pas que je ne vous aime pas, mais il se fait tard, je vais me coucher et je pense que vous devriez en faire de même. Alors chacun retourne dans son temple respectif, s'il vous plaît.
- Oui, je crois que Mu a raison… Allez, bonne nuit tout le monde.

En disant cela, Kanon aidait son frère à se lever. Quant à moi, je m'apprêtais à me diriger vers la porte donnant accès à mes appartements, quand je heurtais un petit bout d'homme à la tignasse rousse… Kiki. Mon jeune disciple ne me quittait plus une minute depuis que j'étais revenu, et ses marques d'affection me touchaient beaucoup. Je le hissais dans mes bras afin de le porter jusque dans son lit :

- Allons, belle au bois dormant, au lit !
- Hun…Non je ne veux, dit-il d'une voix lourde de sommeil.
- Ne t'inquiète pas, je vais me coucher aussi.
- Bon… Dans ce cas…

Je refermais la porte derrière moi, et me dirigeais vers la chambre de Kiki, où, je le déposais sur son lit.
Pendant un moment, je restais là à le contempler, passant de temps en temps une main dans sa tignasse rousse. Ce jeune enfant serait un jour chevalier du Bélier, et étant le dernier descendant de mon peuple, un lourd fardeau reposait sur ses épaules. Mais jamais, oh non jamais, je ne souhaiterais qu'il ai à subir autant de combats que moi.
Je sortis enfin, et me dirigeai vers la porte de ma chambre, quand soudain je ressentis une puissante… Non ; plusieurs puissants cosmos dans le sanctuaire ; et aucun d'eux n'appartenait à une personne que je connaissais.
Je sortis de mon temple, et je vis que Aldébaran, suivi de Saga, et Kanon, en faisait de même. Fairlight… Fairlight, en robe de nuit, marchait vers le centre de l'arène du sanctuaire, et elle était auréolée de lumière. C'était elle qui dégageait cette aura si puissante :

- Fairlight !

Je l'interpellai. Pendant un instant, elle me regarda, puis continua sa route. A ce moment, au travers des mèches mouillées qui lui tombaient sur le visage ; je pus apercevoir ses yeux. Leur éclat me frappa. Les magnifiques yeux émeraudes de Fairlight, brillaient maintenant d'une éclat divine ; ses yeux si pétillant, si expressif à l'accoutumé, n'avaient plus de pupille. Autre chose attira mon attention, Fuega et Océane, tout comme Fairlight, se dirigeaient vers le centre de l'arène. Elles étaient elles aussi englobée dans un puissant cosmos ; qui cependant, n'était pas agressif. A présent, les autres chevaliers, dont les bronze saints ainsi que quelques gardes, se trouvaient tout comme moi, dans les gradins, observant cet étrange spectacle. Athéna, dressée sur les premières marches de mon temple, était elle aussi entourée de son cosmos divin, comme s'il répondait à un appelle que lui lançait Fairlight, et nos deux autres invitées . Alors, une douce musique se répandit dans le sanctuaire : les armures d'or entrèrent en résonance, tandis que l'horloge de feu du sanctuaire s'illuminait.
Pendant un instant, je dus fermer les yeux, aveuglé par l'intense lumière qui envahissait le sanctuaire, et que dégageaient Fairlight et ses amies. Quand je pus de nouveau regarder… Trois armures ; trois armures de cristal étaient apparues dans le centre de l'arène. Fairlight, toujours plongée dans son état de transe, dirigea la main vers l'une d'elles. Une armure qui scintillait d'un éclat dorée, comme une pierre de topaze. Elle fut imitée aussitôt par Fuega et Océane.

- Des… Kamuis..
- Que dis-tu Mu ?

Camus, qui s'était approché de moi pour mieux observer la scène, me posait cette question. Son regard était légèrement trouble. Il devait sans doute s'inquiéter pour sa soeur, bien qu'il ne le montra pas.

- Ce sont des Kamuis… Les vêtements des dieux..
- Alors, cela signifierai que…
- Oui, Camus. Fairlight, Océane et Fuega sont des déesses.



Saori :

Diké, Niké et Uranie. Ces noms, ces trois noms qui m'étaient si chères s'enchaînaient dans ma tête ; provoquant joie et tristesse à la fois. Joie, car je retrouvais maintenant des amies qui m'étaient chères et de qui j'avais été longtemps séparée. Et tristesse car je savais que leur retour sur terre signifiait aussi que nous étions à l'aube d'une nouvelle guerre sainte. Je m'efforçait de me contenir. Seiya me regardait d'un air inquiet, mais pas pour les mêmes raisons que moi. Je sentais un autre cosmos très agressif, se diriger vers le sanctuaire, et apparemment mes chevaliers ne s'en rendaient pas compte trop captivés par le spectacle qui s'offrait à leurs yeux. A présent, Fairlight, Océane et Fuega avaient revêtu leur Kamui. Mais pourquoi ? Contrairement à Poséidon et moi, elles portaient les armures dont elles se vêtissent en Olympe. Leurs armures étaient magnifiques, bien plus que ma propre cloth.

- Princesse ?
- Ne vous inquiétez pas Dokho, ce sont nos alliées et elles l'ont toujours été. Elles ont toujours participer à nos combats, nous ont toujours soutenu. Car il s'agit des déesse Niké, Diké et Uranie ; Fuega, déesse de la victoire sans qui nous n'aurions pas pu vaincre ; Océane déesse de la justice, le combat que nous menons est aussi celui de la justice. Et enfin, Fairlight, déesse de l'astronomie et des étoiles qui nous protègent.

Sur ces mots, je me dirigeais vers le centre du sanctuaire, contenant avec peine la joie que j'éprouvais.



Kanon :

Partout, chez ceux qui avaient entendu les paroles d'Athéna, s'élevaient des cris d'étonnement, de surprise. Pourtant mes sens me titillaient. Je percevais un autre cosmos, hostile, s'approchant de nous à grande vitesse. Pendant un instant, mon regard croisa celui de Saga ; et je pus deviner que lui aussi avait les mêmes pensée que moi. A présent Athéna s'était rendue au coeur de l'arène et nous l'avions suivie.
Quand elle se trouva en face d'elles, Diké et Niké ( ou plutôt Fuega et Océane ) s'agenouillèrent ; chacune saisissant une main, pour la porter à ses lèvres :

- Oh grande déesse Athéna, détentrice de la sagesse, protectrice de la terre ; nous avons ressuscité à cette époque, pour t'apporter de nouveau notre soutien. Cependant, je remarquais que Fairlight ne s'était pas agenouillée . Elle s'avança vers Athéna et fit une révérence :
- Athéna, protectrice des hommes, parce que je crois ta cause juste, comme dans le passé, et comme l'ont toujours fait les neuf muses, bien que nous soyons au service d'Apollon, moi Uranie, maîtresse des étoiles, je me range à tes côtés.

Alors, à ce moment, je vis Shaka tourner vivement la tête.
Je suivis son regard…

- Alors seigneur Arès avait bien raison, Athéna a fait appelle à trois déesses pour le combattre.

Un homme vêtu d'une armure noire comme la nuit se tenait non loin de nous.



Mu :

Un nouvelle ennemi. Et je pouvais sans peine deviner de qui il s'agissait. Un coup d'oeil sur son armure m'avait suffit à déterminer de qui il s'agissait. Mon maître m'avait beaucoup parler des Berserks. Leurs armures étaient très proches de celles que portent les spectres. Mais ceux-ci ayant été enfermés lors de notre dernière bataille, l'individu qui ce tenait devant nous ne pouvait être que l'un des guerriers sanguinaires d'Arès.

- Je vois avec grand plaisir que je suis maintenant le centre d'intérêt de tous. Hum, j'adore cela. Cependant il vous en a fallu, du temps, pour me repérer. Ha, quand je pense qu'on dit de vous que vous êtes de redoutable guerriers. Ha ! Ha ! Ha ! Quelle bonne blague. Je me présente, Nessos, Berserk de l'étoile salien du centaure, serviteur de sa majesté Arès.

Il avait prononcé ces mots, un sourire narquois sur les lèvres. Sourire qui se changea en un affreux rictus, dés que ces yeux, d'un noire profond se posèrent sur Athéna. En voyant son expression, nous nous regroupâmes tous autours d'Athéna et des trois autres déesses, formant ainsi un cercle de protection, au cas ou notre nouvel ennemi aurait la folie de s'attaquer à elles. Bien que je doutais de cela, étant donné notre nombre. Le Berserk reprit de nouveau son sourire, nous narguant :

- Hun, ne vous inquiétez-pas , je ne suis pas inconscient au point de m'attaquer à votre déesse d'opérette, alors que vous êtes tous réunis ici.

Sur ces mots, Milo, qui commençait à perdre patience, avait failli lui foncer dessus, mais il fut coupé dans son élan par Athéna :

- Que nous veut ton maître ?
- Sa majesté Arès vous lance un défit. Il t'attend toi et tes chevaliers sur l'île d'Arcadia . Vous devinez sans doute tous l'enjeu de ce défit. Si vous refusez la terre lui appartiendra. Mais à votre place, je n'hésiterai pas et me rangerais aux côtés de sa majesté. Peut-être sera-t-il clément, et vous pardonnera vos actes passés.
- Je connais trop bien Arès, pour savoir que la clémence est un mot qui ne fait pas partie de son vocabulaire. Vas dire à ton maître que mes chevaliers et moi relevons son défi.
- Hun… Libre à vous de choisir la mort, car je doute qu'un seul d'entre vous ne survive… Nous nous retrouverons sans doute dans une semaine.

Sur ce, il disparut aussi subitement qu'il était apparu.
Aprés son départ, la tension redescendit, mais un lourd silence avait envahit le sanctuaire, ébranlant chacun des êtres qui s'y trouvaient présents. Les événement s'étaient enchaînés avec un telle rapidité ; d'abord l'apparition de trois nouvelles déesse, et maintenant, ce messager funeste… Tous les projets, tous les espoirs que nous avions formés… Quelques mots d'un inconnu avaient suffit pour tous les détruire.
Plongé dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué que Fairlight, était prise de vertige, et s'appuyait avec force sur mon épaule. Je la rattrapais de justesse, avant qu'elle ne perde connaissance.



Fuega :
Des flashs, des images, des visages tous cela se succédait dans ma tête, des visages, des images de bataille… Puis soudain, une jeune fille s'avança de moi. Je tendis les mains, nos doigts se frôlèrent, elle disparut. Elle était en moi, elle est moi. Je me souviens maintenant, je suis Niké, la déesse aux ailes de la victoire. Les souvenirs de ma vie antérieur, de ma vie sur l'olympe, de ma vie auprès d'Athéna, me reviennent.
Je sentais qu'on me soulevait, que des gens s'agitaient autour de moi, mais je ne pouvais pas sortir de ce rêve, c'est indépendant de ma volonté… Non il faut que j'essaie, je doit contrôler tous cela, les assimiler peu à peu. Assimiler cette seconde personnalité, ces autres souvenirs, Peu à peu, car ils font partie de moi. Ils sont moi. J'ouvre enfin les yeux.



Fairlight :

- Grand- mère ?

Nana me sourit. Ce fut la première image que je vis en me réveillant.
On m'avait couchée dans le lit que j'occupais, depuis mon arrivée au sanctuaire. Je logeais dans l'une des très nombreuses chambres du palais du grand Pope. Maintenant ma vision était plus nette, et je distinguais d'autres visages, d'autres voies. Cependant, j'avais un mal de tête atroce, j'avais l'impression, qu'un tambour battait dans ma tête. Une personne frappa à la porte, puis entra. Kanon… Il tenait à la main un vers d'eau et une aspirine, qu'il me tendit sans un mot. Je le remerciais vaguement, et je doute qu'il m'ai entendue, tellement ma voix me parut faible et inaudible.

- Tu sais, Fairlight, , tu as dormis, pendant deux jours. On était tous très inquiet.

Christy, venait de prononcer ces mots, de sa voix aigu, qui d'habitude m'était agréable ; mais qui à ce moment, m'indisposa, étant donné mon mal de tête.

- Ce sont les souvenirs de tes vies passées qui te reviennent en mémoire.

Mon regard croisa celui de ma grand-mère.

- Alors comme ça tu savais, qu'un jour une autre personne prendrai le contrôle de mon corps.
- Oui, j'ai toujours su… J'ai sentis que tes souvenirs te revenais, depuis le jour où tu m'as dit, que tu avais le pressentiment que quelque chose d'important allait t'arriver. J'en ai eu la certitude le jour où les chevaliers d'Athéna sont apparu dans notre jardin. Mais tu te trompes, tous ces souvenir qui te reviennes en mémoire, ne sont pas ceux d'une autre personnes. Ce sont les tiens Fairlight, tu est la réincarnation d'une déesse, c'est ton destin.
- Non ! Arrête de dire n'importe quoi ! Je … Je suis une jeune fille tous ce qu'il y a de plus normal… Une jeune fille comme les autres…
- Je sais que c'est difficile à accepter, mais je sais aussi que malgré toi cette idée ne te répugne pas complètement, sinon pourquoi as -tu accepter de suivre Mu et ses amis jusqu'ici ?
- …
- Allons dépêche toi, nous t'attendons tous, j'ai des chose importante à dire à Athéna et ses chevaliers, et je veux que tu les entende. Ceci apportera les réponses aux question que tu te poses.



Nana :

- Ca fait bien longtemps Dokho, quarante ans, et tu n'as pas pris une ride.
- Hum, et toi tu n'as pas perdu ton terrible sens de l'humour.
- Alors, quel est ton secret pour rester jeune, alors que moi je part en décrépitude...
- Allons, tu exagères un peu la vieillesse n'est pas une fatalité.
- Oui, tu as sûrement raison… Bon nous achèverons cette conversation un autre jours… Voilà nos valeureux chevaliers qui font leur entrée…

Je détaillais leur visage, chacun de leur geste. J'essayais de trouver ce petit plus, cette petite chose qui pouvait les distinguer du commun de mortel…. Et pourtant, rien. Aucun détaille, aucun signe ne laissait deviner que ces jeunes hommes, ces adolescents, étaient ceux qui dans l'anonymat, risquaient leur vie pour la survie de notre humanité. Et à côté d'eux je me sentais insignifiante. Puis Athéna, que j'avais déjà entrevu en arrivant fit son entrée. Suivit de deux autres jeunes filles, ainsi que de ma petite fille. En passant devant moi, son regard s'arrêta sur la boîte, posée sur la table, à côté de moi. Cette boite contenait des éléments capitaux, pour la victoire des chevaliers d'Athéna dans les batailles qui vont suivre.



Milo :

Deux réunion, en deux jours… Pff, on était vraiment en période de crise… Et dire que j'avais prévu de m'occuper de mes scorpions. Ah, voilà Dokho qui prend la parole. A côté de lui, se tient une vieille Dame. La couleur de ses yeux, me saisit, il était d'une bleu éclatant, c'en était presque étrange. Cet femme a du être une véritable perle rare, dans sa jeunesse. D'ailleurs, son visage, bien que traversé de quelques rides, gardait des trace de cette beauté passé. Le silence se fit, car Dokho, allait parler :

- Cette personne, qui se tient à mes côtés, n'ai pas une inconnu, pour un bon nombre d'entre nous. En effet, elle est la Grand-mère de Fairlight ici présente, ainsi que la personne qui a généreusement accueilli Kanon, Mu, Shaka et Aioros. Mais Nana, a passé quelque temps avec nous au sanctuaire voilà une quarantaine d'année. Et grâce à cela, elle a fait la connaissance de Shion, l'ancien Pope.
- Grand-mère ! Tu ne m'en avait jamais parler !

Fairlight qui était assise à côté de moi, venait de se lever subitement, me faisant sursauter.
Voyant mon regard ahuri, elle se rassit en s'excusant.

- Je ne te l'ai pas dit parce que je ne pensait pas que tu te réincarnerait maintenant …
- Grand-mère je veux savoir, je veux tous savoir, pourquoi depuis un certain temps, je fais des rêves où je les voit se battre.

En entendant cela, Océane et Fuega redressèrent la tête.

- Moi aussi, je faisais des songes étranges, mais je croyait que s'était lié au fait que Camus et moi sommes frères et soeur…
- Non, en faite ce n'est pas si simple que ça… Je vais donc tous vous raconter en ce qui vous concerne, et vous dévoiler la raison de ma venue ici. Mon père était anglais, mais ma mère elle était grecque, issu d'une illustre et très ancienne famille athénienne. Quand j'étais jeune, elle me racontait des histoire de son pays. Et elle me transmit ainsi son amour pour sa patrie. Cependant, des histoires qu'elle me racontait, l'une d'elle attirait plus mon attention que les autres… Celle-là était véridique. On racontait dans la mythologie, que de jeunes hommes escortaient la déesse Athéna, protectrice des hommes, quand elle se rendait sur terre. Ces jeunes hommes étaient appelés chevaliers sacrée d'Athéna. On racontait aussi que de leur bras il pourfendaient le ciel, et de leur pied entrouvraient le sol. Je demandaient souvent à ma mère si j'aurais un jour l'occasion de rencontrer ces valeureux chevaliers et leur Déesse. Elle me répondais que s'était probable. Elle me disait aussi qu'Athéna était accompagné d'autres Déesses, qui veillaient sur les hommes. Et que l'une d'elle Uranie, la maîtresse du ciel étoilé, veillait sur chacun d'entre nous, que chacun d'entre nous avait son étoiles protectrice. Ma mère m'a aussi confiée, que nos ancêtre prétendaient que le sang de cette déesse coulait dans nos veines, et que si un jour cette déesse revenait sur terre, ce serait parmi les membres de notre famille. J'ai longtemps cru que tous cela n'était que des contes… Jusqu'au jour où je me rendis en Grèce… J'avais vingt ans à l'époque… Le bateau dans lequel je me trouvais fit naufrage, et j'ai échoué sur une île non loin d'Athènes.J'ai échoué ici.

Pendant un instant, la vieille dame se tut, ces yeux semblaient comme perdus dans le vague, elle semblait revivre ce qu'elle nous racontait.

- Sur cette île, on me permis de rester parce qu'étant convalescente. Mais les étrangers n'étaient pas admis. J'ai fait la connaissance de l'homme qui dirigeait le sanctuaire. Le grand Pope, j'ai été impressionnée par sa sagesse, son amour des hommes… Je suis tombée amoureuse de lui…
- Grand-mère ??? Tu as eu une liaison avec un homme hors mariage ? Mais c'était immorale à cette époque, et puis… Et puis… Tu as eu une liaison, toi ?? Mais enfin ce n'est pas possible ! Et grand-père dans tous ça ?

Cette remarque fit rire toute l'assemblée.

- A cette époque, je n'avais pas encore rencontré ton grand-père… Et puis quand même tu exagères dans tes paroles. Moi aussi j'ai eu vingt ans, moi aussi j'ai été jeune et séduisante. Alors ne soit pas scandalisée quand je te dis que j'ai aimé quelqu'un. Et puis, nous n'avons pas eu une liaison comme tu le dis. Entre lui et moi, c'était impossible… Il devait s'occuper du sanctuaire et moi, mon père ne m'aurait jamais permis de rester… Ce qui intriguait le plus Shion était le bracelet que je portais sur l'avant bras.
- Tu parles du bracelet en or avec un topaze que maman m'a donné le jour de mes dix ans ?
- ... Oui; Pour tout te dire ce bracelet n'est pas composé d'or. D'après Shion, il était de la même matière que certaines des armures portées par les chevaliers d'Athéna. En faite ce bracelet se trouvait, avec d'autre objet, dans cette boîte.

Elle s'interrompit, et se tourna vers Athéna.

- Je pense en effet que ce qui se trouve dans cette boîte pourrait intéresser l'un de mes chevaliers.



Mu :

Nana venait de poser la boîte devant moi. J'hésitai un instant avant de l'ouvrir:

- Mu, qu'est-ce que tu fais? Ouvre cette boîte!

Je me retournais vers Aphrodite, qui avait les yeux fixé sur la boîte. Je sentais qu'il était rongé par la curiosité.

- Oui, bien sûr, je vais l'ouvrir.

Lorsque je soulevais le couvercle, je dus cligner des yeux, tellement la lumière dorée qui s'en dégageait m'éblouissait.
Douze tubes de verres dans lesquels se trouvaient des rouleaux de papier, étaient alignés dans un côté de la boîte, tandis que de l'autre, se trouvaient des outils, semblables à ceux que j'utilisais moi-même afin de réfectionner les armures.
Contenant avec peine mon émotion, je saisis l'un des tubes, et retirais l'un des rouleaux.

- Alors, qu'est-ce que c'est au juste ?

Je me tournais de nouveau vers Aphrodite, rencontrant ses yeux bleus ciel

- Alors ??...
- Ce sont les méthodes de fabrications des armures d'or.



Nessos :

- J'ai la vague impression que Seigneur Arès t'accorde de plus en plus d'importance ...
- Hum... Agavé ? Tu m'espionne maintenant ?

La jeune femme au cheveux rose venait d'apparaître comme par magie de l'un des murs qui nous entouraient... Un sourire douteux aux lèvres.

- Moi ? T'espionner .... Bien sur que non, je suis juste ... Hum... Curieuse.
- Eh, bien tu ne devrais pas...
- Allons, toi et moi sommes de vieux ... Amis. Qu'as tu appris durant tes audiences, le bruit cours que sa majesté détiendrait la clef de la victoire.
- Oui en effet, et cela aurait un lien avec le chevalier Pégase.
- Tu parles de celui qui a réussi à blesser Hadès ? mais qu'a-t-il de si spécial ?

Je ne lui ai pas répondu, d'ailleurs je ne l'aurais pas pu... Elle venait de poser la question qui avait germé dans mon esprit quelques minutes avant.

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