Chapitre 8 : Le retour d'Orphée, chevalier aux mélodies enchanteresses


Shaka :

Elle regardait le ciel . Oui, elle devait sans doute penser à eux, ceux qui étaient restés la-bas. Elle avait le même visage. Ce visage grave que je lui avais bien souvent vu ces temps-ci. Il lui arrivait de sourire et pourtant aussitôt après, son visage était de nouveau emprunt de mélancolie... Athéna.

Je m'étais souvent demandé si Arès, ou encore Hadès ressentaient de la peine, ou encore de la pitié. S'ils leur arrivaient d'éprouver de la compassion... En ce qui concernait Hadès... Peut-être. Il prétendait vouloir purifier la terre; il se donnait le droit de punir les hommes pour les pêchers qu'ils avaient commis, mais il semblait oublier qu'aucun homme ne pouvais atteindre la perfection. Il se servait de cela afin de justifier les crimes qu'il allait commettre ... Contrairement, à Poséidon, Hadès lui n'avait pas compris qu'on ne pouvait se permettre de juger les gens quand on avait sois-même les main tachées de sang, pourtant je ne pense pas que cela soit les réelles motivations d'Hadès... Un dieux, un homme quelque soit la noirceur de son âme, n'est pas totalement mauvais, le mal parfait n'existe pas... Et cela était le cas pour Hadés, un être qui recherche la pureté comme il l'avait fait, ne pouvait être totalement mauvais, et Arès lui avait commis la même erreur... Mais quelque soient ses motivations notre devoir à nous, en tant que chevaliers était de l'empêcher d'agir, quelque soient ses motivations... La vie de million d'homme était en danger... Et pour cela comme toujours j'étais prêt à sacrifier ma vie; et je ne doutait pas que mes compagnons avaient les mêmes pensées que moi...

Je laissais errer mon regard sur chacun d'eux... Le fougueux chevalier Pégase, qui en cet instant contrairement à ses habitudes était d'un calme, presque égale au mien. Il gardait cependant sur son visage cet air déterminer qui lui était propre... Saga, lui aussi plongé dans ses pensées... Distant, un peu comme moi d'ailleurs. J'émergeai de mes pensées, lorsque je sentis qu'on avait saisi ma main, la serrant avec force... Océane...

Elle essayait sans doute de trouver chez moi un peu de force... Pourtant, il faudra quand elle fera face seule à son ennemi, qu'elle trouve cette force au fond d'elle. Et je ne doutais pas qu'elle y parviendrait. Son air décidé, qui avait pris place à la douceur et la franchise que l'on lisait habituellement sur son visage, en disait long. Le moment venu, elle saurait faire face à son destin, elle combattrait... Car que nous soyons, hommes ou dieux, nous n'échappons pas au destin.



Hadés :

Un champ de ruines... Voilà donc ce qu'est devenu mon royaume... Ce que j'en ai fais... Mais cela, cela ne m'intéresse guère, je n'en ai que faire... D'ailleurs, cela ne diffère guère de ce à quoi ça ressemblait avant... Un monde de désolation, un monde de ténèbres... Si sombre, que même mon âme en est devenu noir; mes yeux et mes oreilles, aveugles et sourds aux souffrances et supplications. Voilà ce que je suis... Moi Hadès, l'empereur des ténèbres. Et c'est parce que tous cela me ressemble tant, que je ne m'en soucie pas. Il n'y que deux choses importantes à mes yeux...

Élision... Cela aussi n'est plus que ruines... Et pourtant dans cette destruction, quelques fleures continuent de pousser... Elle me rappelle un peu toi ... Un palais se dresse... Je sais que tu es là, je suis venu une dernière fois pour toi...

En une fraction de seconde je me retrouve au près de toi...

Je traverse les tentures qui entourent ton lit... Te voilà enfin, mon amour...

Quand je te vois ainsi, innocemment plongée dans un profond sommeil, tout mon être est ému.. Et alors une personne qui m'aurait vu à cet instant, aurait pu se dire, que le regard de l'impassible, du froid empereur des ténèbres s'adoucissait. Et il n'y avait que toi pour me bouleverser ainsi, un seul de tes sourires, ton doux regard aigue-marine posé sur moi... Ta seule présence réchauffait mon cœur endurci... Et comme tu me l'avais un jour dit mon amour, il y avait sans doute plus d'humanité en moi que je ne voulais le croire. Et c'est par amour pour toi que j'ai fait construire Élision, le paradis des enfers... Et pourtant, cela ne suffit pas à apaiser ta souffrance... Bien au contraire.

Je ne supportais plus de voir dans tes yeux, de la tristesse mêlé à l'amour... Je m'en voulais de t'infliger cela... De t'avoir arracher à ton monde de lumière ... Pour toi mon amour... J'ai engager cette guerre pour t'offrir ce que tu désirais tellement... Mon cœur, mon étoile dans la nuit... J'ai encore échoué , me pardonneras-tu un jour ?

Perséphone...

Une larme de cristal perle sur ta joue... Même dans tes rêves je continue à te faire souffrir ?

J'approche ma main et tente en vain de la faire disparaître, mais cette perle poursuit sa route sur ta peau soyeuse...Je ne suis qu'un fantôme... Je ne suis plus de ce monde ... De cette dimension... Pour toi mon âme a réussi une dernière fois à s'échapper du monde où elle a été envoyé... Pour toi, mon amour, au revoir mon amour ... Et sûrement à bientôt

- Je t'aime, et ce pour toujours... Perséphone.



Kiki :

Encore une fois je l'avais échappé belle... Quand je raconterai cela à mon maître... Il se moquerait encore de moi... J'ai voulu me frotter à plus fort que moi. Je regardait, le Berserk; sa main était comme paralysée, liée, retenue par des fils d'or . Mon sauveur... Il portait un armure argentée et dans la main une lyre... Une lyre; mais alors, ce serait...

- Or... Orphée ?

Il me regarda, surpris, mais souriant.

- Hein, oui, c'est ainsi que je me nomme, mais comment connais-tu mon nom ?
- C'est simple, c'est le chevalier Pégase qui m'a parlé de vous.
- Je comprends...
- Et oh, ... Ce n'est pas que je voudrait déranger ses retrouvailles entre chevalier d'Athéna... Mais j'existe toujours moi.

Orphée posa un regard froid sur celui qui à mon avis allait être son adversaire. Puis il se tourna vers une jeune femme que je n'avais pas remarqué. Son regard se fit alors, bien plus doux et tendre...

- Eurydice, pourrais-tu aider ce jeune enfant, et ses amis, et aller vous mettre à l'abrit.

La jeune femme inclina la tête et se dirigea vers Shina, je la suivis et aidais Marine à se relever.

Avant de quitter la maison du bélier je lui jetais un dernier regard... Ainsi donc, celui que l'on disait être le plus puisant chevalier d'argent était de retour, Orphée, le chevalier d'Argent de la Lyre.



Aldébaran :

- Le colosse aurait-il des pieds d'argile ?

Il faut l'avouer, je mordais la poussière... Et c'était peu dire. Mon adversaire, Minotaure Berserk de l'étoile salien du taureau était tout aussi immense que moi, voir même plus... j'avais enfin trouvé quelqu'un à ma taille... Un vrai broyeur, sa force était légèrement supérieur à la mienne... Décidément il n'avait rien à m'envier si ce n'est que moi j'avais quelque chose que lui n'avait pas ... Une cervelle...

- Quand je pense que l'on m'a si souvent comparé à toi.
- Je suis heureux pour toi de le savoir, quoique je pense que tu ne devrais pas me mettre dans le même sac que toi.
- Oh, mais je n'en fait rien, car bien sur, je te suis bien supérieur, tu es incapable d'encaissé mon " Taurus crash "

Mon adversaire n'avait pas tout à fat tord, il était parvenu plusieurs fois à briser, le mur de cosmos dont je me servait pour me protéger... Mais, il avait oublié que jusqu'à présent je n'étais pas encore mort, même si je ne sentais plus mes os et que j'étais bien affaiblie, et lui n'avait pas encore goûté à ma plus terrible attaque... Mais pour une fois j'étais décidé à vaincre mon ennemi et moi aussi je serait avec les autres devant Arès... Je sentait qu'un peu partout sur l'île des combats avaient débuté, Aioros, Masque de mort, Shiryu, Shun, Seiya s'étaient jetés à corps perdu dans la bataille, et je pouvais deviner Camus et Milo, avançant, avec peine bras dessus, bras dessous; se soutenant l'un l'autre mais bien décidés à atteindre le but que nous nous étions fixé... Et moi aussi aujourd'hui je réussirai, bien décidé à accomplir mon devoir de chevalier.... Mais si seulement... Si seulement...

- Alors chevalier tu ne te relèves pas... Quel est ton nom déjà ... Ah oui, Aldébaran... Comme c'est étrange...
- Quoi donc ?
- Ce nom, c'est aussi celui de l'étoile salien qui me protège...
- Comment un être aussi sombre que toi peut-être protégé par ce qu'il existe de plus beau sur terre...

Je cherchais à gagner du temps et à rassembler mes dernières forces, et apparemment, il avait baisser sa vigilance... Je comptais bien en profiter.

- Je pensais seulement que tu savais... Pour avoir affronter les spectres, que vous n'êtes pas les seuls à bénéficier de leur aides...
- Je n'est malheureusement pas eu le temps d'en apprendre beaucoup sur le spectre que j'avais affronté, car il n'était pas aussi bavard que toi...
- Continue donc à fanfaronner, mais dans quelques instants tu ne sera plus de ce monde... Cependant je ne voudrais pas te laisser ignorant, sache seulement que le plan des étoilées et constellation telle que vous les connaissez, ont été établie par Athéna, avec l'aide d'Uranie... Mais cela ne concerne que vous... Car il y a fort longtemps; des prêtres, au service de sa majesté Arès, grâce à leur puissantes forces occultes et leur magie, on établie un plan de la voûte céleste bien différents du votre, et ont su tirer des étoiles, leur puissance...

Décidément comme il était bavard... Il semblait prendre un malin plaisir à étirer le temps, pourtant je n'avais pas toute la vie devant moi...

Je devait rassembler les dernières force qui étaient en moi, mais en avais- je le courage... Qu'arriverait-il si...

- Aldébaran...

Cette voix... Je l'aurait reconnue entre mille...

- Aldébaran, que t'arrive-t-il, perdrais-tu courage ??
- Athéna ...
- Oui, Aldébaran, je suis à tes côtés, aurais-tu oublier la promesse que nous nous étions tous fait... De rester en vie, et de tous nous retrouver demain, tous ensemble, de rire encore ensemble... Alors Aldébaran, relève-toi et montre à ton adversaire ce que c'est que la force de l'amour... Montre lui ce dont est capable un chevalier d'Athéna; car tu te bats pour une cause juste Aldébaran, et tu ne peux que vaincre...

Je sentais que son doux cosmos m'entourait, Athéna me prêtait de sa force... Je pouvais presque la deviner à mes côtés, brandissant son sceptre.

- Non Minotaure, je ne perd pas courage, s'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que nous, chevaliers d'Athéna, ne perdons jamais courage, ni espoir...
- Et tu penses que ces belles paroles m'effraient, je m'en vais t'ôter la vie à l'instant ! Taurus crash !

Maintenant... Pour Athéna, Pour la justice pour la paix...

- Great Horn !



Orphée :

Je foulais enfin le sol de la première maison du zodiaque, l'un des symboles, du fief d'Athéna... Cela faisait si longtemps maintenant que je l'avais quitté... Moi qui avait vécu dans le monde où la nuit est éternel... Je me sentais comme empli d'un sentiment étrange... Oui, cela devait être la joie... La joie de retrouver un foyer délaissé depuis longtemps... Car moi aussi j'étais ici chez moi... Car tous les chevalier qui combattent pour Athéna sont ici chez eux... Et aujourd'hui, en tant que chevalier... J'allais accomplir mon devoir...Et vaincre mon adversaire:

- Ainsi donc tu es le fameux Orphée... J'ai bien souvent entendu parler de toi.

Mon adversaire me narguait, une voix pleine de sarcasme, un air détaché...

- J'en suis heureux pour toi, je n'aurai donc pas besoin de me présenter... Et toi qui es-tu donc ?
- Oh, bien sur, j'ai oublié de me présenter. Actéon, Berserk de l'étoile salien de la plainte.

Mon adversaire venait de faire une révérence, comme pour me narguer... Il semblait différent... Différents des ennemi que j'avais affronter jusque là... Différents de l'image que je m'étais faite, d'un Berserk.

- Vois-tu Orphée, je ne suis pas pressé... J'ai envie de parler un peu... D'en savoir plus sur toi...
- Tu te doutes que je n'ai pas tout mon temps... Je ne suis pas ici pour déballer l'histoire de ma vie...
- Oh, pourtant, dit-il en croisant les bras ; j'avais entendu dire que les chevaliers d'Athéna était plutôt loquace... Allons, ne me gâche pas mon plaisir... J'aimerai en savoir plus sur l' un des chevaliers qui a trahi Athéna... Je doit avouer que je fus piquer à vif. Ces paroles venait de réveiller en moi des souvenir que je tentais d'oublier... Ce passé pour lequel je venais combattre aujourd'hui... Mais je n'en laissais rien paraître
- Et oui, j'ai bien trahi Athéna... Je suis passé sous les troupes d'Hadès si c'est ce que tu veux savoir...
- Alors vous chevaliers d'Athéna, ne valez pas mieux, que nous Berserks...
- Pour ma part tu as peut-être raison... Mais sais tu seulement pourquoi j'ai fait cela... Sais-tu ce que c'est aimer... Aimer une personne à la folie au point de ne pas supporter d'être séparer d'elle part la mort... Je ne le crois pas...
- Tu te trompes Orphée, moi aussi j'ai connu ce sentiment dont tu parles, et tous les autres qui en découlent... Mais j'ai appris à oublier. Nous sommes des combattant Orphée... Et pour ce nous nous devons d'être dévoués corps et âmes à notre mission... Ces sentiments dont tu parles si bien ne sont qu'illusions...Les hommes et les femmes se trahissent, se méprisent... Leurs sentiments meurent...
- Tu as peut-être raison Actéon... Raison quand tu dis qu'en tant que chevalier j'aurais du mettre de côté mes sentiments... Tu sais j'ai bien souvent réfléchi à cela... J'ai voulu faire revivre une personne morte, alors qu'aimer quelqu' un c'est continuer à vivre pour elle même après la mort... Eurydice faisait partie du monde des morts, alors que moi, j'appartenais à la lumière... Oui j'ai commis une erreur, en tentant de bouleverser un ordre établie par les dieux.. Pourtant je ne regrette rien... Car vois-tu Actéon... C' est cet amour que tu appelles illusion qui m'a permis d' accomplir un miracle... Puisque même l'empereur des ténèbres était prêt à m' accordé ce que je souhaitais...

Je vis alors chose qui me surprit... Mon adversaire parti dans un grand éclat de rire

- Allons donc nous verrons si tes beaux sentiments te seront utiles... En garde chevalier !

Il allait enfin engager le combat...J'allais enfin pouvoir me débarrasser de lui et me rendre au prés de Poséidon... Peut-être pourrait-il m'aider... Il le devait... Je jetais un léger coup d'oeil derrière moi... Près de l'un des piliers j'avais déposé une boite doré... Contenant un bien précieux... C'était pour cela que j'étais revenu à la vie... Il fallait absolument que je la porte à Athéna.



Seiya :

Je sentais que les combats se multipliaient sur l' île qui semblait comme vibrer des retentissement de chaque combat, cela était inquiétant car je ne pouvais m'empêcher de penser à mes compagnons... Et plus particulièrement à Shiryu, Hyoga Shun et Ikki... A quel genre d'ennemi étaient-ils confrontés à cet instant... Je savais déjà que Shiryu et Shun se trouvaient face à un ennemi... J'avais senti leur cosmos s'enflammer tantôt... Je me rendait compte à quel point les choses étaient étrange... Jusqu'à présent je ne me battait que dans le but de retrouver ma sœur bien sûr, mais aussi parce que mes amis, mes frères avaient foi en moi... Et ce n'est qu' à présent alors que je faisait face à mon ennemi que je me rendis compte à quel point les liens qui nous unissent sont forts... Ikki aurait été là ... Il m' aurait sûrement dit que les liens du sang sont plus puissant que tout...

J'avais aussi changé; sans doute mûrit... les autres auraient peine à me croire si je le leur disais, car extérieurement je n'en montrais rien...

La preuve, ce n'était pas aussi dans mes habitudes de penser ainsi pendant un combat ... D' ordinaire je fonçais tête baissé dans la bataille...

Mais peut-être était-ce le mystère dont mon adversaire s'entourait qui me faisait me poser tant de questions sur moi, sur lui, sur tout...

- C'est donc la peur de mourir qui te rend aussi silencieux.
- Figure toi que si j'avais peur de mourir je ne serais pas ici; lui rétorquai-je.

Mon adversaire m'intriguais. Peut-être était-ce parce que c'était le premier vrai Berserk que je croisais, car jusqu'à l'instant nous n'avions rencontré que des soldat de bas niveau , comme si Arès voulait faire durer ses instants... ses instants de souffrance, il se délecterait de nos cris...

Je posais le regard sur l'armure de mon ennemi; elle m' éblouissait tant elle était d'un rouge profond, puissant... je n'avait rien vu de tel et n'osais songer au nombre de victimes qu'il avait sacrifiées pour arriver à ce résultat...

Tout comme son visage qui était masqué par son casque, de telle sorte que je n' appercevais que ses lèvres fine, déformée par un rictus... Il n'avait pas bouger depuis que je lui faisait face, si ce n'est qu'il me semblait avoir suivit Saori du regard, alors que celle-ci s'était tournée pour me lancé un dernier regard, des mots qui lui était rester sur le bout des lèvres... Peut-être était-ce un adieu... Non sûrement pas. Mais si je savais que Saori était prête à tout donner pour la sauvegarde de sa terre; même si je savais qu'elle n'hésiterait pas à se sacrifier s'il n'y avait aucune issu; je savais aussi qu'elle s'accrocherait à la vie tant qu'elle le pourrai, jusqu'à ce que l'un de nous aillent lui prêter main forte... Et moi je comptais bien être là à ses côtés pour la soutenir... Comme je l'avais toujours fait... Comme il me semblait que je le faisais depuis des millénaires.... A travers les âges, les époques, le temps.



Actéon :

Je baissait les yeux vers ma blood skin, celle ci était brisée en de nombreux endroit, et la partie qui me couvrait l'épaule gauche n'existait même plus, mon bras était en sang... Pourtant, j'avais dépossédé mon ennemi de son arme la plus terrible... Sa lyre qui à présent gisait non loin de nous, quelque cordes cassées, et lui aussi se trouvait à présent dans une situation périlleuse. Pourtant ruisselant de sang, il continuait à me tenir, presque fièrement tête . Je ne pensait pas qu'un chevalier d'argent saurait se servir aussi bien de son cosmos... J'avais cru ... Et pourtant je m'était trompée... J'étais sidéré... L'avait-il remarqué ?

- Je dois avouer que tu me surprends Orphée, je ne me doutait pas que tu étais aussi puissant pour un chevalier d'argent... J'avoue que je t'es sous-estimé
- Toi aussi tu es fort. Ce fut très astucieux de ta part de me déposséder de ma lyre... Mais comme tout bon chevalier, j'ai appris a me défendre sans... Et de toute façon que je l'ai entre les mains ou non, l'issu du combat est déjà connu... Je te vaincrais Actéon !

Il avait mis tant de passion dans se cri, je pouvais lire tant de volonté dans son regard... Que j'avoue que j'en fus ébranlée... C'était bien cela la force des sentiments... Mais il est trop tard je suis un chevalier d' Arès et cela fait bien longtemps que j'ai renoncé à éprouver des émotions quelqu'ils soient...Si ce n'est cette tension qui me tenaillait et qui si souvent envahissait tout mon être lorsque je combattait... Oui c'était cela, la vengeance... Se venger de ce monde qui avait été si cruel ...

Je levais le bras, me préparant à lancer mon attaque, concentrant toute mon énergie au dessus de moi, et dirigeais ce flot noir vers Orphée.

- Dead scream !

Je le vis la recevoir de plein fouet



Masque de mort :

J'entendais les cris du jeune chevalier du Cygne, mêlés à ceux stridents de son adversaire qui se livraient tout deux un corps à corps acharné... Aello, Berserk de l'étoile salien de la folie. Je m'étais apparemment trompée... J'avais pensée qu'étant une femme et d'apparence plutôt frêle, elle aurait été un adversaire abordable pour le chevalier du Cygne, et pourtant, elle semblait comme sujet à une crise nerveuse qui décuplait ses forces... Malheureusement, je ne pouvais lui porter secoure, car je me trouvait moi-même face à mon adversaire, Hyppolite Berserk de l'étoile salien du carnage. Je m'apprêtait à engager les hostilité, ce qui n'était apparemment pas le cas pour mon adversaire.

- Hum ... Masque de mort c'est un bien vilain nom pour un chevalier d'Athéna. Oh! Mais oui, bien sur ne serait tu pas celui qu' on surnommait " l' assassin du Pope " ? Tu ne dis rien... Donc j'ai raison.

Mon adversaire pensait sans doute avoir touché un point sensible... Mais je n'étais pas de ceux qui vivent cloîtré dans leur passé; j'avais définitivement fait une croix sur mes actes d'autrefois. Je décidais de mettre terme à son bavardage inutile qui de toute façon ne m'intéresse pas.

- Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je n'ai que faire de ce que tu penses, de ce que tu dis, alors si tu pouvais te taire, mot qui apparemment ne fait pas parti de ton vocabulaire; alors nous pourrions en finir plus vite.

Apparemment j'avais touché un point sensible, car à présent mon adversaire, mordant sa lèvre inférieur, se tenait en position d'attaque.

- Hum; oui tu as raison... Nous devons nous débarrasser au plus vite de vous... D'autant qu'il semblerait que certain d'entre vous aient atteint le temple de l'un des seigneurs de guerre qui dirige l'escadron de la terreur.

Je ne pus réprimer un sourire, ainsi donc nous étions sur le chemin de la victoire... Hum oui, c'est cela quand on est chevalier d' Athéna on ne chute pas... Pour la première fois, je me sentais vraiment dans la peau d'un chevalier d'Athéna .



Orphée :

J'avais reçu de plein fouet son attaque, et j'avais senti lorsque je dérapais sur le sol, les os de mon dos craquer. Et lorsque je tentais de me relever, je retombais lourdement sur le sol... J'entendis mon adversaire se diriger vers moi... Mais malheureusement lorsque je levais la tête vers lui, ma vue était obstruée par le sang, et une douleur atroce me terrassa. Je fermais les yeux et me souvins de la promesse que j'avais faite quelque minutes plutôt, avant de pénétrer dans la maison du bélier... Je t'ai promis que je reviendrai Eurydice, et comme toujours, je tiendrais les promesses que je te fais.

- Alors, Orphée, tu abandonnes ? Où sont donc tous ces beaux sentiments pour lesquels tu te battais ?
- Je ... Je te l'ai déjà dit, je connais déjà l'issu de ce combat...
- Ah oui ? Et pourquoi donc ?
- Pourquoi ? Et bien c'est simple, parce que je me bat pour l'amour qui me lie à Eurydice, et l'amitié qui lie tous les chevaliers d' Athéna...
- Pff, l'amour l'amitié... Vois-tu, j'ai vu les personnes que j'aimais le plus au monde mourir sous mes yeux; tués par des proches, des personnes auxquelles j'accordaient toute ma confiance... Terrassé par la douleur, j'ai beaucoup voyagé... Sans doute pour oublier...Mais tu vois au cour de mes voyages je n'ai été témoin que d'atrocités... Tu vois les hommes comme je te l'ai dit ont oublié depuis longtemps ces beaux sentiments...
- Tu te trompes... Les hommes peuvent commettre des erreurs... Mais jamais ils n'oublient... Et je suis sûr que même toi tu te souviens... Tu te souviens de la chaleur du bonheur que ces sentiments nous procurent... Je peux le voir dans tes yeux... Ils te trahissent tu n'as pas oublié...J'en suis sûre....

Ce que je venais de me dire, me redonna courage, puisant mes dernières force au plus profond de moi.

Pourtant, j'allais me battre à ma manière...

Je me relevais et me dirigeais vers ma lyre...



Actéon :

Je restais pétrifié ... Pourquoi ? Cette mélodie, elle pénétrait au plus profond de moi; réveillant en moi les souvenir de ce passé que je tentait d'oublier, éveillant en moi cette aspect de ma personnalité que je croyait disparu.

- Ecoute-donc Actéon, comme cette musique est belle, douce... Écoute donc mon Stringer Nocturn...

Stinger Nocturn... Le son de corde nocturne, que cette mélodie est envoûtante, agréable... Elle m'entraîne vers un long voyage... Un voyage vers la mort... Devant moi, apparaissent les visages de tous ce que j'avais aimé... Je crois que malgré moi et depuis longtemps, je souris... Adieux, adieux, Orphée, je souhaite de tout mon cœur te rencontrer dans une autre vie... Toi qui a su briser la glace qui depuis trop longtemps recouvrait mon cœur...



Fairlight :

Plus nous avancions et plus je me sentais... Comment dire ? Anxieuse... Était-ce le fait de nous rapprocher de plus en plus d'Arès, qui me faisait cela ? Sûrement... J'avais l'impression que tous mes souvenir remontaient à la surface... Tous ce que j'avais vécu il y bien longtemps, et toutes ces images étaient de plus en plus claires et précises... Je pouvais à présent mettre des noms sur les visages... Et de plus j'avais l'impression que je contrôlait de mieux en mieux mes pouvoirs. je pouvais même à présent visualiser ce qui se passait dans différente partie de l'île, comme si je m' y trouvait.

C'était donc cela... je m'éveillais à ce que j'étais réellement, et ce processus s'accélérait, me préparant à un affrontement inévitable...

- Le paysage change...

Kanon... Je me demandais à quoi il pouvais bien penser. Il parlait toujours d'une voix calme et monocorde... Comme s'il se préparait lui aussi à un affrontement qu'il ne pourrait éviter... Était-ce cela, que de ce vider de tous sentiment, de toutes compassion pour son ennemi avant même de l'avoir rencontrer ? Je le crois... je n'y avait pas encore pensé, mais cela m'apparaissait au grand jour; nous n'étions plus que trois à présent, Kanon, Aphrodite et moi-même... Les autres Shiryu, Camus et Milo s'étaient séparés de nous. Je sentais le cosmos de Shiryu retentir dans toute l'île, comme celui de tous les chevalier d'Athéna qui se trouvaient face à un ennemi, et je pouvais facilement deviner Camus et Milo, avançant péniblement sur l'île; et pourtant bien décidés, malgré leur blessures à nous rejoindre... Mais peut-être serais-je seule à faire face à Arès, avant qu'Athéna... Serais-je à la hauteur ?

De toutes façons je le devais... Je ne pouvait pas me permettre de douter... Et surtout pas en cette instant... Je devais plutôt me concentrer sur ce qui nous entourais... Pour ne pas une fois me faire surprendre... Pourtant cela était difficile. Plus nous avancions et plus j'avais l'impression que le paysage était différent. Je n'avais personnellement plus l'impression d'être sur Arcadia. Mais plutôt dans ce qui semblait être un jardin... Oui c'était cela, un jolie jardin.

Nous marchions sur un tapis de fleures, et l'air était chargée de senteur douce et agréable. Cela vous mettais du baume au cœur.

Et quand nous levâmes tous la tête, nous ne pûmes retenir des cris de stupeur.

Devant nous se dressait une splendide bâtisse... sans doute la plus fastueuse que je n'eus jamais vu... De magnifique colonne de marbre aussi solide que belle s'alignait en rangée, de chaque côtés de la splendide allée où nous nous trouvions à présent.

- Eh bien, dit Aphrodite, je ne m'imaginais pas dire cela un jour; mais certains berserks ne manque pas de goût. Cette demeure est digne d'un prince.
- Ou plutôt de l'un des Seigneurs de guerre D'Arès. Car je suis celui qui dirige l'escadron de la terreur, et vous êtes ici en mon temple.

Nous nous figeâmes d'un même mouvement. Devant nous se tenais un être tellement beau que s'en était immatérielle. Ses trait étaient d'une pureté incomparable. Sa démarche laissait deviner que cette personne était sur d'elle, de sa force et de son pouvoir sur nous. car oui, j'étais comme hypnotisée. Incapable de prononcée le moindre mot, la respiration saccadée, j'étais sous le charme... Je n'avait jamais ressenti une telle sensation, si ce n'est la première fois que j'avais rencontrée Aphrodite... Mais là s'était différent... Je ne m'attendais pas à rencontrer tant de charme et de grâce chez un Berserk. J'avais peine à garder le contrôle de ma personne. Je regardait autours de moi. Et même Kanon, semblait ne pas croire à cette apparition qui s'offrait à nos yeux... Seul Aphrodite restait perplexe.



Aphrodite :

Je le reconnus dès que j'eus entendu sa voix, aussi douce à l'oreille que le miel dans la bouche. Comment l'oublier...

Il n'avait en ces années rien perdue de sa grâce, de sa splendeur.

- Qui êtes-vous ? articula difficilement Kanon.

Pour toute réponse, un rire cristallin retentit.

- Qui je suis ? Mais à quoi cela te servirait-il de le savoir... Sache seulement que je suis celui qui dirige l'escadron de la terreur.

Oui. Il n'avait rien perdu de sa splendeur; et même pas ce masque plein d'ironie.

Narcisse était à présent face à nous. Lentement et avec cette grâce qui ne l'avait jamais quitté il se dirigea vers ....

Fairlight ?

Kanon qui subitement avait retrouvé ses esprits tenta que lui décocher un coup de poing.... Mais comme je m'y attendais il l' évita facilement.

Contre toute attente, il s'inclina devant la jeune fille. Celle-ci eut un léger mouvement de recule. Mais il lui saisit la main et la porta à ses lèvres.

- Je n'ai pas pour habitude de m'en prendre aux jeune demoiselles. Surtout lorsqu'elles sont aussi charmantes. En ce jardin qui nous entoure, vous êtes sans doute la plus belle fleure. Nous nous serions rencontrer dans d'autres circonstance... Je suis sûr que nous aurions pu... Nous entendre... D'autant que même si vous franchissez ce temple, vos périple n'en seront pour autant pas terminer.Cependant je suis heureux d'avoir rencontrer l' une des quatre personnes à détenir avec Athéna, le pouvoir de contrer l' Apocalypse qui risque de s'abattre d'ici peu sur terre... Car même si vous réussissez à vaincre Arès... Vos combat ne s'achèverons pas... Mais tous cela ne me regarde pas.

Il se dirigea enfin vers moi, et me regarda des ses yeux de ce vert étrange, capable de vous subjuguer.

- Cela fait bien longtemps Aphrodite.
- ... Oui Narcisse... Bien longtemps.

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