Chapitre 1 : La croisade des preux chevaliers


Sanctuaire d'Hadès, Enfers

Centre des Enfers, sur les lieux du Temple d'Hadès.

Les vestiges de l'ancienne demeure du majestueux Hadès recommençaient lentement à refaire surface. Les quelques spectres mineurs qu'avaient réussi à sauver in-extrémiste sa divine Perséphone, seulement dix sur 108, s'étaient remis de leurs blessures et travaillaient maintenant d'arrache pied à la reconstruction du palais de leur seigneur et maître.
Valentine, Spectre de la Harpie sous le commandement du Juge et Spectre du Wyvern Rhadamanthe, réprimandait ouvertement plusieurs de ses compagnons incapables de rénover correctement une colonne malgré toute leur ferveur et volonté, quand une terrifiante explosion de cosmos retentie à moins d'une centaine de mètres d'eux.

- Mais qu'était-ce donc… réussit à exprimer avec difficulté Valentine avant d'être parcouru par un léger frisson glacial le long du dos.
- Quel cosmos surpuissant… Seul un de nos trois Juges pourraient égaler une telle force…Que… Que faisons-nous Valentine ? demanda avec une certaine appréhension et stupeur Queen, Spectre de la Mandragore, lui aussi au service du Wyvern.
- Comment veux-tu que je le sache. Le combattre ? Bah ! Avec un tel dégagement de puissance, il est fort à parier que cet inconnu nous terrasse sans le moindre problème… Non, nous allons attendre nos seigneurs et chefs, les Juges. Eux-seuls sont en mesure de l'abattre.
- Et s'il vient ici ?!
- …Alors si ses intentions sont hostiles, nous tenterons de le vaincre ou du moins de lui résister le temps que nos chefs arrivent… De toute façon, il est de notre devoir de nous battre pour défendre le territoire de notre divin Hadès et terrasser tous ses opposants ! Q'avons-nous à craindre nous dix réunis en ce même lieu ? De plus, n'oubliez pas que sa majesté Perséphone compte sur notre vaillance et notre courage pour la protéger ! Allons-nous la décevoir en lui montrant que les Spectres de son divin époux ne sont que des lâches et des couards ?!!!
- Non !!! Jamais ! Battons-nous et écrasons-le !!!
hurlèrent à l'unisson tous les Spectres réunis. Les paroles de Valentine les avaient en effet galvanisé, et leur avaient rendu la flamme de la lutte et du combat ainsi que toute leur fierté passée.

" Arf… Je m'en sors plutôt bien pour un meneur improvisé. J'espère juste que nous n'allons pas tous mourir dans le massacre qui va bientôt avoir lieu… " pensa amèrement Valentine en ressentant la terrible cosmos-énergie de l'homme - ou la chose - qui s'approchait actuellement d'eux. Celle-ci se montrait particulièrement hostile même si, paradoxalement, Valentine pouvait dénoter comme une certaine résignation et tristesse dans son aura…

Palais des Jugements, à la limite du territoire des Enfers.

Eaque sursauta de stupeur à l'apparition de la flamboyante aura inconnue. Immédiatement il croisa le regard de Minos et de Rhadamanthe, et sut au moment même qu'il n'avait plus à se poser de questions et attendre davantage : ils devaient tous les trois se rendre sans perdre de temps auprès de cet inconnu et l'arrêter par tous les moyens, sa cosmos-énergie en disant d'ailleurs assez long sur ses intentions.
Alors qu'ils couraient aussi vite qu'ils le pouvaient, Rhadamanthe cria à voix forte à ces compagnons :

- Raaah ! A ce train là, il nous faudra bien plus de cinq minutes pour parvenir jusqu'à lui ! Largement de quoi lui laisser le temps de pénétrer dans le Temple de Perséphone et de la tuer. Enfin, encore heureux que nos compagnons soient déjà sur les lieux. Même s'ils ne pourront certainement pas le vaincre, au moins pourront-ils l'empêcher d'atteindre sa majesté Perséphone jusqu'à ce que nous arrivions.
- Oui, bien que sa majesté soit une déesse, elle ne peut utiliser tout son cosmos puisqu'elle s'en sert en grande partie pour maintenir les Enfers en état. Et puis je tiens comme même à te faire remarquer que nous sommes loin d'avancer au ralenti… Franchement, on aurait pu apprendre la télékinésie depuis tout ce temps…
répliqua avec amusement Minos.
- Arf ! C'est bien vrai ! Finalement, nous ne sommes qu'une bande de sacrés fainéants ! Pas étonnant que nous ayons perdu contre ces minables chevaliers de Bronze. s'époustoufla Eaque, égayé par la remarque de son compagnon.
- Arrêtez ! Il n'y a absolument rien de drôle dans tout cela ! Vous n'êtes vraiment qu'une bande de gamins immatures… Allez ! Dépêchons-nous d'atteindre le Temple, avant que l'irréparable ne soit commis… finit par ajouter avec froid et sévérité Rhadamanthe. Toutefois, si ces deux compagnons avaient pu le regarder avec plus d'attention, ils auraient remarqué le minuscule sourire qui se dessinait sur son visage austère, montrant bien sa satisfaction d'avoir eu le dernier mot sur ces amis…

Centre des Enfers, Temple d'Hadès.

L'inconnu venait d'arriver sur les lieux et jusqu'à preuve du contraire, malgré l'hostilité évidente qui émanait de lui, il ne semblait absolument pas pressé par l'arrivée bientôt imminente des trois Juges - leurs cosmos-énergies pourtant largement supérieur à la dizaine d'individus face à lui.
Il regarda plus précisément devant lui : dix Spectres, du moins le supposait-il aux armures qu'ils portaient, voilà ses adversaires. Il se demanda avec perplexité s'il s'agissait vraiment des seuls forces du puissant et craint Hadès en plus des trois autres Spectres qui arrivaient à vive allure sur lui.
" Hadès n'est-il pas censé posséder une armée de 108 Spectres ? Et comment se fait-il que tout soit en ruine ici… Hum…Peut-être y a-t-il eu une guerre en ces lieux récemment… Oui. Cela expliquerait pourquoi j'ai pu me téléporté avec autant d'aisance et aussi prêt de son palais sans être inquiété par sa puissante énergie cosmique…Hadès doit être bien épuisé et fatigué pour laisser les protections de son territoire à un si bas niveau… Enfin, pourquoi ne pas demander à ces guerriers ce qui s'est réellement passé au lieu de lancer d'innombrables hypothèses ?… " se demanda avec simplicité Bohort.

- Je vous salue Spectres. Je me nomme Bohort, Chevalier de la Table Ronde au service du Roi Arthur et d'Avalon. Pourriez-vous me dire s'il vous plaît, pourquoi les Enfers sont-ils dans un état aussi épouvantable ? questionna avec amabilité et délicatesse Bohort.
- Mais enfin… Pour qui te prends-tu donc pour …
- Suffit Charon !
s'écria Valentine. Je suis Valentine de la Harpie chevalier. Je veux bien répondre à tes questions mais tu devras alors à ton tour nous dire la raison de ta venue en ces lieux et surtout, de ton évidente hostilité à l'égard de notre maître…
- Je suis d'accord. Tu as ma parole de chevalier.
- Bien. Alors apprends que notre seigneur Hadès et nous, ses 108 Spectres, avons combattu la déesse Athéna récemment. Au terme de cette guerre sainte, nous avons été vaincu par ces chevaliers d'or et certains chevaliers de…Bronze…Enfin ! Voilà la raison de l'état de ces lieux et de notre défense.
Répondit avec tact Valentine, heureux de pouvoir gagner le plus de temps possible.
- Mais cela n'explique pas pourquoi je ne ressens qu'à peine votre divin seigneur…
- C'est parce que notre maître est… grièvement blessé et se repose en ce moment même. Il n'est donc pas en mesure de déployer tout son fabuleux cosmos.
Après quelques minutes de silence et avoir observé la réaction abasourdie de Bohort, Valentine reprit son discours. Bien maintenant que nous avons répondu à tes questions, c'est à ton tour chevalier.
- Et bien pour tout vous dire messires, j'ai reçu l'ordre de ramener…Hadès à Camelot au palais de mon seigneur et suzerain Arthur Pendragon.
- Hadès n'est pas disposé à te recevoir. Et j'ai la nette impression que tu nous caches quelque chose… Pourquoi sa majesté devrait-elle se rendre à Avalon ?!
- Je suis désolé mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire que je réponde à cette question. De plus, cela ne t'apporterait rien de bon. Quoiqu'il en soit, Hadès viendra avec moi de gré ou de force, et quelque soit votre opinion ou avis.
- … Ne crois pas un seul instant que nous te laisserons franchir ce temple. Tu vas avoir l'honneur, chevalier, de mourir de nos propres mains,
lâcha avec calme Valentine espérant ainsi intimider son opposant même s'il avait la certitude qu'il n'en était rien…

Sur ce, Valentine et les autres Spectres se mirent en garde face à Bohort qui ne semblait réagir ni à la provocation, ni à leurs actes. Il se savait invincible face à ses guerriers. Bohort ne craignait personne et surtout, ne sous-estimait jamais ses éventuels adversaires. Il était un chevalier, modèle de vertu, dont l'expérience et la gloire étaient plus que légitimées ; s'il devait combattre, il sortirait assurément vainqueur, et cela quelque soit les difficultés rencontrées.
Après quelques secondes d'inaction, les Spectres lancèrent leur assaut avec force et rage. Gigant du Cyclope attaqua le premier en projetant avec son poing, son puissant cosmos.

- RAAH ! Big Knuckle !!! hurla-t-il avec conviction tout en frappant avec une vitesse égale à celle de la lumière. Il était confiant, il savait que son attaque était plus que redoutable surtout lorsqu'elle atteignait sa cible, et au vue de l'immobilité de Bohort, il n'avait aucun doute sur les terribles dégâts et blessures qu'il allait lui engendrer.

Bohort se contenta alors de lever avec suffisance sa main pour stopper l'attaque.

Gigant était abasourdi.
Comment ce chevalier pouvait-il arrêter sans gêne une attaque qui aurait pu pulvériser une étoile…
Myu, Spectre du Papillon regardait la scène silencieusement. Il était impressionné par la puissance du chevalier. Mais il venait d'entrevoir un point faible à exploiter et se tourna immédiatement vers Valentine.

- Valentine. Il ne fait aucun doute que cet homme est beaucoup plus puissant que nous. Mais nous avons sûrement un léger avantage ; il est beaucoup trop sûr de lui - à moins que ce ne soit de l'autosuffisance - et n'essayera certainement pas d'éviter nos attaques directes et conjointes. Attaquons-le en même temps depuis des endroits différents, ainsi même s'il décide de les fuir, il ne pourra pas toutes les éviter et en subira les conséquences. Myu avait parlé avec fluidité tout en alliant murmures et portée comme à son habitude.
- M'oui… Et encore je suis loin d'être sûr de l'efficacité de cette démarche… Mais nous devons agir et surtout l'empêcher de riposter. Myu, toi qui es expert en psychokinésie, empêche-le de bouger. Vous autres, attaquez sans relâche. Quant à moi, je vais augmenter ma cosmos-énergie jusqu'à son paroxysme pour le tuer d'un seul coup. Allez ! Il faut que cela marche ! Sinon, je ne donne pas chers de nos peaux…

Les Spectres l'avaient compris, c'était probablement leur dernière chance. Il n'y avait plus à discuter, il fallait agir.
Ainsi débuta la seconde vague d'attaques sur Bohort. Celui-ci ne remarqua rien de spécial, se demandant seulement quand les Spectres cesseraient leurs attaques vaines. Mais alors qu'il voulait mettre ses deux mains en avant, il se rendit compte de son incapacité à mouvoir. Ce ne fut qu'à ce moment, il pressentit le vicieux piège qu'ils avaient tissé autour de lui : devoir subir leurs coups sans possibilités de ripostes…
" Big Knuckle ! " (Gigant), " Howling Inferno !" (Phlégyas), " Edding Current Crusher ! " (Charon), " Blood Flowers Scissors ! " (Queen), " Grand Ax Crusher ! " (Gordon), " Anihilation Flap ! " (Sylphide), " Greatest the Perestroika ! " (Yvan), " Kiss in the Darkness ! " (Pharaon) …
Ainsi déferlaient les arcanes offensives des différents Spectres. Il ne pouvait rien faire. Il encaissait les coups sans réagir et remerciait Dieu d'avoir la chance d'être protégé et défendu par sa fabuleuse et divine armure de la Table Ronde ; grâce à elle, ses blessures et dégâts étaient mineurs.
Les vagues de coups s'étaient un peu épuisés et espacés, les spectres qui l'avaient auparavant assaillis étant plus qu'essoufflés par les efforts intenses qu'ils avaient du produire. Bohort se décida alors à faire exploser son cosmos hors de son corps pour pouvoir se débarrasser de la paralysie qui l'affectait.
Au moment même où jaillissait son démesuré cosmos, il senti exploser juste derrière lui un autre cosmos, celui de Valentine.

" Sweet Chocolate !!! " hurla-t-il avec frénésie et souffrance.

C'était son attaque la plus puissante, une véritable merveille en terme d'arcanes offensives : projeter d'innombrables déchirures dimensionnelles sur son adversaire qui ne pouvant toutes les éviter, était littéralement déchiquetées, et le paralyser avec un doux parfum de chocolat... Le seul inconvénient était qu'il se retrouvait toujours dans un état lamentable de fatigue et de douleur, et qu'il se savait après incapable de poursuivre le moindre combat si son adversaire survivait miraculeusement…
Bohort ne put que crier d'effroi et de douleur devant cette implacable attaque.
Projeté à plusieurs mètres des Spectres, il commença à se relever lentement et fébrilement. Les Spectres le regardèrent alors intensément pour connaître l'état de son corps et de son armure. Nul doute qu'ils avaient été très impressionnés par le dégagement de puissance émis par leur compagnon.
Bohort était déstabilisé. Il avait cru voir sa dernière heure arrivée. Finalement, il s'en sortait plutôt bien ; bien que blessé et saignant à de multiples endroits, et ne possédant plus qu'une armure réduite à une peau de chagrin, il se savait vivant et parfaitement capable de survivre.

- Vraiment… Vraiment je suis très impressionné par vos attaques et principalement par celle de votre meneur, Valentine. Je vous ai largement sous-estimé. Ce n'était absolument pas dans mes intentions et je n'ai eu que ce que je méritais… Je ne dois la vie qu'à l'explosion simultanée de mon cosmos et à l'extrême solidité de mon armure. Vous pouvez être fiers guerriers d'Hadès ! Malheureusement, cela ne m'empêchera plus d'atteindre mes objectifs… Adieu et désolé chevaliers…
Par le Tourbillon d'Etoiles Célestes !!!

Un amas de scintillement d'étoiles se forma autour des Spectres d'Hadès. Ils l'avaient tous compris, c'était la fin. Un dixième de seconde plus tard, une explosion titanesque retenti.
Un silence mortuaire s'installa, puis peu à peu le paysage réapparut. Nulle trace des dix Spectres, ils étaient morts.

A quelques centaines de lieux de là, Rhadamanthe hurla de rage. Il paraissait devenir fou, ne se contenant plus et frappant sur tout ce qui se trouvait sur son chemin. Sa colère semblait lui donner des ailes et l'entraîner encore plus vite vers l'assassin de ses compagnons : Valentine, son ami et fidèle lieutenant, ainsi que neuf de leurs compagnons venaient de succomber à leur adversaire en une fraction de seconde. Certes, il savait que ces compagnons n'étaient pas de taille, mais ressentir leur mort alors qu'il avait déjà perdu plus d'une centaine de ces camarades lors de la dernière guerre sainte, lui laissait un goût amer. Il allait le tuer - ou du moins essayer - et quoiqu'il puisse arriver, il les vengerait…
A côté de lui, continuant à courir, Eaque et Minos ne disaient mot. Ils comprenaient parfaitement ce que ressentait leur ami ; perdre leurs derniers compagnons n'avaient rien de très réjouissant, mais Rhadamanthe, malgré ces airs revêches et intimidants, avaient toujours été bien plus proches des autres Spectres qu'eux… Sachant qu'aucune parole n'aurait pu le réconforter, ils décidèrent communément de rester de marbre et continuèrent à courir à vive allure tout en fulminant et bouillonnant intérieurement. La mort de leurs derniers compagnons allait se payer, et chère…

Après un court instant de pause, regardant avec tristesse et amertume le paysage décomposé qui s'offrait maintenant à lui, Bohort se décida à franchir le Temple d'Hadès. Arrivé dans une grande pièce - certainement celle des cérémonies - , il perçut un puissant mais paisible cosmos. Après avoir scruté attentivement autour de lui, Bohort finit par discerner une mince silhouette derrière un magnifique rideau de velours rouge. Alors qu'il se dirigeait vers celui-ci, la personne se montra d'elle-même et l'observa silencieusement.
Bohort ne savait que faire ; il ne savait pas de qui il s'agissait. Une femme, magnifique, se tenait droit face à lui. Aucune armure, ce n'était donc pas une guerrière. Son cosmos était doux et chaleureux, il ne ressentait donc aucune peur ou appréhension envers elle. Il finit par décider de lui parler.

- Je vous salue jeune damoiselle. Mon nom est Bohort, chevalier de la…
- Table Ronde et au service du grand roi Arthur… Oui je sais déjà tout cela… Je suis Perséphone, déesse des Enfers et épouse aimante du divin Hadès. Ainsi donc tu es là pour amener Hadès à Avalon… Et bien tu peux repartir chevalier. Hadès n'est plus… du moins actuellement. Si son corps est bien présent en ce lieu, son âme se trouve encore dans les limbes inter-dimensionnelles. Toutefois, j'aimerai savoir la raison de ta mission chevalier…


Bohort ne répondit pas de suite. Il ne s'attendait pas vraiment à se trouver en face d'une déesse… Cette mission qui devait se dérouler sans réelle anicroche et difficulté était finalement bien plus déroutante… Mais il se reprit et s'adressa à Perséphone.

- Puisque vous êtes une déesse qui plus est épouse du respecté Hadès, je ne peux vous cacher l'objet de ma présence ici… J'ai été envoyé par mon roi pour ramener Hadès en notre royaume. En fait ce n'est pas vraiment lui en tant que tel qui nous intéresse… C'est ce que contient son divin corps. Nous avons perdu le Saint Graal dont nous avions la garde et cela pour des raisons qui nous échappe encore… Pour le ramener, nous n'avons d'autres choix que de récupérer les corps d'Hadès, Poséidon et Athéna où se trouve trois éléments nécessaires à son retour. Il s'agit respectivement du Feu, de l'Eau et de la Terre. Le quatrième élément, l'Air, est déjà en notre possession puisque renfermé dans le corps de l'un des nôtres : notre roi Arthur. - Je comprends mieux maintenant…Mais vous vous doutez bien que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous empêcher de toucher à un seul cheveu de mon mari. De plus, vous devriez partir car les trois Juges des Enfers, les plus puissants Spectres au service de mon époux, seront bientôt ici. Et au vue de votre état, je ne parierai pas sur votre victoire… - Certes, tout cela est vrai, mais je ne fuirai pas. J'ai reçu une mission et je la mènerai à bien. Je suis désolé d'en arriver là majesté Perséphone. Ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas douloureux…

Alors même que Bohort prononçait ses mots, il se téléporta juste derrière elle et lui assena un puissant coup sur la nuque. Perséphone, sans même s'en rendre compte, s'évanouit dans ses bras…
Apres l'avoir déposé par terre et contemplé une dernière fois, Bohort courut jusqu'à un grand et somptueux lit où était allongé le corps du roi des Enfers. Sans attendre davantage, il le prit et se téléporta immédiatement à Camelot juste avant d'entrevoir les portes éclatées avec fracas et violence devant la fureur conjointe des trois Juges des Enfers…

Rhadamanthe, Eaque et Minos venait d'arriver dans la grande salle du temple. Ils n'eurent le temps que d'apercevoir une silhouette disparaître emportant avec lui leur maître. Eaque était dépité, il frappa de fureur une des colonnes du temple la pulvérisant presque entièrement. Mais Minos lui lança un regard noir et Eaque vit que Perséphone se trouvait juste à côté d'eux, commençant doucement à émerger de son évanouissement. Rhadamanthe se dirigea vers elle et la remit sur ces pieds avec délicatesse. Après un court instant, Perséphone, ayant repris tous ses esprits, s'adressa avec ferveur aux trois Juges.

- Le corps de votre seigneur Hadès a été capturé. Bohort est l'homme qui l'a enlevé. Cependant, ce n'est pas lui le véritable responsable, il n'a fait qu'obéir à son roi : Arthur Pendragon, seigneur d'Avalon.. Vous devez vous rendre sur le champs à Avalon afin de ramener le corps de mon époux ! Sans cela, son âme risque de se perdre à tout jamais ! Pour parvenir jusqu'à Avalon, il n'y a qu'un seul accès possible : celui qui se trouve sur le Mont Star Hill au Sanctuaire d'Athéna… Ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas difficile de la convaincre, elle est certainement elle-même dans la même posture que nous actuellement…Pour parvenir jusqu'à vos fin, je vous autorise, au nom d'Hadès, à combattre tout ennemi et opposant. Je déclare donc la guerre au roi Arthur et à ses chevaliers pour la gloire d'Hadès !!!

Sanctuaire de Poséidon, sous la Méditerranée

Temple de Poséidon, Main Blade.

Thétis regardait silencieusement le Main Blade. Le symbole de ce qu'elle avait vécu quelques mois plus tôt : la bataille contre le Sanctuaire Terrestre, la mort des Généraux, la défaite de son Empereur et la victoire d'Athéna. Les paroles de Sorente résonnaient encore en elle et la faisait terriblement souffrir. Au fond, elle était comme lui, incapable d'imaginer sa vie, son avenir sans son merveilleux et adoré maître…
Alors qu'elle se ressassait ses pénibles souvenirs, une puissante et quasi-divine cosmos-énergie se fit sentir dans tous le Sanctuaire sous-marin. Elle sursauta ; l'aura était très près d'elle, juste devant l'entrée du grand temple de Poséidon. Sans attendre davantage, elle courut vers celui-ci.
Arrivée sur les lieux, Thétis vit un beau jeune homme portant une sublime et merveilleuse armure vermeille. Il était entouré par des tritons mais gardait les yeux fermés, semblant ne pas s'en préoccuper. Son visage exprimait le plus profond sérieux mais on dénotait comme une certaine candeur, naïveté et innocence dans ces traits.
Le temps s'écoula doucement, puis les gardes décidèrent de charger le chevalier qui ne répondait pas à leurs injonctions.
Thétis voulut les en empêcher. C'était commettre une erreur monumentale : les tritons, malgré tout leur courage et bravoure, ne pourraient jamais inquiéter un tel combattant... Mais elle ne fit rien. Non pas qu'elle le voulut, mais parce qu'elle ne le put… Elle était stupéfaite par ce qu'elle venait de voir : en une fraction de seconde, tous les gardes s'étaient retrouvés à terre, désarmés et paralysés par l'explosion de cosmos émise par le chevalier inconnu… Il n'avait fait aucun geste, aucun mouvement, juste une démonstration magistrale de puissance et de force.
Thétis était effarée par ce jeune homme. La nonchalance avec lequel il s'était débarrassé de ses opposants était plus que déconcertante. Thétis se sentit inutile face à lui. Que pouvait-elle faire ?
Mais Elle se reprit très vite. Elle était une guerrière au service du grand Poséidon, l'empereur des Océans, seigneur des mers et des Eaux. Sa vie lui appartenait et elle lui était entièrement dévouée. Alors, comme conditionnée par ses paroles, elle se jeta sur le chevalier sans même prendre le temps de considérer les risques.
Au moment où elle se prépara à décocher sa plus puissante attaque, son bras fut soudainement immobilisé. Thétis ne compris pas de suite ce qui venait de se passer, pensant que son adversaire venait de riposter à son agression. Mais ce n'était pas le cas. Celui qui avait bloqué son bras était Sorente.
Elle le regarda intensément, et fut surprise de son air dur et sévère. Après que Sorente l'ait déposé quelques dizaines de mètres plus loin, elle le vit se diriger d'un pas peu amène vers l'inconnu.

Sorente était un peu inquiet mais s'efforçait de ne rien montrer. Le jeune chevalier l'intriguait ; ce guerrier aurait pu sans aucune difficulté abattre Thétis et tous les sentinelles qui le surveillaient depuis son arrivée, mais ce n'était pas le cas… Il était resté tranquillement face à eux attendant sa venue. Néanmoins Sorente n'était pas homme à connaître aussi facilement la peur et le doute. Aussi se décida-t-il de s'adresser au chevalier.

- Qui es-tu chevalier ? Que fais-tu sur le territoire de l'Empereur Poséidon, maître des Océans ?! Les paroles de Sorente étaient dures et brutales mais il ne souciait absolument pas de ce que son interlocuteur pouvait en penser.
- Mais qu'ai-je donc mérité pour être traité ainsi ?…Enfin, je peux comprendre ta réaction alors je vais répondre à tes questions. Je m'appelle Perceval, chevalier de la Table Ronde au service du roi Arthur. Et si je suis en ces lieux, c'est parce que je dois ramener le corps de ton maître Poséidon à Camelot auprès de mon suzerain. Voilà ! Ces réponses te conviennent-ils ? Et toi ? Peux-tu me dire ton nom ???

Sorente était un peu abasourdi. Ce chevalier venait de répondre sans aucune gêne à ces questions et ne paraissait nullement gêné de ses paroles. Au contraire même, il avait l'impression que ce jeune homme lui portait le plus grand respect, et était profondément ébloui et émerveillé par tout ce qui l'entourait…

- Je suis Sorente de la Sirène Maléfique, Général de Poséidon et Protecteur du pilier de l'Atlantique Sud… Quoiqu'il en soit chevalier, sache que Poséidon n'est actuellement pas réincarné et que par conséquent ta présence est désormais inutile. - Ah !… Non ! Tu te méprends Général ! Ce n'est pas Poséidon lui-même qui m'intéresse, mais son corps divin qui d'après nos renseignements seraient situés dans un caveau juste en dessous du grand pilier central. Mais bon, c'est vrai que je me suis un peu mal exprimé… Je te prie d'accepter mes excuses !

Décidément Sorente n'en revenait pas. Ce Perceval lui paraissait pur et angélique sans manifester la moindre mauvaise pensée… Sorente était ennuyé : il n'avait aucune envie de combattre un chevalier aussi étrange et désarmant, mais il lui était aussi impossible d'accepter sa requête, il ne pouvait remettre le corps divin de son maître sans son autorisation, et de toute façon, il ne voyait pas pourquoi il l'aurait fait.

- Désolé chevalier. Je ne te laisserai pas toucher au corps de mon seigneur. Retourne d'où tu viens maintenant si tu tiens à la vie… - Ah ! Non ! Je ne peux pas ! Je dois accomplir ma mission. Le corps de Poséidon est d'une importance capitale ! Sans lui, nous ne pourrons jamais retrouver le Saint Graal… Attends, je vais t'expliquer et après tu comprendras. Nous, chevaliers de la Table Ronde, avons perdu le Calice du Saint Graal que nous devions garder pour préserver la Terre des démons et autres monstres maléfiques. Bon, j'avoue que je ne comprends pas comment nous avons pu le perdre, mais de toute façon ce n'est pas de mon ressort… Enfin, si nous avons besoin du corps divin de ton maître c'est parce qu'il renferme l'un des quatre éléments nécessaires à sa récupération : l'Eau. Les autres éléments sont en possession de Hadès, pour le Feu, Athéna, pour la Terre, et du roi Arthur, pour l'Air. Et si nous ne parvenons pas à retrouver le Calice, Avalon, notre monde, sera détruit et avec nous, la Terre entière sera confrontée au Mal !!! Tu comprends donc que son corps est d'une extrême importance à nos yeux ! Mais je ne te cache pas que le corps de mon maître risque d'être irrémédiablement abîmé… - Je… Je comprends… Mais malgré tout, je ne peux pas accéder à ta requête, surtout après ce que tu viens de me révéler.. Nul n'a le droit de s'approprier le corps de notre maître sinon lui, et encore moins de le détruire ! Alors, je suis désolé, mais si tu persistes, je serai dans l'obligation d'engager le combat. - Ah…Non, je te comprends aussi…Ta dévotion envers ton seigneur est merveilleuse et je n'ai aucune envie de te blesser… Alors pardonne-moi pour ce que je vais faire !

Sorente plissa des yeux interloqué par les propos de Perceval, mais il n'eut pas le temps de s'en préoccuper davantage qu'il se vit lentement tomber à terre, un puissant coups dans l'estomac venant de lui faire perdre connaissance…
Perceval le rattrapa délicatement et s'attarda à le contempler durant quelques secondes. Puis sans se préoccuper des autres gardes et de la jeune femme près de lui, il se lança à vive allure vers le pilier central. Immédiatement après, il ouvrit la porte du caveau et aperçut le corps divin de Poséidon. Sans perdre davantage de temps, il le prit dans ses bras et se téléporta.

Sorente venait de se réveiller, Thétis à ses côtés affolée. Il la calma en la tenant fermement par les épaules et se fit expliquer tout ce qu'il venait de se dérouler. Sorente resta sans voix, et se demanda comment maintenant récupérer le corps de son maître. Après une rapide réflexion, il se rappela que Perceval avait aussi parlé d'Athéna et d'Hadès. Il décida de partir sur le champs au Sanctuaire Terrestre pour solliciter l'aide de la déesse Athéna. Peut-être savait-elle comment se rendre à Avalon ? Et puis de toute façon, il avait de bien meilleur relation avec elle qu'avec Hadès et ses Spectres…

Sanctuaire d'Athéna, Grèce

A l'entrée du premier temple zodiacal.

Kiki continuait à s'exercer. Il était plus que jamais déterminé à devenir chevalier d'Or du Bélier en l'honneur de son maître mais aussi et surtout pour protéger dorénavant sa majesté Athéna - Saori. Il fut soudain troubler dans l'un de ses enchaînements par l'apparition soudaine d'une fabuleuse cosmos-énergie au colisée du Sanctuaire, là où se trouvait entre autre Athéna…

Galaad examina calmement les personnes qui l'entourait ; des gardes, un chevalier - de Bronze apparemment - et Athéna, où du moins sa réincarnation actuelle. Rien de bien inquiétant, mais prudence était mère de sûreté, et il n'avait nul intention de sous-estimer l'importance de sa mission et de ses adversaires : il savait ce qu'il avait à faire.
Galaad se dirigea d'un pas léger mais sérieux en direction d'Athéna quand soudain le chevalier de Bronze se jeta sur lui.

- Par le Galop de la Licorne ! cria violemment Jabu. Il était décidé à montrer à cet inopportun qu'on ne pouvait bafouer le Sanctuaire impunément. Et puis, il y avait Athéna. Depuis la mort de Seiya, il se devait de la protéger et ceux quoiqu'il en coûte…

Galaad n'eut aucune difficulté à éviter l'attaque, à peine trois fois la vitesse du son, et se servit du bras de son agresseur pour le projeter contre les escaliers du colisée. Mais déjà celui-ci se relevait bien que manifestement un peu sonné…

- Arrête chevalier. Ce que tu fais est inutile. Si je voulais te tuer ou attenter à la vie d'Athéna, crois-tu que je aurais attendu ton assaut pour le faire ?

Jabu ne sut que répondre, l'inconnu n'avait pas tort. Il se tourna vers Athéna et vit que celle-ci allait intervenir.

- Je suis Athéna chevalier. Je vois que tu ne sembles pas m'être particulièrement hostile mais je remarque aussi que tu portes ton armure…Qui es-tu donc, et que nous veux-tu chevalier ?

La voix d'Athéna était sereine et posé. Son aura n'était qu'amour et douceur, ce qui ne manqua pas d'interpeller Galaad.

- Je suis honoré d'enfin avoir le plaisir de faire votre connaissance douce Athéna… Mon nom est Galaad, chevalier de la Table Ronde au service du grand roi Arthur d'Avalon. Quant à la raison de ma présence en ce lieu, elle est dû à une requête que j'ai à vous formuler…
- Je t'écoute chevalier.
- Avalon a besoin de votre divin corps… Il semble que le Saint Graal ait disparu de façon encore inexpliquée…Vous n'ignorez donc pas l'importance de votre corps à cette quête. Notre monde et la Terre courent à une immense catastrophe…
- Oui… Je me souviens… Mais je ne peux remettre mon divin corps car sa destruction me serait fatale… Et sans ma présence, la Terre sera sans réelle protection contre les forces du Mal…Je me dois donc de refuser ta requête Galaad…Et puis, il me semble que ce n'est pas la seule façon qu'il existe pour récupérer le Calice, n'est-ce pas ?
- Oui, en effet. Mais les autres solutions prendraient bien trop de temps… Et nous en manquons cruellement déesse ! Je suis désolé de devoir en arriver à une telle extrémité, mais je suis dans l'obligation de me passer de votre autorisation…Ma mission a un caractère céleste et divin, je me dois de l'accomplir ! Puissiez-vous me pardonner…


Sans plus attendre, Galaad se dirigea vers l'Horloge Zodiacal. Il savait que juste en dessous, dans une petite chambre, là sommeillait le divin corps d'Athéna en stase.
A peine arriver, il fut surpris de voir apparaître devant lui un jeune garçon d'une dizaine d'année. Celui-ci fit soudain voler une vingtaine de blocs de pierre sur lui. Toutefois, Galaad n'était pas un jeune chevalier inexpérimenté et facilement impressionnable, il n'eut donc aucun mal à les éviter.

- Je ne te laisserai pas faire chevalier ! Je suis Kiki d'Appendix, apprenti du Bélier ! Et maintenant en garde ! YAAAAHHHH !
- Allons donc, je veux bien admettre que tu es très puissant pour ton âge, mais il me semble être d'un niveau largement supérieur…
- Ne sois pas trop orgueilleux et vaniteux chevalier ! Je vais te montrer ma véritable force ! Par l'Eveil du Majestueux Bélier !!!


Une immense lumière aveugla Galaad qui spontanément se croisa ses bras face à lui pour prévenir toute attaque directe. Et il eut raison, car une seconde après, Kiki avait projeté un cosmos doré contre lui d'une énergie non-négligeable, fruit de son dur entraînement.

- Impressionnant… C'est une excellente technique mais il te manque encore l'expérience du combat. A ton tour maintenant. Essaye donc de résister à ça ! Par l'Envol Angélique !
- Cristal Wall !
- Que !???…


Au moment où Kiki se crut vaincu - l'attaque de Galaad était impressionnante, mélange de subtilité, beauté et efficacité - , un mur de cristal se forma devant lui contenant l'attaque sans toutefois pouvoir la renvoyer. Son maître, Mû du Bélier, se tenait juste devant lui. Il fut submergé de sentiments contradictoires ; son maître vivant ? Non ! Cela devait être l'une des conséquences de l'attaque de son adversaire. Mais alors pourquoi lui laissait croire qu'il était sauvé ? A cet instant, Kiki remarqua douze autres silhouettes légèrement en retrait : c'était les onze autres chevaliers d'Or et Seiya ! Kiki était toujours dans un état second quand Mû posa sa main sur son épaule et lui adressa la parole.

- Bravo Kiki. Je suis fier de toi, ton attaque était vraiment splendide ! Le chevalier Galaad a eu parfaitement raison de la qualifier d'excellente… Maintenant laisse-nous nous charger de lui.
- M… Maître ! C'est vraiment vous ! C'est merveilleux !!!


Et Kiki éclaté en sanglots dans les bras de son maître.
Pendant ce temps, Galaad était troublé. Cet homme, appelé Mû, venait de contenir son attaque, et surtout il se retrouvait maintenant encerclé par douze chevaliers d'Or et un étrange chevalier portant ce qui lui semblait être une Kamui, une armure divine …

- N'êtes-vous pas censé être mort lors d'une bataille contre des chevaliers de Bronze… ?
- Si. C'était bien le cas. Nous avons même perdu à nouveau la vie face à Hadès…
- Pardon ?!…
- Laisse Aiolia, sir Galaad ne semble pas être au courant de notre guerre sainte contre le dieu Hadès.
- Certes Shura, mais il n'en reste pas moins notre adversaire…Pars chevalier où tu subiras le courroux de douze chevaliers d'Or. Sans compter celle de cinq chevaliers Divins dont quatre se dirigent actuellement tout droit vers nous…


Ainsi avait parlé le sage Dohko. Et Galaad en était que plus contrarié : il ne pouvait pas revenir à Camelot sans avoir accompli sa mission, mais combattre autant de puissants et renommés chevaliers était un véritable suicide programmé… Après un court moment de réflexion, il préféra se retirer comprenant qu'il serait bien plus utile à Avalon vivant que mort, et que tôt ou tard, il parviendrait à récupérer le corps d'Athéna…

Entrée de la Maison du Bélier, sur les marches.

Athéna était si heureuse, ses douze chevalier d'Or étaient vivants et Seiya aussi ! Elle en venait presque à oublier le danger qui venait de secouer le Sanctuaire en voyant tous ces hommes et femmes en liesse, principalement Seiya et Seika…
Mais très vite des questions apparurent en elle.

- Chevaliers, vous n'ignorez pas à quel point je suis heureuse de vous retrouver auprès de moi et dans le monde des vivants. Mais… Comme vous avez pu vous en apercevoir, le Sanctuaire a été attaqué…
- Oui, ne vous inquiétez pas Princesse, nous sommes prêts à accomplir de nouveau notre devoir à vos côtés !
prononça avec ferveur Aioros.
- Merci chevalier…Mais j'avoue qu'une autre question se pose à moi…Celle de votre retour sur Terre. Comment avez-vous pu revenir à la vie alors que moi-même était dans l'incapacité de vous y aider ?!
- Nous comprenons parfaitement votre anxiété Princesse, mais à vrai dire nous ne le savons pas nous-mêmes… Tout ce que nous pouvons nous souvenir, c'est d'un douloureux réveil dans un des territoires des Enfers…Puis nous sommes rendus compte que ceux-ci étaient complètement vides de Spectres. Seul la légère aura de la déesse Perséphone nous est apparue. Après avoir fait un point sur notre condition physique - parfaite, ce que nous ne pouvons aussi expliqué… - , nous nous sommes dirigés vers la sortie des Enfers et nous nous sommes téléportés au Sanctuaire…


Saga venait de s'exprimer avec calme et douceur, narrant tout ce qu'ils avaient vécu.
Athéna ne répondit pas et semblait soucieuse. Qui avait pu produire une tel prodige ? Et pourquoi ? Cela avait-il un quelconque rapport avec l'apparition des chevalier de la Table Ronde ???
Mais très vite, elle se reprit et s'adressa à ses chevaliers.

- Ecoutez-moi chevaliers. Je suis sincèrement désolé de vous demander une telle chose après tout ce que vous avez enduré, mais le sort de la Terre est en danger…Nous ne pouvons laisser faire Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Nous devons nous rendre à Avalon et demander une audience au roi Arthur pour l'aider à trouver une autre solution. Celui-ci est réputé pour sa sagesse et la justesse de ses décisions, mais j'avoue me faire quelques soucis sur ses intentions…
- Nous vous suivrons majesté. Mais comment parvenir en Avalon, monde féerique qui n'appartient pas - plus - à notre plan dimensionnel ?
demanda délicatement Shaka.
- Le Mont Star Hill, il faut nous y rendre. Il existe à cet endroit un passage entre nos deux mondes. Il faut nous y rendre sans plus tarder !
- Attendez !


Rhadamanthe, Eaque et Minos venaient d'apparaître devant eux. Les trois Juges abhorraient leurs puissantes Surplis et semblaient prêt au combat.
Les Chevaliers d'Athéna ne dirent mot mais semblait prêt à intervenir au moindre mouvement suspect. Cependant Rhadamanthe les rassura puis prit la parole.

- Attendez. Nous ne sommes pas là en tant qu'ennemi. En fait, nous avons eu le même problème que vous, c'est-à-dire que nous avons été attaqués par un chevalier de la Table Ronde du nom de Bohort. La différence et qu'il a réussi à emmener le divin corps de notre seigneur. Laissez-nous vous accompagner ! Nous vous aiderons, nous le jurons sur notre honneur et au nom de notre maître !
- Moi aussi !


Sorente venait de surgir par l'entrée. Il n'avait entendu que les dernières paroles de Rhadamanthe mais en savait assez pour les soutenir, et du même coup demandait sa participation à l'escorte d'Athéna.

- Le corps divin de Poséidon a été enlevé par Perceval, un chevalier de la Table Ronde… Je dois partir à Avalon pour le récupérer ! Je vous en prie majesté Athéna !

Tous les chevaliers et Athéna étaient silencieux… En seulement quelques secondes étaient apparus les trois Juges des Enfers et Sorente, Général de Poséidon...
Mais Athéna se reprit aussitôt et se mit en devoir de leur répondre.

- Et bien soit ! Je ne m'opposerai pas à votre départ avec nous. Que tous les chevaliers d'Or et chevalier Divins m'accompagnent. Je ne veux pas que les autres chevaliers fassent aussi le déplacement. Nous sommes déjà trop nombreux et de toute façon, il faut protéger le Sanctuaire en notre absence. Marine, je te demande de t'en occuper. Allez chevaliers ! En avant !

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Cette fiction est copyright Arthur Dang.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.