Chapitre 2 : Libération et dons


Dans la grande salle du Pope, les 5 chevaliers divins assistaient à une scène totalement irréelle : des intrus avaient pris possession du Sanctuaire sans avoir combattu un seul chevalier. Soudain Doko dit :

- Que voulez-vous ?
- Nous voulons que notre compagnon nous rejoigne, dit Kuma d'un ton calme.
- Et qu'est-ce qui vous fait croire que vous allez obtenir satisfaction de vos exigences, s'écria Aiola.

L'individu nommé Kuma se retourna vers Athéna et lui tendit un objet que les chevaliers d'Or ne pouvaient distinguer. Il s'agissait d'un sceau à l'effigie de la justice. La déesse le connaissait bien car il appartenait à une divinité secondaire de l'olympe qui l'accompagnait : Dike. En effet, la terre était défendue par trois déesses, Athéna, Nike et Dike, le sceau était une parfaite réplique d'un ornement du bouclier de la Justice.

- Chevaliers, baissez votre garde, ordonna Saori.
- Mais nous serons sans défense, rétorqua Aldébaran.
- Ce ne sont pas nos ennemis, mais plutôt des alliés de taille, dit la déesse, il nous faut satisfaire leurs exigences.
- En fait, nous n'en avons qu'une, dit Folken, notre compagnon était ici hier soir et il a disparu, nous n'arrivons plus à sentir ses vibrations cosmiques.
- De qui s'agit-il ? , Demanda Doko.
- D'un chevalier, répondit Balrog, un des plus puissants de votre ordre.
- Mais aucun des treize chevaliers d'Or ne manque à l'appel, dit Athéna, vous avez devant vous mes guerriers les plus puissants.
- J'espère déranger cette petite réunion, dit soudain une voix venant de la porte qui venait de s'ouvrir violemment.

Un individu encapuchonné passa parmi les chevaliers divins et à la surprise générale, ne fut pas bloqué par la barrière magnétique que les divins n'arrivaient pas à franchir. Il s'arrêta entre les chevaliers d'Or et les Dragons élémentaires. Personne ne pouvait voir son visage et un des Dragons fit lever un vent pour arracher le capuchon. Mais l'individu déploya alors son aura, une aura glacée et qui commença à grandir de façon inquiétante et le capuchon resta en place. Tout à coup, il fléchit les jambes et bondit en direction d'Athéna, il avait armé son poing pour porter un coup à la déesse. Au même instant la barrière magnétique qui bloquait les 5 divins disparut, Shiryu courut pour interposer son bouclier, il réussit la manœuvre : son bouclier avait certes bloqué le coup de l'inconnu, mais il avait été réduit en poussière et le chevalier du Dragon alla s'écraser sur un mur, inconscient. Les douze Dragons décidèrent à ce moment d'intervenir et enflammèrent leur cosmos quand soudain une voix tonitruante se fit entendre :

- Arrêtez tout de suite !
- Qui a parlé ? Qu'il se montre !, cria Sigmar.
- Eh bien, Dragon élémentaire du vide, ne me reconnais-tu pas ? , dit la voix

Sigmar et les autres Dragons s'agenouillèrent devant une silhouette encapuchonnée, elle aussi. Tout à coup douze halos de lumière apparurent et Athéna vit sortir de ceux-ci ces congénères, les douze autres Olympiens.
Treize Dieux étaient présents dans la salle du Grand Pope et Zeus dit alors :

- Ma fille, tu te souviens sûrement de notre ami ici présent qui nous a aidés à nous défendre, il y a bien longtemps, dit-il en désignant la seconde silhouette encapuchonnée.
- Bien sûr, la divinité de l'Ancien Temps.
- Exact, dit Hadès.
- Toi ! , dit-elle, tu n'es pas mort ?
- Je l'ai été, mais mon frère m'a ramené à la vie car l'équilibre de l'univers est en jeu. Je te jure solennellement de ne plus jamais tenter la moindre action envers la Terre.
- Dans ce cas, unissons nos forces contre ce péril qui nous menace, ajouta la déesse.

Zeus se tourna vers les Dragons qui étaient agenouillés devant la divinité de l'Ancien Temps et s'adressa à celle-ci :

- Je vois que vous aviez tout prévu, les réveils et la rencontre.
- Je suis très prudent et prévoyant, répondit-il, Dragons, votre compagnon n'est pas tout à fait un chevalier, il s'agit d'un apprenti.
- Mon disciple a disparut, s'écria alors Camu dont le ton était quand même resté humble.
- Comment s'appelle-t-il ? demanda Zeus.
- Il s'appelle Givre, répondit Athéna.
- Co…comment ? c'est impossible, dit Zeus immobile.
- Si c'est tout à fait possible puisque c'est le descendant de celui que vous recherchiez, Dragons, dit la divinité inconnue des chevaliers
- Il ne devrait pas avoir de descendant, nous devions lui sacrifier un corps, dit calmement Hestia, voilà qui est très facheux.

Zeus intensifia son cosmos et ordonna aux autres olympiens de former un cercle avec lui. Tous enflammèrent leur cosmos, la divinité de l'Ancien Temps était resté à l'extérieur du cercle et intensifiait son cosmos. Soudain, l'agresseur d'Athéna disparut comme s'il s'agissait d'un fantôme. Une aura vint se former au milieu du cercle créé par les Dieux, cette aura était bleue, bleue teintée de glace, elle était d'une puissance que même les Dieux avaient du mal à atteindre mais qui ne surprenait pas les Dragons. L'intensité de la lumière diminua et une silhouette se dessina, bientôt Givre apparu les yeux fermés comme s'il méditait, il se dressait les bras le long du corps. La lumière avait alors totalement disparue, seule l'aura de Givre flottait et les murs de la salle commençaient à se couvrir d'une fine couche de glace. Soudain Givre disparut et réapparut hors du cercle, il commença alors à terrasser les occupants de la salle les uns après les autres, bientôt seules treize autres personnes se tenaient debout dans la salle, les douze Dragons et la divinité de l'Ancien Temps. Givre se dirigea alors vers celle-ci et ouvrit soudain les yeux, ils étaient vides, son regard était vide d'émotions ce qui lui donnait une dimension inhumaine et renforçait son image de garçon froid et calme qu'il a toujours été. Les douze Dragons s'interposèrent et le dieu dit :

- Givre, il est grand temps que tu te réveilles et que tu reprennes possession du corps de ton descendant, c'est à toi que je m'adresse, Givre de Draco, Dragon élémentaire des Glaces.

Givre poussa alors un cri inhumain, il se tordait de douleur, puis resta allongé sur le sol.

- Que s'est il passé, Seigneur, demanda Ondine.
- L'âme de votre compagnon a réintégré le corps de son descendant qui était devenu fou car son âme ne pouvait contenir tous les pouvoirs et tous les instincts du Givre que nous connaissions, c'est pour cela qu'il s'en est pris aux Dieux.
- C'est exact et cela fait du bien de vous revoir, mes compagnons, dit Givre en se relevant, il est vrai que je voulais me venger des Dieux mais je me suis ravisé car il m'avait ramené et il n'y a qu'une seule raison pour laquelle il l'aurait fait, donc me voici, enfin libéré. Seigneur, je dois vous remercier d'avoir veillé à la survie de mon fils et de ma lignée.
- Ce n'était rien, répondit le Dieu, mais maintenant il faut réveiller les autres.

Givre leva les mains vers le ciel et la glace commença à disparaître. Tout le monde s'éveilla sans trop de blessures, les Dieux s'en allèrent vers l'Olympe laissant Athéna et ses chevaliers ainsi que les douze premiers Dragons, Givre étant allé en Olympe pour s'informer des événements qui avaient provoqué son retour. Il revint environ une heure après avec un sac duquel il sortit treize objets assez mystérieux. Les douze Dragons prirent place autour de lui et demandèrent aux chevaliers d'Or de s'aligner à genou. Givre s'approcha de Mù :

- Chevalier d'Or du Bélier, je te remets au nom de l'Olympe la toison sacrée du Bélier, la cape d'Orichalque.
- Puis-je savoir quels effets aura cette cape sur mon armure, demanda l'intéressé.
- Eh bien, elle va augmenter la puissance de ton armure et de ton cosmos, ceci est valable pour tous les objets que j'ai à vous remettre, ils vous sont offerts par les Dieux eux-mêmes.
- Chevalier d'Or du Taureau, reçoit les cornes sacrées, elles remplaceront tes anciennes cornes qui ont été plusieurs fois maîtrisées, elles t'ouvriront de nouveaux horizons avec à la clé de nouvelles techniques
- Si c'est la volonté d'Athéna, dit-il en regardant sa déesse qui lui faisait signe qu'il devait accepter.
- Canon et Saga, veuillez vous avancer, dit Givre, les Dieux ont décidé de vous confier ces deux nouveaux casques qui comme vous pouvez le remarquer possèdent deux côtés absolument identiques. Ces deux casques seront le symbole de votre gémellité parfaite. Ils vous permettront d'unir vos attaques de façon parfaite.
- Nous remercions l'Olympe de ce présent, s'écrièrent-ils avec un ton proche du respect.
- Masque de Mort, cria le Dragon, reçois un complément de ton armure, les griffes du Cancer, elles couvriront le bout de tes doigts et feront en sorte que tu aies un meilleur contrôle sur les âmes.
- Je tacherais d'en faire le meilleur usage pour expier mes fautes envers Athéna.
- Aiola, avance-toi, accueille les griffes du Lion qui augmenteront la vitesse et la complexité de tes coups.
- Mais ils sont portés à la vitesse de la lumière, ils ne peuvent aller plus vite, protesta-t-il.
- Tu verras, répondit Givre, Shaka, reçoit le Chapelet sacré de l'incantation divine, le Chapelet d'Orichalque. Il te servira à accroître ta perception du monde et par la même occasion ta puissance.
- Je ferai comme bon vous semblera, répondit-il.
- Doko, tu auras la charge du Bracelet de l'équilibre, le Bracelet d'Orichalque, il représente la sagesse. Il te permettra d'atteindre un niveau de concentration bien plus élevé.
- Puis-je savoir à quoi servent réellement ces objets ? demanda Doko.
- Ils servent à vous harmoniser avec votre signe, votre armure et vous-mêmes. Cela augmentera vos capacités lors de combats. Milo, reçois la Lance sacrée du Chasseur d'Orion, la Lance d'Orichalque, aucun de tes ennemis ne sera capable d'éviter les coups de cette arme divine.
- Aucun ennemi de la justice ne sera en mesure d'arrêter cette arme prodigieuse, dit Milo en entrant en contact avec cette arme divine.
- Ayoros, accepte la copie parfaite de l'arc sacré de la Justice, l'Arc d'Orichalque. Il a les mêmes capacités que ton arc mais elles sont plus puissantes.
- Je saurai en faire le bon usage, répondit-il fasciné par l'objet.
- Shura, reçois l'épée sacrée du nom d'Excalibur sous sa forme originelle, elle est plus puissante que celle que tu utilises.
- Je remercie les Dieux de m'accorder leur confiance, répondit-il
- Camu, reçoit la jarre sacrée du Verseau, la jarre d'Orichalque. Elle t'aidera à produire un froid encore plus intense.
- Ce présent est pour moi le signe que les Dieux nous estiment, dit-il fièrement en touchant l'objet.
- Aphrodite, accepte de porter l'écaille sacrée du Poisson, une cape qui te mettra à l'abri de toutes les attaques de tes adversaires.
- Merci, d'accorder tant de confiance à un homme tel que moi, dit-il en regardant le ciel.

Tous les chevaliers d'or avaient reçut un objet divin quand les 5 chevaliers divins intervinrent :

- A quoi est-ce que cela rime ? demanda Shun, pourquoi offrir ces présents à de simples mortels alors que les Dieux pourraient les garder ?
- Pour tout vous dire un grand danger menace l'univers et les humains, c'est pour cela que nous sommes là, de plus, les Dieux veulent mettre toutes les chances du côté des protecteurs de la Justice, répondit Sigmar.
- Et pour quand ce péril est-il prévu ? demanda Ikki.
- Nous ne le savons pas mais il va arriver, rétorqua Sylphe.
- Qu'allons nous faire en attendant ? demanda Shiryu qui devinait déjà la réponse.
- Vous allez vous entraîner car les objets que l'on vous a donnés serviront à accroître votre puissance mais vous devez apprendre à les utiliser au mieux pour en tirer une énergie maximum.
- Pardon ? demanda Mù.
- Tu m'as très bien entendu, demain, ce sera une journée de repos pour tous, nous assurerons la garde de vos temples. Et la journée suivante nous commencerons un véritable entraînement, chacun de vous ira parfaire ses techniques avec un Dragon.

Après ces vagues explications, tous furent invités à se retirer sauf les 5 divins qui devaient rester aux côtés d'Athéna. Shiryu qui restait perplexe au sujet de ce fameux péril alla trouver Altaïr, le bibliothécaire du Sanctuaire. Il devait sûrement pouvoir trouver des informations sur ces Dragons et les problèmes qui les concernaient. Altaïr commença à réfléchir et à chercher dans les registres de chaque Pope, il se dit que si personne n'avait entendu parler des Dragons, c'est parce que leur légende est bien plus ancienne et qu'elle s'est perdue à travers les âges. Il remonta le temps jusqu'au premier Pope d'Athéna, un certain Archinoald… Il écarquilla les yeux et se les frotta croyant avoir des hallucinations dues à la fatigue.

- Chevalier du Dragon, dit-il, je crois avoir trouvé des informations intéressantes sur nos mystérieux alliés, mais c'est un récit qui date de plusieurs millénaires.
- Montre donc ton registre, dit Shiryu.
- Voilà, à cette page commence le premier registre du premier Pope, dit-il, ici, il est dit que….

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Cette fiction est copyright Jean Sébastien Leung.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.