Chapitre 5 : Enfants des rues


Vingt et un mai1987, Athènes.

-Au voleur !Rattraper les ! "hurle un homme.

Sur la place du marché, deux enfants, l'un roux aux yeux bleus et l'autre brun aux yeux verts, tout deux âgés entre 8 et 12 ans courraient à toute vitesse, bousculant les passants, poursuivis par l'homme à qui ils venaient de dérober son portefeuille. Plusieurs autres personnes se sont joint à la poursuite, mais les deux enfants semblent avoir des ailes :impossible de les attraper. Au détour d'une rue, ils font un signe de main à un autre enfant, puis reprennent leur course folle.

- Jason et Michel se sont encore fait surprendre, et malgré cela, il s'arrête en pleine rue pour me faire signe. Je me demande s'ils sont fous ou inconscients. Si jamais la police les chopes …
-Amy ?Tu te sens bien ?

L'interpellée tourne la tête vers son interlocutrice, une fillette de sept ans aux cheveux noir et aux yeux bruns.

-Ne t'inquiète pas, Laure. Je réfléchissais simplement à la conduite de nos camarades.
-Mouais…ils n'y a qu'eux pour s'arrêter en pleine rue avec la moitié de la ville à leur trousse. Tu veux que je te dise ? Tu leur a tapé dans l'œil.
-Arrête de dire n'importe quoi ! Je te signale tout de même qu'on a du boulot. Fit Amy.

Laure haussa les épaules et suivit Amy tout en ruminant ses pensées.

- Il n'y a vraiment qu'elle pour ne pas voir que tout les garçons de la bande lui font les yeux doux. Elle est attentive sur tout sauf sur ça…elle est tout de même incroyable. Intelligente, rapide, plutôt forte…et même assez jolie.

Laure observa son amie avec attention. Amy avait sept ans, des yeux et des cheveux bleu océan coupés court, un visage franc et avenant et la peau un peu pâle. Elle portait un jean lacérer à divers endroits, un T-shirt blanc un peu large pour elle, des baskets rouges et une vieille casquette de la même couleur. Elle était l'une des rare personne dans la bande à savoir lire et écrire. Elle avait aussi un sens de l'observation très développer et une habileté hors du commun pour se sortir des situations les plus difficiles. Cela lui valait l'admiration de la plupart de ses camarades, et en particulier des tout petits qui la prenait comme modèle.

-Laure, je crois que j'ai repérer la cible idéale.
-Qui ?
-L'homme là-bas, près de la fontaine, avec le petit sac de toile à sa ceinture.
-Celui qui crie après le petit garçon ?
-Oui. Je lui pique son sac, j'en change légèrement le contenu et…
-C'est bon, je connaît mon rôle. Indique moi simplement le futur contenu du sac.

Amy se pencha vers son amie et lui murmura quelques mots à l'oreille. Puis, d'un pas tranquille, elle se dirigea vers l'homme et en passant derrière lui, lui subtilisa habilement son sac. Une fois à bonne distance, et vida le petit sac des trois-quarts de son contenu et y ajouta de menu objets. Elle revint sur ses pas et remis la bourse à sa place, puis esquissa un sourire satisfait. L'homme, trop occupé à hurler après un gamin qui l'avait bousculé, n'avait rien remarqué. Rejoignant sa partenaire, toutes deux se mirent à discuter de façon à ce que tout le monde les entendent. Et, dans la conversation, Amy lança :

-Il y a une boulangerie à coté. Et si on se prenait un gâteau ? Tu as de la monnaie ?
-Oui, dans mon…Oh !
-Qu'est ce qu'il y a, Laure ?
-On m'a volé mon sac !
-Allons, tu l'aura sûrement laissé chez toi.
-Non, je me souviens bien l'avoir pris en sortant, et…c'est cet homme ! "fit Laure en désignant leur victime
-Quoi, cet homme ?
-C'est lui qui a ma bourse !Regarde, il la porte à la ceinture.
-Mais… tu as raison !Je la reconnais.

Un attroupement c'était formé autour des deux fillettes. Dès qu'elles eurent désignés le présumé voleur, les gens se mirent à murmurer. Voyant que c'était de lui qu'on parlait, la victime des fillettes eu l'air indigné.

-Petites menteuses ! Ce sac est à moi !
-Faux ! Il m'appartient.
-Allons, allons messieurs-dames. Inutile de ce quereller ainsi. Il existe un moyen bien simple de savoir à qui appartient ce sac. "fit un homme en sortant de la foule.

Tous tournèrent leur regard vers le nouvel arrivant, un homme de haute taille au regard grave et sévère.

-Il suffit pour cela de demander à chacun ce qu'il y a dans ce sac puis dans vérifier le contenu. Alors, monsieur, selon vous, qui y a t'il dans ce sac ?
-Eh bien, de l'argent, un paquet de mouchoirs et quelques papiers.
-Et toi, ma petite ?
-De la monnaie, un mouchoir, des billes et quelques bonbons.

Puis le jeune homme renversa le contenu du sac à terre et tout le monde put voir les objets annoncés par l'enfant. L'accusé était interloqué.

-Je ne comprend pas comment…
-Reprend ton bien, fillette, et fait plus attention la prochaine fois.
-Oui monsieur "fit Laure en ramassant les objets éparpillés au sol et en s'éloignant avec Amy.

Les deux enfant marchèrent longtemps, passant dans des rues ou elles se hasardaient par fois à voler un fruit ou un petit pain de manière si discrète que lorsque la personne concernée s'en rendait compte, les deux amis étaient déjà loin.

Vers midi, elles commencèrent à descendre dans les bas quartiers de la ville, là ou se trouvait leur logis. Elles frappèrent trois coup à la porte d'un vieil immeuble délabré, et après quelques minutes d'attente, un garçon blond aux yeux noirs d'une quinzaine d'année vint leur ouvrir en disant :

-Dépêcher vous, vous êtes les dernières.
-Pas la peine de nous le dire, Caïn. Vu l'heure, on s'en doutait un peu. Lui lança Laure.

Accompagnées de Caïn, Amy et Laure descendirent dans les sous-sols de l'immeuble, là ou la petite bande de gamins avez élu domicile depuis, aux dires de certains, cinq ans. Ils étaient une vingtaine tout au plus, enfants abandonnés par leurs parents, orphelins, fugueurs,… tous ceux que les adultes rejetaient, ceux qu'ils nommaient, une fois ces enfants devenus grands, les rebus de la société. Tout ces enfants seraient sans doute mort si il n'y avait pas eu Caïn. Providentiel Caïn. Il les avaient trouvés désemparés, perdus dans la vie, et il leurs avait offert une seconde chance. En groupe, on craint moins la vie que seul. C'était tout du moins ce qu'il leur disait pour les inciter à venir avec lui. Et il avait raison. Aujourd'hui, ils formaient une famille, une famille unie qui ne se laissait pas démonter par les coups du sort. Même s'ils devaient voler pour survivre, ils étaient heureux, et ils n'en demandait pas plus.

-Caïn… fit une petite voix.

Amy et Laure sursautèrent. Une petite fille à qui on ne donnait pas ses quatre ans, aux longs cheveux blonds dorés bouclés et aux yeux bleu saphir venaient d'émerger des ténèbres, traînant derrière elle un ours en peluche. Personne ne l'avait entendu arrivé, mais personne ne s'en étonna. On apprenais toujours aux tous petits à se déplacer en silence, cela avait ses avantages comme cela avait ses défauts, comme la crise cardiaque en cas de grosse surprise.

-Hélène, qu'est ce que tu fais ici ? Je croyais t'avoir dit de rester avec les autres. Fit Caïn, légèrement courroucé.
-Je sais, mais je préfère être avec toi. Les autres me font peur. Et puis Jason, il fait rien que m'embêter, alors…
-Attends un peu que je l'attrape, celui là, il va voir. Toi, tu restes avec Amy. Tu n'as pas peur d'elle, au moins ?
-Oh non, elle, elle est gentille.

Caïn ne prit même pas la peine de répondre. Il courrait déjà plus avant dans les sous-sols en hurlant.

-JASON ! JE VAIS T'APPRENDRE A FAIRE PEUR AUX PETITS ! CETTE FOIS, TU AS ETE TROP LOIN !
-Dis Amy, tu crois qu'il est vraiment fâché ? fit Hélène d'une toute petite voix.b -Ouais. Et pas besoin d'être un génie pour comprendre que Jason va se prendre la raclée de sa vie. Caïn n'a jamais supporté qu'on s'en prenne à plus petit que soi. Au fait, qu'en j'y pense, as-tu vu Neil ? Je l'ai cherché partout ce matin, mais je ne l'ai pas trouvé.
-Oui. Il joue aux billes avec Gabriel, Electre et Nathan dans la grande salle. Je dois dire qu'il s'amuse bien.
-Bah, la seule chose que sait faire Neil, c'est de faire le pitre, mais bon, si il s'occupe des petits… continua Laure.
-On ne peut pas lui en vouloir, c'est ça ? Décidément, tu es trop indulgente. Un de ces jours, ça te jouera des tours.
-Et ça rime, en plus. Tu es vraiment poète dans l'âme.
-C'est ça, moque toi. On entends plus Caïn. L'orage a dut passer, mais pas sans mal.
-Et si on allait constater les dégâts ? En prenant soin, bien sur, de prendre la mallette des premiers secours.
-De quoi vous parlez ? fit Hélène.
-De choses qui ne concernent pas les petites filles. Viens, il faut y aller.

Amy pris tendrement Hélène dans ses bras et se mit à avancer, suivie de peu par Laure. Elle avait beaucoup d'affection pour la petite, plus que pour tous les autres membres de la bande, hormis Caïn, Laure et Neil. C'était un peu bête, mais c'était comme ça. Peut-être parce qu'Hélène et elle avait beaucoup de points communs et qu'elle lui rappelait la fillette naïve qu'elle même était il y a quelques années. Beaucoup d'eau avait coulée sous les ponts depuis, et elle avait appris à s'endurcir face aux réalités de la vie, mais tout au fond d'elle même, elle avait conserver tous ses rêves d'enfants. Elle était ainsi. Un masque froid en apparence, mais il suffisait de gratter un peu pour découvrir l'enfant douce et tendre qu'elle était réellement. Presque tous dans la bande l'avait compris, à part quelques exceptions. Tout en avançant, les trois enfants bavardaient gaiement, jusqu'à leur arrivée dans la plus grande salle des sous-sols.

Amy regarda du coin de l'œil l'ensemble de la pièce. Assis sur des caisses, les plus grands jouaient aux cartes. Caïn se trouvait parmi eux. Près du mur droit, quelques garçons discutaient de leur journée, tandis que des filles de leur age mettaient la table. Non loin, sur une gazinière, chauffait une marmite. Et enfin, installé sur un vieux tapis, il y avait Neil et les petits. Neil était un garçon de neuf ans, aux cheveux noirs et aux yeux violets, plutôt malingre, vêtu d'un short et d'un tee-shirt sans manche. Battant des mains à ses clowneries et à ses blagues, il y avait Nathan, un petit garçon de trois ans à peine, aux cheveux couleur d'argent et aux yeux d'un bleu pâle presque transparents, Gabriel, un peu plus âgé, aux cheveux mauve très pale bouclés et aux yeux pers, sans pupilles, car il était aveugle, et Electre, fillette de quatre ans, aux cheveux roses et aux yeux bleu-vert. Avec Hélène, il formait le plus jeune groupe de la bande, celui dont tout le monde aimait s'occuper, même si ce n'était pas toujours une tâche des plus facile. Personne ne trouvait jamais le courage de leur dire non, ce qui faisait d'eux l'arme secrète de la bande. Bande qu'ils avaient rejoint tout récemment, il faut l'avouer. Dès leur entrée, tout le monde tourna la tête vers eux, et, délaissant la compagnie de Neil, Electre et Nathan vinrent se jeter dans les bras d'Amy, qui eut juste le temps de poser Hélène à terre avant de se faire sauter dessus.

-Eh, doucement. Vous voulez m'étrangler ou quoi ? Parce que si c'est le cas, vous êtes entrain de réussir.

Ses derniers mots obtinrent gain de cause auprès des petits qui la lâchèrent. Après quoi, Amy se dirigea vers Gabriel, s'accroupit près de lui et glissa ses doigts dans les boucles de ses cheveux. L'enfant se mit à sourire.

-Alors, Gabriel, tu ne viens plus me dire bonjour ?
-Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais…
-C'est vrai. J'oublie toujours que tu… fit Amy, une nuance de tristesse dans la voix.
-Tu n'as pas à être triste pour moi. Même si je ne vois pas, je me débrouille, et je pallie cette infirmité par un plus grand développement de mes autres sens. Tu vois, chaque malheur à un bon coté, il suffit de le trouver.
-Et si au lieu de jacasser, on passait à table ? J'ai faim moi. Fit un garçon roux avec une joue rouge et gonflé.
-Oh, toi, tu as toujours faim, Jason. Qui sais, c'est peut-être la baffe que t'a collé Caïn qui décuple cet appétit.

Il y eu quelques rires étouffés, symbole du comique de la remarque d'Amy. Jason se mit à rougir, marmonna quelque chose entre ses dents puis alla s'asseoir à table, imité en cela par son ami Michel, retenant avec difficulté un éclat de rire. Ils furent bientôt rejoins par une demi-douzaine de jeunes, attendant eux aussi pour avoir leur repas. Amy pris Gabriel par la main, le mena à la table puis l'aida à s'asseoir, tandis que Laure et Neil venaient s'installer à coté d'elle. Caïn, lui, prit place en bout de table. Tandis que deux ou trois filles servaient la soupe, les autres discutaient gaiement entre eux. Neil et Amy plus particulièrement. Le ton de la conversation laissait présager une dispute, les deux semblant être à cran.

-Amy à l'air furieuse. Pourquoi ? fit Electre.
-Oh, Neil a encore fait le pitre et lui à jouer une mauvaise blague. Alors, bien sur, les connaissant et les sachant incapable de régler le problème à l'amiable, je crois qu'on va avoir droit à du sport.
-Tu crois qu'elle va lui casser les dents comme la dernière fois ? fit Nathan.
-Je ne crois pas qu'elle ira jusque là, quoique… continua Laure.
-Mais pourquoi elle lui en veut ? Je comprends toujours pas. Fit Hélène.
-Amy a peur des araignées, et Neil en a mis une dans son sac ce matin. Continua Laure.
-D'accord…on risque de passer un sale quart d'heure si ils s'y mettent tous les deux. fit un garçon en face de Laure.
-Ils sont bizarres. Ils s'aime bien mais ils n'arrivent pas à s'entendre. Ajouta Gabriel.
-Qui se ressemble s'assemble, dit on. Mais dans le cas de Neil et d'Amy, c'est différent. C'est justement parce qu'ils se ressemblent trop en caractère qu'ils ne s'entendent pas. Fit Laure, pensive.
-Hum, vous pouvez arrêté de dire n'importe quoi à notre sujet ? C'est agaçant.
-Neil ! Tu…tu as tout entendus ? fit Laure.
-Tout à peu de chose près. Laure, raconte encore une seule fois une histoire pareille à mon sujet et crois moi, tu es morte. Fit Amy courroucée.
-Oh ça va. C'est pas une honte d'avoir peur des araignées, après tout.
-Laure, qu'est ce que j'ai dit ? fit Amy en lui lançant un regard noir.

Laure ne répondit pas et se mit à manger à toute vitesse. Cependant, Nathan regardait avec étonnement les personnes à table. Il remarqua :

-Où il est Mathias ? Je croyais qu'il déjeunait avec nous ?

Caïn se leva précipitamment et se mit à fixer Nathan. Il ne paraissait pas tranquille, tout comme quelques autres.

-Je l'ai aperçu tout à l'heure. Mais je ne sais pas où il est passé. Fit une fille.
-En Enfer. Fit une voix glaciale.

Tous sursautèrent. Deux hommes venaient d'entrer dans la pièce. L'un d'eux tenait quelque chose dans ses bras. Il la jeta sur la table. Tous purent alors contempler le cadavre de Mathias, un trou béant dans l'estomac, les yeux vitreux et le corps dégoulinant de sang. Son visage était figé dans une expression de terreur intense. A la vue du corps, quelques uns se mirent à hurler, et Neil éloigna les petits, terrorisés.

-Qu'est ce que vous nous voulez ?! rugit Caïn.
-A vous, rien. N'interférés pas dans nos affaire ou il vous arrivera la même chose qu'à lui. Ce que nous voulons, c'est que cette charmante enfant nous accompagne.

Il désigna Amy. Plusieurs garçons se mirent devant elle comme pour la protéger. Pendant ce temps, personne ne voyait la petite silhouette qui se faufilait dans les ténèbres…

-Si vous ne voulez pas mourir, remettez nous cette jeune fille.
-Pour qui vous nous prenez ! Vous nous croyez vraiment assez lâche pour livrer une de nos amies à des malades et des assassins comme vous ! fit Caïn, furieux et regardant toujours le corps de Mathias.
-Tu en es témoin, Spark. J'aurais essayer de les dissuader. On ne pourra pas m'en vouloir pour la suite des événements.
-Ashram, fais ton boulot et tais toi.
-Comme tu veux. DARK WAVE.

L'attaque faucha cinq des enfants. Leurs hurlements de douleur se répercutèrent dans la pièce, puis dans tous les sous-sols, auquel se joignaient les cris des survivants.
Pendant ce temps Hélène courrait. Courrait chercher de l'aide auprès des adultes. En entendant Jason hurler, les larmes ruisselèrent sur ses joues. Mort. Haine. Violence. Tous ces mots s'entremêler dans sa tête. Courir. Chercher de l'aide. Il fallait faire vite, sinon il n'y aurait pas de survivants.

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-C'est quoi cette histoire d'œil au beurre noir dans la lettre ? Tu peux nous expliquer, Masque de Mort ?
-Shura, penses-tu que le moment sois bien choisit pour parler de ça ? Je te signale que nos " amis " nous ont semer. S'ils retrouvent le sage avant nous, c'est la catastrophe !
-Bien dit Camus. Je n'arrive pas à ressentir leur présence, ça va être dur de les retrouver.
-Mu, tu es sur que tu ne peux rien faire ?
-Rien pour l'instant, désolé.

Les quatre chevaliers d'or étaient désemparés. A peine arriver à Athènes, ils avaient croisés Ashram et Spark, en civil, mais les avaient perdu dans la foule. Mais pour les quatre guerriers, cela signifiait également que le sage de l'eau, s'il fallait en croire la lettre de Jessica, n'était pas loin et en danger ainsi que tous ceux qui se trouvaient avec lui. Ils erraient dans les bas quartiers, lieu où ils avaient deviné la présence de leur ennemis, mais étaient dès à présent perdus, car ils avaient réussis à masquer leur énergie.

-Y en a marre ! On ne les retrouvera jamais ! fit Masque de Mort.

Un cri. Les quatre chevaliers tournent la tête. Une petite fille arrivait vers eux en criant. Elle ne sembla les voir que lorsqu'elle faillit percutée Camus.

-Aidez moi…aidez moi…Mathias…mort…les autres…mort…les méchants…Amy… fit elle en pleurant.
-Attends, attends, je ne comprends pas tout ce que tu dis. Reprend ton souffle et ré-explique nous.
-Il y a des méchants qui nous ont attaqués…ils ont tué Mathias et plein d'autres…et ils continuent…ils en ont après Amy.
-Bon sang ! Montre nous le chemin, on va t'aider. Puis il se tourna vers Masque de Mort. Qui prétendait qu'on avait aucune chance de les retrouver ?
-C'est pas le moment ! Toi, montre nous l'endroit.

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Ashram riait. Treize des enfants gisaient à terre, mort. Seul restait leur chef, le sage, trois gamins et trois enfants de moins de cinq ans. Le sage semblait horrifiée, le chef, Caïn, s'il avait bien saisi son nom, serrait les poings et tremblait de rage. Ashram fit un simple geste de la main et la tête de l'autre garçon roula au sol. Et maintenant, lequel éliminer ? Pourquoi pas ce blondinet insolent ? Oui, ce serait lui. Le coup partit. Mais quelque chose bloqua en parti l'attaque.

-WATER WALL !

Le sage ! Il avait réagit au dernier moment en créant un mur d'eau. Mais l'attaque avait tout de même atteint son but. Caïn avait été touché par l'attaque, et il s'était effondré au sol, le corps agité de convulsions. Il mettrait plus de temps à mourir, voilà tout. Mais l'aura du sage grandissait rapidement. Et elle était folle furieuse.

-VOUS ALLEZ PAYER POUR VOS CRIMES ! PRENEZ CA : WATER DRAGON !

Une dragon constitué d'eau...alors c'était ça la plus terrible attaque du sage de l'eau. Pas mal. Pas mal, mais trop lent. Quoique…elle prenait de la vitesse ! La réalité le frappa. Si jamais ça continuait ainsi, il allait prendre l'attaque de plein fouet, et sans armure, il ne s'en sortirait pas indemne. Esquiver ? Oui, c'était la seule solution. Mais en aurait il le temps ? Là était la question. Après tout, elle était plus forte que le sage de l'arbre. Plus maligne, aussi. Et si elle préparait une seconde attaque ? Il serait perdu. Il jeta un regard vers Spark. Lui non plus ne semblait pas rassurer. Et ils avaient raison. A peine la première enclenchée, elle envoya une seconde attaque.

-AQUATIQUE REFLECTION !

Ce fut comme si un immense rayon d'eau et de cosmos foncait droit sur eux. Pas le temps d'esquiver. Et le dragon arrivait rapidement. Spark concentra son énergie. Un porte dimensionnelle s'ouvrit devant lui. Il y entra et Ashram eu juste le temps de s'engouffrer dans la faille avant que les deux attaques n'atteignent l'endroit où il se trouvait quelques secondes auparavant. Amy tomba à genou. Elle prit tout doucement Caïn par les épaules et le ramena près d'elle.

Les seules choses que virent les chevaliers d'or et Hélène en entrant furent l'incroyable carnage provoquait par les deux hommes de main, le petit groupe de survivants dans le fond, et, au centre de la pièce, Amy, les larmes aux yeux, berçant le cadavre de l'homme qu'elle avait toujours considéré comme son grand frère, Caïn.

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Cette fiction est copyright Florence Roekens.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.