Chapitre 19 : Renaissance


" La plus grande force des hommes est une étonnante disposition à se sacrifier pour préserver leurs idéaux…
Cet acte est d'autant plus héroïque qu'il laisse à ses prochains l'espoir de croire en de meilleurs lendemains… "


***

Le cataclysme s'est finalement produit. Cronos, le père de Zeus, Hadès et Poséidon est revenu à la vie. Le plus puissant de tous les Titans est désormais en mesure de déchaîner toute la colère qui s'accumulait en lui depuis des millénaires. Et celle-ci sera sans aucun doute d'une ampleur sans précédent.
Le pire était arrivé…

***

Prison de Fenris.

Le réveil du dernier Titan fut suivi par la propagation d'une énergie dont la puissance semblait être sans limite. À titre de comparaison, les énergies dégagées lors du véritable éveil de Poséidon ou encore lors de la résurrection d'Hadès dans son vrai corps auraient fait pâle figure si elles avaient été opposées au cosmos qui explosait en ce moment. Et même Athéna qui faisait tout pour essayer de retarder la libération de Fenris ressentit la terrible force qui s'était dégagée lors de cette résurrection.

Athéna : C'est impossible ! Cronos aurait ressuscité… Comment une telle chose a-t-elle pu être possible ? Et si Fenris parvient à s'échapper alors tout sera fini, nous ne pourrons plus rien faire…
Fenris : Comme tu le dis si bien Athéna, toi et tes chevaliers n'avez plus aucune chance. La dernière barrière qui me retient est sur le point de céder. Une fois qu'elle sera détruite, plus rien ne pourra m'empêcher de me rassasier de ton sang et ensuite de tuer Cronos. La seule chose que je regretterai sera de ne pouvoir tuer mon père directement. Mais tu le sais bien mieux que moi Athéna… Dans la vie rien n'est parfait… Ahahahah !!!!!

Ne pouvant que s'incliner devant les propos du dieu des Loups, Athéna sembla perdre ce qui lui restait de courage et elle s'effondra à genoux, le désespoir devenant de plus en plus visible dans son regard.

Athéna : Chevaliers… Mes amis, je vous en prie… Dépêchez-vous…

***

Palais de Loki.

Catastrophique. Impensable. Epouvantable. Monstrueux. Inimaginable. Autant de superlatifs qui pourraient décrire la situation actuelle.
Le lieu, autrefois magnifique de par sa beauté naturelle et son entretien, ressemblait plus aujourd'hui à un lieu de désolation où toute vie semblait avoir disparu. La force qui s'était dégagée lors du réveil de Cronos dans le corps de Loki fut d'une puissance telle que l'endroit en fut pratiquement détruit.
Le Titan, qui fut autrefois un des maîtres de l'univers, ne put réprimer sa joie devant sa renaissance…

Cronos : Oui !! Cela faisait des millénaires que j'attendais ce moment !! Je peux enfin renaître et tout ça grâce à la bêtise d'un Dieu qui ne s'est même pas rendu compte que son ambition démesurée le conduirait à sa propre perte. Maintenant, je suis de retour et de nouveau prêt à reprendre le contrôle de ce monde.

La voix était grave et calme et n'était pas sans effrayer quelque peu Jormungand. Cronos le Titan le plus puissant avait ressuscité… Mais pire que tout, il avait ressuscité dans le corps d'un Dieu. Les autres Titans avaient certes ressuscité dans des corps d'hommes exceptionnels, mais aucun de ceux-ci n'avait la maîtrise de la Big Will.
La bataille qui allait suivre promettait d'être rude… Très rude…

Et c'est pourquoi, Jormungand ne voulut pas retarder ce grand moment. Il fonça soudain sur Cronos qui lui tournait alors le dos. Il était certain qu'avec sa force, il vaincrait facilement ce pseudo Titan. Son poing droit était fermé. On pouvait voir dans ses yeux toute la détermination qu'il avait pour accomplir cet acte héroïque.
Il savait que telle était sa mission…
Il savait que tel était son destin…

Pourtant, alors qu'il fut à moins d'un mètre de Cronos, celui-ci se retourna et érigea un mur de protection qui éjecta le Serpent au loin.
Lorsqu'il se releva, ce n'était plus de la colère qu'il y avait dans ses yeux, mais de l'incompréhension… Comment cela était-il possible ?

Cronos : Ne me provoque pas jeune Dieu… Ta puissance n'est rien comparée à la mienne… Alors tu ferais mieux de profiter au maximum des derniers instants de ta misérable vie…
Jormungand : Ne dis pas de bêtises ! Il faut que je te batte ! Mes raisons ne sont peut être pas aussi nobles que celles des chevaliers d'Athéna, mais il faut que je me prouve quelque chose… Et tu es l'adversaire idéal pour ça…
Cronos : Tu es stupide… Et tu ne me vaincras jamais…
Jormungand : Pourquoi ? Aucune victoire n'est jamais acquise tant que ton ennemi est encore debout… PAR LA FRAPPE D'OUTRE MONDE !!!!

L'attaque comptait parmi les plus puissantes que Jormungand avait à son actif. Une aura noire s'était formée autour de son poing et semblait volatile. Et c'est sous cette forme qu'une boule d'énergie fonça en direction de Cronos. Un cosmos flottant se dégageait en même temps du corps de Jormungand, et l'énergie qui se dégageait de cette attaque était palpable à des kilomètres à la ronde.
Mais une fois de plus, Cronos arrêta le coup… D'une main…

Cronos : Tu n'es qu'un pauvre idiot… Ta force ne vaut rien face à moi et pourtant tu veux toujours te battre… Dans ce cas, tant pis pour toi… Puisque tu le désires tant, tu vas mourir !

La tournure que prenaient les évènements était plutôt au désavantage de Jormungand, et c'est pourquoi Thor décida qu'il devait s'entretenir avec son ancien ennemi…

Thor : C'est impossible ! Ton adversaire est trop fort, il est impossible de le contrôler.
Jormungand : Tais-toi un peu ! Je n'ai pas encore dit mon dernier mot !
Thor : Tu ne comprends pas ce que je te dis ou quoi ?? Tu n'es pas en mesure de le vaincre !!!
Jormungand : C'est toi qui ne comprends rien !! Depuis le temps que nous nous affrontons, tu ne vas tout de même pas me dire que tu ignores ce dont je suis réellement capable ?? Crois-tu réellement que j'ai utilisé toute ma puissance ??
Thor : Ne t'inquiète pas, je ne connais que trop bien ta force. Mais dans un tel combat, nous sommes ensemble que tu le veuilles ou non ! Nos deux âmes sont réunies dans un même corps et pour vaincre un ennemi de cette trempe, il faut que nous nous allions…
Jormungand : Aurais-tu déjà oublié ta promesse ? Tu avais juré de ne pas intervenir lors de mon combat !
Thor : Seulement pour le combat avec Loki… Je ne devais rester un observateur passif que durant le temps où tu affrontais ton père… Mais ce n'est plus le cas à présent… Cependant… Je ne t'avais jamais vu aussi captivé par un combat, même lorsque tu te battais contre moi… Et honnêtement, j'ai bien envie de voir comment les choses vont évoluer car je suis sûr que tu as une idée derrière la tête… C'est entendu : Je te laisse l'initiative, mais je te préviens que si ça devient trop dangereux pour nous deux, j'interviendrai… Que tu le veuilles ou non !!

Le corps de Rhadamanthe, parcouru de spasmes durant le désaccord des deux Dieux, redevint alors d'un coup plus calme.

Cronos : Ça y est ? Tu as enfin fini ?
Jormungand : Ne t'inquiète pas… Il n'y aura plus aucun problème désormais…
Cronos : Oh ! mais je ne m'inquiète pas… C'est plutôt toi qui devrais te faire du souci. Si tu ne peux même pas avoir le contrôle de ton corps, comment espères-tu me battre ?

Le cosmos de Cronos augmenta soudain de manière exponentielle, son armure d'énergie se déploya et recouvrit l'ensemble de son corps.

Cronos : PAR L'EXPLOSION CÉLESTE !!!!

L'attaque du plus puissant des Titans se propagea un peu à la manière de l'Explosion Galactique pratiquée par Canon et Saga, à la différence qu'elle était beaucoup plus puissante. La boule d'énergie fonça droit en direction du Serpent. Celui-ci tenta de l'esquiver en faisant une roulade sur le côté, mais cela fut inutile car il fut aussitôt repris en chasse par l'attaque de Cronos.

Et ainsi, pendant plusieurs secondes, Jormungand se débattit contre l'attaque, jouant au chat et à la souris avec elle, tentant de l'esquiver tant bien que mal. Mais malheureusement, ce fut inutile, car lorsqu'il commença à s'essouffler, il se fit aussitôt toucher et une immense explosion se produisit.
Pourtant, cette explosion était concentrée uniquement sur lui, car rien aux alentours n'avait été altéré par ce choc.
Le corps de Rhadamanthe qui avait été projeté en l'air retomba lourdement sur le sol…

Cronos : Bien ! Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, je ferais mieux d'aller m'occuper de ce Fenris avant qu'il ne sorte de sa prison… Ça vaudrait mieux…

Il tourna le dos et s'apprêta à quitter les lieux. Mais il s'arrêta net : Jormungand n'était toujours pas mort.
C'est ainsi que, sans difficultés apparentes, celui-ci se releva. Son armure était intacte, son corps ne comportait aucune blessure et c'est à peine si on osait croire qu'il venait de subir une attaque de Titan auparavant.

Jormungand : Où comptes-tu aller comme ça ? Notre combat n'est pas encore fini ! Si tu crois que ma force se résume à ce que je t'ai montré tout à l'heure, alors tu vas être surpris…
Cronos : C'est impossible !! Comment as-tu fait ??
Jormungand : Je pense que tu as suffisamment rigolé comme ça. Maintenant, tu vas connaître ma véritable puissance. PAR LA FRAPPE D'OUTRE-MONDE !!!!!
Cronos : N'espère pas m'avoir avec ça jeune Dieu : PAR L'EXPLOSION CÉLESTE !!!!

***

Manoir de Hel.

Pendant ce temps là, Ikki était toujours en train d'affronter la Déesse de la Mort et était obligé de la vaincre s'il voulait sauver ses amis qui étaient enfermés dans un labyrinthe sans issue, opposés au loup Garm. le cosmos qui émanait d'Ikki augmentait énormément et semblait ne rencontrer aucune limite.
Pourtant Hel, loin d'être effrayée, se mit à sourire.

Hel : Viens Ikki… Je t'attends… Vois si tu es capable de me terrasser avec tes propres pouvoirs…
Ikki : Hel !! Je t'ai dit que tes provocations ne marcheront pas avec moi ! PAR L'ILLUSION DU PHÉNIX !!!!

Le rayon frappa la Déesse de la Mort en plein cerveau. Elle se figea soudainement et son regard se perdit dans le vide.

Ikki : Cette fois, tu n'as pas pu en réchapper. Ta protection qui t'a si bien protégée jusqu'à présent n'a pas pu contrer mon attaque mentale. Je me demande d'ailleurs quel souvenir pénible tu es en train de revoir en ce moment… Mais rassure-toi, tu mourras une fois que tu auras tout ressassé dans ta tête…

Pourtant, Ikki restait prudent. Il se rappelait que contre Loki ou contre Prométhée, cette attaque s'était révélée inefficace. Mais de toute façon, il n'avait pas le choix. Tous ses autres coups n'ayant pas réussi du tout à l'atteindre, il n'avait plus d'autre alternative.
Et bien lui en pris de rester sur ses gardes, car au bout d'un moment, le visage de la Déesse reprit une expression démoniaque…

Hel : Intéressante ton attaque chevalier, mais malheureusement, il te faudra trouver autre chose… Ce que tu ne sembles pas être en mesure de faire…
Ikki : Ne crois pas ça Hel ! je dois te tuer à tout prix, et pour ça, je suis même prêt à donner ma vie et…
Hel : Il suffit chevalier !! J'ai été assez patiente ! Je t'ai prouvé que tout ce que tu tenterais contre moi était vain et maintenant, comme tu n'as plus aucun moyen de défense, il est temps que je me débarrasse de toi ! QUE LES MÉANDRES DE L'INFINI T'EMPORTENT À JAMAIS !!!!

La Déesse avait étendu ses deux bras vers l'avant. Elle avait formé une boule de feu à deux couleurs, celles de son corps, et l'envoya de toutes ses forces vers Ikki. Celui-ci fut dans l'incapacité physique de riposter. En effet, ce n'était pas une attaque ordinaire. À peine fut-il touché, qu'il commença à ne plus être en mesure de se situer dans le temps et l'espace. Son corps semblait être partout et nulle part à la fois et chaque mouvement de son corps, même le plus simple, représentait pour lui un véritable calvaire.

Hel : Abandonne Phénix… Tu ne tiendras pas longtemps comme ça… Abandonne et je te jure que tu auras une mort rapide et douce…

Mais ce fut inutile… À peine eut-elle fini de parler, que Ikki s'écroula sur le sol. Ses pupilles avaient disparu, et son armure semblait peser une tonne. Il ne bougeait plus… Il ne respirait plus…

Hel : Tu es déjà mort, je n'en reviens pas…J'admets être un peu déçue, mais la victoire est plus importante que la gloire. Désormais, je vais détruire ton âme, car même si je sais que ton corps est mort, tant que ton âme elle, continuera à vivre, je sais qu'il y aura un danger…

Hel se concentra et poussa son cosmos à son maximum. Une forte aura noire envahit le manoir et un vent glacé se fit alors sentir. Une formidable énergie quitta le corps d'Hel et partit en direction d'Ikki. Lorsque celui-ci fut atteint, une lumière noire se forma au-dessus de son corps et lentement, un ectoplasme en sortit. C'était Ikki ou du moins son âme, qui quittait son corps. Cette fois ci, il n'y avait plus aucun espoir pour le Chevalier Phénix.

Le fantôme s'était déjà élevé de plusieurs mètres, et s'apprêtait à aller se loger dans le corps de la Déesse de la Mort, lorsque soudain un cosmos chaleureux envahit la pièce. C'était celui d'Athéna. L'esprit fut soudain enveloppé d'une lumière dorée et Athéna s'adressa directement à Ikki.

Athéna : Ikki… Ikki tu m'entends ?
Ikki : Qui me parle ? C'est vous Athéna ?
Athéna : Ikki, pourquoi renonces-tu aussi facilement au combat ? Tes amis comptent sur toi… Tu es leur seule chance de survie et de retour dans cette dimension.
Ikki : Je le sais bien mais je n'y arrive pas… Toutes mes attaques sont inefficaces, tout ce que je fais n'amène à rien… Tout est fini…
Athéna : Non tout n'est pas fini… Au contraire tout ne fait que commencer… Tes frères comptent sur toi, tes amis comptent sur toi et je compte sur toi Ikki. Tu n'as jamais été homme à abandonner. Alors bats-toi !!

Un flot d'images parvinrent au cerveau d'Ikki. C'était tous les gens qu'il connaissait et qui l'appelaient par son nom et l'encourageaient à reprendre le combat : Shun, Canon, Shaka, Mime, Hyoga, Shiryu, Seiya, et surtout Esméralda… Celle-ci fut le déclic…

Ikki : Vous avez raison… Trop de gens dépendent de moi en ce moment. Si je renonçais à combattre, alors l'idéal de paix que nous avons toujours recherché n'existera jamais. Je ne peux pas mourir maintenant !!!

Il poussa un grand cri et son cosmos s'enflamma. Juste après, son âme réintégra son corps et à la grande surprise d'Hel, il se releva.

Hel : C'est impossible ! Personne encore n'avait réussi un tel prodige !! Comment as-tu pu… ?
Ikki : Tu n'as pas encore compris… Tant que la moindre étincelle de vie m'habitera encore, ma cosmo-énergie s'enflammera pour défendre la cause de la justice et de la paix… Tu ne dois pas oublier que le Phénix renaîtra toujours de ses cendres pour te châtier !!!

Plus Ikki parlait, et plus les rayures noires qui tachaient son cosmos orange s'agrandissaient et leur importance devenait de plus en plus proéminentes.

Hel : Non… Jamais je n'aurais cru qu'il ferait un tel sacrifice…
Ikki : Hel !!! Tu vas mourir !! PAR LE FEU ORIGNEL !!!!
Hel : BOUCLIER !!!!

Le résultat fut le même qu'auparavant… Au début en tout cas…
Soudain, Une partie de l'attaque réussit à traverser la protection et blessa Hel. Elle en fut abasourdie. La brèche s'ouvrit alors d'un coup, et la protection fut détruite. La Déesse reçut l'attaque de plein fouet et alla s'écraser contre son trône qui se brisa.

Hel : Comment tu… ?

Mais elle n'eut pas besoin de demander. Ce qu'elle voyait l'affola. Deux traits noirs s'étaient formés sous les yeux d'Ikki et descendaient le long de son visage. Ses yeux et ses cheveux avaient aussi pris une teinte sombre. Son cosmos quant à lui, était devenu entièrement noir.

Hel : Incroyable !! Non ! Tu as… Tu es devenu la Mort !!

Cette phrase fut dite avec une voix tremblante. La peur se lisait sur la figure de la Déesse.
Pourtant, quelque chose clochait chez Ikki. Son cosmos n'était pas stable. Celui-ci vacillait, passait sans cesse du noir à l'orange et inversement, ses yeux et ses cheveux changeaient sans cesse de couleur et plusieurs traits noirs apparaissaient et disparaissaient successivement sur l'ensemble de son corps.

Ikki : Non… Je ne peux pas… Je ne veux pas… Aaaah !!!!

D'un seul coup, une formidable explosion de cosmos se propagea à travers tout le Niflheim. Une colonne d'énergie s'était formée au-dessus d'Ikki et lorsque ce fut enfin fini, un homme à l'armure étincelante se présentait face à Hel. Son cosmos avait une teinte orange totalement pure, ses yeux avaient repris vie.

Hel : Mais que s'est-il passé ? Réponds-moi !!
Ikki : J'ai réussi… J'ai assimilé les pouvoirs de Death sans pour autant perdre ma personnalité. Il est enfermé au fond de mon être et n'a plus aucune chance d'en sortir. Cette fois c'est fini pour toi Hel ! Tu n'as cessé de me provoquer tout au long de notre combat car tu avais un avantage. Tu savais que j'avais un double combat à mener : contre toi et contre moi-même. J'en ai gagné un, l'autre suivra dans pas longtemps…
Hel : Tais-toi !! Tu insinuerais être devenu la Mort tout en étant un protecteur de la vie !!! C'est une chose impossible !! Toi, un mortel ne devrait pas être en mesure d'y parvenir !!! Meurs Chevalier !!! PAR LA FOLIE DU DÉSESPOIR !!!!
Ikki : Ce que tu fais ne sert plus à rien… Tu n'as aucune attaque de force pure. Toutes celles que tu envoies ne servent qu'à embrouiller ton ennemi pour mieux le déstabiliser et ainsi parvenir à le tuer. Mais mon esprit est en harmonie avec mon corps et donc tu n'as plus aucun moyen de me vaincre. Tu m'as dit que tu ne craignais pas les attaques normales, mais celles de Death oui… Cette erreur sera la dernière que tu auras faite… SOUL DESTRUCTION !!!!

L'attaque de la déesse de la Mort se fit complètement surclasser par celle d'Ikki. Elle s'écroula à terre et lorsqu'elle se releva, elle tituba un peu, sonnée par le choc.

Ikki : Adieu Déesse… Je détruirais ton royaume une fois que tu seras morte. Tu n'es même pas digne de mériter ma compassion… DEATH RIPPLE !!!!

Ikki avait étendu son bras. L'ombre que fit celui-ci sur le mur était une faux. Et lorsque Ikki baissa son bras, Hel se fit littéralement couper en deux et cria sa douleur de tout son être. Ce cri se répandit partout dans son royaume. Sa disparition provoqua un grand trouble et soudain, une porte dimensionnelle apparut dans le ciel. Shun, Shiryu et Hyoga en tombèrent, blessés.

Ikki : Mes frères, vous allez bien ?
Shun : Ça va à peu près mais où sommes-nous ? Nous étions opposés à un loup, mais il a soudainement disparu et nous avons été aspirés.
Hyoga : Oui, j'ai bien cru que nous allions mourir…
Ikki : Ne vous inquiétez pas… Tout ira bien maintenant… Il me reste juste une dernière chose à faire… PAR LE FEU ORIGINEL !!!!

En un instant, tout ce qui constituait le Niflheim fut réduit en cendres. Ikki resta un instant à regarder son œuvre.

Ikki : Allons-y maintenant…

Les autres voulurent lui demander où, mais ce fut inutile. Hel étant morte, la protection qui empêchait de quitter son Royaume fut détruite. Derrière une porte, ils trouvèrent un nouveau portail dimensionnel, seul accès au Walhalla.
Sans se concerter plus longtemps, ils s'y engouffrèrent.

***

Palais de Loki.

Deux attaques foncèrent vers chacun des protagonistes. Au point d'impact, il y eut une formidable explosion et une onde de choc s'étendit sur plusieurs kilomètres autour ayant pour effet de repousser les deux opposants à plusieurs mètres de distance.
Mais ce n'était qu'un bref répit. À peine leurs pieds eurent-ils touchés le sol qu'ils repartirent pour un nouvel assaut. Ils s'échangèrent des milliers de coups plus violents les uns que les autres pendant quelques secondes seulement. C'était tout bonnement incroyable.

N'importe quel être humain qui se serait trouvé présent en ces lieux en ce moment là, aurait été ébloui. En effet, malgré le fait que ce soient deux forces négatives qui se battaient, c'était un combat de toute beauté. Le cosmos doré qui s'échappait de Cronos était tout simplement éblouissant tant par sa pureté que par sa puissance. Et le contraste que celui-ci faisait avec le cosmos noir qui émanait de Jormungand donnait l'impression d'une féerie, un ballet mystique où deux êtres y évoluaient en toute harmonie…

Mais malheureusement, il ne s'agissait pas d'un spectacle mais bel et bien d'un combat qui devait déterminer le sort du monde. Du sang s'échappait à chaque choc qui se produisait, des cris de douleur se faisaient ressentir dans tout le Walhalla et résonnaient à l'infini…

Lorsque enfin, les estocs meurtriers cessèrent quelques instants, Jormungand se tenait les côtes et son armure s'effritait petit à petit, tandis que Cronos souriait…

Cronos : C'est fini pour toi jeune Dieu. Tu ne pourras plus te relever cette fois-ci et je me ferais un plaisir de te voir agoniser…
Jormungand : Je ne te laisserai jamais avoir pareille satisfaction. Je t'ai dit que tu ne pourras jamais me vaincre et crois-moi, je tiens toujours parole !
Cronos : Mais que comptes-tu faire encore ? Tu as les côtes cassées et ton armure est quasiment détruite.
Jormungand : Ignorerais-tu donc ma légende ?
Cronos : Que veux-tu dire ?

Mais il eut rapidement sa réponse : Une aura mystique de couleur pourpre quitta le corps du Serpent et l'entoura quelques instants. Lorsque celle-ci se fut retirée, il était de nouveau prêt au combat. Toutes ses blessures s'étaient instantanément cicatrisées et son armure s'était reformée sur lui plus belle que jamais.

Jormungand : j'ai en moi le pouvoir de régénérescence et c'est grâce à cette capacité que j'ai pu sortir indemne de ta première attaque.
Cronos : Je comprends mieux… Finalement, ce combat risque bien de devenir très intéressant.
Jormungand : Et ce n'est que le début… Mais tu vas très bientôt comprendre que je suis indestructible. Tu auras beau me donner des milliers de coups, je guérirai et je reviendrais encore plus fort pour te vaincre. Et à terme, je réussirais à percer ta barrière d'énergie et je te renverrais dans les Abysses que tu n'aurais jamais du quitter !
Cronos : C'est ce que nous verrons… Ne crois pas que j'ai utilisé là toute ma force… Je suis celui qui a permis à cette réalité d'exister, mon pouvoir est tel que tu ne pourrais même pas l'imaginer. Il se développe dans des proportions qui te sont inconnues et que tu ne connaîtras jamais.
Jormungand : Qu'essayes-tu donc de me dire ? Que tu aurais la maîtrise du Deusia ? Pourtant tu sais bien qu'il ne faut pas utiliser un tel pouvoir !!
Cronos : Ne t'inquiète pas, même si je voulais l'utiliser, je ne pourrais pas, car d'une part c'est beaucoup trop dangereux et d'autre part, je ne suis pas un pur guerrier. Atlas en était capable car c'était un être exceptionnel, et surtout il avait en lui l'instinct du vrai guerrier qui était attisé par une soif de revanche face à Gabriel. Mais comme tu as pu t'en rendre compte, toute bataille où un des adversaires utilise le Deusia se finit par une destruction de la réalité, ce que je ne souhaite pas du tout…
Jormungand : Cela signifie donc qu'Atlas était en mesure de te tuer s'il le voulait ?
Cronos : Tuer, peut-être pas… Mais me mettre en grande difficulté, ça oui… Ce que tu ne pourras jamais faire… Au fait, tout à l'heure, tu m'as demandé si j'ignorais ta légende. Eh bien sache que je la connais. Et si je ne me trompe pas, il paraîtrait que tu aurais un point faible : ta tête.

À ces mots, Jormungand s'arrêta de respirer. La triste vérité venait de lui être lancée en pleine figure. Son ennemi connaissait l'existence de son point faible, c'était une chose terrible…
Et c'est ainsi que le combat reprit une fois de plus. Cronos s'évertuait à viser la tête de Jormungand qui, en raison de son trouble, avait de plus en plus de mal à résister. Le Titan prenait peu à peu l'ascendant sur lui. Et plus la domination de Cronos s'exerçait, plus son armure d'énergie se développait dans des proportions colossales…
À la fin de cet assaut, Jormungand était allongé par terre dans une mare de sang. Seule une respiration saccadée venait de temps en temps faire bouger son corps qui semblait être inerte vu de loin.

Cronos : Tu es maintenant arrivé au terme de ton voyage jeune Dieu. Il est temps pour toi de disparaître à jamais… QUE LES VENTS DIVINS T'EMPORTENT !!!!

Une bourrasque d'une puissance infinie fit son apparition sur le lieu du combat. Elle fonça droit sur le Serpent qui était toujours à terre. Cette force le souleva comme s'il ne s'agissait que d'une simple feuille de papier et le fit tourbillonner pendant plusieurs secondes qui ressemblèrent plus à des minutes, voire des heures. Par ailleurs, dans le même temps étaient portés des milliards de coups qui étaient tous plus puissants les uns que les autres et pire que tout, visaient la tête…
Cette fois-ci, c'était la fin. Plus personne ne pouvait désormais s'opposer à Cronos. Le corps du " jeune Dieu " n'était plus.

Cronos : Ce n'était pas si dur finalement… Ce Dieu ne méritait pas la réputation qu'on lui avait attribuée. Enfin… J'aurais juste pris un peu de retard, mais rien de bien grave…

Mais alors qu'il quittait le lieu, une ombre apparut dans son dos et frappa un grand coup. Et ce fut surprenant car Cronos tomba à terre. Lorsqu'il se releva, il se rendit compte que son adversaire était toujours vivant, et que celui-ci avait même réussi à traverser l'énergie de son armure.

Cronos : Toi ??? Mais comment as-tu fait ?? Serais-tu donc immortel ???

À ces mots, l'ombre fit un pas en avant. C'était Jormungand qui était bien vivant et qui tenait dans ses mains Mjölnir, le marteau divin de Thor. Un filet de sang s'écoulait du haut de son front et un autre à la commissure de ses lèvres. Son regard était vitreux et semblait prêt à en finir une fois pour toutes.

Jormungand : Tu es stupide… Comment pouvais-tu croire que mon point faible existait encore alors que je ne suis même plus dans mon corps originel ? Ma puissance est devenue immense. Thor et moi ne faisons plus qu'un dorénavant. Ça signifie donc que tu dois affronter non pas un, mais deux Dieux simultanément, mais tu vas devoir aussi affronter leurs points forts ensemble… Moi, j'ai le pouvoir de régénérescence, et mon ennemi m'a légué Mjölnir. Et crois-moi contre toute cette puissance tu ne pourras jamais me battre. Tu as un gros défaut : tu es trop sûr de toi et je te le dis, ça finira par te perdre…
Cronos : Crois-tu vraiment ce que tu dis ? Dans ce cas, il faut le vérifier immédiatement… PAR LES VENTS DIVINS !!!!
Jormungand : Inutile…

Et alors que les ouragans fonçaient sur lui, Jormungand fit tournoyer le marteau de Thor. Ceci eut pour effet de faire dévier les vents. Ainsi, au lieu de foncer droit sur lui, ils passaient de part et d'autre sans le toucher. Et ce fut à peine fini qu'il répliqua :

Jormungand : MJÖLNIR'S STRIKE !!!!!!

Le marteau fut alors projeté en direction de Cronos. Une aura sombre l'entourait. À présent, rien ne semblait être en mesure de le dévier de son objectif. Des éclairs se formaient petit à petit autour de celui-ci. Et il frappa le Titan de plein fouet…

Mais rien ne se produisit…

Comme si le marteau était mort, il reposait désormais aux pieds de Cronos et avait perdu toute la puissance qui le caractérisait quelques secondes encore auparavant.
Jormungand, stupéfait devant un tel fait, perdit sa concentration un instant…
Un instant de trop…

Cronos : PAR LE CHAOS ORIGINEL !!!!

Une sphère d'énergie noire s'était formée au creux des mains du Titan. Des éclairs rouges se développaient autour d'elle. Ils étaient de plus en plus nombreux, de plus en plus récurrents, et avaient quasiment recouvert l'ensemble de la sphère lorsque Cronos avait lancé son attaque…
Celle-ci fonça droit sur Jormungand et alla se loger directement dans son thorax qui cette fois ne put l'éviter. Il fut alors projeté vers le ciel, son corps se fit quasiment détruire par la puissance, son armure s'effritait peu à peu et c'est lourdement qu'il retomba sur le sol…
Péniblement, il tenta de se relever, mais c'était beaucoup trop dur : il avait beaucoup trop mal. Son pouvoir de guérison ne marchait plus.

Jormungand : Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Comment une telle chose est-elle possible ?
Cronos : Ahahah ! C'est bien ce qu'il me semblait !
Jormungand : Qu'est-ce qui se passe ? Explique-moi pourquoi mon corps ne peut plus se régénérer et pourquoi mon attaque est restée impuissante face à toi !!
Cronos : Mais c'est très simple jeune impudent. Tu ne peux plus te guérir, tout simplement parce que tu n'es plus assez fort. Tu pensais réellement que tu pouvais résister aux assauts du plus puissant des Titans sans une aide extérieure ?
Jormungand : Mais de quelle aide est-ce que tu parles ?
Cronos : Mais du marteau de Thor bien évidemment. C'est uniquement grâce à sa puissance que ton pouvoir de régénérescence était poussé à l'extrême. Et maintenant qu'il ne fait plus partie intégrante de ton armure, ta défense a énormément diminué. Et pour répondre à ta seconde question, Mjölnir s'est avéré inefficace face à moi car il ne t'a pas reconnu comme son propriétaire. Lorsque tu l'as lancé vers moi, ton cosmos de l'ombre était à ce moment si puissant, que la puissance de la lumière qui était dans cette arme s'est révoltée, annihilant par la même ton coup. Désormais c'est fini. Certes grâce à ce marteau, ta force d'attaque avait considérablement augmenté, mais comme tu ne peux pas t'en servir, c'est la mort qui t'attendra au bout du chemin…
Jormungand : Peut-être que ce qui m'attend c'est la mort… Peut-être que tu es plus fort que moi… Mais il faut que tu saches une chose : Mon nom est Jormungand et je suis le messager de l'Apocalypse. J'apparais lorsque les hommes sont trop corrompus afin de les exterminer pour ensuite recréer un monde meilleur. Je suis craint par tous et j'apporte le désespoir. Alors ne crois pas que tu me fasses peur. Depuis toujours la mort a été ma seule compagne et bientôt, elle sera la tienne !! QUE L'APOCALYPSE SE DÉCHAÎNE CONTRE TOI !!!!!!

Des tremblements de terre se firent ressentir partout sur le sol. Des mini volcans se formèrent tout autour des deux protagonistes et s'apprêtaient à exploser ensemble contre Cronos. C'était vraiment la plus puissante attaque du Serpent de l'Apocalypse et elle aurait terrifié n'importe quel individu qui se serait trouvé en face d'elle. Pourtant, ce ne fut pas le cas du Titan.

Cronos : Tu l'as dit toi-même jeune Dieu… Tu apparais lorsque les hommes sont corrompus… Mais je ne suis pas un homme. Je suis un Titan et c'est moi qui ai créé l'univers. Sans moi tu ne serais même pas là à oser me défier. Alors retourne d'où tu viens… PAR LE BIG BANG ORIGINEL !!!!!

Cronos avait alors joint ses mains. Lorsqu'il les rouvrit un micro-univers s'y était formé. Un univers dans lequel la vie était possible mais elle n'y verrait malheureusement pas le jour car celui-ci fut envoyé sur Jormungand, en même temps que l'Apocalypse se formait autour de lui et commençait à le toucher…
Ce qui s'en suivit fut indescriptible.

Cronos se débattait avec toutes ces flammes qui se déchaînaient contre lui tandis que Jormungand… On ne le voyait plus. Son corps avait du être réduit en poussière d'étoiles et devait errer quelque part dans l'espace.

Le plus terrible des combats semblait être enfin terminé…

Pourtant… Il arriva un moment où Cronos réussit enfin à contenir l'attaque du Serpent. Mais ce fut extrêmement difficile pour lui. Son armure semblait se désagréger de plus en plus et son visage était en sang, tout comme la plupart de ses membres. Au bout d'un moment, il put se ressaisir et reprit peu à peu son calme…

Quant à Jormungand…
Son esprit errait dans une dimension inconnue. Le temps et l'espace semblaient en distorsion. Des images se mélangeaient les unes dans les autres et des sons aigus et stridulants parvenaient jusqu'à ses oreilles, le faisant hurler de douleur.
Mais d'un coup il se calma. Thor venait une fois de plus de s'entretenir avec son esprit.

Thor : Est-ce que tu as enfin compris ? Tu ne pourras jamais le battre même en y mettant toutes tes forces. Nous devons faire front commun pour réussir à le tuer !
Jormungand : Il n'en est pas question ! Je peux encore le vaincre !
Thor : Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Regarde-toi !! Notre armure est détruite, tu n'as plus aucun pouvoir. Que peux-tu encore faire ?? Si nous sommes encore en vie, c'est uniquement parce que je suis intervenu et que grâce à un peu de chance nous avons pu arriver ici. Si je n'avais pas été là… Je n'ose même pas imaginer ce que nous serions devenus… Et maintenant, on ne peut plus attendre : Il faut fusionner nos âmes !
Jormungand : Fusionner nos âmes ? Mais pourquoi ?
Thor : C'est malheureusement la vérité… Nous sommes condamnés à faire cela si nous voulons que la Terre soit sauvée. Sans moi Mjölnir est incontrôlable et sans toi, notre défense sera ridicule. Crois-moi, cette histoire ne m'enchante pas plus que toi mais c'est ce qui était écrit…
Jormungand : Tu voudrais donc dire que ce que nous vivons en ce moment avait déjà été prédit…
Thor : Je le crois oui… Les Moires grecques avaient prévu le retour de Cronos… Qui serait vaincu par l'union du Ciel et de la Terre… Je suppose que tout comme moi tu sais ce que cela veut dire… Si nous voulons sauvegarder la vie sur Terre, nous devons être ensemble…
Jormungand : Quelle ironie ! Moi le Serpent de l'Apocalypse, j'ai attendu toute ma vie dans le but de la détruire, cette humanité… Et voilà qu'aujourd'hui, je vais me battre pour sa sauvegarde… Bien ! Finissons-en rapidement…
Thor : Merci, je te revaudrai ça…
Jormungand : Ça m'étonnerait…

Et ainsi, les deux Dieux firent simultanément fondre leurs deux âmes. Une nouvelle entité était née… Une entité très puissante…

Sur le lieu de l'affrontement, Cronos s'était à peu près remis du choc qu'il venait de subir. Il était loin de se douter que Jormungand pouvait être aussi puissant dans ces moments là. Ça promettait pour la suite si Fenris sortait de sa prison. Les Asgardiens sont décidément très surprenants.
C'est alors qu'un éclair zébra le ciel et toucha le sol à vingt mètres du Titan. Au point d'impact, un homme était présent… C'était le corps de l'ancien Juge des Enfers, dont l'armure qui avait été entièrement détruite, avait ressuscité sur ses épaules plus belle que jamais…

Cronos : Encore toi ? Mais comment as-tu fait ? Personne n'est en mesure de pouvoir résister à l'attaque que je t'ai envoyée !!
Homme : L'heure est venue pour toi de mourir Cronos…
Cronos : Qu… Qui es-tu ? Tu n'es plus Jormungand. Tu es différent ! Que s'est-il passé ?
Homme : Tu as raison. J'ai changé… Auparavant, je n'étais que le réceptacle de deux âmes ennemies dans un corps humain. Dorénavant, je suis un être unique qui possède des qualités divines… Je n'ai pas d'histoire mais je compte bien l'écrire dans ton sang… Je n'ai pas non plus de nom, mais de par mon enveloppe charnelle, tu peux m'appeler Rhadamanthe, le Juge de l'Apocalypse !!
Cronos : La prophétie s'est donc réalisée… Le Ciel et la Terre se sont alliés dans le but de me vaincre… Désormais, je n'ai plus le choix, je devrais utiliser toute ma puissance… Allez approche jeune Dieu ! Et montre-moi dans quelles proportions tes pouvoirs ont augmenté !!

Pourtant, Rhadamanthe n'attaqua pas tout de suite. Il leva la main droite et à ce moment là, Mjölnir qui était toujours sur le sol sembla reprendre vie et partit se loger au creux de la main du nouveau Dieu.
Tout de suite après, un cosmos sortit de Rhadamanthe. Un cosmos qui était à la fois très pur et très sombre, montrant par la même la dualité qui caractérisait cet être. Au contact de cette énergie, Mjölnir lâcha toute sa puissance : un cosmos doré s'en dégagea et des éclairs firent leur apparition. Rhadamanthe était prêt au combat.
Cronos fit de même. Son cosmos doré se développa aussi dans des proportions gigantesques.
Le combat qui allait suivre promettait d'être très beau, mais aussi très terrifiant…

Cronos : PAR LE BIG BANG ORIGINEL !!!!!
Rhadamanthe : MJÖLNIR'S STRIKE !!!!

Le marteau fut lancé à toute vitesse en direction du micro-univers. Au contact, les deux attaques s'annihilèrent en produisant une formidable explosion. Juste après, Mjölnir revint dans les mains de Rhadamanthe, un peu ébréché et l'énergie de l'armure de Cronos vacillait tant elle avait été perturbée. Mais aucun des deux ne s'en fit pour ces détails et repartirent au corps à corps. La lutte qui s'en suivit fut d'une rare violence mais cette fois-ci au moins, les forces étaient équilibrées.
Aucun des deux adversaires ne parvenait à prendre l'avantage, ils se bloquaient les coups mutuellement…
Celui qui sortira vainqueur de ce combat ne devra pas compter sur la force pure, mais sur la force de ses idéaux…
Qui est un tout autre type de force…

Mais cette lutte au corps à corps ne contenta aucun des deux adversaires. Celle-ci était beaucoup trop stérile et n'apportait rien, si ce n'était beaucoup plus de fatigue. Sans même avoir eu besoin de le dire, ils s'arrêtèrent momentanément.

Cronos : Nous ne pouvons pas continuer ainsi, Juge de l'Apocalypse… Nos pouvoirs sont de même intensité et tout ceci nous conduirait à nous battre éternellement… Il n'y a plus qu'une solution, c'est d'en finir maintenant en déclenchant nos plus puissantes attaques. Je te propose ça, car tu es la première personne que je peux considérer comme mon égal, et je ne veux pas qu'un tel combat soit gâché par une lutte sans fin…
Rhadamanthe : Si c'est vraiment ce que tu veux, j'accepte… Mais avant toute chose, remets-moi ton cristal. Je le remettrai aux chevaliers d'Athéna une fois que je t'aurais vaincu.

À ces mots, Cronos enleva le cristal qui se trouvait sur son casque et le tendit vers Rhadamanthe.

Cronos : C'est bien de ça que tu parles n'est-ce pas ? Alors regarde bien ce que j'en fais !

Et d'un coup, il l'écrasa entre ses mains…

Rhadamanthe : Pourquoi as-tu fait ça ? C'était la seule chose qui était en mesure de renfermer Fenris.
Cronos : Parce que tout ce qui arrivera ensuite ne m'intéresse plus… Tu as dit toi-même que tu allais me tuer, alors en quoi ce qui va suivre m'affecterait ? Et puis de toute façon, le cristal d'Atlas aussi a été détruit ou erre dans je ne sais quelle dimension. Mais pour que tu réalises combien ton combat fut vain, alors laisse-moi te dire que dès le début il était prévu que le dieu des Loups soit libéré, malgré tout ce que vous auriez pu faire…
Rhadamanthe : Peut-être… Peut-être que ce que nous faisons est inutile comme tu le dis… Mais je ne peux décemment pas accepter que quelqu'un comme toi reste en vie et rien que pour ça mon combat… Non… Notre combat à tous ne sera pas vain ! Alors viens Cronos, il est temps d'en finir une fois pour toutes !!!

Mais alors que les deux adversaires concentraient leurs cosmos, une étrange lueur se fit dans le ciel du Walhalla. Un portail dimensionnel se forma et de celui-ci tombèrent les Chevaliers Divins. Cette arrivée fut si impromptue que les deux protagonistes cessèrent simultanément leurs attaques.
Lorsque nos amis se relevèrent, ils furent encore plus surpris.

Shun : Rhadamanthe ? Mais que s'est-il passé ? Que fais-tu là ? Et où est Seiya ?
Rhadamanthe : On peut dire que vous tombez toujours au meilleur moment vous… Ne vous inquiétez-pas pour Seiya, il est indemne mais il n'est pas ici. Partez maintenant ! Courrez à la prison de Fenris car sa libération sera inéluctable. Il ne doit rester que quelques minutes avant qu'il ne sorte et ne se mette à tuer tout le monde !! Vous avez fait ce que vous pouviez mais allez-vous en où vous risqueriez de subir les contrecoups de mon combat contre Cronos.

Hyoga : Attends ! Je suis sûr qu'on peut t'aider d'une manière ou d'une autre…

Shiryu : Inutile Hyoga ! Je n'y comprends pas plus que toi à cette situation, mais je vois bien que Rhadamanthe n'a plus du tout le même niveau de puissance que lors la guerre contre Hadès. Nous le gênerions plus qu'autre chose si nous restions… Partons maintenant ! Notre priorité est de protéger Athéna !!



Rhadamanthe se mit à sourire. Le Chevalier du Dragon était bien le seul à avoir un esprit clair en toutes circonstances, et c'était aussi le seul que ses frères écoutaient sans jamais protester. Et ainsi, ils quittèrent le lieu du combat. Cronos ne tenta même pas de les arrêter. Il était trop content d'avoir pour une fois un adversaire de son niveau et n'avait pas envie de gâcher ce merveilleux instant par des insectes qui n'étaient même pas dignes d'intérêt…

Rhadamanthe : J'espère que ce petit intermède t'a laissé le temps de peaufiner une stratégie Titan… Si nous reprenions le combat là où nous en étions restés ?
Cronos : Je n'attendais que ça : PAR LE BIG BANG ORIGINEL !!!!
Rhadamanthe : Ce n'est sûrement pas avec ça que tu pourras m'avoir : MJÖLNIR'S STRIKE !!!!

Mais ce fut la même chose que précédemment… à moins que… Quelque chose avait changé…
Cronos était toujours là, mais Rhadamanthe avait disparu, et le Titan en fut décontenancé. Il se ressaisit pourtant vite et après avoir repéré son adversaire lança une nouvelle attaque.

Cronos : END OF DAYS !!!!!

Une boule noire principalement constituée d'antimatière s'était formée dans le creux de sa main. L'antimatière est la seule chose qui existe en ce monde pouvant détruire instantanément tout ce qu'elle touchait dans notre dimension. Cette boule partit alors vers un point indéterminé mais qui se faisait de plus en plus précis au fur et à mesure que le point d'impact se rapprochait. Ce point d'impact n'était autre que Rhadamanthe. Pourtant, il ne fut pas surpris. Il fit même un sourire, comme s'il avait prévu cette riposte de la part de Cronos.

Rhadamanthe : Titan, ta route s'achève ici. Tu as été jugé et désigné coupable. Tu es condamné à mort, sentence applicable immédiatement ! PAR L'APOCALYPSE DIVINE !!!!!

Les explosions qui se firent à la surface du sol devaient bien être mille fois plus puissantes qu'auparavant. De plus, une pluie d'éclairs déchirait le ciel et s'évertuait à frapper Cronos qui eut d'énormes difficultés pour se protéger. Des volcans se formaient n'importe où, le touchant, le blessant, son armure n'arrivant même plus à le protéger…
C'est ce moment là que Rhadamanthe choisit pour apparaître dans le dos de Cronos. Aussitôt, il lui empoigna les épaules et le tint d'une manière si ferme que le Titan comprit…

Cronos : La prophétie avait raison… Comme toujours d'ailleurs… En tout cas bravo, je suis fier d'être battu, si c'est par quelqu'un comme toi…
Rhadamanthe : J'ai le même sentiment pour toi qui fus mon meilleur ennemi… Chevaliers Divins, je vous confie la vie d'Athéna ainsi que le sort du monde. Détruisez Fenris, il le faut… Quant à moi, je vous dis adieu… Cronos, es-tu es prêt pour le grand final ? PAR L'ULTIME ENVOL !!!!!

Une formidable rafale d'énergie propulsa les deux immortels vers le ciel à une vitesse qui semblait beaucoup plus rapide que celle de la lumière. Leurs corps se désintègreraient sûrement dans l'espace et il ne resterait plus rien de ces deux êtres qui pour la plupart des hommes resteront imaginaires, mais qui pour nous auront bel et bien existé…
Et, comme une étoile filante arrivant au terme de son existence, ils disparurent dans le ciel du Walhalla…

Dans ce combat d'êtres qui étaient au-delà de toutes réalités humaines, c'était une notion bien humaine pourtant qui les avait départagés : le Sacrifice.
Et se sacrifier pour ses idéaux est la plus belle façon de mourir…

***

Prison de Fenris.

Cela faisait bientôt douze heures qu'Athéna intensifiait son cosmos. Soudain, elle s'écroula à terre, évanouie. À l'intérieur de la prison, la dernière protection énergétique venait de céder. Une immense cosmo-énergie explosa soudain à l'intérieur et, telle une barrière de verre, le mur qui retenait le Dieu des Loups prisonnier se brisa en mille morceaux. Conscient de sa liberté, le tueur de Dieux laissa alors éclater sa joie.

Fenris : Libre !!!!!! Enfin libre ! Et maintenant……

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Cette fiction est copyright Gilles Sery et Imran Akhoun.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.