Chapitre 4 : Le réveil


Shiryu :


Voilà bientôt deux semaines que nous étions revenus sur Terre et les choses n'avaient pas beaucoup bougé. Suite au retour mouvementé et aux épreuves auxquelles nous avions du faire face, nous étions tellement éreintés que nous avions tout simplement repoussé la réunion d'une journée. Malheureusement, notre sommeil réparateur avait duré trois jours et j'avais été le premier à me réveiller après Athéna.

Chacun avait repoussé les limites de son corps, si bien que nous étions tous courbaturés à notre réveil. Mais la vie est un cadeau et, que sont quelques courbatures pour un chevalier habitué à combattre les Dieux ?

Nous nous étions tous relayé au chevet de Seiya, sauf Seika qui le veillait nuit et jour. Ce qui m'étonnait le plus c'était de voir Seiya immobile, lui qui ne tenait pas en place. Mais tout a un prix, il était en bonne voie pour son rétablissement et surtout il était en vie.

Hyoga passait le plus clair de son temps dans la maison du Verseau où il avait élu domicile en mémoire de son maître. Il faut dire que j'avais moi aussi pris mes quartiers dans la maison, depuis trop longtemps vide, de la Balance. Il ne nous parlait pas beaucoup, comme d'habitude, et il restait seul à réfléchir dans sa maison. Je comptais sur Seiya pour lui communiquer sa joie de vivre après son réveil.

Ikki et Shun avaient choisi de dormir dans des chambres attenantes au palais du Grand Pope. Ikki avait, à mon grand étonnement, murmuré à l'oreille de Seiya, mais trop fort pour que mes oreilles affûtées ne l'entendent pas, " Rétablis-toi vite mon frère ! " , une telle manifestation venant d'Ikki avait de quoi surprendre mais il avait changé lui aussi, ces combats nous avaient rendus plus matures et plus adultes malgré notre jeune âge.
Puis il était reparti méditer dans sa chambre.

Shun avait lui parlé longuement avec Seika et ils étaient maintenant très amis. Il passait lui aussi de longues heures au chevet de notre frère. Il profitait aussi de la présence de son frère pour passer du temps avec lui, ce qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire depuis longtemps, trop longtemps.

Une semaine après notre retour, Seiya avait enfin repris connaissance. Sa sœur l'avait trouvé assis en levant la tête du lit sur lequel elle s'était endormie. Il lui avait souri et les cris de joie qu'elle avait poussés nous avaient tous réveillés en sursaut. Nous avions débarqué à toute vitesse dans la chambre et lui, était en train de se payer nos têtes car nous avions accouru en pensant à un ennemi.

Une semaine plus tôt :

Avant que nous ayons fait un geste il nous avait dit : Attention, pas de câlins, je suis couvert d'ecchymoses et vous allez me tuer une seconde fois si vous me sautez tous dessus. La première à se jeter dans ses bras fut Saori, redevenue l'espace d'un instant une jeune fille de quinze ans. Elle se rendit compte de le gêne de Seiya qui tenait, ni plus ni moins, sa déesse dans ses bras et se recula, gênée.

Hyoga ne put retenir ce sourire qu'il refusait d'abhorrer depuis notre retour et le félicita chaleureusement de son rétablissement. Ikki lui donna une simple accolade mais nous avions tous aperçue furtivement une larme de joie briller au coin de son œil. Shun fut presque aussi démonstratif qu'Athéna mais son étreinte fut plus brève, comme la mienne qui suivit.

Marine et Shina nous avaient rejoint entre-temps et avaient elles aussi félicité Seiya de son rétablissement. Marine avait témoigné de sa fierté d'avoir formé ce chevalier exemplaire alors que Shina avait été plus distante, peut être à cause de ses sentiments pour Seiya.

La seule qui restait encore à l'écart était Seika, par timidité sûrement, échangeait maintenant un regard intense avec son frère et se jeta dans ses bras, provoquant une grimace de douleur vite remplacée par un franc sourire. Nous les avions laissés seuls pour parler de leurs aventures pendant leur séparation.


De retour :

Nous avions continué à reprendre des forces pendant une semaine et Seiya, bien que plus fatigué que nous, n'avait pas donné sa part au chien pour faire enrager tout le monde, et surtout Ikki. Il avait profité d'une sieste inhabituelle de celui-ci pour renverser son lit et le mettre par terre par la même occasion. Si Ikki n'avait pas été coincé dans ses draps, je n'aurais pas donné cher de la peau de Seiya, mais le temps qu'il se libère, toute la colère avait fait place à un fou rire et il ne donna à Seiya qu'un léger coup sur la tête.

Nous n'avions pas eu besoin de lui expliquer sa résurrection car il se souvenait de tout ce qui s'était passé pendant ses instants en tant qu'âme et m'avait remercié de l'avoir sauvé. Je lui avais dit que comme cela ma dette du tournoi intergalactique était remboursée.

Nous étions actuellement tous assis dans la salle de réunion où nous devions aborder la suite des événements avec plus d'entrain que d'habitude car les guerres saintes étaient terminées. Nous étions 14 : Athéna, nous, les cinq chevaliers divins, Marine et Shina seules rescapées des chevaliers d'argent, nos cinq autres frères de bronze et Kiki.

Le premier point abordé avait été les masques des femmes chevaliers que Shina ne portait plus depuis notre retour car elle n'en voyait plus l'utilité et se chargeait de remettre à sa place tout chevalier lui en faisant la remarque. Athéna avait bien entendu remarqué cette " rébellion " mais ne voyait plus, à notre époque moderne, l'intérêt de ce masque et approuva l'émancipation des femmes chevaliers. Marine avait tenu à conserver son masque quelques temps pour s'habituer à l'idée de devoir l'enlever.

Vint ensuite le problème de nos armures.

Athéna : Où voyez vous un problème ?
Marine : Ce sont des chevaliers de bronze et ils sont plus puissants que les chevaliers d'or.
Shiryu : C'est vrai que nos armures devenues divines sont plus résistantes, plus fortes et se régénèrent plus facilement.
Hyoga : Mais nous resterons fidèles à nos constellations quoi qu'il arrive.
Athéna : Votre statut est désormais supérieur à celui d'un chevalier d'or mais vous serez tout de même aux ordres du Grand Pope quand celui ci sera de nouveau en place. Vos armures seront la preuve que même un chevalier de bronze peut devenir fort. Cela sera bénéfique pour l'esprit des futurs chevaliers.
Seiya : Je ne voie aucun inconvénient à cela.

Les autres levèrent la main en signe d'accord et nous abordions actuellement le problème des chevaliers d'or et leurs armures.

Hyoga : Mon maître est mort et avec lui tous les autres chevaliers d'or. Comment reconstruire la chevalerie sans ces modèles de bravoure et de loyauté ?
Ikki : Et surtout les armures sont perdues !
Athéna : Vous parlez un peu vite !

Etonnement général !

Athéna : Elles ne sont que restées au pied du mur des lamentations et un cosmos divin peut très bien les téléporter jusqu'ici.
Shiryu : Il reste tout de même celles que nous avons utilisées dans Elision. Elles étaient déjà bien amochées mais elles doivent avoir disparu en même temps qu'Elision.

Athéna tendit alors la main vers la porte d'une des salles de garde en liaison avec le palais et la porte s'ouvrit. Nous regardions bouche bée les cinq armures d'or du Sagittaire, du Lion, de la Balance, de la Vierge et du Verseau qui se tenaient là sous nous yeux incrédules.

Seiya : Coooo….mmmment ?
Athéna : Vous étiez tous tellement absorbés à écouter battre le cœur de Seiya quand j'ai, comme mon père, créé une bulle de protection autour des cinq armures que j'ai ensuite téléportées sur Terre. Vous n'avez rien vu de la manœuvre mais je me félicite encore d'avoir eu la présence d'esprit de les récupérer.
Hyoga : Elles se sont donc régénérées toutes seules pendant les quinze derniers jours.
Athéna : C'est bien ça !Elles sont comme neuves. Nous récupérerons les autres dans les jours qui viennent puisque nos forces sont maintenant suffisantes pour le faire.
Shun : Mais qui formera de nouveaux chevaliers d'or, les anciens sont tous morts aux Enfers.

Voix forte : Qui est mort ? ?

La porte venait de s'ouvrir pour laisser place à treize hommes encore affaiblis que nous n'osions reconnaître, que nous n'osions croire vivants. Mais les cinq armures d'or, elles, n'avaient pas hésité et venaient de se placer sur le corps de leur propriétaire, nous laissant sans voix pendant quelques secondes. C'est alors que nous nous sommes levés d'un même mouvement pour nous jeter dans les bras des entrants sous les regards ébahis d'un jeune garçon qui, assis sur l'épaule d'un certain Aldébarran, avait les yeux fixés sur l'armure d'or du Sagittaire.

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Cette fiction est copyright Cluzel mickaël.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.