Chapitre 14 : Un moment de détente


Ls événements de ce chapitre se déroulent pendant que Shina lit le journal.


Les gradins du Colisée étaient à présents vides. Seule Sakura était restée pour regarder s'entraîner les novices. Shun était rentré au temple pour défaire les valises. En voyant la difficulté des exercices, Sakura se sentait coupable d'avoir acquis son cosmos par la naissance alors que d'autres souffraient mille morts pour s'y éveiller. Elle se demandait même si elle avait la sévérité nécessaire pour faire un bon instructeur.
Soudain elle sentit un puissant cosmos derrière elle.

Sakura : Tu veux me parler Sha Hua ?
Sha Hua : Tu as réussi à reconnaître mon cosmos, je te félicite.
Sakura : En fait c'est ton parfum que j'ai reconnu. C'est quelle essence ?
Sha Hua : Je n'en sais rien c'est celui de ma mère. Mais je ne suis pas venue pour te parler chiffons. Je souhaite me mesurer à toi dans un combat.
Sakura : Tu as donc si peu confiance en tes capacités ?
Sha Hua : Qu'est-ce que tu racontes ?
Sakura : Tu veux me combattre car tu sais que je suis capable faire abstraction de mes sentiments. Si je me bats contre toi, tu sais que je le ferai sérieusement sans prendre ton handicap en compte. Tu veux être certaine de mériter de porter une armure.
Sha Hua : Co… comment as-tu deviné ?
Sakura : Par déduction. Même si je ne peux pas reconnaître le cosmos de quelqu'un, je sais déjà plus ou moins en mesurer l'intensité. Tu es bien plus forte que ta soeur Chun-Li ou notre cousine Julie et pourtant tu n'es pas chevalier. J'en ai conclu que si tu ne portais pas d'armure c'est que tu ne le voulais pas. Pour être franche si tu ne m'avais pas demandé de me battre contre toi, j'aurais pensé que tu ne voulais simplement pas être chevalier.
Sha Hua : Forte et intelligente ! Tu as toutes les qualités dis-moi ? Tu devais être courtisé par de nombreux garçons.
Sakura (sèchement) : Je ne me suis jamais intéressée aux garçons, l'entraînement me prenait trop de temps.
Sha Hua : Papa m'a parlé du dojo, il y avait forcément un élève qui te faisait craquer.
Sakura (excédée) : Tu me fais chier ! (se reprenant) Oh ! pardon Sha Hua mais ce n'est pas un sujet dont j'aime parler.
Sha Hua : J'avais remarqué. Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie... Tu sorts d'une expérience douloureuse c'est ça ?
Sakura : On peut le dire de cette manière.
Sha Hua : Bah ! Maintenant que tu es au Sanctuaire tu pourras oublier ta vie passée.
Sakura : Ça va être plus difficile que tu l'imagines, il se trouve qu'Osamu est un ancien élève du dojo.
Sha Hua : C'est vrai ? J'en connais une qui ne va pas apprécier cette nouvelle.
Sakura : Qui ça ?
Sha Hua : Quelqu'un que j'aime bien taquiner. Sinon pour le combat ? Tu es d'accord ?
Sakura : Bien évidemment que je suis d'accord, on le fera dans une semaine le temps que je m'acclimate et que je maîtrise mieux mon cosmos.
Sha Hua : Si tu veux, je peux te montrer des coins tranquilles pour t'entraîner.
Sakura : C'est pas trop loin j'espère ? Car il commence à se faire tard et je dois traverser les douze temples pour pouvoir rentrer chez moi.
Sha Hua : Tu demanderas à Kiki de te téléporter.
Sakura : Dans ce cas, qu'attends-tu pour me montrer le chemin ?

Sha Hua partit devant suivie par sa cousine.



Pendant ce temps dans le temple d'Athéna.

Shun rangeait les affaires que Kiki avait ramenées dans la matinée. Il s'était déjà occupé de ses propres effets et terminait de vider la malle de Shina. Ce fut rapide car malgré sa taille elle était à moitié vide. Shun était d'ailleurs étonné que Shina transporte une si faible garde robe dans un bagage aussi grand. Mais il supposait que la malle devait avoir une certaine valeur aux yeux de sa femme car c'était dans celle-ci quelle avait ramené ses affaires du Sanctuaire quand ils avaient quitté le domaine sacré.
Une fois son travail achevé, il la posa sur une étagère puis se dirigea vers la chambre de sa fille. A peine eut-il fait trois pas que la malle tomba de son reposoir et s'ouvrit sous le choc, déversant un contenu qui avait échappé à l'oeil de Shun.

Shun : Apparemment la malle avait un double fond. Tiens ! Mais ce sont les cahiers de chansons de Sakura ainsi que... son sabre ! J'étais pourtant certain de l'avoir laissé au Japon. Pourquoi Shina l'a t'elle amené ici ? Bah ! Je le lui demanderai tout à l'heure, pour l'instant elle est plongée dans les mémoires de son maître. C'est bizarre, je n'ai jamais eu la curiosité de savoir ce que traduisait Sakura.

Shun prit un des cahier et lu une page au hasard. Mais lorsqu'il lut le titre de la chanson...

Shun (affolé) : Shinaaaa !

Shina accourut tout de suite.

Shina : Qu'est ce qui se passe Shun ?
Shun : C'est Sakura ! Je crois que nous avons sous estimé l'impact de la mort de Shinji. Regarde ce que je viens de lire.

Après avoir fait ce que Shun lui demandait, Shina se retint d'éclater de rire. La réaction de son mari était tout à fait normale puisqu'il ne suivait pas comme elle les travaux de traductions de leur fille.

Shina : Tu t'inquiètes pour rien Shun.
Shun : Mais enfin ! Tu as bien lu ?
Shina : Bien sur, il est écrit "A mourir pour mourir j'ai choisi l'âge tendre" et alors ?
Shun : Mais tu ne vois pas que c'est un appel au suicide ?
Shina : Ce serait le cas si elle n'avait pas traduit cette chanson il y a plus d'un an.
Shun : Tu, tu veux dire que ça n'a rien avoir avec la mort de Shinji ?
Shina : Heureusement non, mais ta réaction prouve que tu es un père attentionné. Malheureusement la perte de Shinji à quand même affecté son hobby. Elle n'a plus rien traduit depuis ce jour.

Le couple resta silencieux un moment.

Shun : Shina je voulais t'entretenir de ça plus tard mais... Pourquoi as-tu amené le sabre ici ? Je t'avais dit de le laisser au Japon.
Shina : Je le sais bien, mais Sakura en a un besoin vital. Quand elle s'entraîne à le manier toute son attention est focalisée sur ses mouvements, elle en oublie alors jusqu'à la mort de Shinji ; et quand elle s'arrête son visage rayonne d'une joie franche. J'ai peur que si on lui retire le katana, elle ne se remette à dépérir sans qu'on ne puisse rien faire.
Shun (en regardant l'épée) : Je ne suis peut être pas un si bon père que ça si je ne l'avais pas remarqué.
Shina : Tu craignais toujours qu'elle se blesse, c'est pour ça que tu n'y prêtais pas attention. Rassures toi, tu es un père merveilleux, un mari charmant et un amant formidable.
Shun : Merci Shina, tu trouves toujours les mots pour me réconforter.
Shina : Tu peux mettre le sabre dans la chambre de Sakura mais je pense qu'il faudrait attendre avant de lui rendre ses carnets.
Shun : C'est comme si c'était fait.
Shina : Si tu n'as plus besoin de moi je retourne lire le journal de Milo.
Shun : Je te souhaite une bonne lecture. Sans vouloir être indiscret, tu en es à quel moment de sa vie ?
Shina : Quand tu m'as appelée, il parlait de mon départ de son temple après que je sois devenue chevalier.

Shina se surprit d'avoir réussit à parler aussi aisément de son passé, Shun quant à lui se dirigeait vers la chambre de sa fille avec un léger sourire aux lèvres.



Sakura suivait toujours Sha Hua, elle lui avait déjà montré plusieurs sites très intéressant pour s'entraîner. L'un d'eux situé au bord de la mer avait particulièrement retenu son attention. Soudain Sakura s'arrêta brusquement.

Sha Hua : Quelque chose ne va pas Sakura ?
Sakura : J'ai cru sentir un cosmos étrange à l'ouest d'où nous nous trouvons.
Sha Hua : Tu dois te tromper car je ne sens rien du tout, et je suis infiniment plus sensible que toi. De toutes façons il n'y a rien par là-bas
Sakura : Tu dois avoir raison, c'est sans doute la fatigue.
Sha Hua : C'est vrai que tu t'es beaucoup dépensée aujourd'hui. Je pense qu'il est temps de rentrer.
Sakura : Je suis tout à fait d'accord avec toi.



Dans le temple d'Athéna.

Shun était parti sur l'île d'Andromède pour se recueillir sur la tombe de Daidalos. Shina avait profité de son absence pour poser les mémoires de son maître sur la table de chevet de Sakura. Elle se sentit à nouveau très lasse et décida de retourner s'asseoir sur le trône. Elle était entrain de faire mentalement le bilan de sa vie au Sanctuaire quand une voix la tira de ses pensées.

Une Servante : Excusez-moi votre seigneurie mais le chevalier de la Vierge souhaiterait obtenir une audience avec vous.
Shina : Très bien, qu'elle entre.

La servante se retira et Marie approcha du trône puis s'agenouilla. Shina remarqua qu'elle portait toujours son masque malgré l'abolition de ceux ci.

Shina : Tu peux te relever, je n'aime pas ce signe de déférence.
Marie : Très bien votre seigneurie.
Shina : Et appelle-moi chevalier je te prie car c'est mon rang.
Marie : Oui chevalier.
Shina : Qu'est-ce qui t'amène chevalier ?
Marie : Je souhaiterais vous entretenir de la loi sur les masques. Certains chevaliers dont moi voudraient les garder pour diverses raisons.
Shina : Je ne vois aucun problème à cela, c'est l'obligation du port des masques qui a été annulée pas les masques eux même. Dit à tes consoeurs qu'elles peuvent faire comme il leur plaira.
Marie : Je vous remercie chevalier.

Marie sortie du temple. Shina soupira comme si un grand poids s'était retiré de ses épaules.

La Servante : Votre seigneurie ne se sent pas bien ?
Shina : Je me sens un peu lasse c'est tout, et appelle-moi chevalier veux-tu ?
La Servante : Comme vous voudrez chevalier. Puis-je me permettre une suggestion ?
Shina : Je t'écoute.
La Servante : La salle d'eaux purificatrice vous est ouverte, peut être qu'une ablution vous fera du bien.
Shina : Tu es de sages conseils, conduit moi s'il te plaît.
La Servante : Je vous montre le chemin chevalier.

Shina suivit la servante.



Sakura était devant le temple du Bélier et faisait face à Kiki. Visiblement il l'attendait. Sans mot dire, il lui tendit la main et la téléporta dans le treizième temple.
Une fois à destination, Sakura alla dans sa chambre. Elle se dirigea vers sa salle de bain quand elle vit un petit livre rouge sur sa table de chevet. Elle le prit dans ses mains, s'assit sur son lit puis après avoir longuement hésité ouvrit le manuscrit.



Shina se prélassait dans le bassin d'eau chaude, il lui semblait que tous ses soucis et angoisses inhérents à sa nouvelle charge s'étaient envolés d'un seul coup. A présent elle se sentait plus à même d'assumer le rôle que lui incombait son statut de chevalier d'or d'Ophiucus. Maintenant que son esprit était clarifié, Shina sortit de l'eau et regagna son vestiaire privé. Mais quand elle voulut se rhabiller, ses vêtements avaient disparu ou plutôt ils avaient été remplacés par d'autres. Elle trouva également un mot lui disant que cette tenue avait été confectionnée spécialement pour elle et pour sa fonction. En l'examinant de plus près, Shina vit que c'était une version luxueuse de son uniforme. Le bustier ainsi que les gants n'étaient pas en cuir mais en une matière ressemblant à de la soie au touché mais qui laissait une impression de grande résistance. Ils étaient aussi ornés de motifs dorés. Les épaulettes et les protections mammaires quant à elles étaient faites dans un métal semblable à de l'or et comportaient aussi des ornements. Quand elle les toucha Shina ressentit une sorte de choc électrique agréable, comme lorsqu'elle mettait son armure. Elles étaient faites dans la même matière que les armures d'or. Il y avait aussi une couronne en or qui était la réplique de son casque quand son armure avait son aspect d'argent. Shina hésita un peu puis enfila son nouvel uniforme. Il était très confortable et Shina n'aurait pas à l'étrenner pour se sentir à l'aise. Shina se mira dans la glace et elle se trouva belle. La dernière fois qu'elle eut cette impression c'est quand elle s'était regardée dans un miroir avec son ventre rond.

La Servante : Cela vous va à ravir.

Shina sursauta un peu car elle ne l'avait pas entendue entrer. Elle allait remercier la servante pour son compliment mais une pensé arrêta son élan.

Shina : Ce n'est quand même pas elle ! Pourtant elle à la même voix, les même mensurations, les même yeux marron, la même coiffure. Elle doit avoir le même âge. Si ce n'était ses cheveux blancs je jurerais que c'est bien elle. Je dois lever le doute. Andréa ? Est-ce que c'est toi ?
La servante : Tu as enfin fini par me reconnaître.
Shina : Mais qu'est-il arrivé à tes magnifiques cheveux turquoise.
Andréa (triste) : Ils ont blanchi tout d'un coup lorsque j'ai appris la mort de Milo. Ce n'est que comme ça que j'ai su que je l'aimais vraiment. Je me suis alors mise à détester Athéna car elle m'avait pris Milo. J'ai même songé à quitter le Sanctuaire. Mais j'ai repensé à Agatha et à la peine qu'elle lui avait causée. La seule façon pour moi d'honorer sa mémoire était de surmonter la douleur et de devenir une servante zélée de la déesse. Et à force de dévouement elle a fait de moi sa servante attitrée il y a dix ans. Je lui alors ai donné le journal dans l'espoir qu'elle te fasse revenir.
Shina : Pourquoi voulais-tu tant que je devienne chevalier d'or ?
Andréa : Parce que c'était son rêve. Depuis qu'il est mort, je fais tout pour que son âme repose en paix. Par exemple je vais sur la tombe de ses parents pour la fleurir mais aussi pour voir si sa soeur vient toujours.
Shina : Et alors ?
Andréa : Elle est tout le temps au rendez-vous, une fois j'ai même cru voir une silhouette s'en aller. Et toi au fait ? Comment s'est passée ta vie hors du Sanctuaire ?
Shina : Alors ça ! C'est une longue histoire.
Andréa : Nous avons encore du temps avant le dîner, au fait la déesse vous voudra à sa table ce soir.
Shina : C'est à croire qu'elle ne peut déjà plus se passer de moi.

Les deux femmes se mirent à rire puis après s'être calmées, Shina raconta sa vie en tant que femme à Andréa.



Sakura finissait de lire les mémoires du maître de sa mère, les dernières lignes lui avaient presque arraché une larme. Elle avait déjà entendu parler de lui, quand ses parents déguisaient la vérité, et le connaissait sous le sobriquet de "sergent instructeur". Mais son journal venait de complètement changer la vision de l'homme dur et antipathique qu'elle s'en était faite. Sakura lut ensuite le message qui était à son attention.



Sakura tu es à présent la dépositaire de mon passé. A toi d'en disposer comme bon te semble. Il y a cependant une chose que je souhaite garder secrète. Cela va peut être te paraître bizarre, mais je ne veux pas que l'on sache que j'ai connu ma mère. Comme tu le sais la majorité des résidents du Sanctuaire sont des orphelins et avoir un parent est un privilège. Quand j'étais chevalier d'argent j'avais gardé son existence cachée car elle était comme un trésor pour moi. Lorsque ton père et moi avons décidé de nous marier j'étais prête à tout lui révéler mais une remarque qu'il me fit arrêta mon élan. Il m'avait dit que malgré nos différences, notre seul point commun était qu'aucun de nous deux n'avaient connu l'amour d'une mère. Je me suis alors sentie coupable d'avoir été plus heureuse que lui dans ma jeunesse et ne l'ai pas démenti. J'espère que tu comprends mes raisons et que tu voudras bien garder le secret.



Sakura : Ne t'en fais pas maman, tes secrets son entre de bonnes mains et je serai muette comme une tombe au sujet de grand-mère.



Sakura commençait à trouver le temps long, le dîner avait débouché sur une discussion entre Athéna et sa mère à propos de l'avenir du Sanctuaire et des réformes que l'on pouvait y faire. Cependant le sujet était loin de la désintéresser, elle aurait voulu suivre tout le débat mais elle se disait que ce n'était pas raisonnable. Il fallait qu'elle se couche tôt pour pouvoir être en forme le lendemain. Elle s'était déjà planifié un programme chargé pour son entraînement en vu du combat qui l'opposera à sa cousine Sha Hua.

Sakura : Il faut que je trouve un prétexte pour sortir de table et aller dormir. Non ! Je ne dois pas mentir, je vais leur dire la vérité.

Sakura se racla la gorge pour attirer l'attention.

Sakura : Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais je dois aller me coucher, il faut que je me lève tôt pour mon entraînement et il sera loin d'être facile.
Shun : Sakura, je crois avoir été claire en ce qui concerne ton devenir de chevalier.
Sakura : Ce n'est pas pour être chevalier papa. Sha Hua et moi avons prévu de nous battre la semaine prochaine, si je veux la vaincre, il faut que je me mette à son niveau. D'où cet entraînement.
Athéna : Voilà qui est intéressant, je suppose que la joute se fera dans la plus stricte intimité ?
Sakura : En effet Athéna.
Athéna : Je pense qu'il vaudrait mieux que tout le monde assiste à ce combat. Tu vois Sakura, je sais que tu veux mettre ton cosmos à la disposition du Sanctuaire et que ta seule option est de devenir instructeur. Hors pour cela il faut que tu te fasses un nom. Tout le monde sait que Sha Hua est quelqu'un de redoutable, en fait, elle est la seule personne qui l'ignore. En la battant en public, tu prouveras que tu es une personne de valeur et ainsi tu auras plus d'influence sur tes futurs disciples. Je vais faire en sorte que le combat ait lieu dans le Colisée, maintenant va te reposer.
Sakura : Je vous remercie Athéna.



Dans son lit moelleux, Sakura se laissait doucement glisser dans un sommeil profond. Avant de tomber dans les bras de Morphée, elle se dit que vraiment Athéna est quelqu'un de génial.

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Cette fiction est copyright Benjamin Gelbard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.