Chapitre 1 : Souvenirs de Luna, Chevalier d'argent de l'Oracle



1ère partie : Le sanctuaire


Je me souviens parfaitement de ce jour d'été de l'année 1986 où j'ai décidé de quitter le Sanctuaire et par la même occasion la Chevalerie. Ce jour là Seiya avait remporté l'armure de Pégase en mettant une raclée bien méritée à Cassios, l'élève de Shaina.
A cette époque, j'étais le chevalier d'argent de l'Oracle, et mon principal pouvoir était de lire dans le passé et le futur ce qui me permettait de prédire ce qui allait arrivé mais aussi de lire dans le passé des gens. J'avais aussi des pouvoirs de télékinésie, et des dons d'ubiquité qui consiste à se trouver à plusieurs endroits en même temps.

J'avais donc pris la décision de quitter le Sanctuaire et la chevalerie quand je vis le Grand Pope remettre l'armure sacrée de Pégase à cet adolescent. En effet, je me situais près de notre maître à tous, quand il me frôla, et à cet instant précis, j'eus un flash le concernant.
Comme à mon habitude, lorsque des visions surviennent, mes yeux étaient fermés et je demeurais plusieurs secondes sans respirer. La vue des crimes commis par le Grand Pope dans le passé m'horrifiait, et je découvris l'imposture de celui-ci qui était censé être le représentant d'Athéna. " Mon Dieu, nous servons un traître, un assassin, non je ne resterais pas au service de ce fou !!!! " pensais-je.

Vous allez peut être penser que c'est par lâcheté que j'ai pris la décision de tout quitté, mais en fait, ce flash ne faisait que s'ajouter à la meilleure raison que j'avais d'abandonné mon titre de chevalier. Je voulais retrouver ma véritable mère, celle qui m'avait abandonné alors que je n'étais qu'un bébé, et je voulais aussi mener une vie normale, et mettre à profit mes pouvoirs pour des gens qui en avaient vraiment besoin. Cette vision ne faisait que renforcer mon envie de partir, et ce que j'avais vu m'horripilait à tel point que je me refusais de servir le mal que cette personne incarnait.

Après la " cérémonie " de remise de l'armure, j'allais voir Seiya et son maître, Marine, afin de les féliciter, l'un pour avoir remporté l'armure, l'autre pour avoir fait un travail exemplaire avec son disciple qui n'en serait jamais arrivé là sans elle.

Luna : Seiya, je te félicite ! C'était un beau combat.
Seiya : Merci chevalier.
Luna : Marine, je dois te féliciter aussi ! Tu as fait de l'excellent travail avec Seiya. Tu dois être très fier de lui. Tu sais qu'il en a épaté plus d'un ?
Marine : Merci Luna, mais je pense que tout le monde n'est pas de ton avis.

Seiya s'éloigna tandis que son maître et moi continuions de discuter. Marine était ma meilleure amie, ma confidente, ma " sœur ", et même si Shaina et moi avions de bons rapports, voir excellent, c'est vers Marine qu'allait ma préférence. Peut être parce que nous avions beaucoup de points communs, que nous partagions les mêmes idéaux, et surtout nous n'avions pas besoin de nous parler pour savoir si l'autre avait un problème. Un problème, oui j'en avais un et de taille. Je repensais à ma vision et Marine ressenti mon malaise.

Marine : Luna, quelque chose ne va pas ?
Luna : Si tout va très bien, je suis juste un peu fatigué… Alors comme ça tu crois que ton disciple devra se battre pour quitter le sanctuaire.
Marine : Je vois que tu changes de conversation, très bien, mais sache que tu peux compter sur moi. Pour ce qui est de Seiya, oui je pense qu'ils ne le laisseront pas partir avec l'armure comme ça.
Luna : Crois moi Marine, tout se passera bien pour lui.
Marine : Je le sais.

Sur ces paroles, je quittais Marine, et me rendis au Palais du Grand Pope pour demander une audience. Celui-ci me fit répondre qu'il accepterait de me voir le lendemain. C'est non sans déception que j'acceptais ce rendez vous trop tardif à mon goût, et je repartis en direction de ma petite demeure. En arrivant chez moi, je décidais d'extérioriser ma nervosité en m'entraînant. Je ne cessais de penser à cet horrible flash, et je me demandais si je pouvais en parler à quelqu'un. Il devait être 3 heures du matin quand je me couchais, décidée à mettre en garde ma meilleure amie sans lui raconter les détails. Je me réveillais à 8h du matin, ce qui était rare, et me mis à me préparer pour ma rencontre avec le Grand Pope. J'avais imaginé une excuse pour qu'il me laisse partir. Vers 9 heures du matin, je me rendis auprès de Marine qui me fit un compte rendu du départ mouvementé de Seiya. Celui-ci avait du se battre contre Shaina pour pouvoir quitter le Sanctuaire en vie, et c'est en déployant une puissance égale aux chevaliers d'argent qu'il brisa le masque de celle-ci restée ébahi par le cosmos du jeune chevalier de bronze.

Luna : Pauvre Seiya ! J'imagine que Shaina était verte de rage. Ah ah ah.
Marine : Oui comme tu dis. Et toi, si tu me disais ce qui te tracasse.
Luna : Décidément tu me connais trop bien. J'ai rendez vous avec le Grand Pope dans quelques minutes, j'ai l'intention de lui demander une permission spéciale pour quitter le sanctuaire.
Marine : Quoi ?!!!! Mais pourquoi ?
Luna : J'aimerais perfectionné quelques unes de mes techniques de combat, et pour cela je dois retourner à mon centre de formation, car j'aurai besoin de l'aide de mon maître.

Mon Dieu, j'avais menti à ma meilleure amie, et cela me rendait malade.

Marine : Je vois, tiens moi au courant alors.
Luna : Oui c'est promis. Bon de dois y aller. Il ne faut pas faire attendre notre Majesté. A tout' !!!

Mon ton était ironique, et je sais que Marine l'a senti. J'étais tellement mal à l'aise qu'il fallait que je m'éloigne d'elle. J'arrivais devant la porte qui donne à la salle où se trouve Le Grand Pope, mes mains étaient moites, mon souffle court. Il fallait que je me ressaisisse, sinon jamais je ne quitterais le Sanctuaire, ou alors je le quitterais mais les pieds devant. J'entrais dans cette pièce spacieuse, et m'agenouillais à contre cœur devant le traître.

Luna : Je vous présente mes hommages votre Majesté.

Il me fit un signe de la tête, et me commanda de lui faire part de ma requête. Je me sentais rougir tandis que je lui exposais ce mensonge éhonté, et je remerciais le ciel d'avoir ce masque qui cachait mes traits tirés par la hantise d'être découverte et le dégoût que je ressentais pour cette répugnante personne.

Grand Pope : Hé bien chevalier de l'Oracle, je t'accorde cette permission, mais sais tu combien de temps tu seras absente ?
Luna : Non malheureusement Votre Majesté.
Grand Pope : Très bien. Alors je te demanderais de te tenir prête et de revenir aussi vite que possible en cas de besoin.
Luna : Oui Votre Majesté. Vous pouvez me faire confiance.

Confiance, pour ne plus jamais me voir mettre ne serais ce qu'un orteil dans cet endroit, avais je eu envie de lui dire.

Je quittais le palais du Grand Pope, soulagée, et pris la direction du Colisée où s'entraînait Marine et les autres chevaliers.

Luna : Marine, je viens te dire au revoir. Je pars aujourd'hui même.
Marine : Très bien, mais avant de partir, je veux connaître…

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Shaina l'interrompit.

Shaina : Bonjour Luna ! Que dirais tu de te battre contre moi en guise d'entraînement, je ne trouve personne à ma hauteur ici, tu es la seule à me mettre en difficulté.
Luna : Non, désolée Shaina, mais je dois partir.
Shaina : Mais… Pourquoi ?
Luna : Marine t'expliquera. Je dois partir maintenant. Au revoir Shaina.
Shaina : A bientôt Luna.

Je fis le tour du peu d'amis que j'avais, les adieux furent courts, et j'allais sortir du Colisée quand ma confidente me rattrapa.

Marine : Maintenant qu'il n'y a plus que toi et moi, personne ne pourras nous interrompre. Je veux savoir…
Luna : Tu veux connaître les véritables raisons de mon départ ?
Marine : Oui c'est ça.
Luna : Je ne peux rien te dire Marine, ce serait trop dangereux pour toi. Mais laisse moi te donner un conseil : Méfie toi du Grand Pope, il n'est pas celui que l'on croit.
Marine : Ok ! Mais avant de partir, je veux que tu sois sincère avec moi. C'est un adieu n'est ce pas ?
Luna : Oui marine, mais rassure toi je te donnerai souvent de mes nouvelles.
Marine : Alors adieu Luna chevalier de l'Oracle. Adieu mon amie.

Je tournais les talons et partie sans me retourner, je ne voulais pas que Marine me voie pleurer. Les adieux me brisaient le cœur, mais je savais malgré tout qu'un jour je reverrais celle qui était comme ma sœur.


2ème partie : Retour aux sources


Le premier endroit où je suis allée après avoir quitté le sanctuaire se trouve en Espagne. Un petit bled paumé dans les montagnes au nord ouest de l'Espagne, il portait le nom étrange de Truchillas. C'était là que j'avais passé une grande partie de ma vie à m'entraîner, je crois même que j'y ai toujours vécue. Je tenais absolument à revoir mon maître pour le mettre au courant de mes intentions. J'arrivais à destination en début d'après midi, et je le vis expliquer des mouvements de défense à de jeunes enfants.
Il me tournait le dos, mais même comme ça je le trouvais beau. Il avait cette prestance qui le caractérise, ce corps athlétique, en fait il me faisait fondre. Mon maître, mesurais 1.85 m, et devais peser dans les 75 kg, ses cheveux noirs corbeaux étaient coupés très courts, son teint bronzé faisait ressortir ses yeux d'un vert si profond qu'on pouvait s'y noyer. Quand je l'ai connu et tout au long de mon apprentissage, Maître Efren, était bon, généreux, juste et même s'il savait se montrer dur et intransigeant, je le considérait comme un père.
Je me rappelle la dernière fois que je l'ai vu, avant de partir pour le sanctuaire. Il m'avait fait passé milles épreuves et combattre milles adversaires pour remporter l'armure d'argent de l'oracle, et quand j'eus réussi toutes ces épreuves, il me remis mon armure, me serra contre son cœur en me disant : " Je suis très fier de toi Luna, tu es digne de porter cette armure, mais tu n'es pas faite pour être chevalier, tu t'en rendras compte un jour. " Je me suis souvent demander pourquoi il m'avait dit cela, je ne comprenais pas ce qu'il voulait me dire. Je l'avais quitté en lui disant que c'était ma destiné de servir Athéna, et que rien ne pouvait changer cela, au contraire je savais que j'étais née pour être chevalier.
C'est en le revoyant que je compris qu'il avait vu ce qui allait m'arriver. Tout à coup sa voix me fit sortir de mes pensées.

Maître Efren : Bonjour Luna, je t'attendais chevalier.
Luna : Bonjour Maître, je suis heureuse de vous revoir.

Il me tournait toujours le dos, et de sa voix suave mais virile, m'ordonna de m'avancer. Je m'approchais de lui, il se décida enfin à me faire face et me pris dans ses bras en me serrant si fort que j'eus l'impression d'étouffer.

Maître Efren : Hé bien chevalier, tu t'es enfin rendu compte que tu n'étais pas faite pour être une guerrière, et tu viens me rendre l'armure d'argent.
Luna : C'est exact Maître, mais comment le savez vous ?
Maître Efren : Le plus simplement du monde, je sais depuis longtemps qu'un jour viendrait où tu voudrais retrouver ta mère. De plus, toi et moi sommes en connexion permanente grâce aux pouvoirs communs que nous possédons. En bref, j'ai vu ce que toi tu as vu.
Luna : Maître, je vous en prie, acceptez de m'aider à connaître la vérité.
Maître Efren : J'en avais bien l'intention. Mais avant, tu vas aller te reposer un peu, tu as fait un long voyage pour venir ici et tu dois être épuisée. Te rappelles tu de la chambre que tu occupais à l'époque ? Elle est libre, alors vas te coucher et dors un peu. Je viendrais te réveiller pour le dîner. Pendant que tu dors, je vais demander à la cuisinière du village de te préparer ton plat préférer.
Luna : Merci maître, alors à tout à l'heure.

J'entrais dans cette chambre que j'avais occupé quelques années auparavant, rien n'avait changé. Elle était toujours dénuée de toute décoration, personne n'avait cru bon de la personnaliser mais je la trouvais toujours aussi chaleureuse. Je me couchais enfin sans prendre la peine de me déshabiller et m'endormit aussitôt ma tête posée sur l'oreiller.
Mon maître vint me chercher quelques heures plus tard. Je me sentais reposée, et j'étais affamée. Nous nous rendions sur la place du village, où tout le monde nous attendait pour commencer à manger. Pendant le repas, certains enfants me posaient des questions sur ma vie de chevalier au sanctuaire, ils étaient curieux et semblaient particulièrement s'intéresser au Grand Pope et son rôle auprès d'Athéna.
Une fois rassasiés, mon maître et moi partîmes en promenade, et il se décida à me faire les révélations que j'attendais depuis si longtemps mais auxquelles je ne m'étais pas préparée.

Maître Efren : Luna, je sais qui est ta mère et je sais où elle se trouve.

La brusquerie de l'aveu me laissa planté sur place. J'étais plus que surprise, comment pouvait il me lâcher ses paroles de but en blanc sans prendre de précautions ? J'avais beaucoup de mal à me ressaisir et je restais un moment sans parler. Au bout de quelques minutes je me sentis prête à tout entendre.

Luna (suppliante) : Dites moi tout Maître.
Maître Efren : Très bien mais c'est une longue histoire, j'espère seulement que tu es prête à l'entendre.

Nous nous trouvions dans un petit bosquet, et mon maître me fit signe de m'asseoir sur un de ces troncs d'arbres couchés. Je m'exécutais tandis qu'il commençait son récit.

Maître Efren : Cela est arrivé il y a 16 ans. A l'époque tu n'étais qu'un bébé. Ta mère avait pris le train en partance de Madrid, mais sans vraiment savoir où elle allait. Elle est arrivée chez nous un soir d'hiver, c'était le 28 décembre. Elle était épuisée, elle n'avait pas mangé ni dormi depuis plusieurs jours, c'est moi qui l'ai trouvée à cet endroit précis. Elle te serrait aussi fort que possible dans ses bras et me suppliait de l'aider. J'ai donc décidé de l'amener au village, et de prendre soin de vous deux. C'est seulement le lendemain qu'elle me raconta son histoire. Elle était tombée amoureuse d'un homme qui malheureusement était déjà marié et qui n'avait pas cru bon le lui dire. Cette liaison dura plusieurs mois, ta mère vivait encore chez ses parents, elle était heureuse. Mais quand elle appris qu'elle attendais un enfant, tout s'effondra. Elle l'annonça à son amant qui la laissa tomber comme une merde, quant à ses parents, ils la chassèrent sans pitié. Elle s'était retrouvé sans un sous et tentait de subsister en travaillant par ci par là. Quand elle accoucha tout se précipita, pas de logement, plus de travail car elle était trop faible physiquement, bref la misère totale. Lorsqu'elle eut fini de tout me raconter, elle me supplia d'accepter de t'élever, car elle en était incapable. Elle ne pouvait plus subvenir à tes besoins. J'ai accepté.

J'avais gardé le silence tout au long du récit, j'avais des tas de questions qui me venaient à l'esprit mais je n'arrivais pas à m'exprimer.

Maître Efren : Ta mère s'appelle Lorena Moreto Lopez, elle vit à Madrid. Il faut que tu saches que depuis ton abandon, elle m'a envoyé des tas de lettres pour prendre de tes nouvelles, mais elle ne veut pas te revoir. Aujourd'hui elle a refait sa vie et elle a 3 enfants.

Luna : Je vois. Il serait donc mal venu de ma part de chercher à la revoir sans qu'elle le désir.

Maître Efren : Luna, j'ai quelque chose pour toi. Je l'ai reçu il y a deux jours.

Il me tendit une lettre qui apparemment venait de Madrid, je compris que c'était ma mère qui l'avait écrite. Je l'ouvris nerveuse et découvris une photo de ma mère. Elle était si belle, elle avait de longs cheveux bruns lisses, des yeux noirs profonds en amendes, une bouche pulpeuse, le teint halé. Dans l'enveloppe il y avait aussi une lettre qui m'était adressée. Sur ce courrier étaient griffonné ces mots.

" Pardonne moi ma chère fille de t'avoir abandonnée, mais je n'avais pas d'autres solutions. Sache que je ne t'ai jamais oublié, et que je ne t'oublierai pas. Je te demande malgré tout de ne pas chercher à me revoir. Mon mari et ma famille ne sont pas au courant de ton existence, et ils ne connaissent que très peu de choses de mon passé. J'aime mon mari et mes enfants, je ne veux pas les perdre, et c'est ce qui arrivera si tu fais irruption dans notre vie. Mon mari étant quelqu'un de haut placé, il risquerait de tout perdre si l'on apprenait que moi, sa femme, j'avais eu un enfant avec un autre homme alors que je n'étais pas mariée et que je t'avais abandonné lorsque tu n'étais qu'un bébé. Il y a 16 ans déjà. S'il te plait contente toi de cette photo. Adieu ma fille. J'espère que tu me comprends. "

Maître Efren : Tu lui ressemble beaucoup tu sais. Tu es son portrait craché. Mais maintenant, il est temps pour toi de recommencer une nouvelle vie. A partir de ce soir, le Chevalier d'argent de l'Oracle, est mort pendant un entraînement, c'est ce que j'annoncerai au Sanctuaire dans quelques jours. A toi de choisir ta nouvelle vie.

Trop émue par cette lettre et le récit de mon maître, je ne pus qu'hocher la tête en signe d'approbation. Les larmes coulaient le long de mon visage, mais je me sentais plus légère, et je savais enfin qui j'étais.
Nous repartions pour le village et ce soir là je décidais de me métamorphoser. Je coupais mes longs cheveux, et me les teignais en auburn.
Le lendemain matin je me réveillais de bonne heure, je pris un pantalon et un débardeur que j'enfilais rapidement. Je me sentais heureuse, épanouie, libre, bref j'étais de bonne humeur. Je me dirigeais vers le lieu où s'entraînait mon maître. Quand il me vit, il émis un sifflement admiratif.

Maître Efren : Luna, tu es ravissante. Cette nouvelle coiffure te va à ravir, quant à la couleur elle met en valeur ta peau hâlée. On te reconnaît à peine.
Luna : Merci mon maître.
Maître Efren : Je ne suis plus ton maître, je suis ton ami, alors fais moi le plaisir de m'appeler par mon prénom et de me tutoyer.
Luna : Très bien. Je viens te rendre l'armure et te dire au revoir.
Maître Efren : Bien Luna. Bonne chance et surtout bon courage pour cette nouvelle vie qui commence.
Luna : Adieu Efren. Je te serai éternellement reconnaissante pour tout ce que tu as fais pour moi.

Je déposais délicatement un baiser sur la joue de celui que je considérais comme mon père, et je partis, décidée à refaire ma vie.

Maître Efren : Un petit bout de femme fragile, un visage d'ange, mais une force morale et physique digne des plus grands chevaliers. Fragile…. Pas tant que ça. Adieu Chevalier de l'Oracle, et bienvenue à toi Luna.

Efren se retourna et reprit l'entraînement de ses disciples là où il l'avait arrêté.


3ème partie : Retrouvailles et rencontres


Cela faisait 2 ans que j'avais quitté le Sanctuaire, et que je voyageais autour du monde. J'avais écris plusieurs lettres à Marine la tenant au courant de mon périple. J'avais vu dans une de mes visions pendant mon voyage, qu'une bataille avait lieu au Sanctuaire. Et que les chevaliers de bronze dont Seiya faisaient parti se mesuraient aux chevaliers d'or, pour sauver la réincarnation d'Athéna. J'avais aussi vu le combat entre Seiya et Saga, chevalier d'or des Gémeaux, assassin du Grand Pope, j'avais vu l'intervention du chevalier Phoenix.
Je me souviens parfaitement de la première vision concernant cet usurpateur de Saga, comment il avait pris la place du Grand Pope, comment il avait renversé la situation en accusant Ayoros, chevalier d'or du Sagittaire sauveur d'Athéna, le faisant passer pour un traître, et comment le chevalier d'or du Capricorne avait tué celui-ci.
Après le flash de la victoire des bronzes saints, je n'ai pas hésité à écrire à ma meilleure amie, elle me manquait cruellement.
J'étais installée au Japon depuis quelques mois, et je menais une petite vie tranquille. Je travaillais en tant qu'aide soignante dans un hôpital de la fondation Graad, et j'occupais mes moments libres comme toutes les filles de mon âge. Je faisais du shopping, j'allais au cinéma, parfois j'allais danser en boîte de nuit. Je savourais chaque moment de cette nouvelle vie. Depuis ces 2 dernières années, je me sentais heureuse, épanouie, même si parfois je me sentais un peu seule, j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose, mais cette sensation disparaissait rapidement. Un jour, je pris la décision de faire une surprise à Marine, alors je posai une semaine de congé, et pris un billet d'avion pour la Grèce. J'arrivais au Sanctuaire le 18 mars (jour de l'anniversaire de Marine), il faisait beau, le soleil était au zénith et la température devait dépassée les 30°C. Je rentrais dans le sanctuaire sans difficultés, et je me dirigeais directement chez Marine en espérant que mon retour lui fera plaisir.
Tout au long du chemin, je regardais de droite à gauche, rien n'avait changé, c'était comme si le temps n'avait pas passé ici. J'arrivais sur le pas de la porte, devant chez Marine, j'entendais des voix à l'intérieur, elle devait fêter son anniversaire avec ses amis. Ils avaient l'air de bien s'amuser, et je me sentais jalouse. J'avais donné mon adresse à Marine dans mon dernier courrier qui datait d'un mois mais elle n'avait pas cru bon de m'inviter. Pris par cette jalousie, je décidais de faire demi tour, mais au moment où je tournais les talons, quelqu'un ouvrit la porte en riant aux éclats. C'était un garçon, il était blond, il avait les yeux bleus (enfin un œil bleu), il était beau. Je me sentais me liquéfier devant son regard surpris.

Hyoga : Bonjour Mademoiselle, vous cherchez quelque chose ou quelqu'un ?

" Oui, toi " avais je eu envie de lui répondre.

Luna : Bonjour je viens voir Marine, je suis une amie, je m'appelle Luna… Mais je crois que je tombe mal. Je reviendrais plus tard.

J'avais à peine fini de parler, que Shaina et Marine, sortaient de la maison et me sautaient dessus.

Shaina : Luna !!! Comment vas-tu ? Tu nous a manqué tu sais.
Luna : Vous aussi vous m'avez manqué. Ecoutez je tombe plutôt mal, je repasserai plus tard, je veux pas vous déranger.
Marine : Non reste. Maintenant que tu es là, je ne vais pas te laisser partir comme ça. Je suis heureuse de te revoir, tu as tellement changé. Aller rentre je vais te présenter tout le monde et tu vas nous raconter tout ce que tu as fait ces deux dernières années.

Nous rentrions à l'intérieur et Marine fit les présentations. Je me rendis vite compte que des couples s'étaient formés pendant mon absence.

Marine : Luna, je te présente Shiryu et sa fiancée Shunreï, voici Shun et June, celui qui est aussi chaleureux qu'une porte de prison, c'est Ikki, frère de Shun. Tu connais déjà Seiya qui est avec Saori Kido, la réincarnation d'Athéna. Je ne te présente pas non plus Aïolia, et enfin celui qui t'a ouvert la porte c'est Hyoga. Les amis je vous présente Luna, ex chevalier d'argent de l'Oracle.

Luna : Bonjour à tous, je suis ravie de vous rencontrer.

Je me dirigeais vers Athéna et m'agenouillais devant elle, je gardais les yeux baisser par la honte que je ressentais à ce moment là. Honte d'avoir trahi mon rang.

Luna : Je vous présente mes hommages Princesse. Permettez moi de présenter mes excuses pour vous avoir abandonné, mais croyez moi j'avais de bonnes raisons. Je voudrais aussi vous dire que je suis sincèrement heureuse de vous savoir saine et sauve.

Saori me prit les mains et me sourit. Ses yeux étaient emplis de sagesse, de bonté et d'amour.
Saori : Tu es toute excusée Luna. Relève toi et sache que je te comprends. Le plus important maintenant c'est que tu sois heureuse, et en vie.

Au fond de la salle, Marine et Aïolia s'embrassaient tendrement. Elle en avait de la chance, c'est ce jour là que je comprenais que ce qui me manquait c'était l'amour. Shaina me pria de m'asseoir près de Hyoga. Elle me servit une tasse de café et une part de gâteau, puis j'expliquais ce qui m'avait poussé à quitter le sanctuaire, et à abandonner mon armure. Je racontais comment j'ai appris qui était ma mère, pourquoi elle m'avait abandonnée et pourquoi elle refusait de me revoir. J'expliquais aussi que mon changement de tête et de look était dû à la peur que je ressentais d'être retrouvés par le Grand Pope. Je leur racontais mon voyage autour du monde, bref toute ma vie jusqu'à ce jour.

Seiya : Whaou !!! Ca c'est du voyage. T'as pas chômé dis moi. Et comment tu te sens maintenant que tu as tout abandonné ?
Luna : Je me sens libre, c'est vraiment agréable de vivre normalement. Et depuis que je connais la vérité sur ma mère, j'ai l'impression de peser une tonne de moins.
Hyoga : C'est vrai que ça à du être difficile pour toi, elle a été un peu dur avec toi, enfin c'est mon avis. Tu lui en veux ?
Marine : Hyoga a raison. Tu dois ressentir un grand vide.
Luna : Non je ne lui en veux pas, je comprends qu'elle n'ait pas eu envie de briser sa nouvelle famille pour moi. C'est mieux comme ça. Le seul grand vide que je ressens ne concerne pas ma mère…

Marine comprit tout de suite mon allusion.

Marine : Tu sais ici c'est rempli de beaux gosses célibataires qui seraient ravis de te rendre service pour combler ce genre de vide.
Aïolia : Ah oui !!!! Pleins de beaux gosses ??? Tu m'as l'air bien au courant.

Marine rougissait.

Seiya : D'ailleurs Marine serait ravie de te prêter Aïolia à l'occasion Luna.
Marine : Et un coup de genou dans les …. Ça te dirait Seiya ?
Saori : Et là doucement, j'aimerais bien avoir des enfants Marine, alors pas touche à ça tant que je n'ai pas de bébé. Après tu pourras en faire ce que tu veux.
Seiya : Merci de me soutenir ma chérie. Ca me va droit au cœur.

Tout le monde riait de bon cœur, y compris moi. Après avoir passé plusieurs heures à discuter de ma vie, je me décidais à quitter tout le monde pour me trouver un endroit où dormir.

Luna : Il est grand temps pour moi de vous abandonner, je dois aller à Rodorio voir si je trouve une chambre d'hôtel pour dormir.
Marine : Tu sais Luna, ta maison est toujours libre si tu veux, et shaina et moi l'avons nettoyé régulièrement, ce qui veut dire que tu peux t'y installer le temps que tu voudras.
Saori : Oui, de plus je vous invite tous à manger au palais, tu es donc invité Luna. Ce sera l'occasion de te présenter les chevaliers d'or.

Tout en marchant Saori m'expliqua qu'elle avait abolie la loi sur le port du masque pour les femmes chevaliers, elle proposa de traverser les 12 maisons afin de lancer l'invitation aux chevaliers de vive voix. Nous arrivions devant les marches qui mènent à la première maison du zodiaque, Shaina, Seiya et Hyoga restaient en retrait pour discuter. Marine m'expliqua que Shaina était tombée amoureuse de Seiya et que ce fut très difficile pour elle d'oublier cet amour, mais que maintenant elle et Seiya étaient devenus amis.

Marine : Il lui a fallu beaucoup de temps pour abandonner l'espoir d'être aimé un jour par lui.
Luna : Elle y est arrivé c'est le principal.
Seiya : Dis moi Luna ça te dirai de faire la course avec moi jusqu'à la maison du Bélier ?
Luna : Ca dépend, donne moi une bonne raison.
Seiya : Et bien c'est simple, le perdant sera l'esclave du gagnant pendant une semaine.
Luna : Ca tombe bien c'est le temps de mon séjour. Alors prépare toi à perdre Pégase !!!!!!!

Jamais je n'avais couru aussi vite de ma vie. Seiya était très rapide mais j'avais réussi à le battre, cela se jouait au millième de seconde. Nous étions devant la maison du Bélier, je tentais tant bien que mal de reprendre mon souffle, quand lui et moi partîmes dans un fou rire incontrôlable, nous n'avions même pas remarqué les autres qui arrivaient à peine.

Seiya : Dommage que tu ais gagné Luna, j'avais prévu de te faire comprendre quelque chose sur Hyoga de façon un peu particulière.
Luna : Et bien tu me le feras comprendre d'une autre façon, maintenant que tu es mon esclave tu es obligé de m'obéir. Je sens que je vais bien m'amuser.
Seiya : Oh merde !!!
Shaina : Tu vois Hyoga, je te l'avais dit. Ce n'est pas à Seiya que tu aurais du te confier, ce garçon ne sais pas tenir sa langue.
Hyoga : C'est clair.

Un homme en armure d'or sortait de la maison, et Athéna fit les présentations.

Saori : Luna, je te présente Mû, chevalier d'or du Bélier, et voici son disciple, Kiki.
Luna : Je suis heureuse de faire votre connaissance chevalier.

Mû me fit signe de la tête en me souriant. Il semblait très bon et gentil mais surtout je le trouvais très charismatique. Nous continuions notre route, et je rencontrais Aldébaran un colosse au grand cœur. C'est en arrivant devant la maison des gémeaux que j'eus du mal à garder mon sang froid, la vision du traître revenant aussitôt.

Saori : Luna, je pense que tu te rappelles de Saga.
Luna : Oui très bien même

Mon ton était dur et empreint de colère, peut être même de haine. Je m'en voulais d'avoir répondu de cette façon après tout si Saga était là c'est parce qu'Athéna l'avait pardonné et l'avait jugé digne de faire partie des chevaliers d'or.

Saga : Ca faisait longtemps Luna. Je suis heureux de te savoir en pleine forme.

Son regard était si mélancolique que je ne pouvais pas croire que c'était cette même personne qui avait commis tant de crimes quelques années auparavant. Il baissait les yeux, je comprenais pourquoi.

Luna : Merci chevalier, je vois que vous aussi vous allez mieux et j'en suis ravie.

Je lui sourit sincèrement, il parut étonné puis me rendit mon sourire et me déposa un baiser sur la joue en me remerciant, ce qui eu pour effet de me faire rougir. Nous repartions à la rencontre des autres chevaliers, ainsi je rencontrais DeathMask du cancer (Alex de son vrai prénom), qui me faisait froid dans le dos, Shaka de la Vierge, plus zen que lui tu meurs, Dohko de la Balance, charmant mais trop vieux. Milo du scorpion toujours aussi séduisant, nous arrivions à la maison du sagittaire où se trouvait Ayoros, Camus et Shura. Lorsque j'ai vu Ayoros la vision de sa mort ressurgit, et je me jetais dans ses bras en pleurs.

Saori : Bon et bien je vous présente Luna, ex chevalier d'argent de l'Oracle. L'épaule sur laquelle tu pleurs appartient à Ayoros chevalier du Sagittaire, quant à celui qui a les yeux bleus c'est Camus chevalier du Verseau et maître de Hyoga. Et le troisième s'appelle Shura chevalier du Capricorne.
Ayoros : Marine m'a beaucoup parlé de toi Luna. Je suis heureux de faire enfin ta connaissance.
Luna : Chevalier, je suis si émue… je suis heureuse et honorée de vous rencontrer.

Ayoros me serra dans ses bras, et il lui fallut peu de temps pour me réconforter et me calmer.

Saori : Luna nous devons aller voir Aphrodite.

Nous arrivions à la maison du poisson, où Aphrodite s'occupait de ses roses en nous attendant. Il me semblait arrogant, trop sur de lui, égocentrique, mais j'étais persuadée qu'il avait un bon fond.
Athéna avait invité tous les chevaliers d'or à dîner et tous avaient répondus positivement. La soirée fut très agréable, et tous furent d'humeur à se confier et à raconter son histoire.
C'est autour d'un bon café que Saori entreprit la première son récit.

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Cette fiction est copyright Sheila Gonzales.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.