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Shiryu se retourna et scruta rapidement l'horizon. Il ne voyait aucun signe d'éventuels poursuivants. Seul se dressait face à son regard le soleil de Grèce dans toute sa majesté. Quoique l'après-midi fût déjà très avancée, la chaleur était encore oppressante. Mais stoïque, Shiryu ne semblait pas y prêter attention. Son objectif était encore à quelques heures de là. Et aux dires de son vieux maître, très difficile d'accès. C'est pourquoi il reprit sa course avec sa vivacité habituelle. Il grimpait maintenant sur une montagne où poussaient des oliviers, qui apportaient un peu d'ombre et de fraîcheur à la pente. Persuadé d'être suivi, Shiryu se retourna encore une fois puis repris son ascension. Tôt où tard, le Pope serait avertit qu'un chevalier rebelle se trouvait à quelques centaines de kilomètres seulement du Sanctuaire. Il enverrait alors un groupe plus ou moins important de gardes et de chevaliers pour châtier celui qui osait par sa seule présence défier l'ordre sacré du représentant terrestre d'Athèna. Mais à cet instant le paysage semblait étrangement désert. Pas un souffle de vent ne venait troubler la tranquillité du lieu. Un rapace, venu de l'autre versant de la colline, commença à décrire des spirales au dessus de l'humain qui s'approchait de son domaine. Loin d'être inquiété par cette présence animale, Shiryu arriva au sommet, essoufflé par une longue course et s'arrêta un instant pour se reposer et en profita pour contempler le paysage. Devant lui, telles des géants de pierre se dressaient les météores. Leur faces lisses et abruptes devaient mesurer trois ou quatre cent mètres de hauteur. Au sommet de l'une d'elles se trouvait un petit bâtiment couvert de tuiles rouges. Ce devait être là son objectif. C'est dans ce nid d'aigle au cœur même d'une des régions les plus retirées de Grèce qu'il trouverait celui qui en savait assez pour discréditer le Pope aux yeux de toute la chevalerie. Soudain, Shiryu fut tiré de ses pensées. Un bruit de cavaliers venait de se faire entendre. Il évalua que ceux-ci devaient se trouver à une dizaine de kilomètres. Il reprit donc sa course et dévala la pente. Le terrain accidenté ralentirait les chevaux ce qui permettrait au chevalier de bronze d'atteindre le refuge. Plus il se rapprochait du promontoire rocheux, plus le bruit des chevaux se rapprochait. Déjà l'un d'eux, apparemment un éclaireur ne se trouvait plus qu'à une centaine de mètres. Il était vêtu d'une légère cape noire et portait à sa ceinture un fourreau noir lui aussi orné d'une pierre rouge sang. Sans doute devait-il être un officier de la garde rapprochée du Pope. Tandis qu'il arrivait au pied d'un escalier taillé à même le roc, Shiryu prit conscience qu'il allait devoir l'affronter. Il esquiva aisément le premier coup d'épée, para le second avec son bouclier avant de lui décocher un puissant crochet du droit dans les côtes. Désarçonné, le garde se releva avant d'être terrassé par un uppercut. Sans hésitation, Shiryu s'engagea au pas de course sur l'escalier. Il grimpa pendant un quart d'heure puis, alors qu'il devait être arrivé à la moitié de son ascension remarqua que l'escalier s'arrêtait net. A sa gauche, se dressait une paroi impossible à escalader, à sa droite le vide. C'est alors qu'apparut un chevalier vêtu d'une armure rouge hérissée de piquants. - Ainsi le Pope à réclamé ma tête dit-il. Tant pis pour toi. Et il attaqua vivement Shiryu qui fut projeté dix mètres en contrebas par un simple coup de poing. |