Chapitre 15 : Seiya, tu dois aller aider tes compagnons !


Hyoga

Je regardai attentivement mes adversaires ; il n'était pas dans mes habitudes de sous-estimer mes ennemis, mais là je n'arrivais vraiment pas à comprendre comment des guerriers avec aussi peu de puissance avaient pu arriver jusqu'ici. Enfin peu de puissance pour des chevaliers divins. Il était concevable que Jabu, Géki ou Siren aient pu être vaincus, mais qu'Ikki, Shun ou Shiriu n'aient pu tous les stopper… Une nouvelle fois, un sentiment de malaise m'envahit. Quelque chose sonnait faux, mais je n'avais pas à mettre le doigt dessus. L'un d'eux s'avança alors et prit la parole.

- Chevalier du Verseau, tu as dit que tu serais notre bourreau. Malheureusement pour toi, il semble que tu ne connaisses pas la puissance des Cent-Bras. Apprends donc que nous sommes des guerriers qui ont combattu aux côtés de Cronos, notre maître, depuis la nuit des temps, avant même que ta précieuse Athéna ne vienne au monde. Nous n'avons été vaincus que par la traîtrise de Zeus, fils indigne de notre maître. Aujourd'hui les guerriers de Cronos sont revenus à la vie et rien ne pourra nous empêcher de mener à bien notre mission.
- Ah ? Et à qui aies-je l'honneur, répondis-je ?
- Je suis Gygès, Cent-Bras de la Tourmente. Mes compagnons sont Briarée, Cent-Bras de la Peine, et Cottos, Cent-Bras de la Ruine.
- Enchantée, fit ironiquement Marine. Si nous passions aux choses sérieuses ?
- Adieu, chevaliers d'Athéna ! Par le Tourbillon Foudroyant !

Je créai un mur de glace qui nous protégea de son attaque.

- Briarée, c'est ça ? Je m'attendais à mieux de ta part, après tous vos beaux discours.
- Comment… Comment est-ce possible ? D'où vient ce froid ? Est-ce toi qui fait cela, chevalier du Verseau ?
- Mais oui, Briarée. J'ai été le disciple de Camus, celui que l'on appelait le magicien de l'eau et de la glace. J'ai hérité de ses techniques, que j'ai amélioré pour les rendre plus puissantes. A moi, maintenant. Par la Poussière de Diamant !

***

Les Cinq Pics

Shina

Seiya venait de rentrer de sa journée d'agriculture. Nous allions passer à table, quand un cosmos fit son apparition devant notre cabane.
Je m'aperçu très vite qu'il n'était pas hostile mais m'apprêtais tout de même à revêtir mon armure lorsque mon regard se posa sur Seiya. Il était interloqué. Sa bouche était ouverte et ses yeux écarquillés. " Impossible, souffla-t-il… ".
Un homme se matérialisa alors sous nos yeux. Incroyable ! Devant nous se tenait…

***

Marine

Les deux autres Cent-Bras avaient profité de ce que leur compagnon occupait Hyoga pour se rapprocher de moi. Ils avaient sûrement senti que j'étais moins puissante que lui et voulaient se débarrasser de moi au plus vite pour aller aider leur ami. Si je les laissais faire, il y avait fort à parier qu'ils m'attaquent tous deux en même temps et là… Il fallait donc agir. Et vite.

- Par le Vol de l'Aigle !

A ma stupéfaction, mes adversaires reçurent mon attaque de plein fouet sans broncher. Certes, je n'avais pas eu réellement le temps de la perfectionner avec Seiya avant son exil, mais tout de même !

- Chevalier du Poisson, fit Gygès, j'ai le regret de t'annoncer que ton attaque n'a pas eu le plus petit effet sur nous. Si tu n'as rien de mieux à nous proposer, je suis obligé de te dire que ce combat est terminé. Tu as perdu. Adieu. Par les Hurlements Infernaux !

Un vacarme assourdissant emplit la maison du Verseau ; j'avais beau me boucher les oreilles, j'avais l'impression que le bruit s'amplifiait de plus en plus. J'allais perdre connaissance… Non, il ne fallait surtout pas. Je jetai un coup d'œil vers Hyoga et vis qu'il combattait normalement, comme s'il n'entendait rien.

- C'est exact, chevalier du Poisson. Mon attaque ne contamine que ton cerveau et tes sens. Mais ne t'inquiètes pas pour le chevalier du Verseau, son tour viendra plus tard.
- Ah, tu crois ça ?
- Quoi ?

La concentration de Gygès se brisa et son attaque sonore cessa immédiatement. Je m'écroulais par terre de fatigue. Cottos se tourna vers Hyoga, incrédule.

- Chevalier du Verseau, comment as-tu fait ? Comment as-tu pu vaincre Briarée aussi facilement ?
- Facilement est le terme exact. Un seul coup a suffi pour que ton compagnon morde la poussière. Et cela va être à ton tour, à présent. Mais avant tu vas répondre à une question. Comment avez-vous fait pour atteindre les dernières maisons du Sanctuaire ? Vos pouvoirs sont insignifiants comparés à ceux des chevaliers divins d'Athéna. Alors ?
- Oh c'est très simple, chevalier. Nous n'étions pas seuls, en effet. Avec nous se trouvaient les plus puissants guerriers de Cronos, les terribles Titans. Nous nous sommes sacrifiés pour qu'ils franchissent le seuil de ta demeure en toute tranquillité.
- Quoi ???
- Eh oui, chevalier du Verseau. Tu peux bien nous tuer tous les trois, je m'en moque. A l'heure qu'il est, deux titans ont probablement pénétré dans le Temple d'Athéna et l'ont enlevé. Tu ne peux rien y faire, Cronos a remporté la bataille contre Athéna.
- Et que comptent-ils faire ? Tu crois vraiment que tes amis seront de taille à combattre une déesse ?
- Ils n'en auront pas besoin.
- Et pourquoi ?
- Parce que si Athéna refuse de les suivre sur l'Olympe, Cronos déclenchera des cataclysmes à côté desquels la tempête de Poséidon ou la grande éclipse d'Hadès auront l'air d'aimables divertissements ! Si Athéna veut sauver la terre, elle n'a pas le choix, elle devra se rendre sur l'Olympe !
- Et une fois qu'elle se sera là-bas ?
- Oh, c'est très simple. Soit elle s'incline devant Cronos, soit il réduira la terre à néant. Athéna va enfin céder et payer ses crimes envers les autres Dieux, ah, ah, ah !!!
- Vous êtes… Laisses-moi te dire une chose, Cottos. Non seulement je ne laisserai pas ton maître toucher à un seul cheveu d'Athéna mais en plus je l'empêcherai de détruire la terre. Et je vais commencer par t'exécuter !

Le cosmos de Hyoga s'embrasa alors. Par Athéna, quelle puissance ! Ses deux bras se joignirent au-dessus de sa tête.

- Adieu, Cottos. Par l'Exécution de l'Aurore !
- Par le Poing de la Discorde !

Cottos fut frappé de plein fouet par le coup de Hyoga sans que sa propre attaque ne puisse toucher le chevalier du Cygne. Il se précipita ensuite vers moi pour m'aider à me relever.

- Marine, comment te sens-tu ?
- Ca ira, je crois… Mais où est Gygès ?
- Nom de Zeus, il s'est enfui ! Marine, je dois te laisser, il faut que je tente de rattraper les Titans avant qu'il n'arrive malheur à Athéna.
- Va Hyoga, je te rejoindrai bientôt.

Une fois qu'il fut parti, je laissai mes jambes se dérober et retombai à nouveau.

***

Seiya

Je n'arrivais pas à y croire. Aioros se tenait devant moi, revêtu de son armure du Sagittaire.

- Aioros, comment est-ce possible ? Je te croyais mort avec les autres chevaliers d'Or au Mur des Lamentations !
- C'est exact, je suis mort à ce moment-là. Pourtant, en tuant l'enveloppe charnelle d'Hadès, vous avez créé un désordre sans précédent au Royaume des Enfers. Je me suis aidé des cosmo-énergies de mes compagnons pour revenir quelques heures sur terre.
- Pourquoi ? Pour prêter main-forte aux chevaliers du Sanctuaire ?
- Non, pour te parler, Seiya.
- Me parler ? Et que veux-tu me dire, Aioros ?
- Seiya, tu dois aller aider tes compagnons !

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.