Chapitre 22 : Face à Karadios, le grand combat.


Kanon

Il fallait jouer serré. Atlas était un adversaire redoutable, tout comme l'avait été Rhadamanthe. De plus, je ne pouvais trop m'attarder, il me fallait rejoindre au plus vite les autres au Sanctuaire de Zeus. Je ne savais pas si j'allais leur être d'une grande aide face à Karadios mais un petit bout d'aide valait mieux que pas d'aide du tout. Je fis brûler mon cosmos, me demandant de quelle manière j'allais pouvoir le vaincre. Mon attaque inter-dimensionnelle ayant lamentablement échoué, il fallait à présent utiliser la force pure.

- En garde, Atlas. Le moment est venu pour toi de disparaître.
- Nous verrons lequel de nous deux mordra la poussière, Kanon des Gémeaux.
- Par l'Explosion Galactique !
- Par la Poussière d'Etoiles !

Nos attaques étaient de force égales. Elles se frôlaient autour du point d'impact, situé à mi-distance entre nous deux. Je n'avais jamais vu ça. Il me semblait que nous allions entamer un combat de mille jours et mille nuits, comme lorsque deux chevaliers d'Or s'affrontaient. Mais je n'avais pas mille jours devant moi. De plus, je sentais mon attaque commencer à être repoussée par la puissance d'Atlas. Il me fallait agir vite. Tout à coup une idée me vint. Lorsque je m'entraînais avec Saga au Sanctuaire d'Athéna, il y avait des années de cela, nous essayions une technique d'illusion qui se fondait sur le principe de notre gémellité. Elle avait pour but de faire présumer à l'adversaire qu'il se trouvait devant deux et non un opposant qui exécutaient les mêmes gestes aux mêmes moments. Le temps de différencier le vrai du faux et le combat était fini. Le seul problème de cette attaque était qu'elle n'avait jamais été utilisée ! J'avais été enfermé au Cap Sounion avant de pouvoir la tester et je suppose que Saga n'a jamais voulu l'employer pour m'oublier le plus possible.
Néanmoins je n'avais pas le choix. C'était la dernière carte qu'il me restait à jouer. Je respirai à fond et lançai :

- Dual Illusion !

Je vis l'incrédulité se peindre sur le visage d'Atlas. Inconsciemment, il commença à baisser les bras ; c'est le moment que je choisis pour lui porter le coup de grâce.

- Adieu, Atlas. Que l'Explosion Galactique t'anéantisse !

Il essaya bien de se reprendre, mais il était trop tard. Mon coup l'atteignit de plein fouet sans qu'il ne puisse l'éviter. Il tomba quelques mètres plus loin.

- Je te félicite, Kanon, tu as réussi à me vaincre. Mais je t'ai également touché et je crains pour toi que tu ne survives pas longtemps à tes blessures. Adieu…

Il avait raison. Mon armure se fissura en de multiples endroits et le sang se mit à couler. Je sentis que je m'affaiblissais rapidement. Néanmoins il était hors de question de me laisser mourir maintenant. J'avais promis à Seiya de le rejoindre et je tiendrais ma promesse.

***

Shiriu

Porphyrion relâcha son attaque mais rien ne se produisit. Aucun éclair ne jaillit de son poing. Nous étions tous deux abasourdis.

- Mais enfin, que s'est-il passé ? Pourquoi mon attaque ne s'est-elle pas déclenchée ?

Je réfléchis rapidement et commençai à comprendre. Un léger sourire apparut sur mon visage.

- Pourquoi ris-tu, chevalier du Dragon ?
- Nous sommes sur les Terres de Zeus, le maître de la Foudre. Ton attaque ne peut être utilisée en ces lieux. Tu as utilisé toute ta cosmo-énergie dans ce coup. Tu ne pourras donc pas parer le mien. Adieu, Porphyrion. Que la Colère du Dragon te terrasse !

Comme je l'avais prévu, Porphyrion ne put éviter mon attaque. Il retomba face contre terre, la stupéfaction toujours présente sur son visage. Je m'approchais alors de Shina.

- Shina, comment te sens-tu ?
- Ca ira ; ne t'occupes pas de moi, va rejoindre les autres. La bataille n'est pas terminée.
- Comme tu voudras.

Je partis alors rejoindre mes compagnons pour le plus difficile combat que nous ayons jamais eu à livrer.

***

Shun

Dieu qu'il était imposant ! Son armure, superbe, le rendait encore plus grand. Elle était blanche, d'une blancheur que j'avais envie de qualifier de divine.
Curieusement, elle ne semblait pas le protéger autant que nos armures divines. J'avais l'impression que plusieurs parties de son corps étaient à découvert. Il ne portait pas non plus de casque ; ses longs cheveux blonds s'étendaient jusqu'aux genoux, un peu comme Shiriu, et retombaient délicatement sur son visage. Il portait également une cape de couleur noire qui contrastait singulièrement avec celle de son armure. Ses yeux étaient d'un bleu perçant, celui du ciel. Il gardait les bras croisés, comme s'il ne se souciait pas du combat.

- Alors, chevalier Andromède, qu'attends-tu pour m'attaquer ? Aurais-tu peur ?

Oh que oui, alors ! Shina nous avait racontés tellement de choses terrifiantes sur son compte que l'idée de devoir le combattre seul ne m'enchantait pas plus que ça. Toutefois, je n'avais pas vraiment le choix. Je ne savais pas ce qu'il était arrivé à mes compagnons et je devais agir comme si j'étais le dernier défenseur d'Athéna encore vivant.

- A moi, Vague de Tonnerre !

Karadios ne bougea même pas. C'était comme s'il avait absorbé mon attaque.

- Voyons, chevalier. Tu ne crois même pas à ton attaque, comment veux-tu à ce moment-là qu'elle puisse m'atteindre ?

Il avait raison. Il m'impressionnait tellement que j'en avais peur de lancer mes propres coups. Pourtant, il fallait que j'évacue cette peur et que j'aille de l'avant. Je brûlai mon cosmos et attaquai à nouveau :

- Vague de Tonnerre !

A nouveau, Karadios ne bougea pas.

- C'est mieux, chevalier Andromède. Mais ce n'est pas avec ça que tu vas me vaincre.
- Ah ? Et avec ça alors ? Par les Météores de Pégase !

Karadios fut surpris par l'apparition de Seiya, c'est certain. Mais il ne décroisa pas pour autant les bras. Il se tourna vers mon frère en même temps que moi. J'étais heureux de le revoir après toutes ces années, mais le moment n'était pas à ce genre d'émotions. Seiya avait son visage fermé des mauvais jours.

- Ainsi tu es le chevalier Pégase.
- Pour te desservir, Karadios.
- Je croyais que tu ne devais pas prendre part à cette bataille, qu'Athéna t'avait banni.
- Tu es bien renseigné, Karadios.
- Alors ?
- Je n'ai pas à te répondre. En garde, je vais te tuer.
- Ah ? Alors avant de mourir, je vais te montrer quelque chose.

Karadios fit brûler son cosmos, un cosmos si puissant qu'il en était effrayant. Il leva son bras droit et lança son attaque.

- Par les Météores de Pégase !

Seiya fut frappé par son propre coup ! Incapable de l'éviter, il mit ses mains devant lui pour absorber la majeure partie du choc et ne tomba pas.

- Et bien, quel effet cela fait d'être frappé par sa propre attaque, chevalier ? Bon, ce n'est pas que votre compagnie soit déplaisante, mais vous n'êtes pas de taille à vous mesurer à moi. Je vais donc vous envoyer en Enfer avec l'attaque de Seiya. Par les Météores de Pégase !

Alors que je pensais ma dernière heure arrivée et fermai les yeux, il ne se passa rien. Je rouvris les yeux et vis le bras droit de Karadios complètement gelé. Un éclair de rage passa dans ses yeux.

- Qui a osé ? Montre-toi !
- Me voici, Karadios.
- Qui es-tu ?
- Je suis Hyoga, chevalier divin du Cygne.

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.