Chapitre 25 : Cronos, roi des Titans.


Zeus

Une incroyable déflagration a soudain retenti sur l'Olympe. Plusieurs cosmos ont explosé en même temps provoquant un mini-tremblement de terre, chose qui n'était jamais arrivé en ce lieu, même aux temps reculés des terribles guerres qui eurent lieu entre les Dieux. J'avais bien compris que les chevaliers du Zodiaque avaient tenté un énorme coup de poker face à Karadios, mais je n'arrivais pas encore à distinguer les cosmos encore vivants. Je me concentrai et dissociai mon esprit de mon corps. Mon âme se rendit alors sur les marches de mon Temple, lieu du combat.

Là, je vis les cinq chevaliers de ma fille et leur adversaire encore en position de combat. J'avais peur de comprendre. Se pouvait-il que les attaques conjuguées des chevaliers divins et de Karadios se soient annulées ? En ce cas, je ne donnais pas cher des chances de Seiya et de ses compagnons car je doutais de leur capacité à reproduire un tel coup.

Soudain, l'armure de Karadios se fissura au niveau du cœur. Ses jambes se glacèrent, pendant que ses bras prirent feu. Je notai enfin plusieurs traces de griffures au niveau de la gorge. Karadios gardait les yeux ouverts, fixés vers les chevaliers du Zodiaque, plein d'incrédulité.

- Co… Comment est-ce possible, parvint-il enfin à articuler ? Moi, le chevalier le plus puissant de tous les temps, vaincu ? Je ne peux y croire…

Il se tordit de douleur et explosa finalement en de multiples morceaux. Karadios, le chevalier invincible, avait enfin été dominé. Je me promis en moi-même que si nous remportions cette bataille, je ne créerai pas de nouveau chevalier des Quatre Eléments. Les dégâts causés étaient trop importants par rapport aux services rendus.
Je me tournai alors vers les chevaliers d'Athéna. Ce que je vis et sentis me désola.

***

Ikki

Nous avions réussi. La conjonction de nos attaques avait finalement eu raison de Karadios. La bataille n'était pas gagnée pour autant ; il nous restait encore à vaincre Cronos. Je regardai mes frères et fus glacé d'effroi. Shun, Shiriu puis Hyoga s'écroulèrent l'un après l'autre. Je ne parvenais plus à distinguer leur cosmo-énergies ! Seiya s'en aperçut en même temps que moi et ferma les paupières. Je vis des larmes perler de ses yeux. Au bout de quelques instants, il secoua doucement la tête et me dit :

- Viens, Ikki, nous devons poursuivre notre route. Notre tâche n'est pas terminée. Nous devons sauver Athéna.
- Mais… Et eux ?
- Tu sais bien que nous ne pouvons plus rien pour eux. Ils ont utilisé leurs dernières forces et vont mourir. Nous devons à leurs âmes de continuer le combat. Leur sacrifice ne doit pas rester vain.
- Tu as raison. Allons-y !

Le Temple de Zeus était fermé par une grande et imposante porte. Seiya fit brûler son cosmos et lâcha.

- Par les Météores de Pégase !

La porte ne résista logiquement pas à l'attaque et nous pénétrâmes en courant dans le lieu le plus sacré qui soit, là où aucun mortel n'avait pénétré auparavant. Nous fonçâmes droit devant nous, guidés enfin par la cosmo-énergie d'Athéna. Nous arrivâmes enfin dans la grande salle du Trône. Nous vîmes Cronos siéger, sans que notre apparition paraisse le troubler. Dans un coin nous aperçûmes Athéna, toujours enchaînée dans sa prison de verre. Une mégère se précipita alors vers nous en nous insultant. Je supposai qu'il s'agissait là d'Héra et lui administrai une claque qui l'envoya valser à l'autre bout de la salle, inconsciente. Je savais qu'elle ne pouvait pas grand-chose contre nous, Zeus s'étant intelligemment toujours refusé à lui enseigner des techniques d'attaque. Nous nous dirigeâmes lentement vers le roi des Titans. Arrivés à quelques pas de lui, Seiya me fit signe de m'arrêter.

- Cronos, nous avons vaincu tous tes guerriers. Même Karadios, que tu pensais invincible, est tombé sous nos coups. Tu as perdu, rends-toi. Si tu ne le fais pas, le chevalier Phénix et moi-même t'y contraindrons par la force. Tu dois répondre de tes actes devant le conseil des Dieux.

Un rire énorme secoua Cronos.

- Chevalier, je dois reconnaître que tu ne manques pas d'audace. Un petit vermisseau, à bout de forces, qui veut donner des ordres à un Dieu. Je crains que tu n'aies pas saisi la différence qui pouvait exister entre nous.
- Au contraire, Cronos. J'ai déjà affronté deux Dieux et grâce à mes compagnons et à Athéna, je les ai vaincus.

Cronos continuait de rire. Il était assez grand. Brun, ses yeux marron semblaient lancer des éclairs à tout moment. Il portait une armure d'une couleur indéfinie et une faucille à sa main droite ; quelle arme bizarre !

- Je vois que ma faucille t'intrigue, chevalier Phénix.
- En effet.

- Je vais satisfaire à ta curiosité, attendu que c'est elle qui va vous envoyer en Enfer. Cette faucille est celle qui a mutilé mon père Ouranos et qui m'a permis de prendre le pouvoir. C'est une arme redoutable et vous allez bientôt comprendre pourquoi.

Cronos pointa vers nous sa faucille, comme l'avait fait Poséidon avec son trident. Une décharge d'énergie s'échappa d'elle et se dirigea vers nous à une vitesse incroyable. Nous ne pûmes l'éviter et reçûmes le coup de plein fouet. Aie, ma tête !
Je tentai de me relever et n'y parvins qu'avec difficulté. Je vis alors Seiya gisant à mes côtés, inconscient. Je me rappelai qu'il se trouvait devant moi et qu'il avait du prendre la majeure partie du coup.

- C'est exact, chevalier Phénix. Il est en effet probable que ton ami t'a indirectement sauvé la vie. Mais rassures-toi, tu vas pouvoir aller le rejoindre très bientôt.
- C'est ce qu'on va voir ! Par l'Envol du Phénix !

Cronos leva sa faucille devant lui en bouclier. Cette dernière absorba toute mon attaque !

- Merci, chevalier. Ton attaque vient d'augmenter la puissance de ma faucille. Je vais donc te rendre ton attaque, conjuguée à mon propre cosmos.

A nouveau, il pointa sa faucille vers moi.

***

Cronos

Je lançai mon attaque. Comme je l'avais prévu, le chevalier Phénix ne l'évita pas et il disparut. Je ne pus réprimer un sourire. La bataille était terminée et je l'avais gagné ! Il n'y avait plus personne pour m'empêcher de gouverner le monde. J'entendis alors un sanglot et tournai la tête. Recroquevillée, Athéna pleurait. Quel délicieux spectacle ! Mon sourire se changea alors en un rire tonitruant.

- Pourquoi ris-tu, Cronos ? Le combat n'est pas fini !
- Qui a parlé ?

Il n'y avait personne dans la pièce. Je ne comprenais pas ; qui avait parlé ? Un cosmos de couleur feu apparut alors. Une ombre se matérialisa : Phénix !

- Phénix ! Mais comment est-ce possible ?
- Tu ne connais donc pas ma légende, Cronos ? Tu ne sais donc pas que le Phénix a le pouvoir de renaître de ses cendres ?
- Je l'avais oublié. Et alors que comptes-tu faire ?
- Me battre pour sauver Athéna bien sûr !
- Avec ta pitoyable attaque ?
- Non, cette fois, je te réserve autre chose. J'appelle les Flammes du Volcan !

Pauvre inconscient ! Comment pouvait-il imaginer qu'un aussi faible coup avait la moindre chance de me toucher ? Il fallait que je me débarrasse de lui une fois pour toutes. J'évitai son attaque et avant qu'il ait eu le temps de s'en rendre compte, je m'approchai et lui tranchai la tête. Son corps se mit alors à brûler et disparut en même temps que sa tête. " Cette fois, je doute que tu puisses renaître de tes cendres, chevalier Phénix, me dis-je alors. " J'entendis un cri.

- Ikki !
- Tiens, je te croyais mort, chevalier Pégase.
- Je ne peux pas mourir avant d'avoir sauvé Athéna !
- Et qu'espères-tu faire ? Tu es à bout de forces et seul ! Tu ne peux rien contre moi !
- Il est peut-être à bout de forces, mais il n'est pas seul !
- Quoi encore ? Qui est là ?

Deux cosmos apparurent alors. Tous deux de couleur blanche mais l'un sentait la mer, alors que de l'autre je décelais un grand froid. Deux hommes se tenaient devant moi. De qui diable pouvait-il bien s'agir ?

- Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
- Je suis Isaak de Kraken, ex-Général de Poséidon.
- Et moi Siegfried de Dol, Guerrier Divin d'Alpha. Nous sommes venus prêter main-forte aux chevaliers du Zodiaque pour sauver Athéna.

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Cette fiction est copyright Emmanuel Axelrad.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.