Chapitre 3 : Désertions


Trois semaines plus tard.

Dans la salle du trône, Shiryu commençait à s'inquiéter. Les négociations avec Hades prenaient beaucoup trop de temps à son goût. De plus, la charge de Grand Pope commençait à l'accabler. Sans la présence de Shunreï à ses cotés, il aurait craqué depuis longtemps. Il se disait qu'il fallait être fou pour accepter ou convoiter ce poste. Il se souvint que Saga était effectivement fou et il sourit sous son masque.

Shunreï : Tu me sembles soucieux Shiryu.
Shiryu : Quand j'ai accepté d'être Grand Pope, je pensais qu'il sagirait de l'affaire de quelques jours. Ça fait presque un mois qu'Athéna nous a quittés. Je me demande même si elle va revenir un jour.
Shunreï : J'ai l'impression que ce n'est pas le sort de la déesse qui te préoccupe le plus.
Shiryu : Tu as raison. Shunreï, après les mariages de mes frères, j'ai eu envie d'officialiser notre relation. Mais je me suis rendu compte que sans la présences d'Athéna, cela était impossible.
Shunreï : Sa bénédiction est-elle si importante que ça à tes yeux ?
Shiryu : Ce n'est pas ça. Tant qu'elle sera partie, je serait Grand Pope. Ce qui veut dire que je ne peux quitter le Sanctuaire. Et malheureusement, je suis le seul ici à avoir le droit de marier les résidents du domaine sacré.
Shunreï : Et je suppose que tu ne peux pas te marier toi même ?

Shiryu soupira en guise de réponse. Outre ses problèmes sentimentaux, il n'était pas satisfait de sa gestion du Sanctuaire. Ichi s'absentait souvent pour voir Miho qui était retournée au Japon après le mariage, les chevaliers qui avaient déserté quand Saga avait pris le pouvoir, tardaient à revenir et les rares qui le faisaient, contestaient son autorité. Bien sûr, il y avait quelques points positifs, Seiya par exemple était lui aussi parti à la recherche de nouveaux chevaliers d'or et sa femme June était un très bon instructeur. Les relations entre les gardes et les chevaliers s'étaient aussi beaucoup détendues. Mais cela ne le rassurait guère. Perdu dans ses pensées, Shiryu ne sentit pas le cosmos qui s'approchait de lui.

Shun : Toujours aucune nouvelle ?
Shiryu : Non Shun, toujours pas.

Shun rebroussa chemin.

Shiryu : Apparemment, je ne suis pas le seul à attendre le retour d'Athéna. Mais le comportement de Shun m'intrigue. Ces derniers jours, il n'est sorti de chez lui que pour acheter des provisions ou pour venir voir si la déesse est revenue. S' il ne se laissait pas repousser les cheveux, je m'inquiéterais presque à son sujet. Mais je pense que c'est la grossesse de Shina qui le met dans cet état. Si Shunreï était enceinte, je crois bien que je ne la quitterais pas des yeux non plus. Cependant, le fait qu'il passe aussi du temps avec Ichi est troublant.

Shiryu fut tiré de ses pensée par Shunreï qui venait de se blottir contre lui. Elle sentait quand son amant était préoccupé, comme elle savait lui faire oublier ses soucis l'espace d'un instant.
Soudain, une vive lumière dorée, apparut dans la pièce. Elle laissa la place à un cercle formé de douze urnes d'or, au milieux duquel se trouvait une gigantesque lyre argentée ainsi que deux jeunes femmes. La première, habillée de noir et de rouge, portait un masque et brandissait un sceptre. La seconde, vêtue d'une robe blanche, tenait quant à elle un garçon de neuf ans apparemment endormi dans ses bras.

Shiryu : Athéna ! C'est une joie de vous revoir enfin.
Athéna : Moi aussi Shiryu, je suis bien contente de rentrer.
Shunreï : Est-ce que Kiki est...
Athéna : Non, il est simplement très fatigué. L'une des exigence d'Hades était de le voir remettre les morceaux des armures détruites un par un dans leurs urnes respectives. C'est d'ailleurs ce qui nous a pris tout ce temps.
Shiryu : Pouvons nous avoir connaissance des autres conditions ?
Athéna : Bien sur, Hades voulait que l'âme des treize chevaliers lui soit totalement acquise.
Shiryu : Ce n'était pas le cas ?
Athéna : Non, quand un chevalier meurt, son âme protège, si elle l'en croit digne, son successeur jusqu'à ce que ce dernier décède. C'est aussi le cas pour les généraux de Poséidon, les berserkers d'Arès ou tout autre membre d'une armée divine, à l'exception des spectres d'Hades qui ressuscitent . Comment crois tu que l'armure du Sagittaire ait sauvé tant de fois Seiya ?
Shunreï : Je croyais qu'il n'y avait que douze chevaliers d'or.
Athéna : C'est exact, mais nous avons ramené une armure supplémentaire.

Marine désigna la lyre argenté.

Shiryu : C'est l'armure d'Orphée !
Athéna : Marine, ramène Kiki dans la maison du Bélier s'il te plaît.
Marine : Très bien Athéna.

Marine prit Kiki des mains d'Athéna, lui rendit son sceptre, et sortit du temple. La déesse demanda ensuite au Grand Pope de lui raconter les aléas du Sanctuaire durant son absence. Elle ne sembla guère surprise d'apprendre le mariage de Seiya avec June. Elle espérait que son retour galvaniserait celui des chevaliers récalcitrants. Deux hommes entrèrent alors dans le temple. Il s'agissait d' Ichi et de Shun. Ils avaient du ressentir le retour de leur Déesse.

Shun : Déesse Athéna, Ichi et moi-même avons une grave nouvelle à vous annoncer.
Athéna : Et quelle est cette nouvelle ?
Ichi : Nous avons décidé d'aller vivre au Japon avec nos compagnes.
Athéna : Je te comprends Ichi. Quant à toi Shun je ne sais pas comment tu as fais pour décider Shina.
Shun : Elle a accepté à la condition que je laisse mes cheveux repousser.
Athéna : Ichi, je te libère de ton serment de chevalier. Mais je te préviens que si jamais tu revenais au Sanctuaire, tu seras immédiatement mis à mort. Me suis-je bien faite comprendre ?
Ichi : Oui déesse Athéna, je rassemble mes affaire et je pars sur le champ.

Athéna attendit qu'Ichi sorte du temple avant de s'adresser à Shun.

Athéna : Shun, toi et ta femme êtes des guerrier trop précieux pour que je vous libère de vos engagements envers moi. Cependant je vous accorde une permission d'une durée indéterminée. Si le Sanctuaire devait un jour être attaqué, vous seriez rappelés immédiatement.
Shun : Je vous remercie Athéna.
Athéna : Je vais mettre à votre disposition un jet de la fondation avec une équipe médicale pour veiller sur Shina. Je te ferais signe lorsque tout les préparatifs seront prêts. Préviens aussi Ichi, il est tellement pressé de partir, qu'il serait capable de rentrer à pieds.

Shun remercia encore une fois Athéna et partit. Shiryu avait profité de l'intervention de ses frères pour retirer ses atours de Grand Pope. Il portait à présent ses vêtements chinois habituels. Il allait s'adresser à la déesse quand Shunreï le prit de vitesse.

Shunreï : Déesse Athéna, Shiryu et moi avons décidé de nous marier le plus rapidement possible.
Athéna : Si vous trouvez des témoins, je vous ferais une simple bénédiction nuptiale sans cérémonie.
Marine : Athéna, j'ai ici une jeune personne qui voudrait s'entretenir avec vous.

Marine était accompagnée d'une jeune femme d'environ une quinzaine d'année. Mais la puissance de son cosmos augurait qu'elle en avait réellement que douze. Athéna observa la nouvelle venue. Elle avait de long cheveux bleus et des yeux couleur azur. Athéna ne savait pas pourquoi, mais son visage ne lui semblait pas inconnu.

Athéna : Quel est ton nom et le but de ta visite mon enfant.
Inconnue : Je m'appelle Cassandra, et je viens pour mettre mes dons à votre service déesse Athéna.
Athéna : Et quels sont-ils ?
Cassandra : Ils font de moi une grande guérisseuse.
Athéna : J'accepte tes services Cassandra, à une condition.
Cassandra : Laquelle déesse Athéna.
Athéna : Je veux que tu sois l'un des témoin au mariage de ces deux amoureux. Je sais déjà que Marine acceptera aussi cette charge.
Cassandra : Ce sera avec plaisir.

Shiryu et Shunreï s'agenouillèrent alors devant Athéna, et ils se marièrent.

Fin

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Cette fiction est copyright Benjamin Gelbard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.