Chapitre 8 : Regard Fatal


ACHERNAR

Je dois me tromper…C’est impossible ! Les cosmos de Ban et de Jabu se sont déjà éteints ! Nos adversaires seraient-ils donc si puissants ? Notre groupe sera décimé en arrivant devant Héphaïstos, si tout continue ainsi. En tout cas, hors de question que je me laisse faire comme eux. Je vaincrai mes adversaires, même si je dois mourir. Mais ce sera difficile, j’en suis sûr, je ne suis qu’un chevalier d’Argent !
Je me demande quel sera l’éventuel adversaire que je vais affronter. Je suis persuadé que les quatre guerriers ne sont pas seuls, donc, il doit y en avoir beaucoup. Ca sera intéressant…
En ce moment, je traverse une forêt assez épaisse, puis, en avançant, je découvris une chose assez impressionnante et étrange. Je m’approchais pour l’observer.

-Mais qu’est-ce que c’est que ce truc…C’est de la pierre ? Une sculpture de serpent enroulé à un arbre ?! Intrigant…

Soudain, la sculpture implosa, sans que je sache pourquoi, mais je me retournais, étant sûr qu’il y avait un adversaire près de moi. En effet, il était juste derrière moi.

-Alors, tu aimes mes créations ?
-C’est toi qui l’a sculpté ? Quel talent…
-Oh, non…Il me suffit d’avoir le modèle devant moi…Serais-tu heureux d’entrer dans ma collection ?
-Avant tout, qui es-tu ?
-Ah ! Méfiant…Je suis l’artiste de pierre…Euryalé, guerrier de la Méduse, défenseur d’Héphaïstos…et toi ?
-Achernar, chevalier d’Argent d’Eridan. Euryalé…Ce nom me dit quelque chose…Oui ! C’est une des trois Gorgones, tout comme Méduse…
-Et oui…Mon armure a été rejetée par Athéna, qui a préféré celle de Persée. Mais elle a les mêmes capacités.
-Je sais qu’il y a une armure de Persée, avec le bouclier de la Méduse…Mais tu ne l’as pas ! Tu ne peux donc pas pétrifier !
-Erreur. Regarde mieux l’armure : il y a deux yeux sur la poitrine. Dès qu’ils s’ouvriront, tu feras partie de ma collection de statue. Mais pour éviter tout risque, je te réduirai ensuite en poussière.
-D’accord. Il faut t’empêcher d’ouvrir ces yeux ? Alors… FURIE DES EAUX !!!

Quelle puissance ! Il n’y résistera pas !

-Eh bien ! Que regardes-tu ?
-Quoi ? Que fais-tu derrière moi ?!
-Simple esquive. Maintenant…
-FURIE DES EAUX !!!
-Idiot.

En sautant, il esquiva une nouvelle fois mon attaque, et réapparut devant moi.

-Bye bye, chevalier… QUE S’OUVRENT LES YEUX DE LA MEDUSE !!!

Les yeux s’ouvrirent, effectivement, dans un éclat de lumières blanches et brillantes. Ce fut la dernière chose que je vis, car j’étais moi-même devenu pierre…

-Et oui, brave chevalier, seul, on ne peut rien faire face à la Méduse…Je vaincrai, à moi seul, tous les chevaliers d’Athéna ! AH AH AH AH !

Alors qu’Achernar avait été transformé en statue, Euryalé regardait sa ‘‘nouvelle œuvre’’ en souriant. Puis, il éclata de rire et dit :

-Désolé chevalier, mais je dois éviter tout risque, je vais te réduire à néant ! Adieu…
-Attends Euryalé…
-Que fais-tu là toi ?
-Tu sais bien, je suis à mon poste de garde. Tout comme toi.
-Ah. C’est tout ce que tu as à dire ?
-Tu l’as vaincu facilement, dis moi…
-Oui, je vais désormais l’atomiser…MAINTENANT !!!

Mais au moment où il leva son poing, Euryalé fut atteint par un coup venu de nulle part. Son corps retomba un mètre plus loin, mais il se releva.

-Que…C’est toi qui as fait ça ?
-Bien sûr que non. Le coup venait de la direction opposée.

Euryalé se tourna vers la direction indiquée et pointa son doigt droit devant lui.

-Je sais que tu es là ! Montre toi vermine !!!
-D’accord, me voilà…
-Mais tu es…
-Mon nom est Rigel. Chevalier d’Argent d’Orion.
-Orion, Eridan ou quelque soit ton nom, je te tuerai aussi ! Tu vas regretter d’avoir levé la main sur moi !
-Peuh…Tu ne m’effraies pas.

Tu finiras par devenir pierre, comme l’autre !!!
Rigel se tourna alors vers son frère pétrifié.

-Alors, mon frère, tu as été vaincu…
-Tais toi ! Tu vas être pétrifié, toi aussi !
-Non, il suffit de ne pas croiser le regard de la Méduse, n’est-ce pas ?
-Oui, mais c’est impossible !
-C’est toi qui le dit ! Approche, si tu l’oses !

Les deux adversaires se faisaient face, alors que l’interlocuteur mystérieux d’Euryalé les regardait. « Cela va être intéressant… », dit-il.
Finalement, Euryalé lança son attaque.

-Dis adieu à la vie ! QUE S’OUVRENT LES YEUX DE LA MEDUSE !!!

Rigel échappa au regard de la Méduse en sautant par dessus son adversaire qui se retourna aussitôt.

-C’est bien, tu es vif…Mais ça ne t’aidera pas plus !
-Tu as perdu…
-Quoi ?!
-Oui, tu es trop lent.
-Je ne comprends pas…

Rigel se tourna vers un arbuste de sa taille et le trancha net. Euryalé ne comprenait pas ce qu’il faisait, puis Rigel lui dit :

-Tu sais que tu as perdu. Ma technique sera infaillible.
-Technique ? Laquelle ?

Rigel lança l’arbuste vers son adversaire avec une puissance extraordinaire pour simple réponse. Euryalé se rendit compte que s’il ne faisait rien, il se ferait empaler, il dut alors briser l’obus qui lui fonçait dessus, en utilisant beaucoup de puissance.

-C’est tout ce que tu peux faire ? Je suis déçu…
-Je te l’ai dit, tu as perdu !

Euryalé leva alors ses yeux vers le ciel et vit Rigel qui lui retombait dessus.

-Que…
-Adieu, Euryalé ! FRAPPE D’ATLAS !!!

Avec ce coup, Rigel brisa l’armure de la Méduse, et Euryalé fut projeté six mètres plus loin, et s’écrasa à terre, mort.

-Je te l’avais pourtant dit. Tu ne pouvais pas gagner.
-C’est très bien.

Rigel se tourna vers l’interlocuteur d’Euryalé.

-Oui, c’est très bien. Le manque de réflexes d’Euryalé était son poing faible, tu as su en profiter. En lui jetant cet arbre dessus, tu savais qu’il ne pourrait que le détruire, ce qui te laissait le temps d’effectuer une attaque imparable. Félicitations.
-Et toi, qui es-tu ?
-Moi ? Je suis Myron, guerrier du Discobole, défenseur d’Héphaïstos.

En observant son adversaire, Rigel vit qu’il avait deux disques sur chacune de ses cuisses.

-L’un des chevaliers d’Athéna portait l’armure du Cocher. Il avait aussi des disques…
-C’est tout à fait normal. L’armure du Discobole est la forme première de l’armure du Cocher. Et c’est moi qui la porte…et qui vais te tuer.

Soudain, Rigel se retourna et dit avant de partir :

-Désolé. Mais pour le reste, arrange toi avec lui.
-Lui ? Qui, « lui » ?

Myron regarda derrière lui et vit Achernar en train de se relever difficilement.

-Tiens, tu es encore vivant, toi ! L’effet de la Méduse a cessé…
-Oui, j’ai vraiment cru que j’allais mourir…
-L’autre étant parti, il ne reste plus que toi. Prépare toi !
-Je ne serais pas facile à vaincre…
-Tu as failli mourir face à Euryalé. Ce coup-ci, tu ne vas pas que faillir, tu vas le faire !

D’un coup, Myron s’élança et sauta à une hauteur incroyable.

-Adieu, Eridan ! QUE MES DISQUES TE DONNENT LA MORT !!!

Alors qu’il n’avait lancé que deux disques, Achernar pensait que ce serait simple. Pourtant, les disques se démultiplièrent soudainement.

-Mais par quel miracle ?!

Achernar ne se posa pas longtemps d’autres questions, et évita le disque qui allait lui trancher la tête. Il réussit à éviter d’autres en slalomant difficilement, mais dans cette forêt, c’était difficile.

-Qui sait, peut être qu’ils ne sont pas tranchants !

Il fut vite découragé en voyant le nombre d’arbres tranchés par les disques. Mais en tournant sa tête, il vit un disque se diriger vers lui. Affolé, il ne put l’éviter qu’en baissant sa tête.

-Je l’ai échappé belle…
-Et oui, tu as eu de la chance…

Myron retomba au sol et sourit.

-J’ai au moins tranché l’épaule droite de ton armure.
-C’est vrai, un peu plus à gauche et tu gagnais. Tu n’as pas eu de chance.
-Oui, mais cette fois, tout va changer !

Une fois de plus, Myron s’élança en l’air et s’apprêta à lancer ses disques. Mais Achernar leva la tête et dit :

-Comme tu as dit, cette fois, tout va changer ! Je ne suis pas passé à l’offensive !
-Quoi ! Tais toi ! QUE MES DISQUES TE DONNENT LA MORT !!!

Ce coup-ci, il y avait plus de disques qu’avant. Pourtant, Achernar n’était pas inquiété, il sourit même.

-Tout est fini… FURIE DES EAUX !!!

L’attaque avait été lancée en de nombreux à-coups et brisa tous les disques lancés par Myron qui retomba aussitôt.

-Comment est-ce possible…Serais-tu immortel ?!
-Non, pas plus que toi.

Il restait encore un disque dans la main de Myron qui le lança de suite.

-Meurs, Eridan !
-FURIE DES EAUX !!!

Ce coup-ci, le coup avait sa véritable puissance. Le disque fut désintégré, et Myron, emporté par ce torrent déferlant, retomba sur le crâne par terre. Le visage ensanglanté, il dit ses derniers mots avant d’expirer.

-Bravo, chevalier, j’aurais au moins eu le mérite d’essayer…
-Adieu, brave et courageux guerrier. Je dois me retirer.

Achernar s’éloigna alors en courant en se dirigeant vers son seul but : l’Etna.

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Cette fiction est copyright Guillaume Bottin.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.