Chapitre 10 : Prélude à l'apocalypse


L'île de la Mort. Un lieu ravagé par le temps et les combats. La personnification même de toute la violence de la nature humaine… Telles furent les pensées traversants l'esprit angoissé de Rigel, chevalier de bronze d'Orion, envoyé pas Athéna elle-même en mission dans ce lieu maudit.

L'objectif du jeune chevalier est simple : rencontrer officiellement Adonis, être mystérieux dont personne ne connaît réellement la signification de son existence, ni ses pouvoirs. Mais dont le rôle pourrait être déterminant dans cette épreuve que tout le monde redoute, mais dont personne ne connaît ni la teneur, ni cette entité menaçante qui plane sur tout le sanctuaire.

Adonis est-il encore vivant ? Personne au sanctuaire ne put répondre à cette question. Ou ne voulut répondre… Rigel ne cessait de s'interrogeait sur le véritable intérêt de cette mission. Ces questions tourmentantes pour le chevalier de bronze ne furent pas éteintes par le paysage apocalyptique de ce lieu.

Les seules informations dont disposait le sanctuaire au sujet de ce mystérieux personnage était qu'il fut formé par Shion du Bélier, ancien héros et grand-pope. Adonis fut un chevalier du sanctuaire. Puis plus rien…

Rigel pensa à Ikky. Le chevalier de bronze du Phénix. Un demi-dieu à présent, une divinité. Ce héros qui reçu les bases de son entraînement dans ce lieu si rude et si inhumain… Rigel se rassura à cette pensée. Savoir qu'il existe quelque part au sanctuaire des êtres d'exceptions. Des chevaliers qui risquèrent jusqu'à leur âme pour protéger celle à qui ils jurent fidélité et allégeance.

Serait-je un jour de leurs niveaux ? Rigel ne put s'empêcher de penser à son feu maître, Argol, tué prématurément par ces " rebelles " qui devinrent des saints. Le chevalier d'argent de la méduse fut un maître d'une grande rigueur et d'une grande exigence qui n'aurait pas hésité un seul instant à éliminer son disciple si celui ci laissait transparaître quelconques faiblesses à l'entraînement et au combat… Un grand guerrier qui fut trompé, à l'époque, par une cause qu'il croyait juste.

Rigel est maintenant un chevalier d'Athéna. Mais quelle est la réelle substance de son pouvoir à la veille d'un combat dont il ne connaît rien ? Argol est mort avant d'avoir pu achever sa formation. Rigel est devenu Orion après la disparition de son maître, et depuis son rôle consiste à former de futurs combattants. Il n'a pas eu l'honneur d'un combat à mort pour défendre la vie et l'honneur de sa déesse. Comment me comporterais-je en face d'un ennemi ayant pour seul objectif la mort de son adversaire pensa-t'il ? Il ne connaissait pas la réponse et il doutait…

Quel est ce pouvoir qui surgit de derrière cette colline ? Rigel n'eu le temps de réagir qu'apparut devant lui une aura d'une blancheur extrême. Mais surtout la puissance et la profondeur de ce cosmos figea Rigel, qui se félicita d'être parvenu au but fixé par Athéna, mais qui demeura admiratif devant un tel déploiement de puissance.

- Chevalier d'Athéna Rigel d'Orion, je t'attendais…

Rigel fut surpris. Rien ne laisser présager que l'homme en face de lui était au courant de son sa venue, et encore moins de son identité. En tous cas, la première interrogation qui fut de savoir si Adonis existait vraiment semble avoir trouvée une réponse.

- Je suppose que tu dois être Adonis, l'homme qu'Athéna m'a demandé de contacter et de ramener au sanctuaire.
- Tu es parvenu à ton premier objectif, jeune guerrier. Tu voulais me voir, me voilà. Par suite, ne me demande pas de t'aider pour je ne sais quelle tâche. Je sais que les forces du sanctuaire ont subit de fortes pertes. J'en suis navré, mais tu dois partir…
- Athéna te réclame.
- Athéna ne représente rien pour moi.

A ces mots, Rigel fronça les sourcils et sentit le cosmos de sa constellation envahir son corps. Si ce guerrier refuse allégeance à celle dont il dépend, il ne peut de toutes manières continuer à exister.

Rigel se mit en garde et fixa Adonis dans les yeux. Son adversaire se tenait toujours debout devant lui, vêtu d'un simple vêtement en toile et d'une ceinture en cuir. Le guerrier inexpérimenté et angoissé fit place à un chevalier déterminé. D'une voix calme mais forte, il clama à son interlocuteur :
- Je suis dans l'obligation de te prévenir Adonis. Si tu refuse de me suivre et de répondre positivement à l'ordre d'Athéna, moi, Rigel de la constellation d'Orion, aurait pour devoir de t'éliminer.
- Tu veux te battre chevalier, répondit d'un air détaché Adonis, et bien soit…

A ces quelques mots, le chevalier de la constellation intensifia tout son cosmos sous l'œil indifférent de son adversaire. Soudain, d'un violent coup de poing, Rigel frappa le sol et créa une faille dans cette terre rocailleuse qui se développa jusqu'au niveau d'Adonis. Celui ci sauta dans les airs pour éviter la faille. Trop tard, Rigel avait fondu derrière lui pour un combat aérien.
- Reçoit le châtiment d'Athéna, par la lance d'Orion

Adonis ne put que contenir la puissance de la foudre lancée par Rigel en apposant ses deux mains ouvertes devant son thorax. La force de l'impact propulsant Adonis vers le sol, avec toujours l'aura de l'attaque dans la paume de ces mains. Adonis retomba sur ses pieds et, d'un kiai, il parvint tant bien que mal à repousser l'énergie contenue dans l'attaque d'Orion.

Rigel revint sur terre. L'attaque n'avait durée que l'espace d'une seconde, mais la confiance du chevalier de Bronze commençait à revenir. Il se remit en garde pour une nouvelle attaque :
- Après cette attaque, guerrier Adonis, tu ne te relèveras plus… Par le gl…

Rigel ne put finir sa phrase qu'il ressentit une terrible douleur parcourir tout son corps. Devant lui, Adonis maintenait son attitude calme et désinvolte, les bras le long du corps. Rigel ne put qu'entendre Adonis annoncer, toujours avec un calme qui tranchait sérieusement avec la douleur physique de Rigel :
- Tu as perdu…

L'armure d'Orion explosa littéralement. Rigel, sous le coup de la déflagration et de la douleur, tomba les genoux à terre, gémissant :
- Mais comment est-ce possible…
- Tu as un grand potentiel, chevalier de bronze, mais tu es complètement inexpérimenté, lui dit d'une voix posée Adonis. J'ai eu le temps de te porté une paire de centaine de coups pendant que tu me frappais sans réfléchir de ta lance d'Orion. C'est navrant, mais je ne vois pas comment tu pourrais avoir une chance de survivre lors des combats que tu devras subir.
- Qui es-tu, Adonis… ne pus que répondre Rigel
- J'étais, et je suis toujours, un chevalier d'Athéna. J'ai l'expérience du combat, je fus le chevalier d'argent de l'aigle durant les précédentes guerres saintes…
- Je sais que tu reçus le même anciennement que l'ancien chevalier du Bélier…
- Oui, mais je n'avais ni sa force, ni sa sagesse. J'ai était laissé pour mort à l'issue des guerres saintes. Shion savait que je vivais toujours, c'est sans doute la raison pour laquelle tu as trouvé des traces sur mon existence… Depuis, je passe mon temps à méditer les raisons de mes défaites, et à essayer d'acquérir un savoir toujours et encore supérieur…

A ces mots, Adonis fixa d'une manière sévère le chevalier d'Orion qui se lamentait à terre.

- Tu es pitoyable, chevalier d'Orion… Tu es venu me demander que je répare et que je construise de nouvelles armures pour les armées du sanctuaire…
- Mais comment…
- Athéna m'a contacté avant que tu viennes. Je lui ai dit que j'acceptais de l'aider, de vous aider… Nous savons que la terre est en train de vivre une épreuve ultime et décisive pour son existence dans l'univers…
- Mais alors pourquoi..
- Je voulais voir si tu étais digne de porter cette armure. Athéna voulait également savoir.

A ces mots, des larmes arrivèrent dans les yeux fatigués du chevalier défait. Il n'était pas le seul à douter… Au sanctuaire même, on doutait de ces qualités…

- Mais je suis rassuré, poursuivit Adonis.
- Comment ? s'exclama Rigel en levant les yeux en direction du vainqueur du combat..
- Tu es fort, mais inexpérimenté… Athéna m'a demandé de m'occuper de toi, pendant que je réparerais les armures. Cette tâche prendra un certain temps que j'essaierai d'écourter tant que possible. Tu ne commenceras pas le combat, tu n'es pas prêt. Tu ne maîtrise pas le septième sens, et encore moins les règles élémentaires du combat. Mais ton potentiel est immense. Dans peu de temps tu sera prêt, et je réparerais ton armure d'Orion…

Rigel ne se sentit pas en mesure de commenter cette décision, qui est celle de sa déesse. Il osa juste timidement demander :
- Quelle est cette menace…
- Tout est régit par le ciel, jeune chevalier… Ton armure n'a d'essence que les pouvoirs que Hephaistos a donné aux hommes. La terre ne fut que par la volonté de Gaia. Le vent, les guerres, le soleil, la vie, tout est régit par des forces qui te dépasse.

Rigel but les paroles d'Adonis qui lui tournait à présent le dos, parlant en regardant cet horizon qui semble bien sombre…

- Athéna ne déroge pas à la règle. Elle a beau être la fille du plus illustre et du plus puissant des Dieux, elle n'existe et ne doit sa tâche de protéger la terre que par la volonté de Zeus.
- De Zeus…
- Et Zeus veut reprendre la terre… La guerre civile qui a eu lieu au sanctuaire, ces guerres contre Poséidon, Hadès, Asgard, sont autant d'éléments qui font que Zeus doute de la véritable capacité qu'à Athéna a dirigé ce royaume, et qui font que les Dieux s'interroge de la véritable utilité de la terre… Les morts d'Hadès et d'Abel ont été les détonateurs d'un système bien mal engagé… J'ai vu que le royaume d'Asgard a été mis en garde. Il n'y a plus de temps à perdre Rigel, je vais m'occuper de toi.
- Y a t'il une chance de vaincre…
- Les guerriers divins d'Athéna ont vaincu Hadès. Pourront-ils vaincre Zeus…

Cette phrase en suspend laissa un grand doute dans l'esprit de Rigel, mais lui insuffla une motivation incroyable. Pour la terre, il va s'entraîner, pour devenir le grand chevalier de la constellation d'Orion. Pour devenir un défenseur d'Athéna…

Ces grandes étendues de neige où j'ai faillit y laisser ma vie…

Telles sont les pensées qui parcourent l'esprit de Hyoga en sentant le froid blizzard parcourir son visage. La présence du héros de la guerre sainte devant les portes du palais d'Odin s'explique par ses interrogations récentes. Il a ressentit l'extraordinaire énergie du combat entre les forces de l'Olympe et celles d'Asgard, sans pour autant comprendre ce qui a pu se passer…

C'est alors que Hyoga franchit la porte qu'il ressentit une puissance inouie qu'il n'avait jamais ressentit. Mais Hyoga ne fut pas le seul à ressentir ce cosmos… Au sanctuaire, sur l'île de la Mort, dans le royaume de Poséidon et au 5 pics, tout le monde put ressentir et frémir en imaginant le pouvoir de ce cosmos.

C'est alors que Hyoga vit apparaître devant lui une ombre avançant calmement. Puis un éclair de lumière surgit de cette forme. D'un mouvement rapide, Hyoga parvint à éviter le coup qui alla s'écraser sur une partie du palais, détruisant par la même une grande partie du château.

- Chevalier divin d'Athéna, ta présence ici prouve donc qu'Asgard n'a pas rompu les liens avec le sanctuaire… Tu seras le premier à mourir.
- Mais qui es-tu ???

A ces mots, Hyoga invoqua son armure divine qui vint recouvrir sont corps, dégageant une puissance pure et divine. Sans savoir qui était son adversaire, mais convaincu de ses intentions belliqueuses et de son énergie, Hyoga se mit en garde…
Ressentant la force de son ennemi, mais également ces différents points d'énergie au 5 pics, au sanctuaire, sur l'île de la Mort, dans le royaume de Poséidon, et également au Japon où résident toujours Shun et Seiya dans la résidence de la fondation, en essayant tant bien que mal de se remettre de leurs blessures…

- En garde chevalier d'Athéna, que les crocs du Tigre te terrassent…
- Par l'exécution de l'Aurore…….

Freyr ne peut que constater, du haut d'une terrasse du palais, l'entendue des forces en train de s'opposer…

- Nous avons envoyé nos lieutenants, Maître Ares, partout où vous nous l'avez demandé…

Cet homme qui parle ainsi au Dieu de la guerre est le commandant en chef des armées bersekers, Hector de Sparte. Il s'agit du plus puissant des guerriers d'Ares, qui a prouvé à de nombreuses reprises sa bravoure au combat… les lieutenants, au nombre de 8, sont quant à eux, les bersekers les plus puissants, l'équivalent des golds où biens des gods warriors.

- Hermes est ridicule… Il a répondu au désir de Zeus d'isoler le sanctuaire avant de préparer l'affrontement final contre Athéna et de récupérer les armures élémentaires, avec le succès que l'on a vu. Ce n'est pas comme ça qu'il parviendra à une place de choix dans l'Olympe…

Ares, le Dieu de la guerre… Si en ce moment c'est le branle-bas de combat au sanctuaire, les préparatifs de guerre à l'Olympe se font pressantes. Zeus a demandé à ces Dieux les plus puissants de préparer leurs armées pour la conquête de la terre et la punition d'Athéna.

Ares et Hermes sont, avec Hera, sans doutes les Dieux les plus intéressés par cette planète. Hermes a perdu beaucoup de sa crédibilité à l'issue de l'assaut pitoyablement manqué au royaume d'Asgard. Ares espère que sa politique qui consiste à d'abord isoler le sanctuaire en se débarrassant des guerriers restants les plus puissants sera la bonne.

Athéna a sa tête mise à pris par Zeus lui même. Les combats pour la domination de la terre ont déjà commencé.

Hyoga est en train de se battre contre le lieutenant Ystar du tigre, dont son rôle était de venir éliminer tous les opposants du royaume d'Asgard et de récupérer l'armure élémentaire du feu.

7 autres lieutenants, se dirigeant vers le sanctuaire marin, vers les 5 pics ou se soigne Shiryu, vers l'île de la mort, vers la fondation Graad au Japon et vers la Grèce menacent la tranquillité de la terre.

Et quelles sont les véritables significations des armures élémentaires qui semblent tellement intéresser l'Olympe ????

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Cette fiction est copyright Fabien Chaffard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.