Chapitre 29 : Saori...


Deux frères. Ennemis depuis leur plus tendre enfance. Des Dieux originaires de la Grande Asgard. Loki, Dieu du mal et du mensonge et Thor, Dieu du tonnerre. Ils se font face depuis quelques instants, qui ont paru une éternité pour Thor, car son frère lui impose un odieux chantage. Et quelle que soit sa décision, elle aura de terribles répercussions sur le devenir de l'espèce humaine !

- Ahahahahahah ! Alors mon frère, as-tu pris ta décision ? Vas-tu laisser Fenrir détruire le Royaume d'Asgard et le reste de ce misérable bout de cailloux, que tu appelles "la Terre" ou bien vas-tu continuer ce combat ridicule aux côtés des Chevaliers d'Athéna ?

Loki narguait son frère, en balançant nonchalamment la moitié de Gleipnir.

- LOKI ! Hurla Thor, vil félon ! Comment as-tu pu commettre cette vilenie ? n'as-tu aucun amour pour ta patrie ?
- Je n'ai plus de patrie depuis que notre père m'a banni d'Asgard. Et j'ai enfin le moyen d'assouvir ma vengeance contre ma "famille" ! Ahahahahahahahah !
- Ceci m'est insupportable. Prépare toi à subir le courroux du Dieu Tonnerre !
- Je ne te crains pas Odinson ! Tu as le choix. M'affronter et continuer cette stupide course contre la montre ou sauver ta fière patrie !
- AAAAHHH ! Thor fracassa le sol avec Mjolnir. Une large et profonde crevasse s'ouvrit. Loki ne bougea pas, il savait que ce n'était pas une attaque contre lui. Tu as gagné Loki. Je pars affronter Fenrir. Je sortirai victorieux de ce combat. Je reviendrai et je te trouverai. Et tu devras alors subir mon courroux !
- Mais faits donc, mon cher frère… Fais donc… Ahahahahahahahahah !!!

Thor eut un regard teinté de mépris et de haine vers son frère, puis il tourna les talons et au moment où il allait s'envoler à la recherche de Fenrir, un bruit sourd et continu se fit entendre. On aurait dit comme un cheval au galop. En entendant cela, le regard et l'attitude de Loki changèrent complètement. Ses yeux exprimaient de l'étonnement et de la frayeur. Il tremblait.

- Non, pensa-t-il. Pas lui ! Pas maintenant ! Cela ne se peut pas ! NOOOOOOOON ! Hurla-t-il !

Les deux frères levèrent la tête vers le ciel. Et tandis que le visage de Thor s'illumina d'un large sourire, celui de Loki se liquéfia littéralement ! Soudain, il apparut, montant fièrement son fidèle Sleipnir.

- Père ! Murmura Thor.
- ODIN ! Maudit sois-tu ! Pesta Loki.

La majestueuse et impressionnante monture atterrit avec fracas. Ses huit sabots s'enfoncèrent lourdement dans le sol. Odin mit pied-à-terre, réajusta sa fidèle épée Balmung, puis se dirigea vers Thor. Ce dernier fut empli d'un immense sentiment de soulagement et d'espoir. Il s'agenouilla devant celui qui était son souverain et son père.

- Paix mon fils ! la voix rauque d'Odin était calme et sereine. J'ai dû me détourner du chemin de l'Olympe, afin de pourfendre Fenrir !
- Imp.. Imp… Impossible ! Balbutia Loki.
- Tu me sous-estimes, fils ! Odin sortit de sa besace une énorme canine et la jeta aux pieds d'un Loki de plus en plus décontenancé. La reconnais-tu ? Loki la ramassa ; il la regarda estomaqué.
- Non ! Cela ne se peut… Je refuse d'y croire. JE REFUSE ! Le visage de Loki changea. La colère l'envahit. Il fit exploser son Cosmos. La canine qu'il tenait se désintégra. Des flammes dansaient dans ses yeux. Même toi, mon père, tu n'as pas pu vaincre la plus féroce des créatures d'Asgard.

La Cosmo-Énergie du Dieu du mensonge arriva à son paroxysme !

- QUE LA FURIE DES GÉANTS DE GLACE SE DÉCHAÎNE CONTRE TOI !!

Instantanément, Loki porta plusieurs dizaines de milliers de coups à la vitesse de la lumière vers son père. Thor, surpris par le volte face de son frère, ne put esquisser le moindre mouvement. Odin resta impassible devant la furie de son fils. Après ce violent assaut, Loki baissa les bras. De grosses gouttes de sueur perlaient de son front, son souffle était haletant, il arborait un rictus de satisfaction. Mais quand la poussière retomba, il fit place à une expression d'incrédulité. Odin se tenait toujours debout face au renégat, il n'avait aucune égratignure et son armure était intacte. Loki ravala sa frustration et recommença son attaque. Mais Thor, cette fois-ci, s'interposa. Il bondit devant Odin, en faisant tournoyer Mjolnir devant lui. Le rempart dévia tous les coups de Loki. Thor se mit alors en garde et intensifia son Cosmos. Il allait contre-attaquer quand la voix d'Odin gronda :

- IL SUFFIT ! Je suis las de voir mes fils se quereller sans cesse. Loki admet, une fois de plus, ta défaite. Rentre en Asgard et soumet toi à l'autorité de Heimdall. J'aviserai de ton sort à mon retour. Pars séance tenante, avant que je ne change d'avis !
- Nooon, gémit Loki. Mon plan était sans faille. J'étais sûr de ma victoire. Je ne peux encore m'incliner face à Thor. Je ne peux pas…

- Tu devrais écouter ton père pour une fois !!! Les trois divinités nordiques levèrent la tête et virent un homme qui se tenait fièrement et solidement sur ses jambes. L'inconnu bondit du haut de la crête d'où il surveillait l'action. Il se posa aux côtés d'Odin. Il portait un lourd sac en toile et son visage était en parti masqué par une toison de Bélier en or. Il ne portait pas d'armure, juste un suppli typiquement olympien, avec des sandalettes qui montaient à mi-mollet. Il mesurait bien 2m20 et sa musculature était parfaite en tous points.

- Qui…Qui… Es-tu ? Demanda fiévreusement Loki.
- Mon nom ne te dira rien. Mais saches que c'est moi qui ai proposé à Odin de servir Fenrir au banquet que l'on donnera en l'honneur de la victoire des Chevaliers de ma petite sœur Athéna. Mais peut-être veux-tu y goûter avant les autres ?

Le nouvel arrivant partit alors dans un fou rire, rapidement suivi de Thor. Odin arborait un petit sourire de satisfaction, qu'il ne put cacher bien longtemps. Loki restait seul dans son incrédulité. Il dévisageait le guerrier en espérant trouver son identité. Mais avant qu'il ne pût ouvrir la bouche, l'inconnu reprit :

- Crois-tu vraiment que le complot qu'Arès et toi aviez ourdi contre ton frère, Athéna et la Terre, allait rester lettre morte et qu'on allait te laisser agir à ta guise. Je t'ai laissé libérer Fenrir, sans intervenir pour ne pas éveiller tes soupçons, puis je me suis attelé à le combattre. Ton père est arrivé et en unissant nos Cosmos, nous avons réussi à terrasser la bête. Mais je dois reconnaître que battre Fenrir ne fut pas chose aisée. J'ai eu moins de mal à nettoyer les écuries de ce vieux bougon d'Augias. Ahahahahahahahahahahahahahah !
- Mais alors… Tu serais… L'inconnu ne laissa pas Loki finir et il dévoila son visage. Il était brun, les cheveux bouclés, des yeux d'un noir profond et un menton fier. La seule fantaisie que l'on pouvait voir, c'était une fine barbe.
- Tu as bien deviné… Je suis Hercule, fils de Zeus ! Pour te servir ! Et tu as perdu… Encore une fois…
- Vous vous moquez de moi, hurla Loki ! Je ne peux en supporter davantage ! Tu vas mourir, demi-dieu de pacotille ! !

Loki S'élança alors en direction d'Hercule. Mais au moment où il allait porter son coup, l'Olympien esquiva facilement et fit un croc-en-jambe. Loki perdit l'équilibre. Il cherchait en vain à le retrouver, mais il s'étala de tout son long. Il se releva péniblement. Hercule fouilla dans son sac. Il en sortit un gros morceau de viande poilue et sanguinolente ; et avant même la riposte de Loki, il lui jeta en pleine figure. Surpris et le visage plein de sang, le Dieu Ase recula, butta sur une pierre et tomba une nouvelle fois.

- Ceci apportera, j'espère, des réponses à tes questions ! Ahahahahahahahah !
- Ça suffit ! Hurla Loki. Tes quolibets ne font rire que toi. Je vais te les faire ravaler !

Loki se releva. Il faisait face à Hercule. Il augmenta son Cosmos. Loki allait encore attaquer. Au même instant, un long sifflement se fit entendre. Il tourna la tête et vit Mjolnir fondre sur lui. Il n'eut pas le temps de faire le moindre geste et le marteau le frappa au niveau de la tempe. Loki fit un vol plané de plusieurs mètres et termina sa course, inconscient, sur le sol rocailleux...

- Merci Thor, mais je n'avais pas besoin de ton aide. Ton frère était aveuglé par la colère. C'eût été facile de le vaincre !
- Je sais, mais nous n'avons que trop perdu de temps avec lui. Athéna, Hyoga, Seiya et les autres ont besoin de moi. Je dois les retrouver au plus vite.

À ces mots, le Dieu du Tonnerre s'approcha du corps inanimé de son frère. Il posa un genou à terre et plaça Mjolnir juste au-dessus de Loki. Le Cosmos de Thor s'embrasa littéralement. Il murmura quelques mots dans la vieille langue des Ases. La formidable énergie se concentra alors sur le corps de Loki, qui commença à disparaître peu à peu. Hercule s'approcha et jeta le morceau de Fenrir sur Loki, qui s'évanouit juste après.
Thor se releva et regarda Hercule de façon incrédule.

- Et alors ! Il aura peut-être faim, ahahahahahahahah ! Et puis ne t'en fais pas, il en restera bien assez pour le banquet !

L'Olympien envoya une forte tape amicale dans le dos de Thor et ce dernier s'empressa de répondre aussi vigoureusement. Les deux colosses souriaient et se faisaient face. Odin, qui était volontairement resté à l'écart du conflit qui opposait ses fils, s'approcha et prit la parole.

- Thor a raison. Nous devons réagir maintenant. Mon fils, retrouve Athéna et ses chevaliers. Aide les à vaincre leurs ennemis. Pour ma part je vais me rendre directement dans la chambre de Zeus. Je tenterai de lui faire entendre raison !
- Je crois que nous ne serons pas trop de deux pour convaincre mon Père. Et ça ne m'étonnerait pas que ma harpie de belle-mère ait un rôle prépondérant dans cette guerre stupide !
- Oui Da, renchérit Thor ! Hâtez-vous de trouver Zeus et de le raisonner ! Mes compagnons et moi-même nous vous retrouverons au sommet de l'Olympe. Et Athéna triomphera encore une fois !

Odin enfourcha alors Sleipnir. Il invita Hercule à faire de même. Mais le demi-dieu Olympien hésita un petit moment. Il se caressait la barbe, en regardant le cheval aux huit pattes avec un air interrogateur. Puis d'un bond, il s'installa derrière Odin. Ce dernier fit alors claquer les rennes et l'imposant cortège se mit en branle lentement, puis il prit de plus en plus de vitesse pour n'être plus bientôt qu'un point à l'horizon. Quand ils furent hors de portée, Thor se retourna, puis il s'assit en tailleur. Il ferma les yeux et concentra son Cosmos.

- LÀ ! pensa-t-il. Il rouvrit les yeux et se leva brusquement. Il fit tournoyer Mjolnir, de plus en plus vite au-dessus de sa tête. Des éclairs zébraient le ciel. Un tourbillon se forma alors et enveloppa le Dieu du Tonnerre. Le calme revenu, Thor avait disparu !

***

Temple d'Aphrodite

Deux Chevaliers, d'une puissance incommensurable, se font face. D'un côté, un des derniers Lovers d'Aphrodite : Léger, Platinium Saint de l'air. De l'autre, Seiya, Chevalier Divin de Pégase, Protecteur d'Athéna. Derrière lui et sous sa garde, celle qui est censée être la réincarnation de la Déesse de la Sagesse, des Arts et des Sciences, Saori Kido. Mais voilà. Par un habile subterfuge, Zeus, son propre père, a réussi à séparer l'entité divine du corps de la jeune fille.
Un temps décontenancé par ce qu'il vient de découvrir et après avoir reçu l'armure d'Athéna des mains d'un Spartan agonisant et repentissant, Seiya s'est vite repris. Il sait que, Athéna ou non, il doit protéger Saori et affronter Léger !

- Saori ! La voix du Chevalier Divin était pleine de tendresse. Va te mettre à l'abri derrière ces colonnes. La situation va rapidement dégénérer. Seiya lança alors un regard accusateur en direction de Léger, qui restait immobile, les bras croisés.
- Non Seiya ! Je veux rester à tes côtés !
- C'est impossible, répliqua le jeune homme. Je n'ai pas encore tout compris, mais je sais une chose. Tu n'es plus aussi puissante qu'avant. Et jusqu'à ce qu'on élucide ce mystère, tu ne dois pas t'exposer inutilement. Je m'en voudrais trop s'il t'arrivait quelque chose. S'il te plait !
- D'accord. Acquiesça la jeune fille.

Saori plongea alors son regard dans celui de Seiya. Les yeux de la jeune fille exprimaient une profonde crainte. Puis elle sourit. Elle mit ses mains sur le torse de Seiya, s'appuya sur la pointe des pieds et elle déposa un tendre baiser sur la joue du Chevalier Pégase. Seiya la regarda alors avec une pointe d'incrédulité et de surprise. Athéna ne l'avait pas habitué à tant de familiarités. Un temps déconcentré, Seiya ne faillit pas voir l'attaque soudaine de Léger. Il eu juste le temps d'empoigner Saori par la taille et de faire un bond en arrière. À la place où se trouvaient les deux jeunes gens, il n'y avait plus qu'un cratère avec dedans Léger, accroupi le poing enfoncé dans le sol.

- Tes réflexes sont surprenants. Dommage j'espérais faire d'une pierre deux coups, grogna Léger. Il se leva, puis il sortit du trou et enleva la poussière qui était sur son armure. Il faisait maintenant face à Seiya et Saori. Je n'ai jamais supporté tous ces bons sentiments. Ils m'exaspèrent. C'est pour les faibles.
- Traître ! Bats toi sérieusement. Seiya s'était instinctivement mis devant Saori. Il était en garde. Il se retourna alors vers la jeune fille. Maintenant file te mettre à l'abri. La jeune fille obtempéra. Elle s'éloigna rapidement et se mit à couvert. Du temps où Saori courait, Seiya faisait des pas de côté, les bras écartés, pour qu'à aucun moment Léger ne puisse attaquer la jeune fille.
- Voilà ! Tu es content maintenant. Elle ne risque plus rien. On va pouvoir passer aux choses sérieuses.
- Je t'attends !

Léger bondit sur Seiya à une vitesse phénoménale, il enchaîna les coups de poings et les coups de pieds à une vitesse proche de la lumière. Mais Seiya parvint à bloquer tous les coups du Platinium Saint. Léger fit un bond en arrière. Il jaugea Seiya un instant puis il repartit de plus belle. Le Chevalier Pégase para une nouvelle fois les coups de son adversaire. Il bloqua son bras et dans un mouvement du bassin, il envoya Léger valdinguer dans les airs. Le Lover allait s'écraser contre le mur, quand il réussit à reprendre le contrôle de sa trajectoire. Il se retourna, prit appui sur le mur et s'élança une nouvelle fois vers Seiya. Mais au dernier moment, le défenseur d'Athéna évita le coup. Léger creusa un nouveau trou dans le sol du temple d'Aphrodite. Il en sortit calmement. Seules quelques gouttes de sueur montraient l'effort du Platinium Saint de l'air.

- Je dois avouer que tu m'as surpris Seiya. On m'a renseigné sur toi et sur ta façon de te battre. Normalement le combat au corps à corps devrait être ton talon d'Achille.
- Tu devrais remettre tes fiches à jour, ironisa Seiya. Mon frère Shiryu et surtout mon Maître, Marine, m'ont beaucoup appris sur les arts martiaux. Seiya ne le remarqua pas, mais Léger eut un petit sourire en entendant le prénom de celle qui était en fait à la solde de l'Olympe. Et je vais te faire une petite démonstration !

Seiya fit quelques mouvements de kata puis il s'élança sur Léger. Ses enchaînements étaient d'une vitesse et d'une précision rare. Le Lover avait beaucoup de mal à contre-attaquer et même à se défendre. Plusieurs coups de Seiya atteignaient leur but. Léger était débordé, les coups étaient de plus en plus nombreux à le toucher. Léger n'avait plus sa garde et c'est une pluie de coups qui s'abattit sur lui. Seiya s'arrêta. Le Platinium Saint avait les bras ballants et le regard vitreux et il tenait à peine sur ses jambes. Le Chevalier Pégase termina alors son attaque par un coup de pied retourné au visage de Léger. Le casque de son armure explosa. Il mordit la poussière et laissa sur plusieurs mètres un profond sillon dans le sol.

***

Champs de Mars

Hyoga venait de terrasser Ragnar, un traître à Asgard. Il contemplait le corps de son adversaire a moitié gelé. Le Chevalier du Cygne se pencha alors pour prodiguer les derniers sacrements.

- Tu n'étais pas aussi terrible que cela. Freya et Hilda avaient tort de s'inquiéter de la sorte, murmura-t-il. Bon ce n'est pas tout ça mais… Huuugnnhhg Hyoga se releva et grimaça de douleur. Il remit un genou à terre. Il plaça sa main gauche sur son épaule droite. Il sentit le sang chaud couler entre ses doigts. Il augmenta son Cosmos et la plaie s'arrêta de saigner grâce au froid. Ce n'est que provisoire, pensa-t-il. Il faut que je me soigne rapidement. Je n'ai pas envie d'être handicapé pour les autres combats qui nous attendent. Il se releva. Et puis j'ai promis à Freya de revenir la voir, dit-il tout haut, comme pour se redonner du courage.

Hyoga regarda dans toutes les directions, afin de savoir où il se trouvait exactement. Mais il ne trouva aucun indice qui puisse l'aiguiller vers ses compagnons et quelque chose l'empêchait de sentir leurs Cosmos. De plus autre chose intriguait le jeune Russe. Etait-ce bien la Cosmo-Énergie de Shun, qui explosa et devint aussi puissante que celle d'Athéna, qu'il sentit avant d'en perdre la trace ?
Mais il n'eut pas le temps de finir son introspection, il sentit un Cosmos familier qui s'approchait rapidement. Hyoga se tourna. Un vent violent se leva. Un tourbillon d'air et de poussière se forma. Et au fur et à mesurer qu'il diminuait en puissance, une silhouette imposante apparaissait. Le Chevalier Divin arborait un large sourire.

- Thor ! S'exclama Hyoga. Tu es vivant !
- Oui Da jeune guerrier. Et mon être est apaisé de voir qu'aucune Walkyrie n'est venu te chercher pour t'emmener au Walhalla ! Thor vit alors le cadavre de Ragnar. Tu as réussi à vaincre ce traître. Je te félicite. J'aurais aimé m'en charger moi-même, mais j'ai eu fort à faire avec mon demi-frère Loki.
- Quoi ! Loki était en Olympe !
- Et j'ai failli céder à son odieux chantage. Mais heureusement mon père et Hercule sont arrivés et la situation s'est simplifiée. Loki est en Asgard et devra répondre de ses crimes.
- Odin ? Hercule ? Le regard de Hyoga était rempli d'incrédulité. Même ton père s'est joint à nous. Hercule aussi… Le Hercule ? Les douze travaux et tout et tout ?
- Ha ha ha ha ha ! Oui mon jeune ami. Nous avons des renforts de poids et ils sont actuellement en route vers le palais de Zeus. Je te donnerais des explications au moment voulu !
- Je crois que ce procès stupide n'aura bientôt plus lieu d'être alors. Et… huuugghhhgg. La blessure de Hyoga venait de se rouvrir. Le sang recommença à couler.
- Hyoga ! tu es blessé. Attends je vais te soigner. Thor approcha sa main à quelques centimètres de la plaie. Son Cosmos s'embrasa. Et petit à petit la blessure se referma.
- Formidable ! Je n'ai plus rien. J'ai retrouvé toute ma mobilité. Hyoga remua son bras dans tous les sens. Merci.
- Par contre je ne peux rien faire pour ton armure.
- Ce n'est pas grave. Si son pouvoir de régénération n'agit pas, Héphaïstos s'en chargera.
- Tu as bien dit Héphaïstos ? Le Dieu forgeron de l'Olympe.
- Oui. Il s'est rangé aux côtés d'Athéna. Mais j'ignore les raisons qui l'ont poussé à trahir Zeus.
- Qu'importe. Nous avons encore un allié de taille. Athéna aura de bons défenseurs à son procès, si nous n'arrivons pas à convaincre Zeus. Bon. Nous avons assez bavardé. Il est grand temps de retrouver nos compagnons et de retourner au combat.
- Oui mais… Comment faire ? Répliqua Hyoga. Je ne sais pas où nous sommes exactement et il m'est impossible de les localiser grâce à leur Cosmo-Énergie.
- Je sais où se trouve le Chevalier Pégase. Reste prés de moi. Thor fit tournoyer Mjolnir, un tourbillon les enveloppa, puis ils disparurent.

***

Temple d'Aphrodite

- Alors ? Satisfait ? la voix de Seiya était pleine de fierté et d'assurance. Il arborait un petit sourire narquois.

Léger se releva péniblement. Il essuya le filet de sang à ses lèvres et se tâta la mâchoire. A part sa cape et son casque, son armure n'avait pas souffert.

- Bravo Chevalier Pégase. Tu es le premier qui réussit à me toucher de la sorte et à détruire une partie de mon armure. Léger enleva alors la poussière de son armure. Je t'ai sous-estimé, je l'avoue. On ne m'y reprendra plus. Je vais utiliser tout mon savoir pour t'anéantir une bonne fois pour toutes.

Le Platinium Saint se tenait maintenant droit, les bras le long du corps et les yeux fermés. Son Cosmos augmentait régulièrement. Puis, tout à coup, il leva les bras au ciel et sa Cosmo-Énergie explosa. Des bourrasques de vents parcouraient la pièce avec une violence rare. Seiya avait du mal à garder son équilibre.
Léger ouvrit les yeux. Ses pupilles avaient disparu. Il descendit ses bras, les plia avec ses poings au niveau des hanches. Les bourrasques s'arrêtèrent brusquement. C'était le signe que Léger allait attaquer. D'un mouvement brusque, il tendit les bras en direction de Seiya

TYPHOON KONA CRUSH !

Deux colonnes de vents tourbillonnants S'abattirent sur Seiya. Ce dernier eut juste le temps de mettre ses deux mains en croix devant lui pour se protéger et contrer l'attaque. Il résistait du mieux qu'il pouvait. Il reculait petit à petit et ses pieds creusaient le sol. Mais la puissance de l'attaque augmentait de plus en plus et, finalement, Seiya fut balayé comme un fétu de paille. Son corps était ballotté dans tous les sens et le Chevalier Pégase finit sa course, encastré dans un mur.
Seiya s'extirpa de son carcan de pierre et tomba au sol. Il se releva difficilement et prit appui avec le dos contre le mur. Il souriait.

- Hé hé ! Remarquable attaque. Je fus moi aussi surpris. Elle est puissante. Mais elle n'est rien comparée à celle de mon frère et ami Shun : La Tempête Nébulaire. Autant comparer une légère brise au plus puissant des ouragans. À mon tour maintenant ! Tu veux jouer au bourrin. Ok j'adore ça moi aussi !

Seiya se remit sur ses jambes. Il intensifia son Cosmos et il commença à dessiner la constellation de Pégase avec ses bras…

PAR LES MÉTÉORES DE PÉGASE !

Le Chevalier Divin porta alors des millions de coups à la vitesse de la lumière. Léger entreprit de contrer les météores, mais comme précédemment, quelques-uns atteignirent le Platinium Saint. Seiya dépassa son adversaire et s'arrêta quelques mètres plus loin. Le Lover examina son armure et vit plusieurs impacts : trois au niveau de sa hanche droite, un près de son épaule gauche et deux au niveau de ses côtes droites. Il se retourna, le regard rempli d'interrogations, vers Seiya, ce dernier étant de nouveau en garde.

- Je ne suis plus un simple Chevalier de Bronze. Tu m'as trop sous-estimé et cela va causer ta perte. Adieu !

PAR LES MÉTÉORES DE PÉGASE !

Cette fois-ci, Léger n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste. Et c'est de plein fouet qu'il reçut les millions de coups portés par Seiya. Sous la puissance de l'impact, il alla à son tour s'écraser dans un mur. Léger était immobile, assis contre le mur. Son armure était parcourue de fissures.
C'est ce moment que choisit Saori pour sortir de sa cachette.

- Reste où tu es ! Lui dit Seiya.
- Mais…
- Le combat n'est pas terminé. Il n'est pas mort. Seiya avait raison. Léger se releva péniblement et regarda la jeune fille. Retourne te mettre à couvert. Vite ! Saori retourna derrière le pilier.
- Malgré tous tes efforts, finit par dire Léger, tu ne me battras pas. J'ai trouvé le moyen d'en finir avec toi.

Léger augmenta alors sa Cosmo-Énergie.

TYPHOON KONA CRUSH !

- Tu ne sais donc pas qu'une même attaque ne marche pas deux fois sur un Chevalier.

Seiya sauta pour esquiver et s'apprêta à contre-attaquer quand, brusquement, les colonnes de vent changèrent de direction et avant même que Seiya ne puisse faire le moindre geste, elles allèrent fracasser le pilier derrière lequel se trouvait Saori.

- SAORI !!! Hurla Seiya. Il se précipita pour la secourir et découvrit avec horreur qu'elle était ensevelie sous les gravats. Il la dégagea aussi rapidement qu'il le pouvait et ce qu'il découvrit le glaça d'effroi. Saori etait pleine d'ecchymoses et d'égratignures. Du sang coulait de sa tempe. Il l'essuya aussitôt avec tendresse. Saori... Murmura-t-il. Seiya tenait la jeune fille dans ses bras. Il avait le regard ailleurs, vide de toute expression.

TYPHOON KONA CRUSH !

Seiya recouvra ses esprits, mais trop tard. Il fut frappé de plein fouet. Il tenait fermement Saori et tout le temps où ils furent malmenés par l'attaque de Léger, son étreinte ne se relâcha pas. Pas même quand il percuta le mur et qu'ils retombèrent au sol. Le corps de Seiya servit en permanence de protection à Saori.
Ils gisaient tous les deux au sol. Léger décida alors de les achever. Il fracassa le plafond qui s'écroula sur les deux jeunes gens. Dans un ultime effort, Seiya se jeta sur Saori et la protégea une nouvelle fois avec son corps. L'impact fut terrible. Tout le temple trembla. Un immense nuage de poussière se souleva. Quand il retomba, il n'y avait plus qu'un énorme tas de gravats de plusieurs tonnes.

- Adieu Seiya. Tu étais un valeureux adversaire. Tu aurais dû gagner ce combat. Ce sont ces sentiments stupides et inutiles qui ont causé ta perte. Adieu.

Léger se retourna et partit faire son rapport à Aphrodite. Mais il sentit le sol tremblait. Il se retourna et vit un Cosmos qui enveloppait les gravats. La puissance du Cosmos grandissait de plus en plus et tout à coup le tas explosa. Des tonnes de pierres volèrent de partout. Au milieu de la Cosmo-Énergie, on pouvait distinguer une silhouette. Le Cosmos retomba. C'était Seiya. Il portait Saori dans ses bras. Il ne prêtait aucun intérêt à Léger. Toute son attention était portée sur la jeune fille. Son teint était pâle.
Le Chevalier Divin leva alors la tête et regarda le Platinium Saint. De grosses larmes coulaient le long de ses joues et son regard était plein de haine. Seiya se tourna et fit quelques pas. Il posa délicatement Saori au sol. Dans ses yeux, dansaient maintenant la mélancolie et la tristesse. Tous ses gestes étaient un mélange de douceur et de délicatesse. Il caressa ses cheveux quelques instants puis il se releva doucement. Il se tourna et fit de nouveau face à Léger. L'expression de son visage changea une nouvelle fois. Les larmes cédèrent la place à la haine et la colère.

- LÉGER ! Hurla Seiya. Tu as tué celle que j'aime. Je ne te le pardonnerai jamais ! JAMAIS ! BRÛLE, MON COSMOS ! Le Cosmos du Chevalier Pégase explosa et atteignit une intensité inimaginable. Il emplissait toute la pièce et l'on pouvait le ressentir dans tout l'Olympe.
- Non… Murmura le Lover… C'est impossible… Seiya aurait donc… Découvert le 9e Sens ! Il serait l'égal de Zeus ?
- Tu vas mourir !

PAR LES COMÈTES DE PÉGASE !

TYPHOON KONA CRUSH !

Les deux attaques se télescopèrent. Mais Seiya, qui avait atteint le 9e Sens, prit l'avantage. Ses comètes disloquèrent les colonnes de vents et quand elles atteignirent le Lover, les impacts furent plus terribles les uns que les autres. L'armure du Platinium Saint explosa. Son corps n'était plus qu'un pantin sous les coups du Chevalier Divin Pégase.
Léger baignait dans une mare de sang. Il ne sortait de sa bouche que râles et gargouillis. Seiya s'approcha de lui, l'attrapa par le cou et le souleva. Il arma son poing et perfora le ventre de son adversaire agonisant. Il concentra son Cosmos jusqu'à son paroxysme et le corps de Léger se vaporisa en milliers de particules.
Seiya retourna près de Saori. Il s'agenouilla à côté d'elle et la prit délicatement dans ses bras. Il pleurait à nouveau et la serra contre lui.

- Saori… Ne part pas… Ne me laisse pas…

De longues minutes passèrent. Seiya berçait tendrement Saori. Soudain On entendit quelqu'un qui s'approchait rapidement. C'était Shiryu. Il arriva dans la pièce et s'arrêta net en voyant son frère.

- Seiya ! Seiya ! Mon Dieu ! Que s'est-il passé ? Mais le Chevalier Pégase ne répondit pas. Seiya ? Saori… Elle est...
- Laisse-moi Shiryu ! Va t'en !
- Mais… Seiya… Shiryu n'eut pas le temps de finir. Son frère intensifia sa Cosmo-Énergie. Le Chevalier du Dragon fut projeté plusieurs mètres en arrière… Seiya… Ton Cosmos… Tu as atteint le 9e Sens ! Mais comment…
- Shiryu ! je te confie Saori. Je vais tuer le véritable responsable. Shiryu prit Saori et Seiya s'envola.
- ZEEEEUUUUSSS !!!

Shiryu ne put empêcher le départ de son frère. Il ne resta pas seul bien longtemps. Hyoga et Thor apparurent.

- Shiryu ! S'exclama le jeune Russe. Tu es vivant ! Mais… Oh non ! Athéna… Elle est…
- Morte ? Non. Mais ce n'est pas Athéna… C'est Saori. Je ne sais pas comment mais Athéna et Saori furent séparées. Apparemment Seiya s'est battu ici. Et il a découvert le 9e Sens !
- Comment ! Dis Hyoga interloqué. Mais où est-il ?
- Aveuglé par sa colère et son amour, il croit que Saori est morte. Il a donc décidé d'affronter seul Zeus. Je n'ai pas pu l'en empêcher.
- Son impulsivité le perdra, rétorqua Hyoga. Tant pis. Il faut soigner Saori en premier lieu. Thor peut y arriver.
- Oui Da. N'ayez crainte mes amis, je la sauverai.

Shiryu déposa Saori au sol. Le Dieu Nordique s'accroupi et apposa ses mains à quelques centimètres de la jeune fille. Son Cosmos irradia et les enveloppa tous les deux.
Toutes les blessures de Saori se refermèrent et les bleus disparurent. Satisfait, Thor se leva et fit signe aux Chevaliers Divins que tout allait bien. Mais l'expression du Dieu du Tonnerre changea.

- Qui y a-t-il ? Demanda Shiryu, inquiet !
- Je ne comprends pas pourquoi elle ne se réveille pas !
- Quoi ! Hyoga et Shiryu se précipitèrent auprès de leur amie.
- C'est impossible, elle est guérie !
- Tu as tout faux Shiryu ! Les trois guerriers se retournèrent.
- Marine ! S'exclamèrent les deux Chevaliers Divins.
- Mais que fais-tu ici ? Demanda Hyoga.
- Ce serait trop long à vous expliquer. Mais sachez une chose. Saori n'est pas une personne vraiment normale, du fait qu'elle soit la réincarnation d'Athéna depuis sa naissance. Elle est toujours entre la vie et la mort et ce malgré les soins de Thor. La seule solution serait de réunir à nouveau Saori et Athéna. Pour cela il faut que vous vous rendiez au plus vite au temple d'Athéna. Elle y est retenue prisonnière.
- Il faut partir séance tenante, gronda Thor. Il n'y a pas de temps à perdre.
- Je ne viens pas avec vous, repris Marine. Je dois rattraper Seiya et l'empêcher de s'en prendre à Zeus. Il court à sa perte.

La jeune fille s'éclipsa rapidement. Shiryu pris Saori dans ses bras et les 3 compagnons sortirent du temple d'Aphrodite, en ne remarquant pas la forme féminine qui les épiait dans l'ombre.

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Cette fiction est copyright Aurélien Krisanaz.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.