Prologue


Seiya :

Voilà bien deux mois que la bataille de l'Olympe s'est achevée et que nous sommes de retour au sanctuaire.
Nous avions décidé avec mes frères en commun accord que nous finirions nos jours ici, même si nous savions qu'il n'y avait presque plus aucune chance que nous revêtions encore nos armures pour défendre la liberté et la justice au service de notre déesse, quelque chose nous retenait ici, après tout le sanctuaire pour beaucoup d'entre nous avait été le théâtre de biens des tourments, de l'obtention de mon armure de pégase à la grande bataille des 12 maisons du sanctuaire, de la Guerre Sainte contre Hadès ou même de la guerre contre Cronos.

En regardant le coucher de soleil au-dessus des crêtes de Grèce, je ne pouvais m'empêcher de penser à tous nos frères d'armes, morts au combat, pour défendre Athéna et la cause qu'il croyait juste, prêts à donner leur vie pour leurs idéaux.
Tous ceux qui ne pouvaient pas profiter comme nous de la paix enfin revenue. Les chevaliers d'or, morts en détruisant le mur des lamentations, à Siren de Sorrente même si à la base il était un des généraux de Poséidon n'a pas hésité à donner sa vie pour défendre la maison du cancer, Jabu, Geki, Bud d'Alcor, Isaak , Siegfried, Kanon et tous les autres qui ont péris dans ces guerres stupides, mais malheureusement inévitables.
En pensant à eux je ne pus contenir mes larmes. Je fus enlevé à ma réflexion, lorsque l'on me tira la jambe ; c'était Aioros, mon fils accompagné de sa mère Shina, Shunrei qui avait quitté les Cinq pics pour venir rejoindre Shiriu et ma sœur Seika se trouvant en arrière.
Lorsque j'ai pris mon fils dans mes bras, et que je l'ai vu me sourire et la joie de vivre dans ces yeux je compris que toutes nos batailles, nos souffrance, n'avaient pas été vaines, dans le monde entier des enfants comme le mien pouvaient jouer, sourire, vivre en paix sans peur de voir un jour le monde détruit par des forces maléfiques.

La nuit tomba sur le Sanctuaire et je me mis à regarder avec extase, à la faible lumière d'une chandelle, le travail de Héphaïstos sur ma nouvelle armure de Pégase. Après le combat contre Cronos où nos armures divines avaient été en parties détruites, Zeus avait demandé à son fils de réparer nos 5 armures, autant dire que nous avons été surpris d'apprendre qu'en fait c'était ce dernier qui avait créé toutes les armures de la chevalerie et non pas le peuple de Jamir comme nous l'avions cru jusque là.

Lorsque Héphaïstos nous les a ramené, nous ne pouvions pas en croire nos yeux ; la puissance de nos armures était telle, que nous aurions pu croire que Zeus lui-même leur avait redonné vie, mais ce qu'il nous a le plus marqué, c'était le blason qui a présent se trouvait au centre de nos armures. Ces trois éclairs entrecroisés, signe que Zeus nous avait accepté comme ses chevaliers et avait reconnu notre mérite et notre juste cause.

Malheureusement la plupart des autres armures avait été détruites ; même les armures d'or n'avaient pu résister aux attaques des chevalier de Cronos, sauf une : l'armure du Bélier qui avait survécu au combat. Kiki avait bien essayé de les réparer mais sans succès… Son maître Mû étant mort avant d'avoir pu lui apprendre toutes ses techniques.

C'est à ce moment-là que je l'ai senti, ce 7ème sens acquis au cours des nombreuses batailles, s'était développé bien au-delà de celui des chevaliers d'or eux-même, et cette colossale cosmo-énergie qui venait d'apparaître ne m'échappa pas. Elle était aussi puissante que celle de Poséidon, Hadès et même Athéna, mais pourtant je ne sentais aucun danger venant d'elle. Serait-ce possible ?? Un dieu ici ? Pourtant ça serait la seule explication, comment aurait t-il pu arriver jusqu'ici autrement ?

- Qui est là ?

Ma question sembla rester sans réponse dans la froideur et noirceur de la maison du sagittaire, quand tout d'un coup une réponse brisa ce silence.

- Bonsoir à toi, Pégase.
- Qui es-tu ?? Montre-toi !

Dans l'ombre d'un des recoins de la vaste salle du temple, surgit une ombre, une silhouette, dont le visage était recouvert d'une capuche et son corps, d'une cape.

- REPONDS !!! QUI ES-TU ?

Je me mis en position d'attaque, prêt à déverser sur mon futur adversaire une pluie de météorites dignes de ma constellation, quand celui daigna enfin s'adresser à moi.

- Calme-toi chevalier Pégase, je ne suis pas ton ennemi, je me présente, je m'appelle Hermès.
- Hermès ? Le messager des dieux ?? Ce qui explique cette formidable cosmo-énergie qui se dégage de toi. Mais que me veux-tu ???
- J'ai un message pour toi de la part de Zeus…
- De Zeus ?!!!
- Oui… Il désire te voir au plus vite.

Moi. Chevalier d'Athéna, simple mortel, était demandé par Zeus lui-même. Je savais que je n'avais rien à craindre de lui , car lors de notre dernière rencontre il m'avait demandé personnellement si je désirais devenir son chevalier personnel, garde de l'Olympe et me donnant le privilège de porter sa propre armure. J'avais un enfant et une femme qui m'aimait, ainsi que des amis qui m'attendaient. Je me devais donc de décliner son offre, ce qu'il comprit très bien.
Mais pourquoi maintenant veut-il me voir, un nouveau danger nous menacerait-il ? Serait-il arrivé quelque chose à Athéna ?

- Rends-toi immédiatement au Mont Olympe, Chevalier. Zeus est impatient.
- Mais comment ?? Nous avons déjà utilisé les deux chances de réciter la formule pour atteindre le mont lors de la bataille avec Cronos.
- Oublierais-tu que ton armure a été réparée sur ordre de Zeus, Oublierais-tu qu'à présent tu es non seulement un chevalier d'Athéna, mais aussi un chevalier de l'Olympe ?? Crois-tu vraiment que Zeus aurait été assez stupide pour ne pas faire en sorte de vous laisser un moyen d'arriver jusqu'au mont des dieux ??? Revêts ton armure chevalier et laisse les ailes de Pégase, ton ange gardien te guider, comme elle l'a toujours si bien fait. Adieu Chevalier.

Hermès partit aussi rapidement et discrètement qu'il fut arrivé ; je ne sentais plus sa présence. Les ailes de Pégase ? Je ne comprenais pas encore très bien ces mots à ce moment précis, mais je fis comme il me l'avait dit. Je tandis mon bras vers le ciel et appelai mon armure pour qu'elle vienne me revêtir. Dans toute sa splendeur, l'armure divine de Pégase décolla de son socle et dans une lueur incommensurable elle éclata en mille morceaux et se posa sur moi. A chaque fois, cela me faisait l'impression d'être la première, ce célèbre combat qui a scellé mon destin. Cassios, ce brave guerrier contre qui j'avais combattu pour cette armure, s'était sacrifié pour Shina dans la maison du lion, pendant la grande bataille du sanctuaire. Qu'il repose en paix.

A ce moment précis, l'armure se mit à briller de mille feux comme elle ne l'avait jamais fait. Un halot de lumière m'entoura et l'instant suivant, comme par magie, je me trouvais au pied des portes de l'Olympe.

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Cette fiction est copyright Christophe Pelichet.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.