Prologue : Naissances


" Crois tu vraiment pouvoir le détruire ? "

" Je ne sais pas . " répondit l'homme recouvert d'une robe aussi blanche que la neige.

Ils se tenaient tout deux face à une colonne de marbre dans une large prairie où se mêlaient chênes et sapins. La colonne haute de plusieurs dizaines de mètres, reste d'un temple démolit depuis de nombreuses années, était recouverte par du lierre, signe de son ancienneté. Le jeune homme qui avait posé la question était de taille moyenne, avait de longs cheveux noirs comme la nuit et des yeux d'un rouge sang terrifiants, il devait être âgé d'une quinzaine d'années. Lui aussi portait une robe mais celle-ci de couleur argentée lui donnant une allure de sombre guerrier. Le porteur de la robe blanche était, lui, de grande taille (dépensant de deux têtes le jeune homme ténébreux ) avait les cheveux roux- dorés et la couleur de ses yeux était d'un bleu azur plus pur encore que le ciel lui même, lui aussi devait avoir plus ou moins quinze ans. Sa robe était d'un blanc immaculé qui contrastait violemment avec celle de son interlocuteur. Dans sa main droite il tenait une longue épée dont le pommeau était fait d'or, plusieurs rubis verts et brillants étaient également incrustés le long de la lame d'un acier blanc- bleu.

" Alors essaye, au lieu de prétendre ne pas connaître la réponse ! " dit le plus petit des deux.

" Attends, s'il te plait. Il faut se concentrer avant de porter un coup. Car la concentration est le seul moyen de canaliser son énergie en un coup bien précis. L'homme qui ne sait pas être patient ne peut acquérir de force combattive. " répondit le grand.

" Mais tu dis n'importe quoi ! La concentration n'a rien avoir avec l'énergie ou la force ! Ces deux choses s'obtiennent si on les possède dès le début ! Un homme sans pouvoirs, même s'il se concentre pendant des heures ne pourra pas, comme ça d'un seul coup, déployer une attaque contenant son énergie ! "

" Là encore nos avis différent. Je me demande comment nous pouvons être amis. " dit le lumineux dans un sourire provocateur.

" C'est surtout parce que sans moi tu serrais perdu ! "
Et ils éclatèrent, tout deux, de rire

" Bon, c'est pas tout ça. " coupa l'homme ou cheveux noirs.

" Oui "

Sur ce, il leva son épée sous le regard plus qu'attentif de son ami. Pendant un bref instant, les deux hommes retinrent leur souffle et durant ce moment qui semblant durait plusieurs minutes, un papillon vint se poser sur l'arme immobile maintenue en l'air. Et puis, d'un mouvement sec, l'épée blanc -bleu s'abattit sur le pilier. Un bruit retentit, dans la calme prairie d'herbe verte et une partie de la lame se figea dans le sol, à quelques mètres de la colonne de marbre grise tandis que le pauvre et inoffensif papillon se retrouvait projeté dans les airs. L'attaquant reprit position et attendit. Mais ce qu'il devait attendre ne se réalisa pas.

" Mais c 'est impossible ! " hurla-t-il.

" Ahahahahaha " pouffa son ami.

Devant eux se trouvait toujours le pilier de marbre gris debout et sans la moindre égratignure. Alors que l'un était plus qu'ébahit, l'autre suffoquait presque de rire, tandis que le papillon, lui volait toujours au dessus de ces drôles de créatures, immobiles durant un instant et qui soudainement avaient des mouvement plus qu'imprévisibles.

" Bravo ! Franchement je suis impressionné par ta technique ! Ahahahahahahahaha. "

" Cesse de rire ou je te plante le mon épée dans le ventre "

Il brandit sa magnifique arme faites de rubis et d'or, mais au lieu de créait la peur chez son ami, cela eut pour effet d'intensifier son hilarité. Le ricanement du jeune homme aux yeux couleur sang fut le seul bruit audible durant cette calme après-midi d'été.

" Arrête, ce n'est pas drôle. "

" Si, si. Tu devrais voir ta tête, c'est impossible de ne pas rire. Et en plus regarde !, dit il en désignant la moitié d'épée. Regarde elle s'est brisée, alors que tu la disais indestructible ! Ahahahahaha. Je ne savais pas que mon frère avait pour habitude de mentir, ahahahahahaha. Et si Yuria savait ça ".

"Quoi ? Ne dis rien de ceci à Yuria ou je… Pff, espèce d'imbécile ! Tu sais très bien que je ne mens jamais, mais je dois avoué que je me suis trompé et que c'est toi, Ban , qui avait raison…" dit le jeune homme déçu dans un murmure.

Ban fit un très grand sourire à son frère et dit :
" Ne t'en fais je te taquinais, moi aussi pendant quelques instants, j'ai cru que tu aurais été capable de fendre ce pilier de marbre gris. Peut-être que ta force n'est pas assez grande ou bien que ton arme est de mauvaise qualité ? Qui sait ? Je ne te juge pas, car je sais que moi non plus je n'aurai pas su abattre cet orgueilleux pilier. Je crois que nous sommes encore trop jeune pour pouvoir prétendre détruire du marbre gris. Et je suis désole pour cette épée que tu avais forgée de tout cœur, mais ne t'inquiète pas, je ne dirais rien à personne. "

L'autre garçon ne dit rien et ils partirent tout deux vers le bas de la prairie.

Quand le lieu fut de nouveau sous la souveraineté du silence, le papillon vint se poser sur la colonne. Et soudainement il eut un bruit sourd, puis une ligne oblique apparu sur la surface polie du monument et celui- ci s'éventra ne laissant que gravats et ruines.



Il faisait nuit et les étoiles illuminaient le sombre ciel nocturne. Une ombre se déplaçait en silence le long des arbres de la foret. Cette ombre était munie d'une robe argentée et de cheveux noirs qui faisait pâlir les ténèbres de cette nuit, une lueur rouge s'échappait de ses yeux et, quiconque aurait eu affaire à cette " chose " l'aurait prise pour un animal féroce assoiffait de sang.

Le sombre guerrier courait le long des sapins bordant le village, qui était situé à quelques dizaines de mètres plus haut. Il s'arrêta un instant et contempla d'un long regard son " chez- soi ". Puis aussi vite qu'il s'était arrêté, il repartit en direction du sud en longeant toujours les conifères. Sur son passage, l'herbe abondante et verte s'écartait et les feuilles tombantes, suite à l'arrivée de l'automne, refaisait un vol éphémère dans les airs. Malgré la vitesse extraordinaire a laquelle Ban courait, il ne semblait pas fatigué le moins du monde, il n'y avait même pas trace de transpiration sur son visage, qui était pourtant très tendu et qui reflétait une douleur plus qu'intenable.

Cela faisait déjà le troisième tour qu'il avait fait autour de son village et toujours pas de traces fraîches, pourtant il aurait juré l'avoir senti dans les parages. La nuit devait être déjà très avancée, et la lune éclairait très faiblement les alentours. Puis, un mouvement furtif, sur la gauche, vers la foret ! D'un bond, Ban orienta sa course dans cette nouvelle direction. Il n'aimait pas aller dans cette vieille foret, d'après certains anciens du village, elle était habitée par d'étranges créatures mi-hommes mi-animaux. Et c'est donc avec une certaine appréhension qu'il pénétra dans les bois…

" Eh oh !cria quelqu'un. Où es tu bon sang ? Dis moi où tu te trouves ! "

Seul le silence répondit à son appel.

" Mais où est-il, se demanda Ban. J'ai pourtant bien ressenti sa présence il n'y même pas une minute. Graaaaaaaaaand frère !"

Cette fois si, ce fut le bruit du vent bougeant les feuilles qui lui répondit. Et soudain, pendant que le jeune homme en robe argentée cherchait désespérément son frère, une explosion se fit entendre au loin, plus profondément dans la foret. Ban fut pris d'effroi par le terrible bruit de cette explosion, puis il se ressaisit et courut le plus vite possible qu'il pouvait vers le lieu de la détonation.

Arrivait sur place il eu la plus grande peur de sa vie. Là dans cette clairière nouvellement formée par l'implosion, se trouvait le corps sans vie du jeune homme en robe blanche. Cette dernière était devenu rouge…

" Oh mon dieu !, cria Ban en se précipitant vers son frère. Mais…qu…que s'est il passé ? Répond moi, comment as tu fait cela ? "

Et dans un triste sourire son parent lui dit : " Ca…y est…J'ai réu…ssi… "

" Réussi quoi ? Que dis tu ? Je ne te comprends pas ! "

Mais l'homme, au yeux bleus comme le ciel, ne put lui répondre. Il était là, inerte, dans les bras de son ami, endormi… ou mort…
" Noooooooooon, ne t'endors pas ! Tu dois vivre tu m'entends ! Vivre pour moi et pour Yuria ! "

Et tandis qu'il le serrait tendrement, de grosses larmes chaudes vinrent s'écrasées sur le corps sans vie.

" Ne t'inquiète pas, tu vas vivre… "



Son corps flottait dans un étrange endroit, un monde sans sol, sans ciel sans limites : le vide infini. Il venait de reprendre connaissance mais il se rappelait difficilement pourquoi il s'était évanoui.

Depuis le coucher du soleil, il était dans la foret à concentrer son énergie vitale pour amplifier ses 5 sens. Il avait découvert que grâce à une immense concentration, on pouvait canaliser une énergie qui coulait en nous et ainsi déployer tout son être à un degré de perfection encore jamais atteint. Grâce à cette trouvaille, en fermant les yeux, il voyait, malgré tout, le monde ; en supprimant également son odorat, il sentait mieux encore le contact de l'air sur sa peau ( il remarqua même, grâce à l'air se déplaçant autour de lui, qu'un lapin était venu se blottir sur ses genoux durant sa méditation) ; en supprimant ses sens du goût, de l'ouie et du toucher, il atteignit encore un autre niveau de connaissance. Son esprit était littéralement sorti de son corps et volait au contact des oiseaux dans le ciel ! Il voyait même son propre corps, immobile et sans vie apparente, sous le feuillage protecteur d'un arbre. Il remarqua aussi que le soleil s'éteint " caché " depuis longtemps.

Que lui arrivait il ? Malgré la suppression de ses cinq sens, il se sentait mieux qu'avant, plus libre, plus intelligent, mais aussi plus fort !

Mais tout à coup, une aura d'une grande énergie pure descendit du ciel et s'approchait dangereusement de son corps " inhabité ". Il revint à la réalité et se leva, espérant ainsi échapper à ce drôle d'assaillant. Il sauta dans les airs pour éviter cette aura, mais bizarrement, son saut fut plus puissant qu'à l'accoutumée. Ce qu'il avait acquis durant son " voyage " était encore présent en lui alors qu'il n'était plus concentré. Mais oui, tout son être entier débordait d'une nouvelle énergie ! Trop surpris par cette révélation, il ne fit pas attention à la nouvelle attaque de cette puissance et il la reçut de plein fouet. Une gigantesque explosion se produisit et réduit à néant plusieurs centaines d'arbres.

Il retomba lourdement au sol et il sentit certaines de ses côtes se romprent. Il lui semblait entendre le ricanement de quelqu'un. Puis il sentit une chaleur contre lui. Il ne reconnut pas tout de suite ces cheveux ,aussi noirs que la nuit, et ces yeux rouges sang. Mais finalement, il reconnut son frère, Ban. Celui ci hurlait des choses incompréhensibles et tout ce que le mourant put dire fut :

"Ca…y est…J'ai réu…ssi… "

Et il sombra dans les abysses de l'obscurité…Pour ce retrouvait dans ce lieu sans la moindre parcelle de vie.

" Mais !…Non c'est impossible ! " s'écria-t-il.

Là devant lui, il ressentit le même aura qui l'avait attaqué ! Quelque chose se matérialisa : c'était une grande salle faite de grands piliers de marbre doré, de dalles en argent, de fenêtres en cristal. Un salle d'audience ! Et sur un trône fait dans une matière qui lui était inconnue se tenait un homme de haute stature. Il était de teint pâle, avait les cheveux d'un blanc neigeux et des yeux verts émeraude. Il mesurait près de deux mètres dix et était vêtu d'un long surplis rouge- argent. Un long tapis rouge, orné de nombreux motifs très complexes, partait de l'entrée vers l'inconnu.

" Et bien mortel, je vois que tu n'es pas encore mort " dis le puissant monarque assis sur son trône.

Puis il tendit son index vers le frère de Ban et un tourbillon frappa ce dernier avec une force plus que surpuissante, inhumaine !

Il alla s'écraser contre un pilier d'or et y rebondit sur la surface d'une extrême résistance pour finalement se retrouvait sur le tapis rouge, à terre.

" Pourquoi faites vous cela ? " articula péniblement l'humain.

Pour réponse, il renouvela sa terrible attaque, et une fois de plus le jeune homme aux cheveux roux- dorés mordit la poussière.

" C'est moi qui pose les questions ici " dit l'inconnu sur son siège.

" Quelle puissance, pensa le mortel. Même le plus valeureux de nos guerriers ne peut réaliser une telle technique. Suis-je condamné à périr ici ?".

" Tu te demandes pourquoi je te fais tant souffrir ? Et bien c'est très simple, il pointa encore une fois son doigt. C'est le sort réservé à ceux qui veulent égaler les dieux! " hurla t il en lançant une fois de plus son tourbillon.

Encore une chute et des souffrances supplémentaires.

" De quoi parle-t-il ? Je veux égaler un dieu ? "

Il se releva encore une fois.

" Tu es très résistant pour un humain. Même mes plus fidèles créatures ne peuvent résister à mon attaque. Remercie la chance qui t'as permis d'atteindre le 7eme sens…et l'être ressemblant aux dieux des légendes se leva et continua sa phrase…ou plutôt…déteste la, car à cause d'elle tu vas connaître mille morts ! "

Et cette fois si, à la stupéfaction des deux adversaires, l'humain évita la tempête en effectuant un magnifique saut sur le côté.

" Impossible ! Comment un humain peut-il éviter ma bourrasque ? Comment as- tu fait ? Réponds ! "

" Je ne sais… "

" Que dis tu ? Tu prétends ne pas savoir ce que tu viens de réaliser ? Je n'admets pas que l'on se moque de moi ! " et la terrible attaque fondit sur le pauvre mortel.

Mais encore cette fois, elle fut sans effet, car l'humain sauta en l'air pour éviter le tourbillon et de plus au lieu de juste esquiver il lança lui aussi une attaque ! Le jeune concentra son énergie dans son poing et la libéra sur son ennemi. Ce dernier surpris, fut touché en plein abdomen et un cri de douleur jaillit de sa bouche.

" Aaaaaaargh !…Sale…sale humain, dit il en haletant. Je vais en finir avec toi et tout de suite ! J'aurai dû te tuer avant que tu n'atteigne le septième sens ! "

Le septième sens ?Voilà l'explication ! La puissance qu'il avait découvert dans la foret, c'était le septième sens ! Et c'est cette même puissance qui vient de le guider à l'instant pour éviter l'attaque, et pour en renvoyer une également !

Devant lui le terrible dieu tendit ses dix doigts et cria, avec une voix où se mêlaient haine et douleur : " PAR LES MAINS SACREES ! "

Un maelström d'énergie négatives s'abattit sur le jeune homme à la robe blanche et il sentit son corps et son âme se dispersaient au quatre coins de l'univers. Et dans une dernière pensée pour son frère et son amie, Yuria, il mourut…



Des cris.

Des cris emplis de douleur, de peur et de tristesse. Tels furent les sons qui le réveillèrent.

Il se trouvait allongé sur le dos. Il reposait sur un sol étrangement gris et aride. La douleur qu'il avait ressenti lors de la terrible attaque ne le faisait plus souffrir.

" Où suis-je ? Quel est cet étrange endroit ? "

Il se remit debout et regarda aux alentours et ce qu'il vit lui souleva le cœur. Des centaines de cadavres en décomposition étaient dispersés autour de lui ! Mais il n'y avait pas que des cadavres, il y avait aussi des gens bien vivants subissant d'horribles tortures : là un homme était écartelait, et là un autre était brûle vif, là-bas des gens étaient pendus avec des cordes faites en barbelés, et ici d'étranges créatures mangeaient leur pauvres victimes vivantes.

" Mon dieu, je suis en enfer…Je suis donc mort. " et les terribles cris d'agonies lui confirmèrent ses suppositions.

Des larmes coulèrent de ses yeux, il était abattu. En quelques instants sa vie avait basculé, il n'y pas encore longtemps il s'entraînait à développer ses sens dans la foret, et maintenant le voilà au royaume des morts.

" Mais pourquoi cet être proche d'un dieu m'a-t-il attaqué ? Qu'avais-je fais pour déclencher sa colère ? "

" Ahahahahahahahahahah. Je ne peux pas croire que notre seigneur Gradine s'est sali les mains avec toi. Mais il faut dire aussi que ce n'était pas très malin de le provoquer ! "

" Qui est là, demanda le jeune homme. Montrez vous si vous n'êtes pas un lâche ! "

" A tes souhaits mon enfant "

Et devant ces yeux bleus ébahis, apparut un homme d'une vingtaine d'année, couvert d'une armure d'un gris métallique représenta une créature mythique des temps anciens : un dragon, d'ailleurs le motif de son plastron était une de ces créatures crachant du feu. Il était plus petit que l'humain, avait les yeux noirs et les cheveux rouges, mais une puissance hors du commun se dégageait de lui.

Devant l'air interrogateur du garçon il dit :
" Tu crois que je suis un ange à cause de ces ailes ? Ahahahahahaha. C'est souvent la 1ère impression que je donne aux mortels, mais ne t'en fais pas, ces ailes font parties de mon armures et non pas, à l'origine, de mon corps. Mais je suis impoli, je suis Alkord, chevalier de la mort au service de notre dieu Gradine "

" Chevalier de la mort ? Alors pourquoi ton armure représente-t-elle un dragon ? "

" Oh et bien, le dragon était un créature mythique qui commandait les enfers avant l'arrivée de mon maître Gradine, et qui commande les enfers commande forcément la mort ! "

"Je vois, mais qui est ce Gradine ? Est-ce le dieu que j'ai affronté ? "

" Oui c'est cela. Je suis quand même très surpris de savoir que tu l'aies blessé. "

" Comment sais- tu que je l'ai touché ? "demanda le jeune homme à la robe blanche.

" Les nouvelles vont vites dans le royaume des morts…Mais tu ne m'as toujours pas dit ton nom humain ".

Il l'examina de bas en haut et au moment où l'autre allait prononcer son nom, il reprit :

" Non…et puis ne me le dis pas, ça ne servirait à rien. Il faut mieux que tout le monde t'oublie pour que notre seigneur Gradine n'est pas à baisser sa tête lorsqu'on parlera de toi "

" Bien chevalier ! Mais avant que nous nous battions je voudrais te poser quelques questions ".

" Bien je vais répondre à tes questions avant de te réduire une bonne fois pour toute en poussière " dit l'arrogant chevalier de la mort.

" Qui est ce Gradine ? "

" Pff, pauvre humain, tu ne sais même pas que c'est ton dieu à toi et aux autres mortels ? "

" Notre dieu ? Et pourquoi est ce que c'est lui ce dieu omnipotent ? "

" Il est le seul à avoir atteint le Big Will ! "

" Le quoi ? "

" Le Big Will ! L'ultime source d'énergie en cet univers ! Il y a des milliards d'années le Big Bang eu lieu et l'univers pris naissance. La Terre apparut et après plusieurs centaines de millions d'années des créatures sont nées sur cette planète. Ces créatures étaient les humains, pendant des milliers d'années ils ont appris à marcher, parler et avoir des idées. Et puis il y a quelques dizaines de siècles, certains humains ont atteint des pouvoirs inimaginables, leurs connaissances leur ont permis d'atteindre le septième sens. Oui toi aussi tu le possède, pas encore bien mais tu le possède en toi, comme tout humains d'ailleurs ! "

Le jeune homme n'en croyait pas ses oreilles, ainsi les dieux étaient des humains comme lui ? Des êtres de chair et de sang qui avaient évolués jusqu'au stade de dieu ! Et lui était sur ce même chemin, Alkord venait de le dire.

" Et que se passa-t-il ensuite ? "

" Et bien suite à cet événement, un humain a voulu savoir si son pouvoir s 'arrêter là. Et… "

" Attend, cria le mortel. Tu sous entends qu'il n'y avait pas de dieu avant qu'un humain ne s'éveille au Big Dill ? "

" BIG WILL IMBECILE ! ! Si il y avait des dieux, mais il ne ressemblait pas à des humains ou même à d'autres sortes de créatures. Ces dieux c'était la terre elle-même ! C'est elle qui régissait la vie et la mort de sa 'population', si je peu m'exprimer ainsi. "

" Mais alors quand le premier homme devint un dieu, la… "

" …la terre laissa ses responsabilités à son successeur ".

Il y eu un silence et puis Alkord reprit :

" L'humain qui voulait savoir si son pouvoir avait une limite se nommait Gradine. Il réalisa que pour devenir un dieu, il ne fallait pas succomber à la mort et donc, il développa son pouvoir et atteignit le huitième sens : l'Arayashiki. Ce sens permet de voyager dans le monde des morts sans y laisser son âme, et avec une bonne maîtrise… "

" …on devient immortel… " acheva le garçon dans un souffle.

" Oui. Je vois que tu commences à comprendre. Et encore au-delà du huitième se trouve, le neuvième et dernier sens : le Big Will. Gradine réussit à y parvenir vers la fin de sa vie, et il devint le dieu unique de ce monde. Une fois qu'il sait rendu compte de son statut, il a communiqué avec la terre et après une longue conversation télépathique qui dura presque mille jours, Gradine fut reconnu comme dieu par la terre . Et son règne commença ".

" Tu dis que ton maître est un immortel, est ce vrai ? "

" Ahahahahahahahahahah, tu crois que je vais te dire le moyen de tuer un dieu ? "

" Aurais- tu peur ? Si tu ne veux pas me le dire, cela signifie que tu crois que je peux terrasser ton dieu de pacotille ! "

" Je ne peux pas te laisser insulter mon seigneur et maître ! En garde humain, je vais prendre plaisir à te tuer une fois pour toute ! "

Il se mit en position de combat, les bras croisés sur le torse avec un air de défis sur le visage.

" Il concentre son énergie dans ses bras ! Fichtre je ne me suis jamais battu ! Les petits combats que je faisais avec Ban ne représenter rien comparer à celui qui va se déroulait ici, pensa le jeune garçon…A moins que je ne me laisse envahir par ce septième sens dont il parle ! "

Il laissa pendre ses bras le long du corps et ferma les yeux. Il concentra toute son énergie pour atteindre à nouveau le septième sens, mais dans un mouvement aussi rapide qu'imprévisible, Alkord attaqua.

" Par les FLAMMES DU DRAGON ! " hurla-t-il pendant que ses mains formaient une urne au niveau de son torse. Une incroyable énergie se dégagea de son poitrail et fonça à la vitesse de mach sept sur l'humain qui fut touché. Mais à la surprise du chevalier de la mort, les flammes traversèrent son ennemi sans lui infliger le moindre mal.

" Que…mais c'est impossible ! "

" Prend ça Alkord, chevalier de la mort. Prend ma toute première attaque : ECLAIRS TITANESQUES ! "

Et des centaines d'éclairs réduisirent l'armure métallique de chevalier de Gradine. Ce dernier fut projeté dans les airs et disparut dans le ciel des enfers, pour retombait sur le sol dur et froid à quelques mètres de l'endroit de son envol.

" Ah…ah…tu es très fort pour un humain, trop fort même…Argh !…Quel…quel est ton nom ? Dis le moi…avant que je ne m'éteigne à jamais. "

" Bien courageux chevalier, je me nomme… "

Et les éclairs, signes de la colère de Gradine, emportèrent avec eux le nom de cet humain…



Cela faisait plusieurs heures qu'il cherchait un moyen de s'échapper de cet endroit. Il avait rencontré tant de gens souffrant mille morts qu'il avait une envie continuelle de s'arrêter et de se laisser aussi mourir. S'il voulait sortir il devait atteindre le huitième sens. Car il savait que seul son âme se trouvait aux enfers et que donc la connaissance de l'Arayashiki. Mais comment luttait contre cette envie irrésistible de dormir ? S'en était trop, il ne voulait pas lutter contre un dieu, il voulait seulement devenir un homme brave et courageux pour défendre Yuria et son frère Ban. Oui ! Yuria et Ban, voilà ce qui allait le maintenir en vie.

Un appel.

" Quelle est cette énergie ? Elle est douce et chaude, remplie d'amour et de compassion. Mais c'est Yuria ! Oui c'est elle, elle veille mon corps sur terre ! Et juste là c'est celle de mon frère Ban "

A nouveau l'espoir envahit son cœur et toutes ses pensées négatives brûlèrent dans le feu de l'amour. Oui il allait vivre, vivre pour eux, pour sa famille, pour les sauver de ce terrible dieu qui ne veut pas être détrôné et qui considère les humains comme ses chiens !

" Yuriaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, Baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! J'arrive ! Oh ma vie , brûle, consume toi et ouvre moi le chemin du huitième sens ! Que mon énergie explose ! "



" Va-t-il se r éveillait ? " demande la frêle jeune femme ?

" Je ne sais pas, mais je l'espère de tout mon cœur ! " dit Ban

Ils se trouvaient dans la maison familiale de Ban et de son frère. Avec l'un des propriétaires présent se trouvait une magnifique jeune femme aux longs cheveux blonds comme le miel, avec des yeux vert- or ressemblant à de magnifiques joyaux. C'était Yuria, la plus belle fille que les deux frères avaient jamais vu. Bien entendu, tout deux étaient amoureux d'elle mais Yuria préférait son ami allongé et inconscient. Ban le savait et respectait son choix, mais au fond de son cœur se trouvait une blessure que seul le temps pourrait peut-être guérir.

" Ban, Yuria ? "

Les deux jeunes gens regardèrent avec stupéfaction leur ami qui venait de se réveiller. Et ils s'enlacèrent tout les trois pendant de longues minutes…



" Tu dis que tu as atteint le huitième sens ? " demanda un Ban plus que perplexe.

" Oui quand j'ai pensé à toi et à Yuria, dit il en regardant son amie allongée sur le lit qui lui avait servis quelques heures plus tôt. Une immense force s'est déployée en moi et je vous ai vu entrain de regarder mon corps inerte et en un instant je me suis retrouvé dans mon enveloppe charnelle "

" … "

" Qui a-t-il ? "

" Es tu donc devenu un… "

" Un quoi ? Dit moi Ban, tu penses que je suis devenu quoi ? "

" …es-tu un dieu ? "

La question que Ban posa, créa un instant d'une extrême tension entre les deux frères. Etait ce vrai ? Son frère était-il un dieu ? Il avait bravait la mort et avait blessé Gradine, qui d'autre qu'un dieu aurait pu réaliser pareilles miracles ?

" Ecoute Ban, le chevalier que j'ai affronté m'a dit que tout humain pouvait atteindre le huitième sens. Tout humain ! Toi aussi tu pourrais atteindre le septième et le huitième sens. Avec un peu d'entraînement tu… "

" Arrête… "

" Que dis-tu ? "

" J'ai dit arrête, hurla Ban. Tu sais très bien que je n'ai pas les capacités pour y arriver ! " et des larmes se formèrent sur son visage.

" Mais non, cela est totalement faux ! N' as-tu jamais ressenti une force en toi ? N'as-tu jamais remarqué que tu étais aussi fort que moi ? Toi aussi mon frère tu peux apprendre ! "

" … "
Et sans un mot Ban sortit en courant de leur maison. L'homme à la robe blanche voulut le suivre quand un bruit le fit se retourner. Yuria se réveillait.

" Oh mon amour, dit-elle. J'ai eu si peur de ne plus jamais entendre le son de ta voix ".

Il la prit dans ses bras et dit :
" Je ne mourrais jamais en sachant que tu as besoin de moi "

" …Je suis triste… "

" …Pour Ban ? "

La jeune femme hocha de la tête et dit :
" Il avait accepté mon choix, il était malheureux que je ne l'aime pas, mais il l'avait accepté…Et maintenant avec ta nouvelle force, je crains qu'il ne contrôle plus sa jalousie… "

Le jeune homme ne répondit rien et se leva. Il regarda tristement par la fenêtre afin de voir les nuages dans le ciel bleu de cet après-midi. Pendant plusieurs minutes il réfléchit tout en continuant de contempler le ciel. Et soudain, sur son visage apparut une infinie tristesse.

" Tu dis fuir Yuria. Tu dois fuir avec Ban "

La jeune fille, surprise par cette phrase, demanda à son ami :
" Mais…mais pourquoi ? Pourquoi veux tu que je fuie avec Ban ? "

" Car si tu restes avec moi, tu souffriras "

" Mais de quoi pourrais-je souffrir ? "

" …De Gradine… "

Elle voulut dire quelque chose, mais ses mots moururent au bord de ses lèvres. Soudainement, elle se jeta dans les bras de son amant et dit avec une voix plein de sanglots :
" Rien ni personne au monde ne pourra m'éloigner de toi ! "

Et elle enfuit son visage contre le torse de l'homme au cheveux roux- dorés. Ils restèrent de longues minutes comme ça, dans le silence. Le monde cessa d'exister pour eux, ils étaient seuls et leur amour devenait quelque chose de presque palpables. Un lien plus fort que n'importe quel pouvoir au monde les unissait.

Mais ce moment fut interrompu par une voix aiguë et dénuée de toutes émotions :
" Quel beau spectacle, même Cupidon, avec ses flèches d'amour, n'aurait jamais pu réaliser un tel couple "

Devant la porte de la maison, se tenait un homme de taille moyenne, le teint basané, les cheveux hirsutes et coupés courts de couleurs vert. Il avait les yeux d'un orange profond et dans son regard une lueur de perversité se lisait.

" Votre amour est tellement beau et grand ! Je crois n'avoir jamais ressenti une telle passion entre 2 êtres humains…, dit l'étranger. D'ailleurs, c'est ce qui me révulse le plus en vous ! "

Et sur ces derniers mots prononcés avec haine, il lança son corps sur les deux amoureux. Yuria fut protégée par son ami qui pris l'attaque dans le dos. L'impact fut si violent que le jeune femme fut projetée contre le mur et y cognant sa tête, elle perdit connaissance. Le garçon lui tomba au sol et d'un bond se précipita sur Yuria, mais avant qu'il n'atteigne sa destination, le mystérieux assaillant était déjà aux côtés de sa bien-aimée. L'homme à la robe blanche arrêta sa course à deux mètres de son ennemi.

" Ne la touche pas ou tu mourras ! " cria-t-il.

" Ne t'en fais pas, se n'est pas moi qui vais la toucher. Elle est à vous seigneur Gradine ! "

Un rayon de lumière blanche traversa le toit en chaume de la modeste demeure et enveloppa le corps inconscient de Yuria. Celle-ci fut élevée du sol et en une fraction de seconde, elle disparut. Il ne restait que le frère de Ban et l'inconnu.

" Où est-elle ? " dit le jeune homme dans un cri de rage.

" Elle est auprès de mon maître, le puissant Gradine . D'ailleurs si tu veux la revoir, tu devras te présenter devant notre seigneur. Mais en attendant je te propose de sauver ton frère ! Ahahahahahhahahah " et l'homme qui ne s'était pas encore présenté, disparut également.

Pourquoi avait-il parlé de Ban ? Etait-il lui aussi en danger. C'est en se posant ces questions que le frère de l'intéressé quitta la maison au toit détruit. Il se concentra pour retrouver la trace de Ban et courut à en perdre haleine pour le retrouver.

Des hurlements !
Des hurlements de douleurs, près de la foret !

En arrivant sur place, l'homme aux yeux bleu azur aussi pur que le ciel vit trois cadavres baignant dans le sang et dans des morceaux d'armures. Et là, debout, seul parmis ces morts, se trouvait Ban, respirant bruyamment et couvert de sang lui aussi.



Quelques instants plus tôt.

" C'est trop injuste ! Il m'a toujours devancé mais pas avec une telle différence de force ! Et de plus Yuria est à jamais amoureuse de lui ! Que je le hais ! "

Tels furent les mots de Ban ,quand celui-ci partit en courant de sa maison, les larmes au yeux. Il courut vers la foret, vers le grand chêne où il allait se réfugier quand il voulait être seul. En chemin, il sécha ses larmes et sa colère diminua quand, il ressentit quatre présences. Il fut frappé dans le dos et s'étala de tout son long sur l'herbe humide en cet belle après-midi.

" Uhuhuhuh, alors humain, tu tiens le coup ? "

" Mais bien sur qu'il va tenir le coup, c'est le fils de Gaia, n'oublie pas "

" Bon vous trois, vous allez vous amuser avec celui-ci, moi je fais m'occuper avec le gros morceau . Tuer le plus vite possible et rejoignez moi "

" Tu gardes toujours le meilleur pour toi Fermulg, pas vrai ? "

Un homme au teint basané jeta un regard haineux à ses trois camardes et partit vers la maison de Ban. Les trois agresseurs en question, avaient tous une armure de teinte gris- métallique. L'un d'eux était un géant mesurant près de deux mètres trente, les deux autres se ressemblaient bizarrement : ils avaient tout deux les cheveux et les yeux noirs, avaient la même figure et la forme de leur armure était symétrique, en les rapprochant l'une de l'autre, elles formaient une sorte de figure géométrique très complexe.

" Qui êtes-vous pour attaquer aussi lâchement quelqu'un dans le dos ? " demanda Ban.

" Uhuhuhuhuh pauvre fou ! Comment oses-tu nous traiter de lâches ? Tu vas payer cet affront de ta misérable vie ! Prends ça : MIRAMAX ATTACK ! "

Et un faisceau lumineux, lancé par le géant, se dirigea sur Ban à une vitesse inconcevable pour un humain normal. Celui-ci fut projeté sur une demeure avoisinante qui s'écroula, ensevelissant le jeune homme par la même occasion.

" Imbécile ! T'es pas drôle Futch ! Tu nous a même pas laisser le temps de nous amuser avec lui. " dit un des jumeaux.

" Oh ça va ! De toutes façons il ne valait même pas la peine de se battre avec nous ! Et puis ce n'est qu'un humain, tandis que nous nous sommes des chevaliers de Gradine !Nous n'allons tout de même pas nous salir les mains avec ça " parla le géant qui apparemment se nommait Futch.

Dans les décombres, une vie est sur le chemin qui mène au trépas. Son souffle vitale a été balayé par la fulgurante attaque de ce géant en armure. Des pensées dérives et deviennent incohérentes, et puis tout disparaît, il ne reste que le vide et le silence lugubre de la mort.

" Est-ce cela mourir ? Quelle drôle d'impression. Je ne sens plus rien. Mon frère a du ressentir la même chose, pensa le mourant. Quelle force prodigieuse ! Sont- ils des chevaliers de Gradine ? Est-ce un de ces chevaliers que mon frère a combattu ? Hum…C'est donc vrai, sa puissance est largement supérieure à la mienne, je n'ai même pas su esquiver ce coup…Je ne suis qu'un faible…Plus rien ne me retient sur cette planète… "

" Résiste ! "
" Qui ? "
" Résiste !
" Qui…qui est là ? "
" Tu ne dois pas mourir ! "
" Pourquoi et pour qui ? "
" Pour ton frère…Pour Yuria !"
" Non cela ne sert à rien…Ce n'est pas moi qu'elle aime, donc rien ne me retient "
" C'est faux ! Tu ne dois pas les laisser seuls ! Ils ont besoin de toi ! "
" Mais que puis-je faire ? Mes ennemis sont bien trop forts pour moi "
" Tu as les mêmes capacités que ton frère ! Il faut juste que tu les trouves par toi-même, comme lui l'a fait et alors toi aussi tu deviendras…un dieu ! "
" … "
" Lève toi "
" … "
" Lève toi, n'abandonne pas ! Que dirait ton frère et Yuria si ils savaient que tu as abandonné la lutte après un seul coup ? "
" Mais…je… "
" Lève toi ! "
" … "
" Tu ne dois pas fuir ! Combats ! Brûle ta vie pour défendre ceux que tu aimes ! Lève toi ! "
"…Je…je ne fuirai pas…Yuria, grand frère…donner moi la force…donner moi la force de survivre ! "

" Quelle est cette puissance ?, se demanda Futch. C'est impossible ! Il a…il a survécu a mon attaque ! "

Une prodigieuse énergie se dégagea du tas de ruines. Un nouvel être s'extirpa des griffes de la mort, un nouvel être voyait sa force et sa conscience atteindre un nouveau degré d'intensité, un nouvel être…venait de naître !

Et alors c'est ainsi que parla l'un des jumeaux :
" Et bien Futch, je crois que tu l'as sous-estimé. Pff, Luma et moi allons s'en charger. Regarde nous à l'œuvre et prends des notes ! Luma es-tu près ? "

" Oui Lumo, nous allons enfin nous amuser un peu ! " lui répondit son semblable.

Les deux guerriers symétriques observèrent leur ennemi, celui-là même qui ,quelques minutes plut tôt, était près de faire le grand saut. Ban, le ressuscité, ne les regardait pas, il gardait la tête baissée, comme si il s'était soumis au châtiment qu'aillait lui faire subir les deux chevaliers de Gradine. Luma fit un pas en avant, il fut aussitôt imité par sin frère. Ils avancèrent tout deux vers Ban qui lui n'avait pas encore esquissé le moindre mouvement. Puis les deux frères, se rapprochèrent brusquement l'un de l'autre pour ne former qu'une sorte de masse possédant quatre jambes, quatre bras et deux têtes, ils s'étaient tout deux fondus l'un dans l'autre, et leur armure formèrent une sorte de pentacle tourné vers le ciel. Le contour de la forme géométrique commença à s'illuminer, et Lumo et Luma prononcèrent les paroles de leur attaque :
" ETOILES SYMETRIQUES ! "

Des milliers d'étoiles, ayant la forme d'un pentacle, se dirigèrent à une vitesse folle sur Ban. Ce dernier n'avait toujours pas jeté un seul regard sur ses adversaires alors que les petits astres filaient sur l'homme qui semblait résigné à mourir. Mais, quand les étoiles filantes arrivèrent sur leur cible, le jeune homme aux yeux rouges sang, leva la tête et dans un cri renvoya les mini-armes sur les chevaliers jumeaux.

" Non ! Comment peut-il renvoyer notre attaque ! Aaaaaaaaaaaaaahhh ! ", et le chevalier Luma reçut sa propre attaque, ainsi que son frère.

Lorsqu'ils retombèrent à terre, leur vie les avait déjà abandonnés, de même que leur protection avait été réduite à néant. Seul restait deux corps sans armure, deux corps identiques, deux corps sans vie.

" Tu as osé porter la main sur moi chevalier, toi et tes frères d'armes avaient voulu me supprimer. L'un des vôtre est parti pour assassiner mon frère. Pour tout cela, je dois vous punir ! " dit Ban qui enfin regarda droit dans les yeux le dernier de ses opposants.

" Uhuhuhuhuhuh, tu n'as pas résisté à mon attaque de tout à l'heure et tu crois pouvoir maintenant la contrer ? Humain stupide ! Je suis Futch, chevalier divin de Gradine, et personne ne m'a jamais vaincu ! Et ce ne sera sûrement pas un simple mortel qui me terrassera…même si tu es le fils de Gaia… "

" Chevalier ! Par deux fois déjà tu as dit que j'étais le fils de Gaia. Pourquoi m'affirmes tu que cette personne est un de mes parents ? "

" Uhuhuhuhuhuh, tu ne le savais même pas ? Et bien ce n'est pas à moi de t'apprendre tes origines ! En garde Ban, fils de Gaia ! "

Les deux adversaires se mirent en position et…
" MIRAMAX ATTACK ! "

Mais cette fois, le rayon lumineux, fut lui aussi retourné contre son utilisateur. Futch qui avait prévu cette parade, avait sauté dans les airs et utilisa une seconde attaque :
" MIRAMAX STORM "

Un tempête se leva et emporta avec elle arbres, maisons et le jeune homme à la robe argentée. Une nouvelle fois, Ban fut projeté contre une vieille bicoque et se retrouva au sol.

" Uhuhuhuhuhuhuh, je n'allais pas me faire avoir pas ton reflet d'attaque. Sache humain que la même attaque ne marche jamais deux fois sur un chevalier. Uhuhuhuhuhuhuhuh !

Un bruit. Une silhouette qui se lève et qui se dirige vers Futch à une vitesse inimaginable, même pour le géant en armure. Des milliers de coups partant à la vitesse de la lumière, une armure qui vole en éclat, du sang qui asperge abondamment le porteur de la terrible offensive, des cris de douleurs sortant de la bouche du chevalier de Gradine et enfin, une vie qui fuit vers les ténèbres. Finalement, il ne reste qu'un homme à bout de souffle, couvert de sang et trois cadavres.

Une voix qui rompt le mortel silence :
" Ban ! Est-ce que ça va ? "

Ban regarda aussitôt le nouvel arrivant et reconnut son grand frère. Il fit un signe affirmatif de la tête et dit :
" Je crois que moi aussi, je me suis éveillé au huitième sens…Et toi, est-ce que ça va ? Mais…Mais où est Yuria ? "

Son frère baissa la tête et ne dit mot.

Ban se rapprocha de l'homme à la robe blanche, l'agrippa et demanda avec une voix emplie de peur :
" Où est-elle ? Est-ce que l'autre type l'a enlevée ? Est-elle morte ? Dis moi bon sang ! "

Et il assénât un coup de poing. L'autre recula à cause du choc et une mince filet de sang naquît au bord de ses lèvres. D'un voix pleine de tristesse il répondit à Ban :
" Je suis désolé, j'ai mérité ton coup de poing, je n'ai pas été digne de la protéger…Oui cette homme l'a enlevée… "

Ils se turent tout deux pendant une longue minute, et puis le frère de Ban continua sa phrase :
" Tu dis avoir atteint le huitième sens ? Si cela est vrai accroche toi à mon bras. Nous allons retrouver Yuria. Il me suffit de penser à elle et je crois pourvoir me téléporter dans le lieu où elle se trouve. Accroche toi à moi et pense aussi à elle "

Ban s'exécuta. Pendant des secondes qui leur semblèrent des heures, les deux frères se concentrèrent pour retrouver la trace de leur bien aimée. Les secondes devinrent des minutes, et puis les minutes devinrent des heures…Puis Ban lâcha son frère, regarda le ciel et dit :
" Gradine ! Je sais que tu nous observes ! Aurez tu peur de nous affronter ? Car envoyer ses laquais pour faire le sale boulot, c'est faire preuve de lâcheté ! Es-tu un dieu ou un misérable ? Toi, le plus puissant des êtres de cette planète, aurais-tu peur de deux simples mortels enfants de Gaia ? Réponds moi ou tu seras considéré comme le faible qui a fuit devant les frères Gaia ! "

Rien ne se produisit. Ban cessa de regarder de le ciel emplis de nuages et il pleura, il pleura car il venait de perdre une nouvelle fois celle qu'il aimait. Et soudainement, un rayon doré entoura les deux mortels et ceux-ci furent happés cers le domaine de Gradine.



" Hum, ainsi donc, ils savent qu'ils sont les fils de Gaia…Ils sont devenus trop dangereux. Je vais en finir une fois pour toute ! "

Et Gradine tandis sa main vers le sol de la salle d'audience, faite de grands piliers de marbre doré, de dalles en argent, de fenêtres en cristal. Il téléporta ces deux insouciants qui venaient, encore une fois, de le provoquer. Devant lui un cercle de lumière se forma et les enfants de Gaia apparurent. Ils se mirent, sur le champ, en garde, près à se défendre et à riposter. Mais avant de débuter le terrible combat, Gradine dit à ses invités :
" Bonjour enfants de Gaia, je vous attendais "

Celui qui avait déjà combattu contre le puissant Gradine l'interpella :
" Pourquoi nous appelles-tu enfants de Gaia ? "

" Vous ne le savez pas encore ? Il me semblait pourtant que ton jeune frère le savait lui "

L'intéressé répondit :
" J'ai dit cela, car tes chevaliers m'avaient nommé ainsi. Mais je ne sais toujours pas pourquoi moi non plus. Avant que nous te tuions, dis nous qui est cette Gaia ! "

" Ahahahahahahahahah, et qu'est ce qui te fait penser que vous êtes de taille à me tuer ? Ahahahahahaha. Mais bon, je vais réaliser votre dernier souhait. En effet vous êtes les fils de Gaia et cette Gaia, c'est la terre ! Oui celle-là même qui contrôlait toutes formes de vie avant mon ascension au statut de dieu "

" Notre…notre mère est la terre " questionna Ban.

" Oui, c'est cela. Cela fait déjà très longtemps que je lui ai parlé, mais la dernière fois je crois l'avoir énervée. Je suppose qu'elle me trouve indigne de régner sur cette planète, il est vrai que je tue facilement les humains pour un oui ou pour un non, mais après tout, je suis un dieu et tous les humains sont mes esclaves ! "

" C'est faux ! "

Une voix faite d'amour et tendresse venait de prononcer ces mots. Les trois personnes se trouvant dans la magnifique salle d'audience de Gradine, se rendirent compte que la voix leur parlait dans leur esprit.

" Je suis Gaia ! La terre nourricière et maîtresse de toutes vies ! Si je vous ais engendré mes fils, c'est pour que vous détruisiez le règne despotique de Gradine ! Au lieu de veiller sur les humains, il s'est amusé d'eux, créant malheurs, morts, maladies, catastrophes et autres fléaux. Le meilleur amusement pou lui, était de voir souffrir les mortels, de les voir l'implorer pour qu'il arrête ses méfaits ! Il n'a jamais respecté les hommes comme des êtres vivants mais plutôt comme des jouets entre ses mains ! Vous devez le détruire ! C'est le seul moyen pour que la paix revienne dans le monde ! Pour que le bonheur illumine à nouveau tous les visages ! "

" Pauvre vieille folle, cria le mauvais dieu. Personne ne peut me tuer ! Et si je mourrais, qui prendrait ma place ? Toi ? Tu es bien trop faible pour de nouveau veiller sur tes habitants ! "

" Oui tu as raison, je suis trop vieille et trop faible pour pouvoir régner sur cette terre. Mais je connais quelqu'un qui pourra me remplacer et surtout TE remplacer toi Gradine. Ceux qui te remplaceront, se sont mes fils ! Ban…et Zeus ! "

Ainsi tel était le nom du jeune homme à la robe blanche, aux cheveux roux- dorés et aux yeux aussi bleu que le ciel ! Zeus, un nom plein de sens, un nom signifiant la puissance et le courage. Zeus le nom d'un futur dieu, le nom aussi d'un humain qui a découvert le secret de l'ultime cosmos : le neuvième sens !

" Ahahahahahahah, cela est ridicule ! Tes enfants ne pourront pas me tuer, même s'ils sont très forts, ils ne pourront jamais m'égaler "

Sur ces mots le dieu, tendit ses mains et prononça le nom de sa terrible attaque :
" PAR LES MAINS SACREES ! ! "

Et comme par le passé, un maelström d'énergie négatives s'abattit sur Zeus et Ban. Ceux-ci furent séparés : Zeus fut projeté hors de la gigantesque salle tandis que Ban y était resté, encastré dans le sol à cause du choc de l'attaque.



Celui qui fut éjecté hors de la vue de Gradine se retrouva en bas des marches d'escalier conduisant à la salle de marbre doré. Il se releva, quelque peu sonné et commença à gravir les escalier quand il sentit une boule d'énergie arrivée dans sa direction. Il sauta de justesse et esquiva le projectile mortel.

" Bravo, je dois reconnaître que, comme le disait mon maître, tu es très fort "

Sur les marches, devant Zeus, se tenait un homme de taille moyenne, le teint basané, les cheveux hirsutes et coupés courts de couleurs vert. Il avait les yeux d'un orange profond et dans son regard une lueur de perversité se lisait. Oui c'était le même homme qui avait enlevé Yuria. Zeus le reconnut et le héla :
" C'est toi qui a enlevée Yuria, dis moi où elle se trouve ou je t'arrache le cœur de mes mains ! "

" Oh lala, l'amour nous fait dire et faire des choses des plus stupides…Tu viens de signer ton arrêt de mort en insinuant devant moi, que tu pouvais aisément m'arracher le cœur ! Mais avant de te tuer je vais répondre à ton idiote question : ton amie se trouve dans la salle d'audience du grand Gradine, celle-là même où mon seigneur se bat contre ton frère "

" Bien chevalier, je te laisserai la vie sauve alors écarte toi ! "

"Pauvre imbécile ! Si je suis venu sur ces marches, c'est dans l'unique but de te tuer ! Mais avant de te t'envoyer en enfer, je vais te dire mon nom, je ne voudrais pas que tu meurs en ne connaissant pas le nom de ton assassin ! Je suis Fermulg, chevalier divin de l'aigle de Gradine, pour te desservir ! "

" …Euh tu pourrais pas raccourcir ta présentation ? C'est trop long comme nom Fermulg chevalier divin de l'aigle de Gradine…Beaucoup trop long… "

" Ne te moque pas de moi, et Fermulg mit ses bras en forme de croix et dit : PAR LES GRIFFES DU SEIGNEUR DES CIEUX TERRESTRES ! ! "

Mais au moment où il allait lancer son attaque, Zeus avait disparut pour réapparaître devant lui pour lui portait ses éclairs titanesques…



Au même moment.

" Où est Yuria ! " cria Ban.

L'homme de haute stature avec son teint pâle, ses cheveux d'un blanc neigeux et ses yeux verts émeraude lui dit en réponse :
" …Baran ! Apporte moi l'humaine ! "

Un nuage de fumée se forma devant le dieu et un homme en sortit, il tenait fermement par le bras une femme inconsciente. Toute sa protection était d'une couleur blanc- argent, elle le couvrait des pieds à la tête ne laissant que de très minimes zones sans défense. De longs cheveux de couleur brun lui arrivaient jusque dans le bas du dos, ses yeux, ainsi que sa figure, étaient cachés par son casque. Il avait la même stature que Ban et une impression de force se dégageait de lui. Et d'une voix douce et grave il demanda a son maître :
" Est-ce lui l'enfant de Gaia ? Est-ce lui qui représente une menace pour vous sire ? "

" Oui, c'est l'un des enfants de Gaia. Il est moins fort que son frère, mais il représente quand même un danger pour mon règne, ainsi parla le divin Gradine. Donne moi ton fardeau Baran et occupe toi de notre invité "

Le nouvel arrivant répondant au nom de Baran, alla déposé Yuria aux pieds de son dieu. Il se retourna face à Ban et l'étudia pendant quelques secondes. Il se rapprocha encore, et fit face au fils de Gaia. Et à la surprise des deux autres témoins en ce lieu, le chevalier masqué tendit sa main à son futur adversaire. Ban hésita pendant un court laps de temps et fini par lui serrait la main. Une vigoureuse poignée de main eut lieu entre les deux hommes. Gradine ne comprenant pas ce qui se passait posa comme question à son serviteur :
" Mais…Que fais-tu Baran ? Tu es le dernier de mes six chevalier divins ! Fermulg ne tiendra jamais le coup contre ce Zeus ! Débarrasse toi de lui immédiatement ! "

" Non mon seigneur "

" Quoi ? "

" Je ne peux affronter ce valeureux guerrier. Il est le fils de la puissante Gaia et je ne pourrais rien faire contre lui. "

" Serais-tu un lâche ? "

" Non mon maître, mais je ne dois pas m'opposer à la volonté de la terre. Si elle veut votre mort, et bien qu'il en soit ainsi. "

" Pourquoi ? Pourquoi te rebelles-tu contre ton dieu ? Aurais-tu peur de mourir des mains d'un mortel comme lui ? Ou bien aurais-tu perdu la raison ? "

" Non mon sire, mais cela fait déjà longtemps que je suis à vos côtés, et après toutes ces années j'ai vu votre vrai visage : vous n'êtes pas un dieu bon envers les humains, vous êtes un être égoïste et vaniteux ! Vous apeurez les humains car vous les craignez ! Vous avez peur qu'un de ces chiens, comme vous aimez les appelés, atteigne le Big Will et vous détrône ! Et aujourd'hui ce jour est arrivé, les enfants de Gaia vont vous terrasser et mettre fin à votre sinistre règne ! Et moi, Baran, dernier chevalier divin étant en vie, je resterai neutre dans cette bataille, et si je me suis trompé de sauveur, alors j'accepterais votre sentence "

Gradine resta silencieux et regarda d' un air étonné son dernier serviteur. Une lueur de folie se lisait dans son regard et en un instant, qui ne dura même pas un millième de seconde, il se plaça devant Baran et d'un coup vif et précis, il transperça le thorax. Il enleva ensuite sa main du corps et lécha le sang de sa victime, qui se trouvait sur son membre. Le casque qui jusqu'alors masquait le visage de Baran révéla un visage pur et enfantin, des yeux noirs- gris et une balafre sur la joue droite. Au lieu de voir sa face déformée par la douleur, on pouvait voir une sorte de sourire triste et sincère. Alors que n'importe quel homme aurait succombé sur le coup, le chevalier à l'armure blanc- argent regardait Ban en souriant et il dit :
" Je n'aurai pas la chance de connaître ton règne jeune homme, mais j'espère qu'il sera ampli de joie, de bonheur et de respect envers les humains. Adieu Ban, adieu fils de Gaia et délivreur de la race humaine… " et Baran, le dernier chevalier divin de Gradine, tomba au sol, et le sang commença à se répandre en une marre autour de lui sur le sol doré de l'immense salle.

Ban regarda se corps son vie et une immense colère monta en lui. Un être courageux et noble venait bêtement de mourir parce qu'il s'était rebeller contre son dieu. Le jeune homme aux yeux rouges sang marcha en direction de Gradine et soudain, il courut sur sa victime et il lui asséna des milliers de coups à la seconde. Le mauvais dieu paraît les coups sans difficulté apparente, il se permit même de n'utiliser qu'une seule main pour se défendre. Ban voyant que son attaque n'avait aucun effet cessa l'offensive et fit un bond en arrière pour se mettre à distance de son mortel ennemi. Une sourire illumina le visage de l'ancien mortel, et puis :
" PAR LES MAINS SACREES ! "

Ban fut encore ballotté dans tous les sens par cette terrible tornade d'énergie et alla percuté un des nombreux piliers de la salle. Comme à l'habitude aucune trace d'impact ne vit le jour sur les tours de marbre doré. Le pauvre jeune home retomba lourdement sur le sol, la tête en avant.

" Pauvre humain. Que croyais tu pouvoir faire contre moi ? Tu es bien plus faible que ton frère, et si lui ne peux rien contre moi, toi que peux-tu espérer ? Votre entreprise était vouée à l'échec…Pauvre Baran, il n'aurait pas dû croire en vous…Il s'en mordrait les doigts s'il le pouvait ! Ahahahahahahahaha ! "

Il se rapprocha de corps sans conscience de Ban et il le souleva de terre. Il leva la main et…Il fut frappé de plein fouet par des éclairs d'énergie venant de son coté droit. Ce coup le fit lâché le corps et il recula de quelques pas. Il chercha celui qui lui avait porté cette attaque quand il sentit une douleur dans le bas du ventre. Il eut le réflexe de porter un coup vers la force invisible qui venait de le toucher. Quelle ne fut pas sa surprise quand son coup envoyant dans les airs un Zeus qui était venu sauver son petit frère. Un hématome était visible sur le bas-ventre de Gradine et la rage avait pris le contrôle de son esprit. Il se dirigea à toute vitesse sur Zeus et le frappa, le frappa et le frappa de milliers de coups. Les os de l'humain n'allait pas tenir bien longtemps. Gradine acheva son " balais " meurtrier par un uppercut qui envoya Zeus dans les airs. Le dieu préparait une nouvelle attaque pour tuer son ennemi quand il fut touché dans le dos. Un projectile d'une force inouïe était venu le faire basculer à terre. Se retournant pour chercher l'agresseur, il vit Ban qui s'était relevé pour lui aussi aider son frère en mauvaise posture. Zeus arriva à grands fracas sur le sol doré, mais il se remit debout immédiatement et fit de nouveau face à Gradine.

Ainsi avait débuté le terrible combat entre les enfants de Gaia et le dieu despotique. Le premier round était plutôt équitable : tous les adversaires étaient dans un sol état, mais l'avantage revenait aux deux frères qui étaient supérieurs en nombre. Un sentiment de peur commença à s'emparer de Gradine et il se demanda :
" Comment ces deux chiens peuvent-ils me mettre dans un tel état ? Même s'ils sont les fils de Gaia, ils ne devraient pas autant me faire souffrir. A moins…à moins qu'ils n'aient découvert le neuvième sens ! C'est impossible ! Non ils n'ont pas encore le Big Will…C'est pour cela que je dois à tout pris les tuer le plus vite possible, sinon…je serais tué… "

Le sombre dieu regarda autour de lui un moyen de s'assurer sa victoire. Et il le trouva, enfin, plutôt il la trouva. Aussitôt dit, aussitôt fait, il empoigna Yuria par le bras et la mit devant lui.

" Alors, ahahahahahahah ! Venez ! Attaquez moi ! Mais faites attention à votre dulcinée ! Ahahahahahahahah " ricana Gradine.

Les deux frères furent comme paralysés, que faire ? Il tenait Yuria et si ils passaient à l'attaque, elle serait touchée. Le jeune femme elle, s'était réveillée, depuis la mort de Baran, et avait assisté au duel. Elle savait qu'elle était une gène pour les deux humains. Elle essaya de se libérer de l'emprise de Gradine et n'y arrivant pas, elle dit à ses amis :
" Zeus ! Ban ! Attaquez-le ! Ma vie ne compte pas, vous devez sauver l'espèce humaine de ce tyran ! Mon sacrifice est une petite compensation contre la liberté de l'humanité ! Allez-y ! "

Pendant un moment, l'homme au teint pâle et aux cheveux blancs neigeux crut que Zeus et Ban allaient de nouveau l'affronter, mais la mine déconfite qu'ils arboraient tout deux le rassura.

" Bien Yuria. Tu as raison. Je ne te demande pas de me pardonner…mais je dois le faire ! Pour l'humanité toute entière, je dois tuer ce monstre, même si ta vie est en jeu… " ainsi parla Zeus, l'homme aux cheveux roux- dorés.

Et Zeus se mit en position d'attaque sous les regards horrifiés de Ban et de Gradine. Son frère ne voulait pas comprendre ce que Zeus allait faire.

" Es-tu fou ? Il s'agit de Yuria ! Ne l'aimes-tu pas ? " demanda Ban

" Oui, c'est vrai Zeus, pourrais-tu vraiment m'attaquer alors que ton amie est dans mes mains ? " surenchérit le dieu déchu.

Zeus regarda son ennemi dans les yeux, il avait un regard déterminé et triste à la fois et il dit :
" Yuria a choisi de donner se vie pour la sauvegarde de l'humanité ! Je vais respecter son choix en te terrasser Gradine !…Prépare toi à subir ma plus terrible attaque ". Et il s'élança vers le méchant dieu.

Stupéfaits par cette attaque qui allait sûrement tuer la jeune femme, Ban et Gradine restèrent immobiles. Zeus se rapprochait dangereusement de sa victime et puis d'une voix forte et autoritaire il hurla : " ECLAIRS TITANESQUES ! "

Des milliers d'éclairs se dirigèrent vers le preneur d'otage et, donc également sur Yuria. Ban hurla une chose incompréhensible tandis que les yeux de Gradine s'agrandissaient d'effroi. Pris par la peur, il lâcha la jeune femme pour se protéger avec ses mains. Zeus qui avait tout prévu depuis le début dépassa la vitesse de sa propre attaque pour prendre Yuria et la mettre hors danger. Les éclairs frappèrent avec une grande violence l'ancien preneur d'otage reconvertit en prise de terre. Le corps de Gradine fut projeté derrière son trône et, dans un grand bruit, s'écrasa de tout son long sur les dalles.

Ban se précipita vers sa bien aimée qui se trouvait dans les bras de Zeus. Tout les trois s'enlacèrent une nouvelle fois, croyant le danger écarté…Mais, une boule d'énergie balaya le tueur de dieu. Seul restaient Ban et Yuria. Déjà le bien vivant Gradine portait un coup de pied sur le crâne de Ban qui lui aussi fut écarté de la jeune femme au cheveux blonds comme le miel. Le despote des humains était toujours en vie, mais de nombreuses blessures ensanglantées étaient maintenant visibles. Elle hurla des cris de peur face à cette être immonde qui tendait ses bras sur elle.

" Ne la touche pas ! " cria Zeus qui se dirigeait à toute vitesse pour protégeait son amie.

A peine fut il à porté de Gradine, que ce dernier libéra l'énergie qu'il avait concentré en son poing. L'effet fut foudroyant : un Zeus avec une blessure béante sur le torse traversa la salle pour se retrouver à plusieurs mètres de son point d'origine.

" Ahahahahahahahah ! Je suis immortel ! Tu veux ta Yuria ? Tu l'as veux ? Et bien je te la DONNE ! "

Et d'un mouvement de main il frappa la fiancée de Zeus avec une telle violence que les os se rompirent, une masse de chair et d'os bouillies s'écrasa pas loin du jeune homme en robe blanche.

" Yuria, dit Zeus en tendant la main pour la toucher. Yuria ? Est-ce que ça va ? "

Il s'était levé avec difficulté et s'était précipité sur le corps sans vie de Yuria. Il la prit dans ses bras, mais il était déjà trop tard et la seule chose qu'elle put dire avant de rendre son dernier souffle fut :
" Zeus…je t'aime…débarrasse la terre de ce…monstre… "

Et elle ferma les yeux à jamais…

" YURIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! "

Et dans un cri rempli d'amour, il prononça le nom de celle qu'il aimait. A son cri se mêla celui de Ban, qui n'avait pas perdu une seule miette du drame. Les frères pleurèrent à l'unisson et une formidable force se dégageait d'eux. Ils comprirent tous deux le sens de la vie et de la mort, ils comprirent qui étaient les humains et les dieux, l'univers n'avait plus de secrets pour eux. Alors Gradine réalisa la bêtise de son acte : la haine avait conduit les fils de Gaia sur le chemin du neuvième sens ! Devant lui se trouvait maintenant deux dieux beaucoup plus puissants que lui. Mais pris de folie, le dieu dit à l'intention de ses adversaires :
" Venez ! Je vais vous permettre de rejoindre votre amie ! Venez, je vais vous tuer comme je l'ai fait avec elle ! Ahahahahahahahahahahah ! "

Les deux enfants de la terre se levèrent et d'un pas décidé, ils foncèrent sur le dieu qui venait de perdre la raison face à une telle force. Les deux nouveaux dieux déchaînèrent toute leur puissance sur Gradine qui lui-même avait utilisé tout ce qui lui restait en réserve. L'utilisation de telles énergies provoqua une énorme explosion qui souffla la palais de Gradine…

Et parmis les décombres ne restait que deux êtres nouvellement nés…

Retour au sommaire - Chapitre suivant

www.saintseiya.com
Cette fiction est copyright Desmecht Julien.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.