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Sanctuaire, au bord d'une falaise Deux hommes se font face : d'un côté, Géki, chevalier d'Athéna, et de l'autre, Ewan, berserker d'Arès. La tension monte, c'est le calme absolu. C'est Ewan, le plus jeune et le plus impétueux qui rompt le silence : " Par la charge des Clans". Une horde d'hommes en kilt, le visage peinturluré de bleu et arme au poing fonçaient sur Géki. Ce dernier était pris au dépourvu car son adversaire avait fait éclater son cosmos d'un coup. Il n'avait plus qu'une solution : encaisser le coup et limiter les dégâts. Le chevalier de l'Ours croisa ses bras et attendit. L'impact fut violent et Géki recula d'une dizaine de mètres, ses pieds creusant deux sillons dans le sol rocailleux. Il se trouvait maintenant à quelques millimètres du bord de la falaise." Ca va pas être du gâteau " pensa-t-il en constatant que son plastron avait éclaté. Puis il s'adressa à son adversaire : " Tu semble très fort petit ! ". " Ne m'appelle pas petit. Clansman's Hatchets !" Maintenant c'était un homme roux barbu et aux cheveux longs tenant une hache dans chaque main qui se dirigeait sur Géki. " Hé merde encore une attaque que je n'ai pas vu venir ! Comment se fait-il que je ne le sens pas concentrer son cosmos ? Encore une fois je n'ai plus qu'à encaisser le coup ! ". L'homme se rapprocha, mit les bras en croix et s'apprêta à frapper. Géki se protégea de la même manière que pour le coup précédent. L'une des haches frappa bien le torse, mais l'autre lui faucha les jambes. Le chevalier de l'Ours fut déstabilisé. Il n'en fallut pas plus pour que l'écart qui le séparait du vide soit franchi. Géki tomba et s'accrocha de justesse. " Cette fois je suis foutu ". Il sentait une terrible douleur aux jambes. Etaient-elles cassées ? Il le saurait s'il arrivait à retrouver la terre ferme avant que son adversaire n'ai la brillante idée de lui broyer les doigts qu'il lâche prise. Le cavalier rejoignit son adversaire. " Alors chevalier. Qui est petit ? Certes je suis jeune et n'ai que onze ans, mais les meilleurs de vos chevaliers d'or n'ont-ils pas été nommés à cet âge ? ". Ewan tendit sa main droite à Géki. " N'aies crainte chevalier, le dieu que je sers n'est pas un fourbe. Acceptes mon aide, jure de servir Arès ". " Jamais, jamais je ne renierai ma déesse ! ". " Alors je te dis adieu chevalier ! ". Le berserker se releva et s'en fut à la quête d'un nouvel adversaire, laissant le chevalier de l'Ours à sa mort prochaine. Géki se sentit glisser. Ses mains avaient quitté le contact avec la roche et son corps allait se disloquer sur les rochers que les vagues fouettaient sans relâche. Il pensa à sa femme, à son fils, à Athéna et, dans un dernier sursaut, il concentra son cosmos, tendit les bras. Géki écarta les doigts et réussit, in extremis, à les enfoncer profondément dans la roche. Le plus dur restait encore à faire : remonter cette falaise à la force des bras. Géki relâchait une main pour la " planter " plus haut, puis faisait de même avec l'autre ; à cet instant précis, il ressemblait vraiment à son animal totem lorsqu'il montait aux arbres. " … et je pourrai devenir chevalier comme toi et papa ? Dis maman ? ". " Si tu veux mon chéri ! " dit Shaina en souriant à son fils. . Cassios était déjà très éveillé pour ses quatre ans. Il avait les traits de sa mère mais était grand et costaud comme son père C'était un petit garçon bavard, Shaina se demandait de qui il pouvait tenir car Géki était timide et elle très renfermée. Parfois il lui rappelait un certain Seiya qui lui avait permis de s'ouvrir à cette nouvelle vie qu'elle trouvait fantastique. Shaina était la plus heureuse au monde ! " Et je serai aussi fort que toi maman ? ". " Non tu seras aussi fort que ton père ! " répondit-elle en ébouriffant la tignasse brune de son fils. Maison de Nachi, au moment de la rencontre entre Géki et Ewan Nachi et Ichi discutaient. " Bonjour messieurs, pourriez-vous m'indiquer l'heure qu'il est ? ". Les deux hommes se retournèrent et restèrent bouche bée. L'homme qui venait de faire son apparition était aussi étrange que la question qu'il venait de poser. Il avait des cheveux d'un noir ténébreux, des yeux rouges injectés de sang. Son visage était livide, il ressemblait à celui d'une personne juste morte. Les deux chevaliers se mirent en garde. " Qui êtes-vous ? " demanda le chevalier de l'Hydre sur un ton légèrement inquiet. " Pourriez-vous m'indiquer l'heure ? " répéta l'inconnu. " Nous n'avons pas l'heure ! " répondit Nachi excédé. " Très bien chevaliers. Pour répondre à votre question, je suis le Horseman de la Peste et commandant de la légion Flamme. Mais mes ennemis m'appelle Mort tout simplement. Et enfin, pour répondre à ma question, il est l'heure de votre mort. Par la morsure du rat". Le corps du chevalier de l'Hydre s'écroula tandis que sa tête , qui venait d'en être séparée, roula jusqu'à Mort.Celui-ci s'en saisit et la tourna vers Nachi. " Dis au revoir à ton ami ". Le berseker partit dans un rire dément. Nachi détourna le regard. L'horreur et la rage se lisaient dans ses yeux et son visage était déformé par la colère. Son armure vint le recouvrir et un halo grisé l'entoura. Il lui fallait sortir de la maison ; l'espace y était trop limité pour qu'il puisse y lancer une attaque. Le chevalier du Loup bondit par la fenêtre et atterrit sur le sol à l'extérieur. Son adversaire se trouvait déjà en face de lui, Nachi était ébahi : comment avait-il pu faire le tour de la maison aussi rapidement ? Mais ce n'était pas le moment d'essayer de répondre à cette question. Il fallait passer à l'action maintenant. " Par le hurlement du Loup " vociféra-t-il en se jetant sur son adversaire. Hélas au moment de l'impact, le chevalier du Loup ne rencontra que le vide. " Quelle vitesse prodigieuse " dit l'ennemi sur un ton ironique avant d'éclater de rire. " Même la Mère Grand du petit chaperon rouge est plus rapide que toi, Loulou ! " et il repartit de plus belle. Nachi était agacé, son ennemi prenait plaisir à se moquer de lui. " Tais toi et prends ça. Par le hurl.. ". " La morsure du rat " furent les derniers mots qu'entendit Nachi. Il porta sa main droit à sa gorge et la fixa : elle était pleine de sang, un sang qui quittait son corps à grands flots. Et le chevalier du Loup tomba. Son agonie fut lente mais pendant toute sa durée Mort était resté là à se délecter du spectacle. Il s'approcha du corps de son adversaire, porta trois doigts sur la blessure et les lécha. " C'est une bien belle journée qui s'annonce… " dit-il en s'éloignant du lieu du massacre, le corps secoué de spasmes provoqués par son rire. Camp d'entraînement du Sanctuaire, alors que la tête d'Ichi vient de se détacher de son corps Marine regardait ses apprentis. Ils n'avaient pas tous le même niveau mais chacun d'eux pouvait devenir au moins chevalier de bronze. Ces jeune gens étaient très importants pour elle et pour le Sanctuaire : ils représentaient l'avenir et ils étaient si peu nombreux qu'il était important qu'ils obtiennent tous une armure. " Allez, je vous accorde une petite pause " dit Marine à la cantonade. Cela faisait 6 heures qu'ils s'entraînaient sans relâche et ce petit break était le bienvenue. Les quatre jeunes s'arrêtèrent. Uchio et Daichi allèrent parler avec Kirona tandis que Sho se dirigeait vers Marine qui restait le regard fixé sur Kirona. " Cette petite a un potentiel incroyable, elle assimile très vite tout ce qu'on lui enseigne"pensa-t-elle. " Maître ! " Sho venait d'interrompre les pensées du chevalier de l'Aigle. " Oui Sho !". " J'ai des doutes quant à ma capacité de devenir un jour chevalier, j'arrive à peine à ressentir mon cosmos et… ". " Tu as intérêt à te trouver rapidement, ce serait préférable si tu ne veux pas mourir. " coupa l'inconnu qui venait de faire son apparition devant l'apprenti et son maître. L'homme semblait très âgé et ressemblait trait pour trait au maître de David Carradine dans la série "Kung-Fu", mis à part qu'il n'était pas totalement chauve ; les seuls cheveux qu'il lui restait étaient regroupés en une tresse blanche qui partait du sommet de son crâne et arrivait au bas de sa nuque. Ses yeux noirs étaient sans expression. Jabu revenait d'Athènes. Depuis le temps qu'il s'entraînait comme un forcené, il avait bien mérité une demi-journée de repos. Il mangeait une Granny Smith, sa pomme préférée. Il mordit à pleine dents et, dans le même temps recracha le morceau et laissa tomber le fruit. Il venait de ressentir des cosmos étrangers et qui, surtout, étaient hostiles. Le chevalier de la Licorne se précipita, et courut à une vitesse hallucinante. Il avait déjà parcourut un bon kilomètre quand il dût piler net : il avait failli rentrer dans …. un mur ? Il leva la tête et bondit en arrière. Ce n'était pas un mur, c'était un homme ! " C'est sûrement l'un de ceux dont je viens de déceler la présence " songea-t-il. Il portait une armure qui représentait un cheval, un destrier plus précisément, et le recouvrait entièrement. Uchio et Daichi demandaient conseil à Kirona : ils voulaient savoir comment elle faisait pour arriver aussi rapidement à un tel niveau. Celle-ci allait leur répondre mais s'interrompit lorsqu'elle constata que Sho et Marine semblait être prêts à combattre. "Regardez" dit-elle à ses deux camarades "on dirait que nous avons de la visite". "Vite, allons les aider" cria Daichi en courant sus à l'ennemi. "Pas si vite, jeune gens !". Les trois interpellés s'arrêtèrent net et se retournèrent d'un bloc. C'était une femme qui venait de leur donner l'ordre de ne pas bouger. Elle était grande et élancée, sa peau était d'un brun assez foncé et ses cheveux étaient noirs. Ses yeux verts étaient menaçants. Elle portait sur la joue gauche un étrange symbole peint en rouge. "Avant d'aller aider vos amis il va d'abord falloir me vaincre !" leur dit l'étrangère. Ban s'étira sur sa chaise. Il sauvegarda son fichier, ferma l'ordinateur, puis rangea la disquette. Il était content de lui car il venait de terminer le résumé du dernier livre de la bibliothèque. Puis une inquiétude vint s'immiscer dans son esprit "et maintenant que vais-je faire ?"se demanda-t-il. La réponse à sa question lui vint tout aussi soudainement : "je crois que je vais retourner à Jamir voir Kiki et Démétrios…". Et les souvenirs remontèrent à la surface. La route avait été longue et pendant tout le trajet Ban et Kiki avaient fait plus ample connaissance. Kiki avait retrouvé, au fur et à mesure du voyage, la bonne humeur qui le caractérisait, même s'il angoissait à l'idée de devoir reconstruire les armures d'Or. Après de longs jours de marche les deux compagnons arrivèrent enfin à l'entrée de la Tour. Kiki se téléporta à l'intérieur de la tour pour ouvrir la porte (il n'y avait qu'une poignée à l'intérieur, sécurité oblige !). Au même moment que Kiki ouvrit la porte une voix surgit derrière lui " Bonjour Kiki, au plutôt Kédalion, apprenti du regretté Mü du Bélier". Kiki frissonna. Il pensait que seul son maître connaissait son prénom en entier (Kiki n'était qu'un diminutif, bien évidemment). Il se retourna en même temps que Ban passait le seuil de la porte. Ce dernier était ébahi "qui est cet homme ? Comment a-t-il pu pénétrer dans la tour ?" pensa-t-il. Puis l'homme s'adressa à Ban : "Bonjour chevalier du Lionet, excuse-moi je ne t'avais pas vu ! Je suis Démétrios, chevalier d'argent du Sculpteur et, tout comme vous, je suis au service d'Athéna. C'est ainsi que les deux camarades firent connaissance avec celui qui allait devenir le nouveau mentor de Kédalion. Ban tira un grand nombre d'informations des livres de la tour mais en obtenu également beaucoup de la part de Démétrios. Cependant le chevalier du Sculpteur était peu bavard sur son passé. Tout ce qu'il avait révélé c'est que, tout comme Mü; il était le disciple de Shion. De plus, le masque qu'il portait en permanence ne faisait qu'épaissir le mystère qui planait sur cet homme. " Bonjour, futur cadavre" fut la phrase, prononcée par Mort, qui tira Ban de ses pensées. Puis, pour illustrer ses propos, Mort lança "la morsure du rat". Ban eut juste le temps de se baisser et se réfugier sous le bureau. L'ordinateur explosa. L'ancien chevalier du Lion, ou plutôt l'actuel grand Pope se sentait frustré. Il était entré en communication avec Athéna et cette dernière lui avait interdit d'intervenir. Il devait être l'ultime recours et tant qu'il restait des chevaliers pour combattre, il ne pourrait rien faire. Déjà deux chevaliers étaient tombés, un troisième était en mauvaise posture et, pour l'instant, Arès n'avait perdu aucun guerrier. Kéfir était inquiet mais la grande confiance qu'il avait en ses pairs était intact. Il ne lui restait plus qu'à observer et à prier. |