Préface (première partie)


Dans le Gévaudan ( France) 1741:

" On dit que je m'appelle Jean, certains disent me connaître, il y en a qui m'évitent comme la peste en fermant portes et volets à ma simple vue d'autres me tapent amicalement sur l'épaule, et me sourient quand je les croise, sans que je ne les connaisse, du moins maintenant…"
..L'homme coupe du bois devant une bâtisse isolée en pierre, dans une clairière au cœur du Gévaudan. Il semble avoir une petite vingtaine d'années, un pantalon en peau de couleur marron clair, une chemise blanche quelque peu noirci par la poussière, des cheveux brun, lisses, mi-longs lui couvrant une partie du visage, une fine cicatrice longeant toute son arcade droite et finissant à coté de son œil, il est assez fin mais très musclé, l'air pensif, il coupe le bois à la hache.
" Qui suis-je ? Qui es-tu toi l'homme à la cicatrice qui me regarde au réveil dans ma glace, qui est-tu ? Cela fait plus de 18 mois que l'enfer m'a recraché sur Terre, 18 mois que je vis. Mais les années qui précédèrent ce retour me sont inconnues, je ne me souviens plus de rien. Diane ma tendre femme aujourd'hui, m'a ramenée sur Terre, m'a soignée de mes multiples blessures, et après quelques soubresauts, nous partageons nos jours ensemble à présent. Même si l'immense amour qu'elle me donne, me tend à ne plus porter importance à mon passé, me tend à vivre le présent, je ne peux m'empêcher de chercher qui j'étais. Chaque coup que je donne, chaque bûche que je fends, me donne un léger sursaut,un froid s'empare de moi, des images envahissent mon esprit : Des hommes tranchés en deux, du sang qui coule abondamment, qui jaillit sous les coups que prenne chacun de ces hommes. Tout est rouge autours d'eux, seul un éclair vient brusquement les éclairer avant de les frapper, à chaque bûche fendue, c'est comme une âme assassinée qui viendrait crier en moi. Souvent la nuit je me réveille en sursaut, je vois des hommes traînant avec eux une énorme souffrance avant de mourir devant moi, des visages qui crient au désespoir, leurs mains se levant vers moi, puis ils brûlent, ils s'agrippent à moi, puis disparaissent dans un long cri dans les flammes. Quelquefois des hommes viennent me sauver de ce cauchemar, pour me réveiller, ces hommes, ces visages même si je ne sais pas qui ils sont, me semble familiers, ce sont des hommes qui me rassurent, me calme me réchauffent à chaque fois qu'ils apparaissent dans mon esprit. D'autres fois dans mon sommeil je vois l'uns d'eux, un indien, il court dans une forêt, une liberté sans fin dans l'âme, il court, puis je le vois danser autours d'un feu, chaque personnes que je vois m'aident, m'inspirent, me convies à vivre pour aujourd'hui, pour Diane et non pour eux, non pour mon passé. Mais ils sèment le trouble dans mon esprit, car malgré tout le bien qu'ils me soufflent à l'oreille, je veux savoir qui ils sont aussi. "
Une immense pile de bois fendu l'entoure maintenant, mais il continu, toujours pensif, à couper le bois.

Diane - Jean ! Qu'y a-t-il ?

Jean sortant brusquement de ses pensées

- Hein ? !
Diane - Regardes, tu as coupé assez de bois pour chauffer trois hivers !
Jean - Quoi, hum, Ha oui, désolé, je pensais à autre chose. Dit-il en se frottant la nuque avec un sourire gêné.
Diane - Ho c'est rien, et puis on ne sait jamais, un climat polaire pourrait très bien s'installer autours de la maison ! Au moins on aura chaud cet hiver ! dit elle en plaisantant avec un large sourire emplit d'amour, une étincelle dans les yeux. Jean sourit lui aussi.

..Diane est une femme d'une beauté divine, de magnifiques cheveux bruns descendants jusqu'à embrasser ses hanches, la ligne enchanteresse, un visage fin, doux, les yeux pétillant de bonheur, d'amour. Habillée d'une longue robe beige, un petit bracelet bleu ciel au poignet, et un ruban de la même couleur dans les cheveux. Diane cachait au début derrière son caractère réservé mais embrasé, une douceur, un amour envers Jean sans limite. C'est elle qui avait recueillit Jean, le corps sans vie sous des ruines, pendant qu'elle cherchait un de ses moutons qui s'était égaré de son troupeau. Elle le soigna, le veilla jour et nuit pendant plus d'un mois jusqu'à ce qu'il reprenne vie. Elle vivait dans une bâtisse isolée à une trentaine de minute de marche de St Chély d'Apcher, après avoir eu des problèmes à la ville, elle dut s'en éloigner, devint bergère et vivait seule avec son chien Angel et ses moutons. Jean lui de son coté aussi l'aimait plus que tout. Leur amour était immense, comme si Cupidon avait tiré toutes ses flèches sur eux. Ils partageaient d'immenses moments de tendresse, souvent au coin du feu, leurs corps entrelacés sous une couverture, des moments de rire, où ils passaient souvent leurs temps à se taquiner, se chercher, commencer à se crier dessus avant d'éclater de rire ensemble. Ils vivaient ensemble une idylle.

**

(Jean )'' Peut être étais-je bûcheron ou alors parfois je sors des calculs savants, alors je me dis que je faisais peut être l'école aux enfants, peut-être commerçant, cuisinier où je ne sais quoi. Enfin, qu'importe ce que j'étais avant, aujourd'hui je fais berger avec Diane, je restaure notre bâtisse, ainsi que celle d'autres personnes.''
..C'était un samedi d'octobre, quelques nuages obstruaient le passage au soleil, l'air était encore bien humide par la pluie de la veille, ce jour là Diane et Jean se rendaient à la ville pour les courses de la semaine et pour vendre les quelques cèpes qu'ils avaient puent cueillir ensemble. Surle trajet les amenant à St Chély d'Apcher Jean pris une fleur violette et la plaça tendrement dans les cheveux de Diane, qui d'un regard amoureux lui donna un baiser. Ils arrivèrent à la ville, comme tous les samedis, il y avait beaucoup de monde dans les rues, c'était le jour du marché, et les gens brailler de tous coins, vantant chacun l'extraordinaire goût de leurs charcuteries, de leurs poissons frais.

- "Quoi ? Il est pas frais mon poisson, hein ! Il est pas frais ? "Cria le poissonnier armé d'un poisson à la main, assez enrobé avec une moustache blonde à un autre assez costaud qui lui disait que son poisson était pourrie.

C'était toujours un marché très animé, les enfants couraient, jouaient dans la rue, passant entre les jambes des passants, guettant l'étal aux biscuits, se déplaçaient discrètement à quatre pattes vers l'étal au trésor gourmand pour chiper en un éclair leur biscuit et détaler en courant sous les cris de la marchande.

- Aux voleurs ! Petits voyous, vauriens, si je vous rattrape, attendez voir ! !

Jean et Diane déambulaient dans les rues tranquillement, certains à la vue de Jean s'écartèrent de son passage, ce qui provoquait toujours un gêne à la vue de celui-ci. Ils se font bousculer par les enfants qui viennent de chiper les biscuits.

Jean - Holà, ho ! Attention !

Un des enfants s'arrête, se retourne, lui fait une grimace et repart. Jean le poursuit sur trois mètres pour lui faire peur, mais surtout pour s'amuser.

Jean - ça va madame, pas de mal ? T'inquiètes pas t'es en sécurité avec moi. Si tu veux, je les rattrape et …dit-il en gonflant le torse et avec son grand sourire.
Diane - Ouf mon héros ! Tu m'as sauvé encore une fois, des griffes de ces cruels enfants !
Jean - Oui, je sais oui. "

Puis il reconnut un homme d'une soixantaine d'année, qu'il appela en levant la main.

- Hé, René, Hé ho l'ancêtre !

L'homme se retourna, reconnu Jean et fit un grand sourire, où nombreuses de ses dents étaient parties. Jean vint à lui avec Diane.

René - Ho cervelle de gruyère !
Jean - Alors René, comment vas-tu ? Tes rhumatismes vont mieux.
René - Ha oui, bien mieux depuis que Diane m'a soignée. Merci beaucoup ma petite. Lui dit-il en lui mettant la main sur l'épaule. Et vous d'eux alors ? Vous avez bonne mine. C'est la jeunesse qui fait ça. Vous verrez plus tard. Allez, rentrez avec moi, allons prendre un verre, c'est vous qui invitez le vieillard aujourd'hui.
Jean - Parfait.
Diane - Proposé ainsi, on ne peut pas refuser ! "dit-elle en souriant

Ils entrèrent dans la vieille auberge qui était emplie de monde, s'installèrent à la dernière table libre, prirent commande et discutèrent. René avait reconnu Jean dans la rue quelques temps après son accident, c'est lui qui lui avait dit comment il s'appelait, mais ne put lui dire autre chose sur lui, pour l'éclairer sur son identité. A la table derrière il y avait un groupe d'une dizaine d'hommes qui parlait très fort, saouls, et qui criaient sans cesse au serveur de leur apporter encore plus à boire. Le serveur était un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de huit ans, les habits sales, déchirés, baissant toujours les yeux afin d'éviter d'affronter le regard furieux des ivrognes qui lui criaient après pour qu'il se dépêche. Son patron discutant tranquillement derrière le comptoir, le chargeait à chaque fois d'un lourd plateau de bière.

Le patron - Allez morveux, arrêtes de faignanter et vas donc travailler un peu. Tu ne vois pas que ton oncle est fatigué. C'est pourtant bien aujourd'hui que tu as eu ton déjeuner, non ? "

L'enfant les bras tremblant sous la peur et sous le poids du plateau répondit avec sa petite voie:

" Oui mon oncle."
Le patron en criant - Alors vas-y ! "

..Cela ne faisait que deux minutes que Jean était arrivé, mais la tension montait déjà bien en lui, il observait l'enfant, n'écoutant plus ce que lui disait René. L'enfant passa devant eux, les yeux traînants toujours sur le sol, ayant bien du mal à porter le plateaux, qui l'écrasait sous son poids, priant pour que les bières ne tombent pas. Juste avant d'arriver à la table des ivrognes, l'un d'eux s'amusa à le faire trébucher avec son pied, ce qui fit tomber lourdement l'enfant sur le parquet poussiéreux et les bières coulèrent à terre, sur lui, et sur un des ivrognes.

- Tu peux pas faire attention hein, petit con ! dit l'arrosée en lui saisissant le bras. Tu l'as fait exprès pas vrai ?
L'enfant - Ho non monsieur, je suis désolé.
- Vas y file-lui une bonne correction Albert, ha ha ! "

Le patron lui aussi lui cria dessus, l'enfant était terrorisé, l'ivrogne le fit se relever de force, brandit sa main en l'air, puis alla lui donner une gifle. Mais soudain sa main fut arrêter par une autre.

L'ivrogne(Albert) - Quoi, hein ? Qu'est-ce qu'il y a toi ? Hein ?

C'était Jean qui venait de l'arrêter, son regard avait changé, ce n'était plus celui du jeune homme sympathique, mais celui d'un homme en colère.

Jean - Ne relèves plus jamais la main sur cet enfant, ni sur aucun autre d'ailleurs, ok ? " Il lui écrasait la main rien qu'en la serrant de la sienne, l'homme se raidit, força en vain pour retirer sa main.
- Arrgh, arrgh, mais lâches-moi, lâches-moi ! !

Jean le lâcha et l'ivrogne s'écroula sur la table.

Jean - ça va mon grand ? Allez c'est fini, c'est pas de ta faute ! " Lui dit-il d'une voie douce et rassurante. Il le prit par ma main et l'emmena vers sa table. L'enfant surpris se laissa guider. Mais les ivrognes se levèrent et vinrent vers Jean.
- Toi, on va t'éclater ta sale gueule !
- On va t'apprendre qu'il faut pas nous chercher. A toi et à ta gonzesse aussi ! "

Ce mot éleva la colère de Jean, mais l'a maîtrisa d'une respiration.

Jean - Du respect pour ma femme au moins. Je ne veux pas me battre contre vous, je ne veux pas d'histoire."

René se leva pour soutenir Jean.

Jean - Non, restes assis ! "

Ils approchèrent de Jean, Diane prie l'enfant avec elle pour le protéger, se leva et demanda calmement aux hommes de partir.

- Hé ma mignonne ! Si je pars, je t'emmène avec moi, ha ha ha ! !
- Sois maudite sorcière ! "

Ils se mirent autours de Jean, les battements de son cœur s'accélérèrent, mais resta calme devant eux, surveillant leurs moindres gestes. Personne dans l'auberge ne bougeait, ils ne voulaient pas risquer de s'en mêler.

- S'il vous plait, écoutez la dame et partez !" Leurs dit Jean.
- Pas avant de t'avoir fait mettre à genoux, pour me lécher les pieds. Après ta rouste, tu me supplieras de t'épargner et tu me suceras comme un porc. "

La tension était à son maximum, tous étaient rivés spectateurs de cette scène, personne n'osait en prendre part. L'ivrogne se rapprocha de Jean, quand la garde montée entra dans l'auberge.

- Qu'es-ce qui se passe ici ? C'est toi Albert et tes acolytes qui sèment encore la pagaille ? dit le garde d'un ton sec.
- Heu, non, non, c'est rien, j'allais inviter un ami à prendre un verre avec nous. Ne vous inquiétez pas, c'est rien ! " Dit Albert d'un ton innocent. Puis il lança un regard insistant à Jean.
- Pas vrai ? "Lui demanda-t-il.

Jean lui lança aussi un regard de haine, puis les ivrognes sortirent de l'auberge.

- C'est pas fini mon mignon, hooo non ! "Murmura Albert à l'oreille de Jean en sortant.

Jean ne fini pas son verre, il alla au comptoir.

- C'est votre fils ? " Demanda Jean au patron en le fusillant du regard.
- Heu, non, c'est mon neveu, ses parents étant décédés de la peste, c'est moi qui dois me le coltiner.
Jean - Et si c'était moi qui me le ''coltinait'' à partir de maintenant ?
Le patron - Ho mais c'est qu'il me sert le bougre !
Jean - Haaa, il vous sert ! Combien voulez-vous contre ce service ?
- Ho même si c'est un piètre serveur, et un sale chenapan, je ne m'en séparerai pas pour pas moins de quatre cent francs. "

Jean alla voir l'enfant, lui parla, l'enfant acquiesça de la tête, puis revint au comptoir. Il fouilla dans sa poche, sortit sa bourse, posa toutes les pièces sur le bar.

Le patron -" Là vous n'avez pas plus de quatre vingt francs, désolé. "

Diane se leva, vint à eux, souleva sa chevelure, et sortit un magnifique pendentif tout doré, avec des ailes d'anges en pierre.

Diane - Je pense que cela vaut assez, non ? "

Le patron resta bouche bée, les yeux écarquillés devant le bijou.

Jean - " Mais, c'est ton seul bijou, et il est ton seul souvenir de ta mère !
Diane - oui, mais il ne représente rien face à cet enfant.
Le patron - Bien, ça fera l'affaire pour le gosse et pour les verres.
- C'est bon, ça te vas, tu ne regretteras rien ? Fit Diane à l'enfant.
L'enfant - Ho non madame ! Merci beaucoup !
Diane - Comment t'appelles-tu ? "

Il réfléchit, comme si on n'avait pas utilisé son prénom depuis des années.

- Marcel, madame.
- Et moi c'est Diane !
- Moi c'est Jean, et le vieillard ici, c'est Renée.
- Merci pour ''vieillard'' ! ! " Fit René en grimaçant.
-Tu as des affaires à prendre?" Demanda Jean.
-Non, je n'ai rien à prendre ici, rien à regretter." Dit Marcel d'un ton obscur.

Ils partirent avec Marcel, firent leurs couses, donnèrent leurs cèpes à Renée puis rentrèrent. Une nouvelle vie se profilait pour Marcel, l'enfant timide, et plus jamais il ne sera un objet, aujourd'hui il a trouvait des amis qui le considéreront vraiment pour ce qu'il est, un être humain. Reprends vie Marcel et danse avec ton enfance en en profitant enfin ! !

**

..En fin d'après midi, le ciel était orangé, touché par les derniers rayons de soleil, Marcel jouait encore dehors avec uns de ses nouveaux amis, le chien Angel. Diane et Jean eux se trouvaient dans le salon, Jean regardait Marcel par la fenêtre.

Jean - Pauvre enfant ! La vie ne l'a pas épargnée, j'espère que maintenant il pourra connaître le bonheur.
Diane - Nous ferons tout notre possible pour cela. Mais je crains qu'il ne sorte pas indemne de cette période où il fut traité comme un moins que rien.
- Maintenant il n'a plus rien à craindre, et d'ici quelques temps, il sera beaucoup moins craintif vis à vis des autres et il pourra s'affirmer.
- Tu m'as surprise aujourd'hui, je ne te connaissais pas un tel regard, un tel… " Fit Diane d'un ton inquiet.
- Moi non plus c'est vrai.
- Bon allez, c'est prêt ! On peut commencer à manger. MARCEL ! ! ! !C'est prêt, tu viens !
- Ho oui madame, heu Diane ! Excusez moi j'arrive tout de suite. " Dit Marcel en s'arrêtant de jouer avec Angel. Il se dépêcha pour rentrer puis s'arrêta net, surpris.
Marcel - Heu, pourquoi il y a trois couverts, vous recevez quelqu'un ? Que dois-je apporter à table ?
Jean - Comment ça on reçoit quelqu'un ? Nous sommes trois non ? Et il y a trois couverts.
- Comment, vous voulez dire que moi aussi je peux me mettre avec vous à table et manger ? " Demanda Marcel, ses yeux commençant à briller.
Jean - Ha ça oui, quelle question ! "

Une vague de bonheur vient submerger le visage du petit Marcel, découvrant sur la table un trésor festif auquel jamais il n'avait put en goûters depuis la mort de ses parents.

- Ho chouette, j'ai vachement faim en plus !
Diane - Alors ça tombe bien, il y a beaucoup à manger. "

A table Marcel dévora sur les yeux stupéfaits des ses compagnons tous les plats que l'on lui présentait. Du mouton, des carottes, de la salade, encore du mouton sauce Diane.

Marcel - Hum, c'était très bon.
Diane - Merci, je vois ça, vu ta vitesse à ingurgiter tout ça.
Jean - Marcel tu es ici chez toi. Tu es libre comme bon te semble de retourner chez ton oncle, mais sache que ta présence parmi nous, nous fait le plus grand plaisir.
- Merci, merci beaucoup. Dit timidement Marcel.
Diane - On s'occupera de toi, tu es en tranquillité ici. "

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Cette fiction est copyright Sébastien Mourgues.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.