Chapitre 3


Derrière un mur, Tatsumi se cachait et assistait impuissant à la terrible scène. Pourquoi d'autres adversaires venaient-ils donc encore et toujours chercher querelle à Athéna ? N'était-ce donc pas possible de pouvoir rester en paix ? Le Destin avait-il décidé de mettre en permanence à l'épreuve le rôle de protectrice de la Terre qui était échu à la princesse Saori, sous forme de la réincarnation de la Déesse Athéna ?
Le dévoué Tatsumi voyait une fois de plus les Chevaliers en mauvaise posture. Certes, il n'avait pas toujours spécialement porté ces jeunes gens dans son cœur, en particulier Ikki, mais il fallait bien reconnaître qu'ils étaient des hommes d'honneur, et qu'ils ne faillissaient jamais à leur devoir. Ils protégeaient de leurs vies celle d'Athéna.
Quelques échanges de coups brefs, de pieds et de poings, eurent tôt fait de permettre aux adversaires de mieux jauger leurs capacités réciproques. Les deux Titans reprirent des poses de garde.

" Alors, ça vous suffit déjà ? " interrogea le Chevalier Phoenix, railleur.
" Ne crie pas victoire trop vite. " rétorqua Thyppaon " Tu n'es pas du tout à la hauteur. Tu ne mérites même pas que je me fatigue pour toi. " (puis, à son compagnon: ) " Delmys, je te le laisse. Je t'autorise même à lui porter le coup de grâce. Tu feras de même avec les autres, une fois son sort réglé…
_Avec plaisir. "

Le Titan du Vent bondit en retrait, et se contenta de croiser les bras pour observer attentivement le reste de la scène. Delmys bomba ses mains et les plaça de telle façon que leurs paumes se faisaient face. Puis il les ramena, tout en les maintenant en face l'une de l'autre, à son côté droit, à hauteur de sa hanche.

" La Nage du Dauphin ! " cria-t-il.

Sa cosmoénergie avait pris la forme d'une vague chevauchée par un dauphin, le tout porté par les poings du Titan.
Ikki sauta sur un arbre proche, et décocha une rafale de flammes vers son adversaire qui fut projeté quelques mètres plus loin. Thyppaon fronça les sourcils mais ne bougea pas d'un pouce.

" Co… Comment ? " s'étonna le Titan du Dauphin en se relevant, indemne mais en proie à un vif étonnement.
" Ne sais-tu pas qu'une attaque est impuissante face à un chevalier qui l'a déjà vue une fois ? " le Chevalier Phoenix eut une grimace " Mais je regrette de ne pas avoir pu te porter un coup plus efficace…
_Quand l'aurais-tu vue ? " fit le Titan, furieux
" C'est avec celle-ci que tu malmenais mes compagnons, avant que j'intervienne. J'espère que tu as mieux… "

Sur ces mots, Ikki prit position, le poing droit ramené contre son flanc.

" Car moi, je ne t'épargnerai pas. Par l'illusion du Phoenix ! "

Il lança son attaque. Vif comme l'éclair, il avait enflammé intensément son cosmos, et était passé à côté de Delmys, lui portant au passage son coup dévastateur. Les deux adversaires étaient désormais dos à dos, le Titan pétrifié, le regard dans le vide, le Chevalier le bras droit tendu devant lui, poing fermé, à hauteur d'yeux.
Ikki rabaissa son poing.

" Thyppaon, je crois que tu vas devoir t'abaisser à être mon adversaire…
_Crois-tu ? " fit le Titan, d'un ton moqueur.

Les traits d'Ikki marquèrent la surprise. Puis il perçut un cosmos s'amplifier et se fut l'incompréhension qui s'afficha sur son visage, alors qu'il se retournait vers Delmys.

" Que… ? "

Le Titan du Dauphin bougea un bras. Il eut un ricanement mauvais alors qu'il se tournait lui aussi pour faire face à son adversaire.

" Ainsi tu projettes des illusions ? J'ai moi-même une technique de ce genre… Mais elle est meilleure… Elle est aussi offensive. Précisément pour faire face à des situations où l'adversaire serait immunisé contre les ravages causés en son esprit par l'illusion… Ce qui est notre cas à tous les deux, n'est-ce pas ? " Il sourit en regardant brièvement les dépouilles des autres Chevaliers. Ils avaient tous perdu connaissance. "Ce ne sont pas eux qui vont voir fortuitement mon attaque, cette fois. Prends garde, Phoenix, je vais te couper les ailes. "

Il leva ses deux mains devant lui, doigts écartés. Puis il redressa brusquement ses paumes, les présentant face à Ikki.

" Attaque Ultrasonique ! "

Ikki était comme subjugué. Il ne pouvait défaire son regard des mains de son adversaire. Il ne pouvait faire un mouvement. Il était pétrifié, et pourtant conscient de son impuissance. Il vit les ondes de cosmoénergie s'élever des paumes du Titan. Puis il fut percuté par une terrible onde de choc. Chaque molécule de son être semblait tiraillée en tous sens, déchirée par des vibrations cosmiques. Il sentit sa conscience disparaître, tenter de rejoindre un autre monde, une illusion. Il employa toute sa volonté pour maintenir son attention sur le monde réel.
Quand il y parvint, se fut pour se sentir percuter le mur du bâtiment de la Fondation Graad, à deux cents mètres au moins d'où il se tenait à peine quelques secondes plus tôt… Il avait vaincu, l'illusion, mais pas l'attaque physique. " Ce Titan avait raison. ", pensa-t-il, " Son attaque est redoutable… "
Lorsque son corps se détacha du mur et retomba au sol, Ikki put entrevoir les miettes de son armure qui dessinaient une traînée diffuse le long du chemin qu'il avait parcouru, à moitié inconscient, porté par le puissant coup de Delmys.
Les Titans apparurent à ses côtés. Ils se déplaçaient à une vitesse formidable.

" Alors, Chevalier Phoenix, " fit Thyppaon, " tu ne te relèves pas ? " il attendit un instant une réponse. Seul un grognement à peine audible émergea du corps brisé du Chevalier. " Tant pis. " fit-il, levant son bras pour porter à son adversaire le coup fatal.
" Attends ! " hurla une voix douce et cependant autoritaire derrière lui, mettant fin à son mouvement.

Les Titans se retournèrent dans la direction d'où leur était parvenu la voix.
Une belle jeune fille, aux longs cheveux mauves et portant une longue robe blanche qui n'était pas sans rappeler les toges de l'Antiquité marchait vers eux. Un homme chauve aux yeux creux et d'une cinquantaine d'années la suivait.
C'était la jeune fille qui avait parlé. Elle avait dans sa main droite un sceptre qui se terminait par un disque barré d'un croissant de lune, le tout en or, et son aura sereine était puissante et chaleureuse. Elle dégageait une puissance appelant le respect, propriété que seuls les dieux possédaient. Elle ne pouvait être qu'Athéna.

" Vous êtes venus me voir moi, et me porter un message, d'après ce que j'ai compris. " fit-elle. Tatsumi rougit, et regarda le sol, l'air embarrassé. " Je suis Athéna. Et puisque cela ne fait pas partie de votre mission, je vous ordonne de laisser mes Chevaliers tranquilles. Vous leur avez fait assez de mal comme ça. "

Les Titans grommelèrent, et eurent une moue de regret. Thyppaon s'avança vers Athéna, et produisit un rouleau hors de son armure. Sur le plat de ses deux mains, il présenta le rouleau à la Princesse Saori Kido.

" Voilà, ô Athéna, le message que Chronos nous envoie te délivrer. "

La jeune fille se saisit du rouleau, et le conserva ainsi, sans le lire ni l'ouvrir, comme le voulaient les bons usages japonais.

" Très bien. " dit-elle " Allez vous-en, maintenant. "

Les Titans regardèrent avec regrets les corps inanimés des Chevaliers qu'ils venaient de vaincre.

" Vous avez entendu ? " fit Tatsumi, frimant désormais que le danger semblait écarté, " Allez vous-en ! "

Le vent se leva, emportant d'épais panaches de poussière. Lorsqu'il retomba, les Titans avaient disparu.

******

Les voix résonnaient dans l'immense salle aux décorations délicates issues des arts les plus raffinés de tous les temps. L'assemblée d'hommes et de femmes en toges semblait aussi dissipée que le public d'un cinéma avant une séance. Rien n'eût pu laisser présager qu'ils étaient tous dieux et déesses.
Une silhouette encapuchonnée dont le visage restait caché par les ombres entra. Une sorte de froid semblait l'envelopper autant que l'étoffe noire dans laquelle l'inconnu était emmitouflé. À son entrée, tout le monde s'était tu.
Zeus entra à son tour, accompagné d'un autre dieu à la stature presque aussi imposante que la sienne et aux cheveux bleus.

" Décidemment, Hadès, rien ne vaut ta présence pour appeler une assemblée au calme… " observa le Roi des Dieux en s'adressant à la frêle silhouette enveloppée de draperies noires. " Mais là n'est pas le sujet. Je regrette d'ailleurs que la gravité de la situation ait exigé votre présence, mais il en est ainsi…
_Nous comprenons. " fit le colosse qui était entré avec Zeus " Et même si nous répugnons à utiliser nos corps véritables, il me semble que le retour de notre père est assez dramatique pour justifier un minimum de sacrifices… "

Tout en parlant, Zeus et ses compagnons, qui n'étaient autres qu'Hadès et Poséidon sous leurs apparences véritables, avaient atteint l'estrade où se trouvaient trois trônes dans lesquels ils prirent place.

" Mes amis " commença Zeus " Aujourd'hui, je vous ai fait mander pour traiter d'un sujet particulièrement épineux. Chronos est de retour dans notre dimension. Il est parvenu à s'échapper du Latium avec sa garde, et même si pour l'instant, par chance, il n'a pas encore libéré tous les Titans, cela ne saurait tarder. Il est encore affaibli, mais il reprend des forces. "

Une voix s'éleva dans l'assemblée. Elle était rauque et agressive. D'elle émanait une sensation de force brutale qui mettait mal à l'aise.

" Attaquons-le !
_Humm. " fit Zeus " Là est justement le problème, Arès. Nous ne pouvons l'attaquer.
_Pourquoi ? " s'enquit une autre voix brutale et caverneuse.
" Parce que cela romprait les engagements de non agression entre nos frères, mon chou." répondit la voix douce et aguicheuse d'Aphrodite, déesse de l'amour, à son mari et frère Héphaïstos. Elle faisait en même temps du pied à Hermès, qui tentait de garder contenance. Il était difficile de résister aux avance de la plus belle -et de la plus volage- des déesses, mais il en allait d'une question de bonne santé lorsque son époux, certes stupide -ou au moins un peu lent- difforme et horriblement laid, mais d'une force terrifiante, était présent. " Tu sais bien qu'ils doivent ignorer ce qui se passe dans les territoires régis par chacun des autres. Et en aucun cas intervenir. " continua la déesse, tout en souriant à son mari, mais sans pour autant cesser de tourmenter l'infortuné Hermès.
" Il existe une solution, cependant. " fit une voix féminine décidée et autoritaire. Elle eut sur l'assemblée le même effet que l'apparition d'Hadès quelques minutes plus tôt. La femme était grande et belle, avec des cheveux roux, presque rouge sang, qui n'avaient d'égale dans leur rousseur que la blondeur de la toison d'Aphrodite. Les deux sœurs étaient d'égale beauté, mais dans des registres différents. Tant la finesse et la grâce d'Aphrodite semblaient en accord avec sa légèreté, tant ces traits semblaient malvenus auprès du sérieux, de l'intelligence, et du froid esprit calculateur d'Héra. Pourtant, les deux étaient très belles, et elles étaient bien sœurs…

Zeus réprima un soupir de soulagement. C'était elle qui avait eu l'idée. Au moins cela passerait-il mieux auprès de ses frères. Sans compter qu'il était impossible qu'elle émette une idée après qu'il lui ait demandé de le faire. Il lui était impossible de demander à Héra de faire quoi que ce fût. Et les autres les savaient. Ceci écartait définitivement l'hypothèse que Zeus fût à l'origine de l'idée, et tuait dans l'œuf toute excuse pour refuser un tel accord.
Mais Zeus connaissait sa femme. Et il savait que, de toute façon, il n'y avait qu'une solution. C'était donc celle-là qu'elle proposerait.

" Nous t'écoutons, Héra." fit Zeus, l'invitant à poursuivre.
" Cette solution ne brise pas les accords de partage entre la Terre, les Enfers, les Océans et les Cieux. Il faudrait qu'Athéna demande de l'aide à au moins l'un d'entre vous. Et que celui-ci ait recours à d'autres Dieux pour l'aider.
_Il y a cependant un bémol à cette suggestion. " fit la voix sinistre d'Hadès " Nous devons être tous d'accord. Et nous ne pouvons accorder que peu d'aide, et non intervenir en personne. Athéna devra vaincre Chronos elle-même. "

Poséidon sourit.

" Et après tout, pourquoi ne pas laisser perdre Athéna ? Chronos n'a pas d'accord de non agression avec nous, lui. Nous pourrions l'attaquer une fois qu'il dirigera la Terre, et ainsi la conquérir… "

Zeus se leva, les yeux plissés par la colère.

" Comment oses-tu suggérer une telle chose ! " il se tourna vers l'assemblée. " Vous tous ! Dehors ! Merci d'être venus. Nous vous tiendrons au courant des déroulements, mais mes frères et moi avons à parler en privé. Vous me voyez désolé d'agir de la sorte… " Il tentait plus ou moins efficacement de contenir sa colère.

Vexés, mais ne voulant surtout pas tenter de lui tenir tête, les dieux quittèrent la salle. Dans le cas d'Héra, qui était par ailleurs habituée à tenir tête à son mari, c'était seulement parce qu'elle considérait sa requête justifiée qu'elle lui obéissait.

******

Saori prit place dans le confortable fauteuil. Autour d'elle s'étendait la surface blanche éclatante d'une paroi sphérique. Il avait fallu reconstruire le planétarium qui avait été intégralement rasé lors des prémisses de la bataille du Sanctuaire, mais le nouveau planétarium était tout aussi admirable que le précédent. Et il bénéficiait d'innovations technologiques qui n'auraient même pas été imaginées lors de la construction de son prédécesseur.
La lumière décrut peu à peu. Des points lumineux marquaient les étoiles sur la sphère céleste reconstituée. Saori se laissa porter par son cosmos, guidée qu'elle était vers les constellations qui désormais se dévoilaient devant elle non pas sur une paroi, une reconstitution, mais sur la véritable voûte céleste. Elle voulait, elle devait parler à son grand-père.

******

" Ne mentionne pas quelque chose d'aussi stupide à l'avenir, Poséidon ! Tu sais très bien que si Chronos parvient à s'emparer de la Terre, il sera alors trop fort pour que nous le vainquions, même en nous y mettant ensemble ! Aurais-tu oublié la Gigantomachie ? Son issue était plus qu'incertaine, si tu veux mon avis. " Zeus fulminait. Il avait brisé quelques sculptures avec ses grands gestes, et il en piétinait les miettes en faisant les cents pas.
" Et par ailleurs, je te signale que tu as déjà eu toi-même des difficultés avec Athéna… "

Hadès sourit tandis que Poséidon prenait un air étonné.

" Et ne fait pas cette tête-là. C'est toi qui as donné à Hilda de Polaris l'Anneau des Nibelungen. C'est toi qui as causé la bataille d'Asgard, dans le but d'affaiblir Athéna, pour mieux la vaincre…en rompant nos accords. Et c'est un de tes Guerriers qui est à l'origine de ce qui arrive. Si Sorento n'était pas allé en Asgard, Siegfried n'aurait pas causé cette brèche, qui a permis à Chronos de fuir le Latium. "

Poséidon baissa les yeux, tandis qu'Hadès se retenait de rire.

" Mon Mariner, Sorento de la Sirène, a survécu. Mais je le tuerai pour le punir d'avoir pris l'initiative de se rendre en Asgard…
_Ce sera inutile, Poséidon. Laisse-le donc en paix. Et toi, Hadès, cesse de ricaner. Je sais que c'est toi qui as réveillé et encouragé les parts de ténèbres qui sommeillaient dans les esprits des deux frères Chevaliers des Gémeaux. C'est par ta faute que Saga a dû emprisonner Kanon au Cap Sounion. C'est par ta faute que Poséidon a pu réinvestir son corps d'emprunt, et déclencher la bataille d'Asgard. Et c'est par ta faute que Saga a provoqué la Bataille du Sanctuaire. Si vous croyez, tous les deux, que je suis dupe de vos manigances. Vous cherchez tous les deux à affaiblir Athéna, pour l'attaquer et la vaincre rapidement, afin de vous retrouver en situation de puissance pour faire face aux conséquences de ce que votre rupture de notre pacte aura entraîné. "

À son tour, Hadès baissa la tête.

" Vous ne réalisez même pas que Chronos risque de se retrouver précisément dans cette même situation, que vous considéreriez vous-mêmes comme propice à la conquête d'autres territoires… comme l'Olympe, par exemple. "

Poséidon et Hadès réfléchissaient. Et tous deux arrivèrent à peu près à la même conclusion: leur frère avait raison, si Chronos prenait la Terre il serait plus gênant qu'Athéna. De plus, il serait même dangereux, et pourrait les attaquer, eux. Enfin, même si Athéna parvenait à vaincre Chronos, cela l'affaiblirait sans doute, et la rendrait encore plus vulnérable à leurs assauts. Donc, finalement, se rallier à Zeus et à l'idée proposée par Héra semblait judicieux. Cela servirait leurs intérêts, et c'était tout ce qui leur importait. Ils n'avaient pas, eux, comme Zeus, de préoccupations paternelles envers Athéna. D'accord, elle était leur nièce. Et après ? Et puis, Zeus semblait encore plus attaché à sa fille depuis qu'il avait eu ce dernier corps d'emprunt. Cela chiffonnait Poséidon et Hadès, mais ne les inquiétait pas. Au contraire, cela rendait Zeus vulnérable, d'une certaine façon.

" D'accord. " fit Poséidon " Tu m'as convaincu.
_De même " ajouta Hadès " Je t'assisterai aussi, si Athéna vient te demander de l'aide "

Zeus eut l'air satisfait.
Puis la salle où ils se trouvaient se para d'étoiles.
L'Univers semblait s'y réfugier. Les contours des murs, des tableaux, des tentures, des sculptures, des colonnes, des bas-reliefs, s'estompèrent. Aux yeux de Poséidon et d'Hadès, la salle redevint normale, alors que leur frère avait disparu. Aux yeux de Zeus, ses frères disparurent, et il se retrouva dans l'espace infini, en compagnie d'un fauteuil incliné où reposait Saori Kido, devenue presque intégralement Athéna.

" Grand-Père, " fit-elle, " je suis venue te demander conseil… "

L'esprit de Mitsumasa Kido s'était joint à celui de Zeus. Il regarda les vêtements qu'il portait. Un costume noir à double rangée de boutons et aux bords dorés. Un costume de businessman japonais, qu'il n'avait revêtu depuis longtemps.
La part d'Athéna qui demeurait en Saori crut reconnaître celui qui se tenait devant elle, autant que la part de Saori reconnaissait son grand-père, Mitsumasa Kido.

" Dois-je aussi t'appeler " Père ", ô Zeus ? " demanda Athéna " Ou puis-je t'appeler seulement Grand-Père, comme depuis toujours ? " acheva Saori
" Fais comme il te semble le mieux, mon enfant. "

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Cette fiction est copyright Florent Potel.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.