Chapitre 6 : Face au Masque de Gorgone


Saori :

Nous traversions des plaines couvertes de ronces. Une odeur de putréfaction envahissait l'atmosphère et nous courrions sur un sol jonché de cadavres humains. Des plaintes de mourants atteignaient nos oreilles. De temps en temps nous trébuchions, mais jamais nous ne nous arrêtions, nous continuions à courir, allant toujours de l'avant.
Depuis un moment, je sentais que quelque chose venait d'arriver. Un combat avait débuté... Un combat opposant deux de mes chevaliers à deux des Berserks d'Arès. Mon septième sens me permettait de deviner qu'il s'agissait de Camus et Milo... A quel genre d'ennemis étaient-ils confrontés ?
Je ne doutait pas de la victoire de mes chevaliers, j'avais foi en eux, tout comme ils avaient confiance en moi; leur force et leur courage, leur amour de l'humanité leur permettront de tout surmonter..Je jetais un regard furtif à chacun d'eux. Ils fonçaient tête baissée, vers ceux qui semblait être pour eux leur destin, ne vacillant jamais. Tous ce qu'ils représentaient s'opposaient tellement à tous ce que nous trouvions ici.... Ici tout était marqués par la mort et eux luttaient pour la vie... Ils combattaient pour l'avenir... Et eux, en avaient-ils un ?
Au cours de mes vies passées, j'avais vu tant de jeune hommes, tant de jeunes adolescents sacrifier leur vie, pour moi, une poignée de héros anonymes s'élançant vers l'inconnu, subissant tant de douleur, d'humiliations...
Est-ce que tous cela prendra fin un jour? Toute cette violence, cette souffrance inutile? Est-ce que les dieux comprendrons que ce que les hommes désirent c'est la paix? Pourquoi Arès ?
Pourquoi maintenant ? Ta soif de vengeance t'aveugle-t-elle à ce point? Je sais, Arès que la seul chose que tu souhaite c'est ma mort... Mais les hommes dans tous cela... Y songes-tu ? J'en doute. Le pouvoir te séduit donc à ce point ? Ne comprends tu pas que c'est un lourd fardeaux ? Comme autrefois, comme dans les temps mythologiques, nous nous affronterons Arès, nous combattrons, toi par vengeance et pour ta propre gloire et moi pour l'humanité... Mais aussi pour ces jeunes gens, mes compagnons de combat qui n'ont jamais connu un instant de répit sur cette terre...Et pour eux,je vaincrais... Et je serais intransigeante...



Milo :

Un bref éclat de rire retentit. Nos deux ennemis qui pendant un instant avaient été surprises par ce qui venait de se passer, avaient à présent retrouvé leur calme et nous défiaient, d'un aire hautain et dédaigneux.

- Seriez vous simples d'esprit au point de croire que parce qu'ils ont réussi à nous échapper, vos compagnons atteindrons pour autant le château de notre maître? Partout dans le domaine, les attendent des guerriers de notre maître et...
- Laisse- moi leur expliquer Sthéno, parce que j'ai l'impression qu'il ne savent pas très bien dans quoi ils se sont engagés.

Elle fit une pause; d'un mouvement de tête gracieux, écarta une boucle blonde qui lui tombait sur le visage et enfin elle posa ses yeux de couleur dorée sur moi. Un sourire scénique se dessina sur son visage.

- Vous semblez ne pas savoir que le territoire de notre maître et divisée en quatre domaines dans lesquels se trouvent quatre escadrons, dirigés chacun par un des plus puissants Berserks. Au nord se trouve l'escadron du feu dirigé par Nessos, au sud celui des flammes dirigé par Attila, à l'ouest l'escadron des malheurs commandé par Hector... Et enfin ici même vous serez opposés à l'escadron de la terreur, et notre chef se prénomme Narcisse.... Hum mais ne vous faites aucun doute, vous n'atteindrez jamais le château de notre maître... Nous les Berserks ne sommes pas comme les spectres, certain d'entre nous sont des démons ou des esprits des temps mythologiques et de plus notre maître vous resserve quelques autres surprises. Vous voulez rencontrer notre maître, mais encore faudrait-il que vous soyez toujours vivants, il vous faudra affronter ses deux fidèle serviteur, ses majestés Phobos et Deimos, ils dirigent notre armée, et sont de fidèles serviteur de notre seigneur Arès et je doute vraiment que vous puissiez les vaincre.
- Phobos et Deimos... Ce sont deux dieux si je ne me trompe pas, avait dit Camus calmement, dites moi quels genres de surprise nous réserve votre maître ?
- Hum, j'en est déjà bien assez dit chevalier, mais cela ne vous servira à rien de le savoir, car vous mourrez ici, maintenant... En gardes chevalier !

Nous enflâmes, tous quatre nos cosmos, nous entourant d'une aura dorée, mais cela ne m'effrayait guère, j'allais leur montrer la véritable force d'un chevalier d'or.

- Avant que nous ne commencions, j'aimerai savoir vos noms, je n'aime pas ignorer le noms des personnes qui vont être mes prochaines victimes.

Elle était donc certaine de nous vaincre. Je sentait sa vantardise à fleur de peau. Moi, peut m'importait qui elles étaient, il me suffisait de savoir qu'elles étaient nos ennemies.

- Je suis Camus, chevaliers du Verseau.
- Et moi Milo du scorpion.
- Bien, le combat peut donc débuter

Je la vis foncer sur Camus, dans une envolée de boucles blondes, à une vitesse fulgurante. Celui-ci parvint à bloquer le coup. Quand je me retournait, mon adversaire se trouvait devant moi, son épée levée, un sourire plein de sarcasme aux lèvres...
J'évitais son attaque de justesse. Elle me décrocha ensuite un coup de poing que je bloquait de l'autre main. Nous restâmes un instant comme ça nous regardant dans les yeux.
Et le combat reprit,elle se déchaînait, plus enragée que jamais, poussant des cris bestiaux, à chaque coup qu'elle m'assenait, ou encore quand je lui en portait.
Elle ne semblait pas comprendre que j'étais un prédateur et à cette instant même, ce n'étais pas moi la proie.



Camus :

J'avais vu du coin de l'oeil que Milo avait esquivé le coup qu'on lui portait, je n'en attendait pas moins de lui. Mais c'était ce genre d'inattention qui aurait pu lui être fatal. Hyoga avait su en profiter lors de leur combat. J'avais réussi à geler l'un des membres de mon ennemi, et j'avais ainsi un avantage. Mais lorsque je baissait les yeux sur ma main, je découvrait celle-ci couverte de sang. Pourtant je ne ressentait aucune douleur.

- Ne te trompes-pas, ce sang n'est pas tien, il provient de mon armure.

J'observais plus attentivement son armure, celle-ci était d'un couleur rouge vermeil... Comme le sang...

- Bien que tu ne le montre pas, je suis sure que tu viens de comprendre. Nos armures sont en fait constituées de sang... Du sang de nos précédents ennemis, et ces puissantes armures que nous portons se nomment " Blood Skin", et bientôt... Ce sera ton sang qui me servira à réparer mon armure. Maintenant trêve de bavardages. Je vais te faire goûter à mon attaque préférée...

Je la vis alors levée le bras

-Gorgone Face !

...Et pourtant rien ne se passa. Mon ennemi de nouveau se dirigea vers moi à la vitesse de la lumière. Je tentais d'éviter et pourtant... Rien. Mes membres ne m'obéissaient plus. Que se passait-il donc? Pourquoi étais-je incapable de bouger ? Elle en profita pour me décrocher au menton un coup de pieds. Je dérapais sur le sol.
Mais ce n'était pas finit, une douleur violente m'assaillit alors qu'elle enfonçait son genoux dans mes côtes, me faisant ainsi cracher le sang.
Quand, enfin je pu bouger, je la saisis par les poignets et l'expulsais un peu plus loin, me laissant ainsi le temps suffisant pour me redresser et lui lancer une attaque.

- Par la poussière de diamant !

Je savais que mon attaque ne durerait qu'un instant.
Je me retrouvais dos à dos avec Milo, et pendant que j'essuyais les gouttes de sueur qui perlaient sur mon front, j'eus le temps de constaté qu'il avait deux mauvaises entailles aux bras.

- Elles sont vraiment coriaces. Leurs attaques vous paralysent et vous laissent sans défenses.
- Nous aurions du nous en douter...
- Que veux-tu dire par là Camus ?
- Leurs noms ne t'invoquent donc rien ? Sthéno et Euryale, dans l'antiquité, il s'agissait de deux des gorgones dont la troisième était Méduse et...
- D'un seul regard elle vous transformaient en statue de pierre.
- Je vois chevalier, et je suis flattée qu'au sanctuaire on vous enseigne notre histoire, de toutes façon Athéna nous doit bien cela, après ce qu'elle nous a fait dans le passé.
- Cela suffit maintenant, Euryale, nous devons nous débarrasser d'eux, le plus rapidement possible.

Pendant un instants celle qui se faisait appeler appelée Euryale, et qui était mon adversaire attitrée, avait semblé comme absente, plongée dans de douloureux souvenirs.

-Gorgone Face !
-Paralysing Mask !



Hyoga :

Je sentais que mon maître se battait, ainsi que Milo, je venais de sentir leurs deux cosmos s'enflammer. Il n'y avait rien à craindre je le savais. Mon maître n'avait pas besoin de mon secours.
Je chassais toutes ses pensées de mon esprit, un ennemi pouvait surgir à tout instant.
Tout à l'heure nous avions été attaqué par des soldats, mais n'étant pas de notre niveau, nous nous en étions rapidement débarrassés.
Je constatais depuis un moment que le paysage dans lequel nous avancions avait rapidement changé brutalement, et à présent nous évoluions sur une terre sablonneuse, il faisait de plus en plus chaud, j'avais du mal à respirer, et j'essuyait en vain les gouttes de sueur qui perlaient à ma tempe. Par contre Ikki, ne semblait pas gêné du tout. Arès avait donc le pouvoir de modifier le climat sur son île comme bon lui semblais ?
Je vis que Mu qui était derrière moi ralentissais et fini par stopper sa course. Nous en fîmes de même. Et je m'apprêtais à revenir sur mes pas pour lui demander ce qui n'allait pas quand il nous dit :

- Continuez, à courir, je vous rejoindrais un peu plus tard.

J'hésitais un instant, je vis Aioros et acquiescer, et ils se remirent à courir.
S'il y avait une chose que j'avais appris aux cours de tout mes combats, c'est qu'il ne fallait jamais se retourner en arrière. Mu avait décidé que c'était à lui de combattre, et maintenant il devait faire face à son destin. Nous devions avoir confiance en chacun d'entre nous, nous nous étions fait une promesse. Ce soir nous regarderions tous ensemble les étoiles.



Agavé :

- Vous m'avez faite appeler Seigneur Phobos.

Je me tenait agenouillée au pied de son trône, tête baissée. Bien que je sache qu'il m'étais de loin supérieur, je répugnait à me trouver dans cette position. Et puis habituellement je recevais mes ordre de Nessos...
Finalement ma petite personne intéressait-elle à ce point mes maîtres ?

- Agavée, tu vas te rendre en Grèce au sanctuaire d'Athéna.

Je relevais la tête, étonnée, et croisait son regard injecté de sang, aussitôt une violente décharge d'énergie me propulsa contre l'une des colonnes du temple, une violente douleur me saisit. Au moment du choc, ma tête avait heurté la première les murs de ce temple.
Je me redressait douloureusement.

- Ne refais plus un tel geste plein d'impertinence, me cracha-t-il à la figure.
- J'implore votre pardon majesté...
- Je disais donc qu'avec d'autres Berserks, vous vous rendrez de suite en Grèce, au sanctuaire d'Athéna. Sa majesté Arès veut que vous le détruisiez, cette endroit ne devra plus exister quand son règne débutera. Vous vous débarrasserez aussi de Poséidon... Ce chien a osé changer de camp, il combat à présent aux côtés d'Athéna. Maintenant dépêche-toi, et tu sais ce qu'il adviendra de toi si tu échoues - Oui votre grandeur, je réussirais.



Milo :

De nouveau nous étions paralysés. Je me doutait que mon ennemie allait profiter de la situation. Je lui avait porter les dix premiers coup de mon attaque mais, bien que le sang coula abondamment de ses blessures, elle semblait ne ressentir aucune douleur. Je commençait à douter de l'efficacité de mes attaques. Mais peu m'importe, je n'ai pas l'intention de la laisser me malmener encore longtemps. Et j'étais bien décidé à me libérer de cette paralysie.
Je décidait d'intensifier au maximum mon cosmos. Une détonation se produisit. Elle fut propulsée contre une des tombes qui nous entouraient, et j'entendis un craquement, qui fut suivit d'un hurlement de rage et de souffrance.

- Sthéno est-ce que ça va ?

Euryale tenta de secourir sa sœur, mais Camus, qui venait d'être libéré, l'en empêcha. A présent, Euryale tentais rageusement de briser la glace qui l'emprisonnait jusqu'à la taille.

- Comment as tu osé, toi un simple mortel lever la main sur moi !
- Par tous les saints, Camus regarde.

Devant moi, mon adversaire se métamorphosait, à chaque pas qu'elle faisait sa peau adoptait une couleur grisâtre, son visage se fanait, ses bras se couvraient d'écailles, et ces yeux verts avaient maintenant emprunté une couleur sang.

- Sthéno...

Elle regarda ses mains, une expression horrifiée sur le visage

- Tous ça c'est de ta faute, et de celle de ta déesse! Dés que j'en aurait fini avec toi, j'irai la tuer moi-même de mes propres mains ! Paralysing Mask!
- Par l'aiguille écarlate !
- Par la poussière de diamant !

Elle se retrouvèrent toutes deux gelées, à terre des larmes de rage inondant leur visage. A présent la seconde Gorgone avait elle aussi retrouvé sa véritable apparence. Les voir ainsi, bien qu'elle soit nos ennemies m'inspirait bien de la pitié.

- Ne nous regardez pas comme ça ! Nous n'avons pas besoin de votre pitié ! Tous cela c'est de votre faute, et de celle d'Athéna ! Oui, elle jalousait notre beauté, et alors elle nous donna cette apparence! Et maintenant nous ne ressemblons plus à rien !
- Gorgone face !

Elle avait lancée sont attaque d'une voix presque alourdie de désespoir

- Mais comment faites-vous! Je ne comprends pas, comment arrivez-vous à éviter notre attaque ?!
- Tu devrais savoir, lui répondis Camus d'une voix calme, tu devrais savoir qu'une même attaque ne fonctionne pas deux fois sur un chevalier.
- Ha ha ha ha ! Je dois avouer que vous nous surprenez pour de simples mortels !

Elles se redressèrent, une lueur étrange dans les yeux

- Mais seriez vous capable de survivre à cela ?
- Union Gorgone Attack !

Elle venait d'unir leur main, et cette union générait un tourbillon. Ce fut comme si l'aire entourait tous les membres de mon corps. Je lançais une dernier coup œil à Camus, avant d'être soulevé de terre.



Mu :

Ce paysage, de dunes de sables, un soleil brillant intensément au dessus de nos têtes, ce silence... Tous cela, cette atmosphère, étaient fait pour tromper nos sens. Mais moi, je savais, que tout au tour, quelque part, ils étaient là, en embuscade, nous attendant, afin de nous surprendre au moment qui leur semblerait le plus opportun. Mes prochains adversaire même s'ils ne devaient pas être à mon avis des maîtres en télékinésie, devaient cependant en posséder quelques notions. Puisqu'ils était capable d'utiliser un camouflage mental, et ainsi de masquer leur présence aux autres.
Je les immobilisait jusqu'à ce que mes compagnons soient hors de porté.
Et quand je les libérais enfin de ma psychokinésie paralysante, je les vis surgir du sable, comme des diables d'une boite, crachant. Tentant de se débarrasser du sable qui s'infiltrait dans leurs armures noirs. Le nom des ces armures me revenait en mémoire à présent, les " blond sain", mon maître m'en avait parlé, il y a bien longtemps, ne me donnant que quelques détails évasifs. Les couleurs de ses armures variaient entre le noir ébène et le rouge sang. Je ne connaissais que quelques points sur les guerriers d'Arès, étant donné que nous pensions tous qu'il ne se réincarneraient que dans deux siècles au moins. De plus les derniers affrontements entre Athéna et Arès remontaient à une époque bien lointaine.
Mon maître Shion m'avait seulement mis en garde contre leur férocité et leur hargne au combat, les Berserks étaient capables d'une cruauté inimaginable envers leurs adversaire, et c'était cela qui autre fois, avait forcé Athéna et ses chevaliers à utiliser les armes de l'armure de la balance. Mais c'était il y a bien longtemps, et aujourd'hui, c'était à mon tour de faire mes preuves et d'empêcher que de nouveau, nous ayons à utiliser les armes de l'armure d'or de la balance.
A présent ils me toisaient, pensant sans doute m'impressionner.

- Vous êtes ?
- Vishnu, Berserk de l'étoile salien de la domination et ma compagne ici présente, Galaée, Berserks de l'étoile salien de l'effroi
- Hum, quand à moi je suis....
- Nous savons qui tu es. En faite, nous ne venons pas en ennemi. Nous sommes porteur d'un message pour toi de la part de notre maître.
- Je ne vois pas ce qu'Arès pourrait me dire qui puisse m'intéresser.
- Ta vie dépendra du choix que tu ferras dès que tu sauras l'offre que Seigneur Arès te fait.

Une offre ? Et ma vie en dépendais... Je devinais de quoi il s'agissait, mais Arès était-il stupide au point de croire que j'accepterais ?

- Mon maître a beaucoup d'estime pour toi, et il connaît tes talents en ce qui concerne la réparation et la fabrication d'armure. Cependant, il déplore que ce don soit gâché aux service d'Athéna... Alors si tu acceptais de te ranger à nos côtés, non seulement tu vivras, mais en plus tu deviendras l'un des Berserks les plus influents.
- Depuis des siècles, tous les porteur de l'armure du bélier qui ce sont succédés, étaient des descendants du peuple de Mu, et ils ont toujours servi fidèlement Athéna. Et ce n'est pas aujourd'hui que cela changera. Alors allez dire à votre maître que je décline son offre, jamais, non jamais je ne me rangerais aux côtés d'un être dont l'unique dessein est de réduire l'humanité à néant.
- Bon, puisque tu tiens tant à mourir, nous allons exaucer ton souhait, et t'éliminer de suite.

L'autre Berserk qui n'avait rien dit jusqu'à présent m'observait au travers des mèches de cheveux couleur violet.J'avais l'impression qu'elle tentait de pénétrer sous mon armure, pour en savoir plus sur moi, mes points faibles, mes craintes. Elle ignorait sans doute que l'une des premières choses qu'on apprenait aux chevaliers, d'Athéna était de savoir masquer nos pensées, et nos émotions. Pour notre victoire, nous devions jouer la carte de la tranquillité et du calme, bien que ce ne soit pas toujours facile.

- C'est dommage que nous soyons obligés de le tuer, il me plaît assez, j'espère que tu me laissera un peu m'amuser avant de l'éliminer.
-Si tu veux, je te laisserai lui porter le coup de grâce.

Pendant un instant, je croisais son regard, je devinais sans peine le plaisir qu'il éprouvais à me considérer comme un moins que rien... Mais peu m'importais... Tous ces bavardages n'étaient que perte de temps. Je devais au plus vite me rendre dans le château d'Arès.

- Personnellement je ne ressens aucune hostilité envers vous, bien, que nous évoluions dans des mondes bien différents, et si vous me cédez le passage, alors j'épargnerai vos vie. Mais dans le cas contraire, je me verrais dans l'obligation de mettre fin à vos jours.
- Tu parais bien sûr de toi, mais je suis persuadé... Que tu changeras d'opinion bien vite.

A partir de ce moment, je sus que je devais plus que jamais être sur mes gardes. Le regard de Vishnu s'était embrasé, et cela ne présageait rien de bon.



Fuega :

Quelle est donc cette étrange sensation ? Mon cœur ce serre...
Je le sens, Milo est en train de combattre sur l'île, et j'ai mal, je peux ressentir sa douleur.
Je stoppais ma course.
Shun qui me suivait s'était aussi arrêter, bientôt Dokho et Aiolia qui nous devançaient, firent marche arrière.

- C'est vrai que nous courrons depuis un bon bout de temps...

Dokho m'observa en silence un moment et sursauta, je crois qu'il venait de comprendre ce que je pressentais.
Un instant après Aiolia et lui échangèrent un regard.

- Vous croyez qu'ils sont...

Shun avait prononcé ces paroles, d'une voix hésitante, comme s'il se refusait à dire ce que je craignait ce que nous craignions tous.

- N... Non je ne pense pas, je ressent encore les cosmos de Milo et Camus, ils sont faibles mais je les perçoit encore.
-Vous en êtes sur ?
- J'en suis certain Il est vivant...

Je fermais les yeux un instant, mon cœur battait de nouveau à son rythme normal. A présent nous pouvions courir, peu m'importait qui nous rencontrerions, je serais prête à les affronter. Je ferai preuve du même courage qu'Aldébaran, de qui nous nous étions séparer tout à l'heure.
Oui, je ferais de mon mieux pour assurer la victoire d'Athéna.
Je regrettais de ne pas avoir eu l'audace de Fairlight; de ne pas avoir su dire à Milo ce que je ressentais pour lui. Mais quand nous nous reverrons après le combat, et je n'en doute pas; alors je lui dirais tous.

- Je... Je me sens beaucoup mieux, je crois que nous pouvons repartir... Vers Arès.
- Oui, vers Arès.



Phobos :

- Tu as bien fait ce que je t' ai demandé ?
- Oui, Seigneur Arès, une partie de nos troupes est en route pour la Grèce. Si je puis me permettre, vous avez eu là une idée étincelante.
- Hum, oui, ainsi je me débarrasse de Poséidon par la même occasion, je crois qu'il aurait été une gêne pour la suite de mes plans... Poséidon a toujours eu bien trop peur de mon père, et franchement, je ne pense pas qu'il aurait osé se rebeller contre Zeus...
- Mais pourtant il l'a bien fait par le passé...
- Oui mais là les choses sont différentes, avec le retour de qui tu sais, le Grand empereur des mers, préférerait rester sous la domination de Zeus, plutôt que de mourir. Mais maintenant que j'ai découvert le secret des quatre constellations mystérieuses des couronne australe et boréal, de l'octan et du sextant; en se débarrassant des quatre personnes qui sont sous la protection de ces constellations, alors nous les empêcherons d'enfermer qui tu sais, et ainsi après nous être débarrassé de lui, je pourrais régner sur la terre et l'Olympe... Ha, Ha ha, que je suis ingénieux ! Et quand je pense que comme prévu cette idiote d'Athéna s'est elle-même jetée dans la gueule du loup... Hum.

Il porta à ses lèvres la coupe de vin qu'il tenait. Soudain son regard, s'endurcit encore plus.

- Cependant Phobos, vous ne toucherez pas à Athéna, laissez-là venir jusqu'à moi, je veux la tuer moi-même et me venger enfin de toutes les humiliations qu'elle m' a fait subir par le passé.
- Bien Seigneur Arès,maintenant si vous me le permettez, je vais me retirer.

je me levais et me retournais, faisant un ainsi voltiger ma cape.
Je riais intérieurement de cette conversation, et je ne pus réprimer un sourire.

- Qu'est ce qui te fais sourire mon frère, allons dis-le moi, je veux aussi m'amuser un peu.

Je me retournais, et je vis mon frère adossé contre l'un des mur du couloir qui menait jusqu'à la salle du trône d'Arès

- Eh bien vois-tu, Deimos, je me disais que les dieux olympiens étaient bien tous les mêmes... Bêtes et manipulables... Regarde moi ce pauvre Arès, il a réussi à se persuader que c'est lui, qui a pris la décision de se débarrasser de Poséidon... Il y a des jours je me demande ce qu'il ferait sans nous.
- Il s'est enfin décidé à envoyer des troupe en Grèce? Il était temps, nous allons enfin nous débarrasser de Poséidon. Et en suite ce sera le tour d'Arès, il sous estime Athéna, et après il sera bien trop affaiblie pour pouvoir nous résister... Finalement, c'est une bonne chose qu'on ne se soient pas débarrassés d'Athéna, lors de la bataille du sanctuaire, par l'intermédiaire de ces deux jumeaux chez qui nous avions semée les graines du mal... Hum, je crois que la Terre et l'Olympe vont enfin connaître une nouvelle ère, mon chère frère !



Sthéno :

Notre attaque avait fonctionné à merveille, les deux chevaliers d'or gisaient à présent inanimé sur le sol, le corps en sang et leurs armures pratiquement en lambeaux. Mais cela était insuffisant pour assouvir ma haine. Je fermais les yeux un instant, et me rappelait cette époque lointaine où nous les trois sœurs, vivions encore heureuses, et il a fallu qu'Athéna, cette déesse que les hommes adoraient et qui pourtant jalousait notre beauté, nous donna l'apparence que nous avons à présent, et nous en somme réduite à produire une illusion afin de masquer notre réelle apparence. Mais Athéna ne s'arrêta pas là... Elle envoya un de ses chevaliers afin d'éliminer notre sœur, Méduse.... Et quand je pense que tous les autres dieux de l'olympe la soutenait car ils nous craignaient... Euryale et moi avons été obligé de nous réfugier dans un coin perdu des enfers... Jusqu'à ce que Phobos et Deimos viennent nous trouver et nous parle de leur plan... Je vais enfin pouvoir me venger des dieux de l'olympe et d'Athéna, même si pour cela nous avons du renoncer à notre immortalité... Et cette fois Méduse est à nos côté, Deimos à réussi à amadouer Arès qui a accepté de ressusciter Méduse... Oui, les dieux olympien avaient raison de nous craindre, car aujourd'hui nous leur ferons payé...

- Allons, viens Euryale, nous pouvons nous en allez, et retrouver Athéna, ces deux-là n'en ont plus pour longtemps.

Ma sœur me suivit après avoir jeté un dernier coup œil à nos adversaires.

- A... Attends... Tu n'en n'as pas... encore fini avec moi...
- Quoi, tu as encore la force de te relever après ce que tu viens de subir...

Je doit avouer que la résistance des chevaliers d'Athéna me surprenais, et particulièrement de ce chevalier du Verseau. Il était déjà debout, chancelant, tandis que sont compagnon venait à peine de reprendre connaissance.

- Il faut vraiment que tu me dise comment vous faites, leur avait demandé ma sœur.
- Eh bien c'est simple, avait répondu le chevalier du scorpion, quand on se bat pour la bonne cause, quand on sait que des millions de vie dépendent de nous, alors on trouve toujours le courage de se relever, d'ailleurs, c'est ce que je vais faire de suite.

Ils défendaient la bonne cause ? Comment, comment osaient-ils prétendre cela, alors qu'il servaient celle qui avait gâché notre vie. Je ne pouvait en supporter d'avantage :

- Comment pouvez-vous dire cela. Athèna n'a rien de la déesse juste que vous connaissez, vous ne savez pas tous les crimes qu'elle a pu commettre dans le passé.

Ce que je venais de leur dire eu l'effet que j'attendais, le chevalier du scorpion ne su que répondre... Par contre, le verseau lui restait impassible, ce qui m'énervait encore plus.

- Quoi qu'ait pu faire Athéna par le passé, ses actes ont toujours été justifiés. Et si je me souviens de la mythologie, les sœur gorgone effrayait les humains car elles se nourrissaient de leur chair pour préserver leur beauté... Mais tous ceci ne sont que des légendes, même si elles ont une part de vérité... Je crois en faite que vous leur voliez de quelque façon, leur cosmo énergie... Vous étiez une menace pour l'humanité... En faite Athéna et ses chevaliers à l'époque, n'ont fait que vous punir pour les atrocités que vous aviez commis....

Je ne pouvais me retenir d'avantage...

- Vous allez payez pour votre insolence ! Paralysing....

Que... Que se passe-t-il, je... Je me sens soudainement si faible....

- Que... Que se passe-t-il Sthéno, pourquoi tu n'attaque pas ?
- Je... Je ne peux pas, c'est comme si je m'étais vidée de toute mon énergie...
- Ce sont les effets de mon attaque.

Je levais les yeux vers le chevalier du scorpion, que son ami avait aidé à se relever.

- Je t'ai porté presque tout les coup de mon attaque... Au début je pensais qu'ils n'avaient aucun effet sur toi, mais je constate avec joie que je ne m'étais pas trompé. Il ne me reste qu'à te porter le dernier coup de mon attaque " Antarés" et alors ce sera ta fin.



Camus :

Milo avait raison, je n'y avait pas fait attention, mais les cosmos de nos ennemies s'étaient considérablement affaiblie, leurs attaques devaient sans doute leur demander beaucoup d'énergie. Nous devions absolument profiter de cet avantage.

- Je ne comprends pas ce qui arrive, nous ne pouvons pas être vaincu par de simple mortel... C'est impossible.
- Ce que je ne comprends pas, dit Milo avec sarcasme, c'est que depuis des millénaire, les chevaliers d'Athéna ont réussi à vaincre tous les dieux et autres démons qui avaient tenté de s'emparer de la terre, alors aillez un soupçon d'intelligence, ce n'est pas cette fois que vous réussirez.
-Non! Non! Non! Cela ne peut finir ainsi
- Sthéno... Calme toi, peut-être qu'ils ont raison...
- Écoutes moi Euryale, nous devons nous débarrasser d'eux, nous ne pouvons perdre, ce n'est pas le moment d'avoir des remords.
-... Oui, tu as raison...

Je sentais qu'elles allaient de nouveau répéter leur attaque, je vis Milo se mettre en position d'attaque. C'est le moment ou jamais.
Je levais alors les bras et les joignais, concentrant mon énergie. Je vis du coin de l'œil Milo qui me souriait

- On y va Camus ?
- On y va !
- Antarés !
- Par l'exécution de l'aurore !
- Union Gorgone Attack !



Euryale :

Je tentais de prendre la main de ma sœur, afin d'effectuer notre attaque... Mais alors que j'allais y parvenir, elle fut transpercé par un jet de lumière. Quand je me retournais une vague d'énergie déferla sur moi et m'emporta :

- Sthéno... Sthéno... Sté...



Eris :

- Que fais-tu ici Eris?
- Et bien je suis venu te dire que Sthéno et Euryale ont échoué.

Pendant un instant je vis un éclaire de colère traverser son regard

- La perte de deux de tes guerriers ne te fais rien ?

Il se leva soudain et jeta sa coupe de vin dans ma direction. Elle alla se briser contre l'une des colonne.

- Si elles ont été vaincues alors, c'est qu'elle ne méritaient pas de combattre sous mes ordres.
- Je te rappelle que ce sont Phobos et Deimos qui ont fait appelle à elles... Je pense que tu devrais te méfier un peu d'eux.
- Je ne vois pas pourquoi, ce sont mes deux plus fidèles allié et ce depuis des millénaires
- Oui mais si j'étais à ta place...
- Mais ce n'est pas le cas à ce que je sache !

Il venait de me saisir à la gorge... J'avais tendance à oublier ses fréquentes sautes d'humeur.

- Ou... Oui tu as raison.
- Maitenant tu n'as plus rien à faire ici Eris, retourne à ton poste.



Milo :

- Ça va Camus ?
- Oui, je me suis déjà sentis mieux, mais ça va je suis capable de marcher seul.
- Elles nous ont quand même pas mal amochés, hein ?
- Hum... Oui tu as raison.
- Bon allez, ce n'est pas encore fini... Nous devons rejoindre les autres.

Pendant que je le soutenais pour avancer malgré son refus, quelque chose interpella mes sens

- Que se passe-t-il Milo ?
- Tu n'as rien senti ?... J'ai l'impression que des forces ont quitté l'île et qu'elle se déplace maintenant à grande vitesse...
- Oui maintenant que tu le dis, je m'en rends aussi compte et j'ai l'impression qu'elles se dirigent vers... La Grèce.

Je regardait Camus le souffle coupé. Si ce qu'il venait de dire était vrai alors, des Berserks se dirigeaient vers le sanctuaire.

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