Chapitre 6 : Passages et évolutions


Le Sanctuaire, six mois après la fin de la guerre d'Hermès…

Mû observe ses enfants qui sont assis là, sous un dais…ils jouent aux dames, et Athena est en train de se faire battre par son frère cadet…
Le soleil de l'après-midi se déverse sur les pierres chauffées à blanc du Sanctuaire, mais Mû, assise à l'ombre elle aussi, ne s'en formalise pas…
Depuis la fin de la bataille d'Hermès, elle se pose beaucoup de questions sur elle-même, sur ses enfants. Elle les a vus combattre, souffrir…et grandir aussi. Ce ne sont plus des enfants maintenant, Sion a encore grandi, et est plus grand que sa sœur aînée maintenant. Ils prennent leur conformation d'adultes…
Elle les observe, et pense…Où est-il le temps de leur enfance ? Bien qu'elle ait pardonné et compris la déesse, elle ne peut s'empêcher de penser qu'on lui a volé une partie de l'enfance de Sion. Son fils cadet a grandi sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Et maintenant il est là, héritier désigné de l'Empire des Sept Mers. Son destin est tout tracé…il lui échappe.
Quant à sa fille…que va-t-elle en faire ? Athena ne peut devenir chevalier d'or, ni marina d'ailleurs…Ses pouvoirs sont en pleine évolution, il ne faut pas qu'elle s'arrête…mais qui réparera les armures cassées pendant qu'elle l'entraînera ?
Ce problème préoccupe Mû. Elle a besoin de se retirer à Jamir pour réparer les armures abîmées…qui entrainera Athena alors ? Sion, lui, est entièrement pris en charge par Sorrente et Thétis, et son père lui fait construire une petite maison près du cap Sounion, le problème ne se pose pas pour lui…
C'est le Vieux Maître, conscient du problème, qui proposa la solution, en accord avec Shiryu et Shunrei:

"Confie-la moi…je vais l'entraîner pendant quelques temps…vu qu'elle s'est éveillée au Septième Sens, elle a besoin d'entraînement spécifique maintenant…"

Athena, bien qu'honorée, le prit très mal, déclara que sa mère voulait se débarasser d'elle. Mû s'assit calmement près d'elle, et dit:

"Tu me vois réparer des armures depuis que tu es toute petite…tu sais donc que cela me prend et du temps et de l'énergie. Ton entraînement m'en demande maintenant aussi énormément, vu que tu es presque aussi puissante que moi à présent. Rozan est un site magnifique, tu verras…et qui n'est pas loin de Jamir. Tu viendras me voir, bien sûr…"

C'était une des premières fois qu'Athena quittait sa mère…Celle-ci mit sa main sur son front, et dit:

"Que Bouddha guide tes pas, ma fille…"

Athena fit donc ses bagages pour Rozan…

Blue Graad

Petit Camus s'étala dans la neige sous le regard tout aussi glacé de son professeur. Celui-ci croisa les bras et dit:

"Trop lent, trop lent…"

L'enfant énervé se releva et dit:

"J'en ai assez ! Avec vous ça ne va jamais !!"

Camus du Verseau, impassible, expliqua:

"Tu es éveillé, tu dois apprendre à maîtriser ce pouvoir…et ce n'est pas en te plaignant que tu y arriveras…"

Petit Camus (tout le monde avait pris l'habitude de l'appeler ainsi, à sa grande colère !) se redressa, épousseta la neige sur son manteau et dit:

"Mais c'est si dur !"

Camus croisa les bras, et dit:

"C'est comme ça…"

L'enfant regarda le paysage glacé autour de lui, se redressa et dit:

"Moi aussi je serai un chevalier des Glaces, comme papa ! et comme vous aussi !"

Il se concentra, ferma les yeux, et tenta de reconstituer en lui-même les conditions de son éveil. Quelques minutes plus tard, son aura blanche apparut, et se mit à grandir. Il ouvrit brusquement les yeux, et libéra un rayon de ses mains avec un hurlement. Le mur de glace en face de lui s'écroula.
Camus, resté impassible, fut cependant surpris au fond de lui-même. Son petit élève faisait de gros progrès, même s'il était encore un peu lent.
Il se contenta de hocher la tête, et dit seulement:

"Rentrons…la nuit tombe…"

Les deux Camus se dirigèrent alors, l'un suivant l'autre, vers le château de Blue Graad. Pas un mot ne fut échangé, l'enfant respectait les silences de son maître…Le tableau était joli, l'enfant blond suivant le maître aux cheveux bleus…Tous deux étaient enfants du froid, le maître par son entraînement et l'enfant par naissance. Petit Camus était né ici, à Blue Graad, un des endroits les plus froids qui existent au monde. Il était venu au monde dans cet univers blanc et froid, une nuit de tempête.
A leur arrivée au château, la princesse Natassia, la mère de Camus, les attendait. Elle sourit à son fils, mais ne l'embrassa pas, pour ne pas se faire reprendre par Camus. Celui-ci avait décrété que Camus était trop grand maintenant pour qu'elle s'occupe sans cesse de lui, et que cela ne ferait que ralentir son entraînement. Mais Natassia, mère dans l'âme, se faufilait souvent dans la chambre de son fils aîné au moment du coucher pour l'embrasser. Camus en avait besoin, il était encore un enfant…
Cette fois, Natassia dit:

"J'ai une bonne nouvelle, Camus…ton cousin Hagen va venir nous voir…"

Hagen était le fils d'Alexer de Blue Graad, le frère aîné de Natassia qui avait refusé de règner après avoir tué son père, et de Freya d'Asgard, sœur cadette d'Hilda de Polaris. Tous deux s'étaient rencontrés au mariage de Hyoga et de Natassia…Finalement, Freya, blessée à jamais au fond de son âme, avait fini par trouver le reflet de la sienne…Hagen avait deux ans de moins que Camus, et Hilda, sa tante, avait déclaré qu'elle en ferait son héritier, ni Freya ni Alexer ne souhaitant règner.
Camus n'était jamais allé à Asgard, mais il savait, par les récits de son père, qu'il n'y serait pas dépaysé…il y faisait aussi froid qu'à Blue Graad.
Hyoga arriva sur ces entrefaites, sourit lui aussi à son fils et demanda:

"Comment ça va ?"

Le petit, intimidé par la présence de son maître, dit juste:

"Tout va bien…"

Hyoga savait ce que son fils ressentait, aussi ne dit-il rien et continua-t-il:

"Va prendre une douche…ensuite tu feras tes devoirs…"

l'enfant hocha juste la tête, et sortit de la pièce. Destiné à devenir le prochain prince régnant de Blue Graad, son éducation était très soignée…son entraînement s'y superposait, mais Camus ne se plaignait pas.
Camus du Verseau regarda son ancien élève, et dit:

"Il a encore la colère trop facile…mais il fait des progrès…"

Le fait que Camus fasse des compliments était à noter d'une croix blanche sur le calendrier. Il restait toujours impassible et froid, mais dix ans enfermé avec les autres chevaliers d'or l'avaient un peu changé…Depuis la fin de la bataille d'Hermès, il vivait à Blue Graad, et entraînait le petit Camus. Hyoga était très heureux qu'il soit là, même s'il ne le manifestait pas, et qu'il ne le voyait pas beaucoup parce que ses charges de gouvernement lui laissaient peu de temps.
Hyoga monta à l'étage, entrebâilla la porte de la chambre de son fils. Camus était plongé dans ses devoirs, assis à son bureau. Il avait la main sur le front, ce qui maintenait ses boucles blondes. Il s'était changé, et avait revêtu une tunique de laine brodée…
Il referma doucement la porte, et gagna son bureau pour terminer les dossiers urgents. En s'asseyant dans son fauteuil, il s'autorisa un sourire de fierté paternelle: oui, Camus serait un bon chevalier d'Athena, il en était sûr…

Rozan, quelques jours plus tard…

Athena déposa son sac, surprise par la beauté de l'endroit. Entourée par les Cinq Pics, la cascade de Rozan semblait comme posée dans un écrin de rocher et de cristal. Mû sourit, et dit:

"Viens…"

Elle posa la main sur l'épaule de sa fille, et la mena au Vieux Maître. Celui-ci dit:

"Bonjour à toi, Mû, et à toi aussi, Athena…"

L'adolescente, intimidée, s'inclina, et Mû en fit autant. Le Vieux Maître reprit:

"J'ai eu vent de tes formidables capacités, Athena…je suis heureux de pouvoir t'entraîner…"

Mû dit alors:

"C'est un honneur, maître…
-L'honneur est pour moi, Mû…j'ai toujours souhaité la connaître, depuis sa naissance…Ne t'inquiète pas pour elle…elle a juste besoin de prendre un peu d'assurance avec le Septième Sens maintenant…"

Mû inclina juste la tête, et dit à sa fille:

"Pense à tout ce que je t'ai dit…je sais que tu es capable de grandes choses…"

Puis elle embrassa sa fille, et dit au Vieux Maître:

"Je reviendrai la chercher dans quelques semaines….A vous de me faire savoir quand vous le souhaiterez…"

Il inclina juste la tête, et Mû disparut. Le Vieux Maître dit alors:

"Bien, Athena…va poser tes affaires, et reviens ensuite…nous commencerons."

Athena se retourna, et se dirigea vers la maison en bambou qui faisait face à la cascade. Shunrei, souriante, Shura dans ses jupes, l'y attendait…

"Bonjour, Athena…bienvenue chez nous…"

Athena la salua poliment, et Shunrei lui montra sa chambre, à l'étage. Elle lui dit gaiement:

"C'était la mienne avant que je me marie…"

La chambre était claire, jolie et bien meublée de mobilier chinois traditionnel laqué. Athena déposa son sac, et sortit une autre tunique, d'entraînement. Puis elle gagna la cascade. Le Vieux Maître la regarda, et dit:

"Commençons par le commencement…Raconte-moi comment tu t'es éveillée au Septième sens…"

Athena réfléchit un instant, et dit:

"Eh bien…j'ai vu les deux généraux d'Hermès faire voler mon frère jumeau, j'étais blessée et en colère…alors j'ai pensé que, pour en finir, mieux valait que j'utilise l'attaque de ma mère, que j'avais vu le matin même…alors je me suis concentrée, je me suis concentrée…et j'ai senti que mon aura augmentait sa puissance…je ne sais pas exactement ce que j'ai fait…"

Le Vieux Maître hocha la tête. Il dit:

"Ton aura est restée la même…
-Oui…c'est celle de Sion qui a muté…"

Le Vieux Maitre resta pensif un instant, et demanda:

"Sais-tu quelle vitesse tu peux atteindre ?
-Pas vraiment…je ne me suis jamais posée vraiment la question…Vu que Sion et moi sommes nés avec des pouvoirs télékinésiques assez importants, notre mère nous a d'abord appris à nous en servir. L'aspect cosmos n'est arrivé qu'après, en fait…nous avions déjà six ans."

Le Vieux Maître leva une main, et dit:

"Bien, prépare-toi…"

Athena, ne sachant pourtant pas à quoi s'en tenir, se mit en garde. Le Vieux Maître fit alors jaillir des lances de lumière de la cascade, et Athena dut les éviter. Malheureusement, sa mère ne lui avait jamais vraiment appris à augmenter sa vitesse, et elle fut vite en difficulté. Elle parvint à en éviter, mais certaines l'atteignirent au front et aux bras. Sanglante, suante, elle retomba à genoux. Le Vieux Maître lui dit:

"Tu es née demi-déesse, mais comment veux-tu maîtriser la puissance que tu as en toi si tu ne peux atteindre que cette vitesse faible ? Concentre-toi donc un peu, Athena!"

L'adolescente, penaude, se redressa et attendit. Le Vieux Maître recommença encore, et encore…Athena tentait d'esquiver, mais elle n'était pas encore assez rapide, et ce n'était pas très bon.
Mais elle était dotée d'une volonté de fer…
A la fin de la journée, elle rentra à la maison de bambou harassée, épuisée par tout cet entraînement intensif. Shunrei fut effrayée de son état, mais ne le montra pas. Athena se doucha, revêtit des vêtements propres avant le dîner. Elle soigna ses petites blessures, et sortit de son sac le dernier cadeau que lui avait fait Shaka: un châle neuf en étoffe de Bénarès. Ainsi vêtue, elle descendit pour aider Shunrei à confectionner le dîner. Entretemps, Shiryu et Doko étaient rentrés des rizières…Doko allait à l'école la journée au village voisin mais il aidait son père le soir…Celui-ci avait commençé à l'entraîner, et, les vacances venant, le Vieux Maître avait décidé de l'adjoindre à Athena le matin. Il irait travailler aux rizières avec son père l'après-midi. Doko était très content, et attendait les vacances avec impatience.
Shunrei donna un plat à Athena pour qu'elle l'amène à table, alors que les hommes et Shura étaient déjà assis à table. La pièce à vivre de la maison était relativement vaste, bien meublée. Au centre, des coussins, posés autour d'une jolie table laquée sur laquelle était gravée un dragon enroulé. Shunrei arbitrait tout cela avec habitude, distribuait les bols de riz avec adresse, essuyait les mains de Shura et parvenait encore à discuter avec son mari. Au milieu de tout cela, un peu intimidée, Athena n'intervenait pas. Elle se contentait d'écouter. Elle n'avait pas l'habitude d'une vraie vie de famille, n'ayant jamais vécu qu'avec sa mère et son jumeau. Alors Shiryu s'adressa à elle:

"Comment progresse ton entraînement, Athena ?"

Ne sachant que répondre, elle regarda le Vieux Maître qui dit:

"Elle manque de vitesse…"

Athena baissa la tête, mais Shiryu lui dit en souriant:

"Ne t'inquiète pas…tu as le temps de progresser."

Shunrei détourna la conversation en disant:

"Comment trouves-tu le paysage ? et la maison ?"

Alors Athena se dérida un peu, et dit:

"C'est vraiment très beau…et conforme à tout ce que maman m'en a dit…Je me souviens d'un poème de Li Po comparant la cascade à une pluie d'étoiles de la Voie Lactée…c'est si vrai !
-Tu as étudié la littérature chinoise ?
-Un peu…maman m'a appris les bases du chinois…"

Elle regarda la table, puis Shiryu, et sourit:

"Quelle coincidence !" dit-elle.

Il sourit lui aussi, et dit:

"Elle est belle, n'est-ce pas ? Je l'ai reçue en cadeau de mariage de mon maître…"

Et il lui sourit.

Le Vieux Maître demanda:

"Sais-tu enfin quelle est ta constellation ? j'ai oublié de te le demander…
-Non…il n'est même pas sûr que j'en aie une…vu que la moitié de moi est marine…"

Doko demanda:

"Et alors tu ne peux pas avoir d'armure ?
-Je ne sais pas…tout se décidera plus tard…"

Shunrei demanda à son tour:

"Comment va ton frère ?
-Oh, Sion va très bien…il s'entraîne au cap Sounion…
-Il se sent mieux ?
-Le contact du trident l'a guéri…c'est la même énergie que la sienne…"

Shunrei se leva, apporta le thé et débarrassa la table ensuite. Athena tombait de sommeil, aussi lui dit-elle d'aller se coucher. Elle la réveillerait le lendemain matin.
Une fois en tenue de nuit, avant de dormir, Athena regarda encore une fois la cascade miroitant sous la Lune. Son bruit la berça…

Cap Sounion…

Sion, assis par terre, observait la mer miroiter sous le soleil. Le trident était planté en terre à côté de lui. Il portait un chapeau destiné à le protéger du soleil, et Thétis, agenouillée à côté de lui, était en train de lui servir une tasse de thé.
Mû avait donné ses instructions…mais Sion se sentait très bien. Le trident lui avait rendu ses forces…
Derrière lui, assis sur un tronçon de colonne, Sorrente regardait lui aussi la mer. La Méditerranée était calme, un petit vent soufflait, faisant bouger les herbes rases qui garnissaient ça et là le plateau du cap.
Thétis lui donna sa tasse, et demanda:

"Tu as l'air bien pensif…c'est ta sœur qui te manque ?"

Sion tourna sa tête vers elle, et répondit avec un sourire:

"Non…enfin si…mais ce n'est pas ça qui…j'ai un pressentiment en fait…"

Sorrente, entendant cela, s'approcha de lui et demanda:

"De quelle nature ?
-Je ne peux pas préciser…c'est très flou…"

Sorrente savait que Sion avait hérité de sa mère une intuition surdévellopée, c'est pourquoi il avait appris à faire confiance à ses pressentiments. Il tenta néanmoins de lui faire préciser:

"Essaie tout de même…"

Sion ferma les yeux, mais secoua la tête en disant:

"Je ne peux pas dire plus…"

Il n'insista pas. Sion se mit à siroter son thé, et dit:

"Peut-être que ça finira par se préciser…généralement, quand c'est si flou, c'est que c'est encore assez loin…"

Sion comptait sur ses dons de prémonition, eux aussi très dévellopés…Mais il regarda Sorrente et dit:

"Tu crois que je pourrai aller voir Athena à Rozan ce week-end ?
-Je ne sais pas…mais le Vieux Maître l'a déconseillé…"

Le visage de Sion se rembrunit. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, ils avaient été très peu séparés…mais Mû estimait qu'il était temps qu'il se mettent à vivre individuellement. Les jumeaux souffraient de cet état de chose, mais cet état de fait avait été clairement édicté par leur père: Sion serait l'héritier, et sa sœur la liaison avec le Sanctuaire…

Sorrente, ne voulant pas que Sion soit triste, dit:

"Pourquoi tu n'irais pas voir ta mère à Jamir ? Elle serait contente de te voir, tu sais…"

Sion, parce qu'élevé loin d'elle pendant ses premières années, était très attaché à sa mère, plus que sa sœur jumelle. Il sourit et dit:

"Oh oui, pourquoi pas ?"

Sorrente observa un moment son petit élève…Sion était en train de changer radicalement, il devenait plus grave, plus adulte. Il tentait d'être digne du grand destin que son père avait prévu pour lui…mais Sorrente essayait de rendre cette évolution moins brutale. Sion, malgré son corps qui était en train de devenir adulte, n'avait pas encore onze ans, il était encore un enfant. Sorrente savait aussi que cette transformation, normale chez d'autres, intervenait un peu trop tôt chez Sion. Il a encore grandi depuis la fin de la guerre d'Hermès, il mesure maintenant 1,71 m pour 58 kgs. De cela il est content, car, comme il le dit à Thétis une fois, il ne voulait pas avoir l'air ridicule s'il portait une écaille de mer un jour.
Sion avait grandi très vite, et Sorrente se demandait si le fait d'avoir sollicité ses pouvoirs jusqu'à leur extrême limite n'avait pas stimulé son dévellopement. En tout cas, sa ressemblance avec son père augmente au fur et à mesure qu'il grandit.
Sion pose sa tasse, se redresse et regarde fixement la mer. Puis il ferme les yeux…toujours les yeux fermés, concentré au maximum, il prend le trident…il cherche à comprendre comment utiliser ses pouvoirs…Son aura grandit, grandit…Mais rien ne sort du trident. Un peu dépité, Sion ouvre les yeux, et dit:

"Un coup pour rien…demi-dieu de pacotille !"

Sorrente l'interpelle:

"Tu n'es pas de pacotille, Sion…
-Il est vrai que je ne suis pas vraiment un demi-dieu non plus…
-Si…c'est toi qui ne veux pas le croire…tu ne peux pas apprendre à maîtriser les pouvoirs du trident en si peu de temps…et c'est important que tu le maîtrise parce que, dans ce trident, sommeille une force capable de détruire la Terre tout entière…"

Sion est très attaché à son trident, il représente pour lui l'image de son père…mais il est frustré, il pense que tous ses efforts en fait sont pour rien…Il tente de se maîtriser, mais, d'un coup, la mer se met à clapoter furieusement, les vagues se font plus grosses…
Sorrente et Thétis comprennent tout de suite. Sans vraiment s'en rendre compte, un nouveau pouvoir de Sion vient d'émerger…il peut projeter son humeur sur la mer…
Sorrente va à lui et dit:

"Calme-toi, Sion…sinon tu vas provoquer un raz de marée…C'est un nouveau pouvoir que tu as, tu peux projeter ton humeur sur la mer…"

Alors Sion se calme, et la mer redevient d'huile…Il regarde Thétis, et dit, tout surpris:

"Comment ai-je fait cela ?
-C'est ta colère et ta frustration qui ont favorisé l'éclosion de ta nouvelle capacité…tu dois apprendre aussi à maîtriser cela…sinon tu détruiras la Terre entière…"
Sion pose son trident à terre, et dit:

"Héritage paternel je suppose…le premier qui me pose vraiment problème…"

Sorrente n'était pas vraiment surpris: Poseidon était le dieu qui déclenche les tempêtes…Sion étant son fils, il était normal qu'il ait ce pouvoir…Sion regarda la mer et se dit en lui-même:

"Père…quel cadeau empoisonné vous m'avez fait !"

Rozan, quelques jours plus tard…

Athena esquiva les lances de lumières, sauta en l'air et retomba en équilibre sur un rocher. Le Vieux Maître hocha la tête:

"C'est mieux, bien mieux…tu as compris qu'il fallait que tu utilises ton cosmos en plus afin de gagner de la vitesse…"

Elle se redressa, et attendit…il lui dit alors:

"Maintenant nous allons passer à un autre type d'exercice…Assieds-toi…je crois savoir que tu as pratiqué, et pratiques encore, la méditation avec ta mère et Shaka…
-Oui…
-Alors, tu vas essayer d'aller chercher le Septième Sens là où il est, au fond de toi-même…"

L'adolescente s'éxecuta…au bout de quelques dizaines de minutes, elle rouvrit les yeux et constata:

"Je n'y arrive pas, maître…
-Continue…"

Le Vieux Maître observa Athena en position de méditation. Qu'elle ressemblait à sa mère ! Il avait connu Mû petite, déterminée à réussir, et Athena avait hérité d'elle ce trait de caractère, comme beaucoup de traits physiques d'ailleurs.

Athena essaya quatre fois, mais ne réussit pas, ce qui n'étonna pas le Vieux Maître…Il dit:

"Tu as le temps…si tu t'énerves tu n'y arriveras pas…Le but de l'exercice est de te permettre de faire appel à volonté à ton septième sens…il s'est manifesté accidentellement, mais il faut maintenant que tu apprennes à y faire appel à volonté, quand tu en as besoin…"

Athena hocha la tête…Le Vieux Maître, satisfait d'elle, la renvoya à la maison. Il savait que Mû évitait de pousser sa fille jusqu'à ses limites, il fallait donc qu'il le fasse progressivement, même s'il savait qu'Athena était très résistante. Il l'avait su dès qu'il avait posé les yeux sur elle, elle n'était qu'un bébé de quelques semaines…et elle avait survécu à sa naissance peu commune ! A terme, elle serait énormément puissante…mais sa mère avait déjà fait un travail énorme: Athena était aimable, obéissante et travailleuse.
Quand Shunrei vit arriver Athena, elle lui fit signe d'arriver vers elle et dit:

"Je prépare ce soir une petite fête en l'honneur de l'anniversaire du Vieux Maître…et je voudrais que tu te joignes à nous…As-tu une robe ?"

Athena tomba des nues…Elevée très masculinement, elle n'était pas très à l'aise avec ce qui était féminin.Shunrei s'en doutait, connaissant maintenant ce qu'était Mû, et dit:

"Va prendre ta douche et rejoins-moi dans ma chambre ensuite…je dois bien en avoir une qui t'ira…"

Athena s'executa, et sortit de la douche, revêtue de sa tenue habituelle propre. Shunrei l'emmena dans sa chambre…C'était une pièce claire, située à l'étage de la maison. Un mobilier très simple, un grand lit de bambou, un bureau, une armoire, une commode et une coiffeuse, en style chinois traditionnel. Sur la commode et la coiffeuse, des photos des frères de Shiryu et de leur famille, une ou deux photos de mariage…
Shunrei se dirigea vers l'armoire, jaugea Athena une minute et l'ouvrit. Elle se baissa, et en sortit une . C'était une robe rouge, fendue sur le côté, avec un col montant, en soie, ornée de motifs…dans le plus pur style chinois. Shunrei la donna à Athena:

"Je la mettais avant mon mariage…elle devrait t'aller…Tu as bien deux ans d'avance de dévellopement ?
-Oui…
-Alors elle ira…"

Athena, intimidée, enleva sa tunique, son châle et son pantalon et enfila la robe…elle lui allait parfaitement, moulant ses formes juvéniles…Athena avait encore grandi depuis la bataille d'Hermès, elle mesurait maintenant 1,68 m pour 55 kgs…
Shunrei sourit:

"Mais elle te va très bien ! tu es vraiment jolie, tu sais…"

Elle vint à Athena, défit sa natte lâche et dit:

"Tu es mieux les cheveux lâchés…Mais je te referai ta natte."

Athena se regardait, ébahie, et dit:

"Je…je n'ai pas l'habitude…
-Je m'en doute bien…ta mère, d'après ce que m'en a dit le Vieux Maître, a été élevée en garçon, alors je comprends qu'elle t'ait élevée pareillement…
-Sion et moi avons été élevés de façon identique…
-Justement…"

Athena avait peine à croire que cette jeune fille dans le miroir était elle-même. Shunrei, satisfaite de son œuvre, souriait:

"Ils vont être surpris…"

En effet, ils le furent…Shiryu, Doko et le Vieux Maître virent descendre trois filles superbement parées. Shura étrennait sa première robe longue en soie…et Doko regardait Athena avec un drôle de regard…
Celle-ci tentait d'être à l'aise, et reçut les félicitations de Shiryu…Puis elle récita au Vieux Maître un poème qu'elle venait de faire en son honneur…
Shunrei avait refait la natte d'Athena, et l'avait un peu maquillée…elle était fière de son œuvre.
Le Vieux Maître, ému par tous les cadeaux que lui avaient confectionnés les enfants, regarda Athena et dit:

"Sion serait fier de toi, tu sais…tu es magnifique !"

Athena hocha la tête, et dit:

"Je vous le devais, maître…vous m'apportez tellement…je sais les forces destructrices qui sommeillent en moi, et vous m'aidez à les apprivoiser, à ne plus en avoir peur…c'est important pour moi…de tout mon cœur, merci…"

Le Vieux Maître se dit que Mû, si elle eût été élevée normalement, aurait sans doute été aussi belle avec une robe…Sion était mort trop tôt, non sans laisser son vieil ami dépositaire d'un secret important: Mû était sa fille…Il était le seul à le savoir, et Sion souhaitait que Mû ne le sache jamais. Doko de la Balance avait donc juré sur sa vie de respecter sa volonté. Mais, à cet instant, il se dit que Sion aurait été fier de sa petite-fille, comme de son petit-fils d'ailleurs.
Un peu plus tard, Shunrei frappa à la porte d'Athena, prête à se coucher:

"Tu étais magnifique, tu sais…elle te va tellement bien que je te la donne…"

Athena ouvrit de grands yeux, et dit:

"Mais je ne peux pas accepter…c'est trop beau…"

Mais Shunrei dit doucement:

"On ne refuse pas un cadeau…c'est une coutume en Chine…"

Alors Athena s'inclina très bas…selon la coutume chinoise…

Jamir, quelques jours plus tard…

Mû épongea son front en sueur et sortit de son atelier. Réparer des armures lui prenait beaucoup d'énergie. Elle se servit une tasse de thé, et s'assit un moment dans le salon. En face d'elle, un portrait de Sion peint par Kiki, et un autre d'Athena bébé…Ses petits faisaient leurs premiers pas vers leur maturité. Et c'était maintenant qu'elle se sentait mère, presque femme… mais ses enfants n'étaient pas des enfants ordinaire…et elle pas une mère ordinaire, en fait.
Elle n'avait pas de nouvelles de ses enfants, mais elle devait apprendre à ne plus en avoir très souvent. Tous deux allaient à la rencontre de leur destin…
Ce qui n'était au départ qu'une mission particulière s'était transformé en un véritable sacerdoce.
C'est alors qu'elle sentit une présence familière arriver, et Sion se matérialisa dans le salon. Il lui sourit, et vint vivement l'embrasser:

"Maman !"

Finalement son petit restait encore un enfant, malgré son corps d'adolescent. Elle lui sourit, et dit:

"Je suis contente de te voir, Sion…Sorrente n'est pas venu avec toi ?
-Non, il avait autre chose à faire…et puis je suis assez grand pour venir tout seul…"

Derrière lui, ses bagages et le trident…elle demanda:

"Tu restes tout le week-end ?
-Oui…
-Veux-tu une tasse de thé ?
-Volontiers…est-ce que tu as des nouvelles d'Athena ?
-Non, pas encore…"

Sion parut dépité, alors Mû lui dit:

"Alors nous irons la voir…"

Sion objecta:

"Mais maman..le Vieux Maître a dit que…
-Nous ne resterons pas longtemps…et ça donnera du courage à ta sœur…"

Sion sourit…

Le Sanctuaire…

La petite Saori regardait les pierres blanchies par la chaleur. Ses parents l'avaient envoyée ici pour la durée de ses vacances, et confiée à Shaina. Derrière elle, elle sentit arriver quelqu'un, et se retourna:

"Ah, c'est toi, Shaka…"

Shaka, fils d'Ikki du Phénix, était l'apprenti de Shaka de la Vierge. Celui-ci dit:

"Oui…mon maître est en méditation, alors…"

Shaka était habillé d'une tunique rouge safran, et portait une écharpe beige en sautoir. Digne, il s'assit et demanda à sa cousine:

"Tout se passe bien ?
-Oui…mais je ne suis pas encore éveillée…
-Tu as le temps…Moi non plus je ne le suis pas vraiment…"

Et Shaka sourit à sa cousine…lui se plaisait ici, la chaleur ne lui faisait pas peur vu qu'il était né dans le Pacifique Sud. Shaka l'éduquait, et était content de lui…Finalement, Shaka était sûr qu'il serait le prochain chevalier de la Vierge. Il en était fier, mais Bouddha prônait l'humilité…
Dans quelques mois, Shaka l'emmènerait avec lui en Inde, dans son monastère…cela faisait partie de sa formation. Il lui enseignait les textes sacrés, et supervisait son éducation physique.
Saori se plaisait au Sanctuaire. Shaina, bien que sévère, était toujours compréhensive, et Saori l'aimait bien…Elle l'entraînait, et Saori espérait s'éveiller, bien que sa mère espérât toujours le contraire. Mais Saori disait que, si son destin était de devenir chevalier d'Athena, elle n'irait pas contre…

Rozan…

Athena, sentant quelque chose, se retourna et vit apparaître son frère jumeau et sa mère. Sion, très poli, s'inclina devant le Vieux Maître et dit:

"Je vous salue, maître…"

Mû fit de même…Le vieux Maître dit:

"Bonjour à toi, Sion…Comment vas-tu ?
-Très bien, maître…
-Et ton entrainement ?
-Il va bien aussi…"

Puis il se tourna vers Mû:

"Bienvenue à toi aussi, Mû…"

Mû s'inclina juste, par respect. Sion alla vers sa sœur, et l'embrassa. Mû sourit en voyant ce spectacle, puis elle dit:

"Sion est venu me rendre visite, alors je n'ai pas pu lui refuser …
-Tu as bien fait…Athena sera plus motivée après…elle a déjà fait des progrès remarquables…"

Mû observa ses deux jumeaux, et sourit. Shunrei arriva avec un plateau de thé, s'inclina pour saluer Mû et dit:

"Votre fille est formidable…même en robe…"

Mû ouvrit de grands yeux:

"Une robe ? Athena ?
-Oui…pour l'anniversaire du Vieux Maître, je lui en avais prêté une …que je lui ai offerte d'ailleurs…"

Athena, entendant cela, rougit mais ne dit rien. Sion, lui, releva:

"Ma sœur, en robe ? J'aurais bien aimé voir ça !"

Athena rougit, et rétorqua à son frère jumeau:

"Oh, ça va !"

Mû but son thé, et dit à son fils cadet:

"Viens, Sion…rentrons…bon courage, Athena, je reviendrai te voir…"

Sion donna un coquillage à sa sœur, et l'embrassa. Mû dit à Shunrei de bien vouloir saluer toute sa famille, et rentra à Jamir avec son fils…
Sion s'assit dehors, et dit:

"La Grèce c'est bien…mais je préfère être ici, et de loin…"

Mû sourit à son fils cadet, et lui demanda:

"Comment vont Sorrente et Thétis ?
-Bien…Thétis respecte tes instructions à la lettre, je dois mettre un chapeau quand je m'entraîne au soleil et elle me sert une tasse de thé vers 17 h tous les jours…mais je ne suis plus un bébé…
-Tu préfères attraper une insolation ? Pour le reste je ne lui ai pas demandé, elle te sert parce qu'elle considère que tel est son devoir…tu es le fils de son maître…
-Non, mais je comprends que tu t'inquiètes…mais le trident m'accompagne partout, nos énergies sont identiques…il ne peut rien m'arriver avec lui…"

Et il sourit à sa mère…il continua ensuite:

"Mon père me l'a dit, et je lui fais confiance…je sais que tu es méfiante, c'est normal, tu es un chevalier d'Athena…mais je me sens bien…"

Sion avait percé sa mère à jour…Il savait qu'elle avait eu très peur quand il était tombé dans le coma, même si elle n'en parlait jamais…Alors il préférait lui en parler lui-même.
Comme Sion avait changé ! Il demanda des nouvelles du Sanctuaire, et Mû lui en demanda de son père…

"Oh, je ne le vois pas très souvent…il travaille beaucoup, mais il passe me voir toutes les semaines…"

Mû se souvenait de Julian Solo…et le compara inconsciemment à son fils. Plus il grandissait, plus Sion lui ressemblait…Comme Athena lui ressemblait aussi !

Blue Graad…

Petit Camus regardait, de la fenêtre de sa chambre, avec intérêt, débarquer son cousin Hagen. Ses parents étaient venus avec lui, avaient fait le long voyage depuis Asgard. Hagen était habillé d'une tunique de laine, et ses cheveux blonds frisés étaient coupés courts. Il avait hérité du magnifique regard bleu de sa mère, et son homonyme ne l'aurait pas renié non plus. Digne, il répondait aux salutations de Hyoga, Natassia et Isaak, venus l'accueillir. Camus courut dans l'escalier, et sortit lui aussi. Freya sourit en le voyant arriver, et dit:

"Ce doit être Camus…comme il a grandi !"

Camus sourit à sa tante, car il l'aimait beaucoup. Alexer sourit:

"Eh bien, tu ne viens pas m'embrasser ?"

Camus se précipita dans les bras de son oncle, n'ayant cure de la présence de son entraîneur. Il l'aimait beaucoup aussi…
Hyoga présenta son maître, et fit entrer tout le monde…Hagen regardait autour de lui avec intérêt. Le climat était le même que dans son pays natal, mais le style d'architecture était différent.
Hagen était comme Camus, prince héritier, donc son précepteur était venu avec lui. Freya avait aussi décidé de voir s'il pourrait devenir un Guerrier Divin…Hyoga le savait et avait décidé de le confier en même temps que Camus à son ancien maître…
Puis tout le monde s'assit au salon, et Freya et Natassia laissèrent les enfants aller jouer. Camus dit à Hagen:

"Alors c'est vrai, tu vas devenir un Guerrier Divin ?"

Hagen répondit à son cousin:

"Ben j'en sais rien…maman me parle souvent d'Hagen de Merak, qu'elle a bien connu…mais je ne sais pas si j'en ai les capacités…et toi ? Papa a dit que tu avais déjà un cosmos…c'est vrai ?"

Fier, Camus se redressa, et répondit:

"Oui…j'ai même déjà participé à une bataille…"

Hagen dit:

"Oui…je sais…tu as de la chance…
-Mais je n'aime pas ça…j'en ai eu pour trois semaines d'hôpital…je suis déjà éveillé alors je dois m'entraîner beaucoup…tu t'entraîneras avec moi d'ailleurs…
-Ton maître est sévère ?
-Oui…il fut celui de mon père, c'est le chevalier d'or Camus du Verseau…
-Un chevalier d'or ? tu en as de la chance !
-Mais tu verras, ça se passera bien…si tu t'entraînes bien, tu deviendras Guerrier Divin, et moi je serai chevalier du Cygne avant d'être chevalier d'or du Verseau…"

Camus était optimiste, heureusement. Les deux cousins rirent de concert…

Jamir…

Sion, que personne n'osait plus appeler petit Sion pour le différencier d'Aries Sion, était assis dehors, son trident à la main. Il regardait les montagnes himalayennes devant lui, noyées sous la brume. Cet endroit lui était cher, même s'il était né et avait été élevé en Grèce. C'était là que se trouvaient ses racines, même si physiologiquement il était obligé de vivre pas trop loin de la mer. Heureusement, il avait remarqué que la présence du trident annulait cette dépendance physiologique. L'énergie qu'il contenait était la même que la sienne, marine par excellence…
Mû, assise sur le balcon intermédiaire de sa pagode, contemplait son fils cadet…et elle pensa aussi à son apprenti. Kiki était resté au Sanctuaire, où il aidait à la reconstruction…il lui manquait…lui qui lui succèderait, le plus tard possible, Athena le veuille.
Mû pensa aussi à sa fille…Athena devenait adulte, il fallait maintenant qu'elle commence à avoir du idée de ce qu'elle voudrait faire plus tard…Elle l'enverrait en parler à la déesse.
Le chemin serait ardu, mais ils y arriveraient…leur volonté de fer y suffirait…Inconsciemment,elle pria, pria pour que les batailles leur soient épargnées, mais elle n'était pas dupe…Ils se battraient encore…
Mais, en cet instant, elle sourit à son fils cadet, et envoya un sourire mental à sa fille aînée…ils étaient exceptionnels, mais ils étaient vivants, et ça, c'était vraiment le principal…

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Cette fiction est copyright Anne-Laure Perrin.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.