Chapitre 5 : Interlude nordique


Comme toutes les nuits précédentes, Kaal se réveilla en sueur.

"_Tu as encore fait un de ces mauvais rêve mon chéri? lui demanda Brunehilde, étendue contre son flanc.
_Oui, murmura-t-il en reprenant sa respiration, j'ai encore vu ces guerriers couverts d'étranges armures, ils se battaient à l'aide de leur formidables pouvoirs dans une contrée lointaine où le soleil fait jaillir des arbres magnifiques de la terre meule : rien à voir avec notre quotidien Asguardien. J'ai vu aussi des anges, ou des démons peut-être, pourvus d'ailes majestueuses se battre avec et contre ces guerriers, certains d'entre eux m'appelaient à l'aide, ils disaient que le sort du monde dépendait de moi… j'ai… j'ai peur Brunehilde.
_Ce n'était qu'un rêve, trésor.
_Mais il semblait si réel…
_Tu devrais aller en parler à Galdric, il saura peut-être te libérer l'esprit.
_Peut-être…
_Il est encore tôt et demain nous aurons beaucoup à faire. En me rendant à Asguard, je parlerai à Galdric de tes cauchemards. Rendors-toi et tâche de ne plus penser à toutes ses vilaines choses. " Envoûté par la voix réconfortante de sa compagne, Kaal ferma les yeux et s'endormi.

Quand Kaal se leva, la nuit éternelle de l'hivers Asguardien s'était adoucie, se qui, pour les guerriers du froid, correspondait au lever du soleil. Sa compagne s'était levée bien avant lui : le chemin vers la citée d'Asgard était long et sinueux. Kaal quant à lui devait aller couper quelques résineux pour maintenir leur stock de bois, vital au royaume de l'hivers éternel. Kaal avala rapidement un bol de la soupe de racines restant de la veille. Il enfila ses bottes et ses vêtements de fourrure, saisi sa hache et, quittant la douce chaleur du foyer, s'enfonça dans la nuit.
" OUUUUUUUUH " " Des loups ! Inhabituels en cette période de l'année " songea Kaal. Un deuxième hurlement, plus près, se fit entendre. " Ils ont trouvé une proie, l'ont encerclée et s'apprêtent à l'attaquer " Kaal, comme tout bon Asguardien, connaissait les méthodes de chasse de ces prédateurs et pouvait deviner leurs intentions de par leurs cris. " Sans doute un rêne ou peut-être même un ours… pauvre bête : je ne souhaite à aucun être vivant de finir dans l'estomac d'un loup…"
En effet, les prédateurs se rapprochèrent de leur proie et bientôt Kaal, pu lire dans leurs regards que c'était lui le pauvre animal qu'ils désiraient dans leurs estomacs.

Ce n'était pas la première fois que Brunehilde contemplait les magnifiques sculptures du temple d'Odin et pourtant, à chacune de ses visites, elle ne cessait de s'émerveiller devant tant de finesse et de précision dans les merveilleux motifs consacrés à leur dieu.. A genou devant la statue d'Odin, vêtu de sa longue robe noire, Galdric, le grand prêtre d'Odin, priait. Galdric régnait sur Asguard depuis plus d'un demi siècle. Juste, loyal, empli de sagesse, le vieil homme entretenait avec son peuple une solide et profonde relation de respect et d'amour réciproque. Quant il prit conscience de la présence de la jeune femme il se releva et l'accueillit le visage empreint d'un mélange de joie et d'étonnement : " Brunehilde ! Odin soit loué, tu es vivante ! "


" OH ! OH ! OH ! " Kaal criait en agitant sa hache pour tenter de faire fuir la meute mais, malheureusement, celle-ci ne semblait nullement effrayée. Puis soudain, l'un des loups se jeta sur lui : Kaal l'évita de justesse, mais il ne put apercevoir l'autre bête qui s'était jeté sur son dos : Kaal tomba et roula dans la neige. C'est ce moment qu'attendait la meute pour se ruer sur lui. Il sentit des crocs lacérer sa chair. Kaal luttait mais même un ours ne pouvait rien dès lors que la meute l'avais couché. Kaal se voyait mourir lorsque les loups s'arrêtèrent brusquement. Un sifflement se fit entendre et les loups reculèrent en silence. " Je te conseille vivement de revêtir ton armure chevalier !" L'homme qui avait prononcé ces mots s'avança sans hésitations au milieu des loups. Il portait une magnifique armure aux reflets sombres et au formes carnivores.

" _Qui es-tu , gémit Kaal ?
_Oh ! C'est vrai : j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Ariac et comme toi je suis un guerrier divin.
_Un guerrier… divin… je n'comprends pas… je n'suis pas un guerrier… "

Le guerrier divin lui flanqua un violent coup de pieds qui le projeta contre un rocher.

" Monsieur joue les amnésiques ? Alors laisse-moi te rafraîchir la mémoire : tu es le chevalier de Delta. Il y a cinq ans, suite à la bataille du mont Midgar tu t'étais mystérieusement retiré de la scène Asguardienne, alors qu'une carrière militaire exceptionnelle s'offrait à toi. Malheureusement pour toi, les guerriers divins ne meurt pas comme de simples chasseurs. Aussi remercie moi : je vais t'offrir une vraie fin de guerrier. "


Galdric saisit Brunehilde par les épaules :

" _Brunehilde ! Toi et Kaal êtes en danger. Il y a deux jours, Wilfried et Mohl ont été assassinés. Quand à Korgan, des chasseurs ont retrouvé son corps ce matin, à moitié dévoré par les loups.
_ Mais ce sont des guerriers divins ! Qui a pu les abattre ?
_Certainement quelqu'un de très puissant… qui convoite les pouvoirs de l'armure d'Odin.
_Les saphirs…
_Oui… celui ou ceux qui les ont tué ce sont emparé de leurs saphirs. Tu dois absolument rejoindre Kaal et, ensembles, vous mettre à l'abri… Je dois également te prévenir : il se peut que le danger réveil la mémoire de Kaal. Le moment venu il aura besoin de ton soutien.
_Je pars le rejoindre sur le champs.
_Mes gardes vous escorteront.
_Merci mais, je ne crois pas que de simples soldats puissent être d'une quelconque utilité contre une force qui a déjà terrassé trois guerriers divins....puisse Odin vous protéger Monseigneur.
_Puisse Odin nous protéger tous !"

Et alors que Brunehilde s'éloignait, Galdric se remémora la dernière bataille que les guerriers divins avaient mené. Cinq ans seulement s'étaient écoulés depuis la bataille du mont Midgar. Seuls quatre des huit guerriers avaient survécu, mais Wilfried, Mohl et Korgan venait de perdre la vie. Il ne restait donc désormais plus qu'un seul guerrier divin pour faire obstacle au mystérieux ennemi, à moins que…


Kaal cracha du sang. Son ennemi lui avait à nouveau asséné un de ces coups puissants et rapide. Pourtant Kaal sentait que celui-ci retenait ses coups, déjà puissants, comme pour prolonger le jeu.

" Tu n 'en as pas assez chevalier? Pourtant il te suffirait de revêtir ton armure pour ne plus avoir à souffrir de mes coups. "

Bien que connaissant la puissance légendaire des guerriers divins, Kaal n'était pas du genre à se laisser mourir sans réagir, rassemblant ses forces il se releva et bondit sur le chevalier. Hélas, Kaal n'avait pas la vitesse du guerrier divin et celui-ci, tout en esquivant lui assena un coup de griffes qui l'envoya s'écraser contre le tronc d'un solide résineux.

" Ne joue pas avec moi, Kaal de Delta : revêt ton armure et défend toi. Use du pouvoir de ton saphir. "

Etendu aux pieds du sapin, Kaal sentait la neige le recouvrir petit à petit.

" Mes amis vont prendre froid. Tu permet que je les laisse s'amuser avec toi ? "

Il termina sa phrase par un sifflement aigu. A ce signal les loups se mirent en position d'attaque : griffes et crocs apparents. Les loups s'élancèrent mais, à l'instant ou le premier l'atteignit, Kaal brandit un épais morceaux de bois de sous la neige sur lequel la tête du loup vint s'empaler. Hélas, il n'avait plus d'armes pour neutraliser toute la meute et, alors que les crocs commençaient à lui entailler la chair, Kaal abandonna tout espoir de survie.

" STOP ! " cria une voix emplie de sanglots. Les loups s'interrompirent. et se détournèrent brusquement de la chair de Kaal. Le chevalier d'Epsilon pleurait, a genou, serrant dans ses bras la dépouille du loup terrassé par Kaal.

Ariac se releva. Au travers des larmes, ses yeux étincelaient de haine.

" Tu as tué Graach ! TU L'AS TUE ! "

D'un revers de la main il essuya ses larmes.

" Soit maudit chevalier ! Jusqu'à maintenant je t'avais épargné mais, désormais, saphir ou non, je dois te faire payer personnellement la mort de mon ami ! "

Le chevalier rabattit son masque sur ses yeux : le masque d'un loup, les yeux d'un tueur assoiffé de vengeance. Des bras de son armure jaillirent des griffes qui vinrent prolonger ses poings. " Tu as 5 secondes pour te relever et endosser ton armure. "

" CINQ… "

Cette fois c'était bel et bien fini.

" QUATRE… "

Mais pourquoi Ariac le prenait pour un guerrier divin… lui, Kaal, simple chasseur ?

" TROIS… "

Et Brunehilde ? Ariac avait-il l'intention de la tuer… ou pire ? Connaissait-il seulement son existence ?

" DEUX… "

Le combat était désespéré, il ne restait plus qu'une chose à faire…

" UN… "

…mourir rapidement pour qu'Ariac quitte ces lieux avant le retour de Brunehilde…

" ZERO ! Adieu… chevalier de Delta ! "

Mais une voix interrompis Ariac.

" NON ! Attends ! "

Brunehilde ! Elle était là, nullement effrayée, inconsciente du danger qui la menaçait. Les loups l'entouraient menaçants.

" _Non Brunehilde, ne reste pas là ! Vas-t-en vite ! hurla kaal.
_Cela tombe très bien, énonça Ariac, un sourire malsain sur le visage.
_Ne la touche pas Ariac !
_Tu as tué l'être qui m'était le plus cher. Je dois te tuer mais il faut d'abord que tu comprenne ce que je vis. Dis adieu à ta compagne… PAR LES GRIFFES DU LOUP !

Kaal préféra détourner le regard. Un bruit d'os éclatés se fit entendre puis le silence rompu au bout de quelques instant par un cri de douleur " AAAAAAHHHHHHH ! Chienne ! Où as-tu appris a te battre… " Le silence ce fit sur la plaine enneigée. Et en ouvrant les yeux Kaal ne put retenir un cris de joie " Brunehilde ! ". Elle était là, bien vivante. Ariac, quant à lui se tenait la main droite dont la protection avait volé en éclats. Brunehilde regardait Ariac d'un air froid et menaçant.

" _Je suppose que c'est toi qui a assassiné Korgan, Mohl et Wilfried !
_Ainsi mes renseignements étaient correct, répondit Ariac en éludant la question, le chevalier de Delta vis bel et bien ici, même s'il est vrai qu'ils ne mentionnaient pas que c'était une femme…
_Brunehilde ! ? Un guerrier divin ! ? fit Kaal.
_Si tu as réussi à me blesser c'est uniquement parce que j'ai commis l'erreur de te sous-estimer. Mais, crois-moi, cela ne se renouvellera pas. EN GARDE CHEVALIER !

Les loups effrayés par l'aura de Brunehilde et par la mort de l'un des leurs se tenaient désormais à distance. La guerrière ferma les yeux et son aura s'amplifia la couvrant d'une lueur mauve. La montagne gronda et puissant jet de lumière convergea des sommets vers la femme. La lumière se dissipa : Brunehilde portait l'armure divine du chevalier aux cercueils, le guerrier divin de Delta. " Maintenant je vais venger la mort de mes compagnons d'armes et les blessures de mon compagnon de cœur ! "

" _j'ai déjà vaincu trois des quatre survivants de Midgar, crois tu réellement pouvoir te mesurer à moi…
_Tu avoues donc tes crimes.
_Leurs saphirs ont étés des plus faciles à récupérer. Tu ne peux pas t'imaginer le temps qu'il m'a fallu pour récupérer ceux des guerriers morts il y a cinq ans : une fois leurs porteurs morts, les armures ont une fâcheuse tendances à se réfugier dans des endroits des plus inaccessibles.
_Comment oses-tu… il y a cinq ans, de tous les guerriers divins tu étais le seul a ne pas avoir répondu à l'appel du grand prêtre.
_AHAHAH ! Tu te méprends sur moi ! Au contraire, je fus le premier. Si bien que je fus envoyé en mission d'espionnage auprès de nos ennemis et cela avant même que les autres guerriers n'aient rallié le temple d'Odin. Mais les Nibelungen, nos ennemis d'alors, me capturèrent. Dans leurs geôles cachées au plus profond des montagnes, ils m'ont appris à haïr l'humanité, à haïr ceux qui m'avaient abandonné, et puis ils m'ont donné le pouvoir, le pouvoir de tous vous détruire. PAR LES GRIFFES DU LOUPS ! "
Sans crier gare, Ariac s'était jeté sur Brunehilde. Celle-ci l'évita et contre-attaqua immédiatement : " LE CERCUEIL D'AMETHYSTES !" Surpris, Ariac ne put contrer et se retrouva enfermé dans un épais crystal.

" Pauvre Ariac, si nous avions su nous aurions tenté de le sauver. " énonça tristement Brunehilde.
" AHAHAH ! Ne t'inquiète donc pas pour moi ! "

Le cercueil d'Améthystes vola en éclats.

" _Ce n'est pas possible, balbutia Brunehilde, personne n'est jamais sorti de ce cercueil
_Tes cercueils ne sont rien en comparaison du pouvoir des Nibelungens, répondit le guerrier- loup.
_Le pouvoir des Nibelungen…répéta Brunehilde comme pétrifiée.
_Oui…celui-là même qui a faillit détruire Asgard il y a cinq ans. Lorsque toi et les autres guerriers avez terrassé le dernier d'entre eux, celui-ci m'a transmis l'âme de son peuple, sa puissance. Mais aujourd'hui tu es seule, tu n'as plus tes compagnons pour t'aider à vaincre ce pouvoir et bientôt je lui ajouterai la force de l'armure d'Odin et je serai l'égal des dieux."

Les deux guerriers divins se jetèrent l'un contre l'autre. Les coups partaient à une vitesse folle.
Kaal était perdu dans ses pensées, tous ces mots " saphir "," Nibelungen ", " Midgar ", lui évoquaient d'étranges images, comme les souvenirs d'un rêve. Il avait le sentiment que quelque chose était comme enfoui, enfermé au fond de lui.
La puissance d'Ariac semblait de loin supérieure à celle de Brunehilde, les coups de la guerrière ne semblaient lui causer aucun dommage et au bout de quelques instants Brunehilde finit par toucher terre, l'armure en miettes. Du sang coulait de partout le long de son corps. Elle essaya de se relever mais ses jambes se dérobèrent.
Ariac la saisie par ses longs cheveux blonds teintés de sang et leva le bras la main en couperet : " Finissons-en. Dites-vous adieu les enfants ! "
Brunehilde jeta un dernier regard à Kaal, un mélange de sang et de larmes dans les yeux. Alors la mort imminente de sa bien-aimée provoqua le réveil des forces qui sommeillait en Kaal : il se souvint…il se souvint de sa nature de guerrier, de son rôle déterminant dans la bataille de Midgar, de son amnésie volontaire destinée à lui faire oublié… sa véritable nature, ses crimes mais aussi sa destinée. Il se souvint aussi de son nom, un nom venu du fond des âges, des temps anciens où l'homme était un dieu.

" CAÏN ! JE SUIS CAÏN " cria-t-il.

Un halo de lumière immaculée entoura Kaal-Caïn. Il tendit l'index et, sans esquisser d'autres mouvements brisa la main d'Ariac dans un jet de lumière à l'instant même où celle-ci entamait sa descente vers la nuque de sa bien-aimée.

" Kaal… " murmura Brunehile avant de s'évanouir.
" Ariac ! Tu as touché à ce que j'ai de plus cher, lança Kaal, il est temps de mettre un terme à ta folie "

Déjà Ariac levait l'autre main vers la guerrière de Delta, mais Kaal tendit l'index et un dernier jet de lumière vint frapper le guerrier fou en pleine tête. La mort fut immédiate.


Brunehilde se réveilla dans son lit. Il faisait bon dans la pièce. Kaal se tenait debout au pied de son lit.

" _Comment te sens-tu ? lui demanda-t-il
_Comme au sortir d'un cauchemard… "

Kaal vint s 'asseoir auprès d'elle et la serra contre lui.

" _Dis-moi Brunehilde. Lorsque, il y a cinq ans, je suis intervenu dans la bataille de Midgar…
_Tu nous as sauvé : sans toi, les Nibelungens nous aurais écrasé et le monde aurait eu à souffrir de grands cataclysmes…
_Mais après la bataille, lorsque j'ai demandé à Galdric, le grand prêtre d'Odin, de m'effacer la mémoire pour avoir la joie de vivre la vie d'un homme ordinaire et pour oublié mon terrible passé de guerrier… tu es partie avec moi dans les montagnes. Je voudrais savoir…
_…si j'étais en mission pour te surveiller ? termina Brunehilde.
_C'est important pour moi.
_La vérité c'est que depuis le jour où je t 'ai rencontré sur le mont Midgar, je n'ai cessé d'être attirée par toi. Alors, sous prétexte de te servir de garde du corps, j'ai demandé à Galdric de faire de moi la femme du chasseur que tu allais devenir. Galdric n'étais pas dupe, mais il a accepté. Me pardonneras-tu de t'avoir ainsi forcé la main ?
_Et toi ! Crois-tu que je t'aurais posé ma dernière question si je ne t'aimais pas ? répondit-il en lui caressant les cheveux.
_Alors continuons comme avant : tu es un chasseur asguardien et moi ton épouse méritante, fit-elle en souriant. "

Mais Kaal ne répondit pas. Il se leva, se tourna vers la fenêtre et fini par dire " Les moments que j'ai passé ici resteront très certainement les meilleurs de toute mon existence… " Autour d'elle, Brunehilde sentit son monde vasciller. " Depuis que mes pouvoirs se sont réveillés, je sens la présence en ce monde de forces effrayantes qui ne s'étaient plus manifestées depuis des temps immémoriaux. De grands changements vont arriver : le monde risque de sombrer du côté des forces du chaos. J'ai le pouvoir d'influer sur ces événements mais, pour cela, je devrai peut-être y laisser ma vie. " Brunehilde sentait le chagrin l'envahir. Elle se leva, enlaça Kaal, puis, serrés l'un contre l'autre, ils savourèrent en silence leurs derniers instants de paix.

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Cette fiction est copyright Eric Lhommeau.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.