Chapitre 1 : La menace Fantôme


Le premier à arriver auprès d'Aldébaran était également un chevalier d'or, Aiolia du Lion.

- Aldébaran !! Réponds ! Qui t'a attaqué ? Cria-t-il à son camarade inconscient.
- Laisse-le, Aiolia. Tu vois bien qu'il n'est pas en état de te répondre, dit une voix calme et posée derrière lui.

Aiolia n'eut pas besoin de se retourner pour deviner que c'était Shaka, le chevalier d'or de la Vierge, qui venait de parler ainsi. Il était suivi par Milo, du signe du Scorpion, qui lui ne cachait pas sa surprise :

- Que s'est-il passé ? J'ai senti un puissant cosmos émanant de la maison d'Aldébaran. Il a brillé l'espace de quelques secondes et a disparu aussi promptement qu'il est apparu. Est-ce que quelqu'un a vu ou remarqué quelque chose d'inhabituel ?

Il s'adressait à la dizaine de gardes qui étaient arrivés entre-temps mais tous répondirent négativement.
Shaka s'agenouilla aux cotés d'Aiolia et posa la main sur Aldébaran :

- Il est toujours vivant mais son état nessécite des soins immédiats.

Il se concentra alors et par la seule chaleur de son cosmos, il fit fondre rapidement la couche de givre qui recouvrait le corps.

- Il n'y a pas lieu de s'alarmer, je pense qu'il s'en remettra promptement, affirma-t-il.

Pendant ce temps, Milo avait ramassé les deux parties du heaume de l'amure du taureau qui gisaient à terre et examinait les dégâts avec Aiolia :

-Le coup a été porté avec une violence inouïe, à voir l'état de ce casque. Je me demande qui peut posséder une telle force, capable de terrasser l'un de nous d'un seul coup.
- C'est étrange, remarqua Aiolia, vu l'impact sur le casque, on dirait que le coup a été porté à l'arrière. Je ne peux pas croire qu'Aldébaran ait pu être ainsi surpris et avoir encaissé l'attaque de son mystérieux adversaire sans avoir eu ne serait-ce que le temps de se retourner.
-Nous lui poserons la question quand il reprendra conscience. Il est dommage que Mû soit retourné à Jamir quelque temps. Je pense que lui n'aurait pas été surpris, ses pouvoirs extra-sensoriels étant nettement supérieurs à la moyenne, même chez nous-autres, les chevaliers d'or.
-Peut-être as-tu raison. Nous devons en tous cas déterminer l'identité de ce lâche et les motivations qui l'ont conduit à s'attaquer au sanctuaire. La situation est assez préoccupante et l'état de faiblesse dans lequel nous nous trouvons actuellement pourrait donner à nos adversaires le courage qui leur manquait pour tenter de nous vaincre.

L'armure d'or du taureau se mit à briller, se détacha du corps d'Aldébaran et repris sa forme totem. Les trois chevaliers se saisirent du corps de leur ami afin de le déplacer en un lieu où il recevrait quelques soins.
En revenant vers le chemin des douze maisons, ils continuaient à s'interroger sur la situation.

- Nous devons faire notre rapport à Athéna et prévenir Mû rapidement ! S'écria Milo.
- Ne t'en fais pas pour Mû, il a du ressentir ce qui se passait ici et sera sans doute bientôt parmi nous, répondit Shaka. Mais tu as raison pour Athéna, nous devons nous rendre immédiatement dans son palais et l'informer de cet événement. Peut-être même est-elle déjà au courant de ce qui se trame derrière tout ça.
- Je n'en suis pas sur, ajouta Aiolia. Depuis la mort des cinq chevaliers de bronze, et particulièrement celle de Seiya, elle est ternie et semble avoir perdu jusqu'au goût de vivre. Elle se sent responsable de leur mort. Vous croyez qu'elle pourra nous aider ?
- Tu n'es pas en droit de douter ainsi de celle que tu as le devoir de servir, Aiolia!

Shaka avait élevé la voix pour prononcer ceci, comme pour rappeler son camarade à l'ordre.

- Mais Saori n'est qu'une jeune fille, continua Aiolia, dont le cœur a été touché douloureusement par la mort de ses chevaliers ! Ils étaient bien plus que de simples protecteurs pour elle !
- Tu oublies qu'elle est habitée par l'esprit immortel d'Athéna. Elle saura mettre de coté ses sentiments personnels et faire son devoir comme elle l'a toujours fait depuis des milliers d'années, j'en suis convaincu.
- Je l'espère… murmura Aiolia dans un souffle.


Asgard, palais de la princesse Hilda

Syd venait d'arriver en royaume d'Asgard. Il se rendit rapidement au palais afin de faire son rapport. Au moment où il franchissait les lourdes grilles du palais, retentit une longue plainte, sans doute un loup. Syd tourna la tête en direction de la forêt toute proche et aperçu une silhouette humaine entourée effectivement d'une dizaine de loups.

-Quel homme étrange que ce Fenrir, songea-t'il en son for intérieur. Je me demande où la princesse Hilda a bien pu le dénicher, il semble préférer la compagnie des loups à la notre apparemment. Est-il vraiment digne du titre de guerrier divin…. "

Il laissa là ses réflexions sur le guerrier divin d'Epsilon et pénétra dans l'enceinte de l'imposante bâtisse. Dans le jardin entièrement pris dans les glaces, se tenait un homme d'une taille extrêmement imposante, assis sur le rebord d'une fontaine, dont l'eau était gelée.
Il avait l'air perdu dans ses pensées et ne remarqua pas tout de suite la présence de Syd.
Celui-ci lui adressa un petit signe auquel il répondit par un hochement de la tête.
Ce géant appelé Thor était bien étrange aussi, se disait-il. Il paraît qu'il avait été surpris en plein braconnage sur les terres du château et qu'Hilda l'avait gracié. Au vu de sa carrure et de son apparente puissance physique, nul doute qu'il était un excellent guerrier, surtout lorsqu'il utiliserait ses deux immenses haches avec lesquelles il s'était présenté la première fois devant Syd et les autres guerriers divins. Bien qu'ils soient tous deux de condition et de rang social très différents, Syd appréciait Thor car sa loyauté et sa fidélité apparente envers Hilda étaient les meilleures preuves qu'il était parfaitement digne de faire partie de ceux qui combattraient pour la libération du peuple d'Asgard.
Syd franchissait à présent les lourdes portes du palais devant deux gardes qui se mirent au pas sur son passage. Alors qu'il traversait le hall, un petit ricanement se fit entendre derrière l'un des gigantesques piliers. L'homme sortit de l'ombre et se dirigea vers lui. Albérich de Megrez, guerrier divin de Delta : Voilà un individu que Syd n'appréciait guère, bien que contrairement à Thor, il fasse partie de la noblesse Asgardienne. Il avait été assez surpris de voir qu'Albérich avait également été choisi pour rejoindre la garde d'élite d'Hilda car le pensant trop hautain et dédaigneux pour s'abaisser à de vulgaires tâches guerrières. De plus, il savait qu'il n'avait subi qu'un entraînement relativement précaire en comparaison des autres guerriers divins. Albérich avait toujours primé la réflexion sur l'action et la ruse sur le combat.

-Le vaillant chevalier est de retour au bercail, revêtu de sa flamboyante armure, dit-il d'un ton sarcastique. As-tu vu de belles choses en Grèce ou bien as-tu déguerpi devant le premier chevalier que tu as rencontré ?
- Une plaisanterie de bien mauvais goût, Albérich. Tu n'as pas changé, malheureusement, pendant mon court séjour au sanctuaire d'Athéna.
- Toi non plus, Syd. Toujours aussi déspérement sérieux à ce que je vois. Moi qui pensais à tort que les chevaliers d'Athéna sauraient te dérider, poursuivi-t-il sur le ton de la plaisanterie.
En as-tu rencontré un seul au moins ?
- Allons, je sais que tu es jaloux du fait que la princesse m'ait demandé à moi de partir en reconnaissance. Je vais d'ailleurs aller lui faire mon rapport. Peut-être te permettra-t-elle de rester m'écouter mais ce n'est pas sûr. Je crois qu'elle ne t'a jamais vraiment apprécié…

- Tout change mon ami, répondit Albérich dont le regard s'était durci. Hilda s'est rendu compte de ce que je pouvais lui apporter et elle me fait entièrement confiance à présent. Je vais donc t 'accompagner jusqu'à elle et écouter ton récit avec beaucoup d'attention. Qui sait, peut-être même sera-t-il intéressant ?
- Allons-y dans ce cas, je n'ai pas de temps à perdre, la princesse m'attend, ajouta Syd, sans prendre la peine de répondre à cette énième provocation de la part du guerrier de Delta.

Les deux hommes se dirigeaient à présent vers la salle du trône sans plus prononcer de mot et l'ambiance entre eux était bien plus glaciale que le climat d'Asgard.

Hilda attendait impatiemment le retour de Syd, mais n'en montrait aucun signe. Elle regardait calmement les flammes qui brillaient et dansaient au centre la pièce, un sourire mauvais aux lèvres. A ses cotés, légèrement en retrait, se tenaient les trois derniers guerriers divins: Siegfried, Hagen et Mime respectivement guerriers d'Alpha, de Bêta et d'Eta.
A ce moment, Syd et Alberich entrèrent dans la grande salle, suivis de Thor et Fenrir qui les avaient rejoints.

- Ah, Syd, tu es enfin de retour, dit la princesse Hilda, d'un ton satisfait. J'attends ton rapport avec impatience. Parle, je t'écoute.
- Princesse Hilda, répondit Syd en s'agenouillant, je me suis acquitté avec succès de la mission dont vous m'aviez chargé. Le sanctuaire d'Athéna est en effet pratiquement désert, comme vous me l'aviez indiqué. Je n'y ai vu aucun chevalier de bronze, ni d'argent. Il y aurait apparemment 4 chevaliers d'or, d'après les dégagements d'énergie que j'ai senti.
J'en ai personnellement rencontré et vaincu un, celui du taureau, affirma-t-il avec une fierté contenue.
Cette déclaration jeta un froid chez les guerriers divins, assez stupéfaits. Seule Hilda n'avait pas réagit, au contraire, son sourire s'était élargi, comme si elle n'était guère surprise par cette situation.

- Tu as réellement vaincu un des chevaliers d'or d'Athéna ? demanda Siegfried d'un ton assez sceptique.
-C'est la vérité, je le jure sur mon rang. Nous n'avons pas à nous méfier d'eux exagérément, certes, je l'ai assailli par surprise mais il n'a pas été capable de réagir, ce qui prouve que j'ai été plus rapide que lui. Il n'était pas mort quand je suis parti mais j'ai préféré fuir pour éviter que ses camarades ne me voient. Je pense qu'à nous 7, nous devrions être en mesure de vaincre les chevaliers d'or restants, et alors, plus aucun adversaire ne pourra s'opposer à nos projets. Votre rêve s'accomplira, Princesse Hilda.
-Ne sous-estime pas les chevaliers d'Athéna, Syd, cette erreur te sera fatale à coup sur, surtout si comme tu viens de me le dire, tu as laissé stupidement la vie au chevalier du Taureau.

Syd eut un mouvement de recul et la stupéfaction se lisait ouvertement sur son visage. Lui qui était convaincu de la réussite parfaite de sa mission, voilà que sa souveraine le blâmait pour avoir épargné la vie de son adversaire.

-Princesse Hilda, tenta-t-il d'ajouter, cet homme était déjà à terre et ne représentait plus de danger…
-Silence ! Cria Hilda. Il racontera à coup sur ce qu'il s'est passé à son réveil.
-Mais enfin, il n'a rien eu le temps de voir, je l'ai terrassé en quelques secondes seulement.
-Tu ignores beaucoup de chose sur les chevaliers d'or, il ne faut jamais les épargner lorsqu'on a l'occasion de les achever et je n'ai que faire de tes beaux sentiments. Tâche d'être plus prudent à l'avenir et de ne plus te surestimer ou tu ne seras qu'un poids mort pour nous.

Syd se raidit face à l'humilation qu'il venait de subir et alla reprendre sa place auprès de ses camarades. Tous avaient un visage parfaitement impassible, à l'exception d'Albérich, qui affichait un sourire moqueur et narquois. De rage, il serra les dents mais ne réagit pas.
Hilda reprit la parole :

-Bien ! Nous pouvons malgré tout considérer ta mission comme un succès. Nous allons nous faire connaître auprès d'Athéna, ainsi elle sera forcée de se rendre en Asgard avec ses chevaliers, car son devoir est de protéger la terre. Nous pourrons ainsi la combattre sur notre terrain et ce sera un avantage décisif.
-Non, je t'en prie, attends une minute !!

Hilda s'arrêta de parler et regarda la nouvelle venue qui n'était autre que sa jeune sœur, Freya.

-Mais qu'est ce qu'il te prend, tout à coup, de vouloir t'attaquer au sanctuaire ? Tu as toujours respecté la volonté d'Odin ! Pourquoi veux-tu déclarer la guerre !?
-Les sept Guerriers divins sont prêts à se battre jusqu'au bout à mes côtés, Athéna ne pourra jamais les vaincre !!
-Mais enfin, qu'est-ce qui t'es arrivé, pourquoi me sembles-tu si différente, je ne te comprends plus, je ne reconnais plus ma sœur !
-Ca suffit, tais-toi, je t'interdis de me parler sur ce ton, Thor t'emmènera loin d'ici, je ne veux plus te voir ! Jètes-la tout de suite en prison !
-Comment !? s'étonna Thor.
-Ne discute pas mes ordres, jettes-la en prison immédiatement !
-Tu ne parles pas sérieusement ?! Demanda Freya, terrifiée par la situation.

Mais déjà, le géant s'avançait vers elle, et gentiment mais fermement, l'invita à le suivre, ce qu'elle fit docilement. Cependant, dans la salle, un des guerriers d'Hilda avait assisté à cette scène sans réagir tant bien que mal mais il ne put se retenir davantage, malgré les efforts discrets de Siegfried qui tentait de le calmer :

-Princesse Hilda !! Explosa Hagen. Comment pouvez-vous traiter votre sœur comme un vulgaire criminel !? Vous l'envoyez en prison simplement parce qu'elle n'est pas d'accord avec vous !?
-Je reconnais bien là ta réputation de cheval fou, Hagen, répondit Hilda. Mais tu serais bien avisé de garder ta fougue pour combattre tes ennemis, et non pour me contredire, où il pourrait t'en coûter. As-tu envie de rejoindre ma chère sœur dans les cachots ?
-Loin de moi l'idée de vous contredire, Princesse, se ravisa Hagen, mais vous ne devriez pas être si dur avec Freya, ce n'est qu'une enfant après tout et…
-Assez ! L'interrompit Hilda. Elle sortira de prison lorsqu'elle m'aura présenté des excuses pour son comportement et lorsqu'elle sera prête à se montrer obéissante envers sa souveraine. Tu ferais bien d'en faire autant. Et maintenant, retirez-vous, j'ai besoin d'être seule afin de réfléchir.
-Mais… commença Hagen.
-Arrête ! Le rappela à l'ordre Siegfried. Il est inutile de plaider sa cause ; va plutôt voir Freya et essaie de la convaincre de se radoucir pour qu'Hilda lève sa peine, c'est la seule chose sensée à faire pour le moment. Allez, va.

Hagen acquiesça d'un mouvement de tête et se dirigea vers les cachots. En chemin, il croisa Thor :

-Désolé d'avoir dû enfermer la jeune princesse Freya, Hagen mais je ne pouvais pas désobéir. Va lui parler pour la consoler, elle en aura besoin je pense…

Il avait l'air sincère et ceci n'échappa guère au guerrier de bêta. Thor lui était apparu comme un géant impitoyable au premier abord, mais le sourire sympathique qu'il arborait le fit changer d'avis sur sa personne.

-Merci, Thor, je te remercie de la gentillesse dont tu as fait preuve à son égard.
-C'est normal, je pense que la princesse Hilda s'est montrée trop dure envers Freya, mais sans doute n'a-t-elle d'autre but que de l'éduquer correctement et…
-Tu n'es là que depuis peu, l'interrompit Hagen, jamais Hilda n'a traité sa sœur de la sorte auparavant…enfin, je te remercie, je vais aller la voir à présent.

Il continua en direction des sous-sols et arriva dans les sombres couloirs où se situaient les cellules. Aucun garde n'était en faction, voilà qui faciliterait sa tâche. Il lui sembla percevoir des sanglots étouffés qui provenaient de la première cellule et jeta un coup d'œil à travers les barreaux de la porte. Ce qu'il vit lui brisa le cœur : Freya était recroquevillée au fond de la pièce et pleurait doucement. Son corps entier grelottait, ce qui était normal vu que rien n'était chauffé ici bas.

-Princesse, chuchota Hagen, princesse Freya, vous m'entendez ?
-Hagen !! S'écria t-elle, un sourire venant soudain illuminer son visage enfantin.
J'étais sûre que tu viendrais me voir !
-J'ai fait aussi vite que j'ai pu. J'ai tenté de plaider votre cause après de votre sœur mais elle n'a rien voulu entendre.
-Oh Hagen, elle est devenue folle !! Tu as du t'en rendre compte aussi. J'ai essayé d'en parler à Siegfried mais il n'a pas voulu m'écouter. Toi, il faut que tu le fasses ! Tu sais très bien qu'elle a toujours été pacifiste, ça ne lui ressemble pas de vouloir déclarer la guerre ainsi à Athéna.
-Vous avez sûrement raison mais…
-Mais il y a pire ! Elle a stoppé ses prières envers Odin pour qu'il continue de geler les deux pôles ! Nous allons droit à la catastrophe si personne ne fait rien, la calotte glacière fondra et les eaux recouvreront les terres émergées. La seule qui peut faire quelque chose, c'est Athéna ! Il faut la prévenir !
-Enfin Princesse, vous n'y pensez pas ! Nous serons considérés comme des traîtres si nous faisons ça ! Votre sœur enverra les autres guerriers divins pour nous châtier !
-Pas si nous demandons refuge à Athéna, elle et ses chevaliers nous protègeront !
Hagen, je t'en prie, tu dois me faire confiance et m'emmener au sanctuaire !
-Comment ?!

Freya avait passé ses mains douces et gelées pour saisir celle d'Hagen. Celui-ci fut touché par ce geste mais hésitait encore à se retourner contre Hilda, même s'il savait au fond de lui que Freya était dans le vrai.

-Je t'en prie, Hagen, tu ne la trahiras pas si tu fais ça, au contraire, tu serviras ses intérêts ! Je suis sure qu'elle est manipulée par quelqu'un de malveillant qui cherche à amener l'apocalypse sur Terre.
-Vous croyez vraiment ? Mais alors, il suffit de découvrir l'identité de cet homme.
-Ca n'est pas aussi simple, quelqu'un capable de contrôler la volonté de la représentante d'Odin sur terre doit avoir une puissance extraordinaire, je crains qu'il ne s'agisse plus que d'un homme…
-Ce que vous me demandez est terrible mais je vous ferai confiance, je vous le promets Princesse, annonça Hagen solennellement.
-Oh merci, merci, tu verras, tout Asgard te remerciera si nous réussissons, et tu seras un héros !

La petite pression exercée par les mains de Freya se fit plus forte et Hagen ne s'en réjouit que davantage. De plus, la perspective d'être un héros ne lui déplaisait pas, tout au contraire et cela suffit à balayer ses derniers doutes, mais pas, malheureusement pour lui, ce malaise et l'impression de trahir Hilda. Aussi rapidement qu'un claquement de doigt, il fit sauter la serrure et le lourd cadenas qui entravaient la liberté de Freya. Aussitôt libérée, celle-ci se jeta au cou d'Hagen, qui se sentit quelque peu rougir.
Ils remontèrent rapidement des cachots et sortirent du palais sans être inquiétés par les quelques gardes présents. Ceux-ci n'avaient de toute façon aucun intérêt à questionner un guerrier divin et la jeune sœur de leur souveraine sur leurs intentions futures.
Une fois dehors, hors de vue de quiconque, Hagen prit la parole :

-Accrochez-vous bien à moi, Princesse Freya, nous allons y aller. Je n'irai pas trop vite pour ne pas trop vous incommoder.
-Ne t'inquiète pas pour moi, ça ira. Il faut faire vite, partons!

Hagen se concentra et un halo de lumière blanche auréola tout son corps puis ils quittèrent le sol et disparurent rapidement dans les cieux, tels une étoile filante, en direction du sanctuaire…

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Cette fiction est copyright Thomas Lafargue.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.