Chapitre 4 : Les révélations de Saori


-Chevaliers, l'heure des révélations est venue.

Tous écoutaient leur princesse avec attention. Vain, lui aussi, semblait impatient d'entendre les explications de la déesse. Saori inspira profondément. La perspective de devoir avouer une telle chose à ses chevaliers lui était insupportable. N'avait-elle pas juré à son père, le divin Zeus, de ne jamais révéler cette histoire à un mortel ? Seul les dieux savaient, après tout. Mais vu les circonstances, elle savait qu'il comprendrait. Elle n'avait pas le choix.

-Père, si j'ai tord, envois-moi un signe.

Mais rien ne se passa. Alors elle commença son histoire.

-Il y a de cela plusieurs milliers d'années, aux temps mythologiques, les Olympiens durent livrés une guerre sans merci à des entités malfaisantes, les démons. Ces êtres avaient la faculté de s'emparer du corps de n'importe quel être humain, pourvu qu'il ai eu le cœur pure et remplit de rêves merveilleux. A cette fin, ils choisissaient plus particulièrement de jeunes enfants dont ils modifiaient les corps pour leur donner une apparence adulte. C'était plus simple pour eux. Les jeunes enfants faisaient de plus beaux rêves et étaient plus facilement contrôlable qu'un adulte, même si ceux-ci leur apporter bien plus de puissance.

Saori s'interrompit un moment. Tous les auditeurs étaient suspendus à ses lèvres et attendaient impatiemment la suite.

- La guerre fut terrible. Chaque fois que nous pensions, nous ou un de nos guerriers, tué l'un de ces démons, nous ne faisions que tué son hôte ; le démon, lui, prenait tout simplement possession d'un autre corps, et ainsi, ils paraissaient invincibles. Combien y a t'il eu d'enfants tués, de familles éplorées en ces temps de désolations, on ne peut le dire. Nous n'osions les compter. Cette guerre se devait de prendre fin. Oui, mais comment ? A moins de décimer toute l'espèce humaine, on ne trouvait d'autre solution.

Saori s'arrêta à nouveau, perdue dans ses souvenirs de l'époque, tous plus terribles et lugubres les uns que les autres. Plusieurs de ses amis étaient tombés, et elle en avait été profondément marqué.

-Ce fut Héphaïstos qui trouva la solution. Il lui était apparu que les démons étaient des parasites investissant les corps sous forme de purs esprits. A force de ruminer ses pensées, il finit par conclure que ce n'était pas une arme conventionnelle qui fallait pour détruire ces monstres, mais une arme qui se contentait de détruire l'esprit. Alors, dans le plus grand secret, il travailla dans sa forge à l'élaboration de ses armes, une pour chaque grands dieux de l'Olympe. Il lui fallut du temps, mais à force de patience et d'investissement, il réussit à créer ces armes fabuleuses. Et le jour de la grande bataille arriva, le jour qui allait sceller notre destin. Héphaïstos nous distribua les armes, et elles firent merveilles. A la tête d'une immense armée composé de dieux, de nos guerriers respectifs, d'anges et d'animaux fantastiques, tels que les licornes ou les dragons, nous livrâmes un combat acharné. La plupart des démons furent tués, et ceux qui leur servaient d'hôte sauvés. D'autres, qu'on jugera plus chanceux, furent enfermés dans des vases par des exorcistes, et ces vases jetés au plus profond des océans ou des Enfers, avec, appliqués dessus, le sceau de chaque Olympiens, à fin que jamais ils ne puissent s'échapper. Mais il nous apparut très vite que ses armes étaient trop dangereuses pour que nous les conservions. Il faut dire que les tensions entre les dieux s'étaient aggravées. Alors, d'un commun accord, et à fin que nous ne soyons jamais tentés de nous servir de ces armes les uns contre les autres, nous décidâmes de les scellées. Il existait à l'époque un lieu féerique semblable à Elision, situé dans une dimensions difficiles d'accès. Nous décidâmes d'y entreposer les armes. Mais, pour plus de sécurité, nous fîmes construire un mur d'enceinte incassable, fermé par une porte possédant quatre serrures, et nous remîmes les quatre clés, la clé de l'esprit, la clé de glace, la clé de lave et la clé des ténèbres à quatre des plus puissants guerriers humains de l'époque n'ayant aucune affiliation avec n'importe laquelle des divinités, en leur demandant de les protéger, eux et leurs descendants, jusqu'à ce qu'un jour nous venions les voir pour les récupérer. Et pour encore plus de sécurité, nous demandâmes à huit sages de créer une barrière d'énergie tout autours du mur. Nous baptisâmes ce lieu la Terre Sacrée, et, depuis cette époque, nul ne s'y rendit sans encourir les foudres de notre père Zeus.
-Mais quel rapport avec la petite Makoto ? fit Seiya.
-J'y viens. Les sages nous expliquèrent qu'à leur mort, leurs pouvoirs serrer transférés vers des personnes suivant une même ligne de conduite qu'eux, ayant le même idéal, le même comportement ou caractère,…Ceci était très gênant. Si les gardiens du sceau changeaient toutes les génération, comment faire pour les reconnaître ? C'est pourquoi nous fîmes faire sur le dos de chaque sage un tatouage symbolisant son affiliation avec un élément particulier, qui se transmettrait en même temps que les pouvoirs : bleu pour l'eau, rouge pour le feu, jaune pour la lune, violet pour le vent, noir pour l'obscurité, blanc pour la lumière, marron pour la terre et vert pour la nature. Ces tatouages représentaient des papillons.
-Mademoiselle, ça signifie que ma sœur est la réincarnation d'un des sages ? fit Vain, visiblement satisfait d'apprendre la vérité sur les pouvoirs de sa sœur.
-Non. Elle n'est que la personne choisit pour détenir les pouvoirs du sage de la nature, rien de plus. Cela n'empêche qu'elle est une force et une vitesse incroyable, et qui continuera à augmenter jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge adulte. Je pense qu'elle pourrait devenir aussi forte qu'un chevalier d'or.
-Mais pourquoi ils l'ont enlevée ? Et qui a fait ça ? continua l'enfant.
-Ils l'ont sans doute enlevée pour la forcée à briser le sceau pour pouvoir s'emparer des armes. Cela signifie également que toutes les autres personnes accueillant les pouvoirs des sages sont en danger. Mais qui fait cela, je l'ignore.
-Peut-être les démons ? suggéra Milo.
-Non. fit Saori en hochant la tête. Nous les avons tous éliminés, et ceux qui sont enfermés sont prisonniers pour plusieurs siècle encore, à moins que quelqu'un ne les aide à sortir, mais comme je vous l'ai dit tout à l'heure, les urnes les contenant sont en Enfer ou au fond des océans, aussi il est peut probable que cette hypothèse soit réalisable, Poséidon et Hadès n'étant pas assez inconscient pour faire ça.
-Et si c'était Ares ? Après tout, il vous hait. Lança Doko.
-Mon imbécile de frère a peut-être énormément de défauts, mais même lui n'est pas assez dingue pour faire un truc pareil, car ça signerait ça propre fin. Pour l'instant, il y a d'autres priorités. Il faut retrouver les sages et les protéger contre toute agression, et aussi reprendre Makoto à celui qui l'a enlevée.
-Mais comment va t'on faire pour les retrouver ? Il est possible qu'ils soient n'importe où dans le monde, genre Amérique, Alaska ou Pôle Nord. On ne pourra jamais réussir. Fit Camus
-Pourtant, il le faudra bien, car si les armes tombent entre de mauvaises mains, cette planète que nous chérissons tant sera condamnée.

Un lourd silence suivit les paroles de la princesse. Tous savaient qu'elle avait raison, et la pensée de l'avenir n'était pas pour les rassurer. Alors que tous tenaient ces raisonnements, un hurlement et une explosion éclatèrent dans l'entrée.

-AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH ! AU SECOURS !
-C'était quoi ce bruit ? fit Shaka.
-On le saura en y allant. Fit Kanon, se précipitant hors de la pièce, imité en cela par son frère, Hyoga, Seiya, Mu et Aiolia.

Saori les suivit, accompagnée de tous les chevaliers restant. Arrivant dans le hall, ils virent que le mur avait été défoncé ainsi que leurs compagnons en position de défense face à deux inconnus en armures écarlates. Vain, qui les avaient suivit, eu un mouvement de recul en les apercevant.

-Eux…c'est eux qui ont enlevés ma sœur.

Tous tournèrent la tête vers lui. Les deux guerriers semblèrent même étonné de le voir.

-Tiens tiens, commença l'un deux, ne serait ce pas le gamin qui accompagné le sage de l'arbre ? Je croyais que tu t'étais débarrassé de lui. Fit il à l'adresse de son compagnon.
-Je le pensais moi aussi. On dirait qu'il était plus résistant que prévu. Puis il continua à l'adresse de Vain. Tu sais que ta sœur se fait un sang d'encre pour toi ? Dans son délire, elle passe son temps à t'appeler, à te demander de rester avec elle. Il partit d'un grand rire.
-Qu'est ce que vous lui avez fait ?! hurla Vain.
-Nous ? Rien du tout, mais notre maître, lui, ne s'est pas montrer très gentil quand elle a refusé de l'aider à s'emparer des armes divines. Qu'importe. Qu'elle le veuille ou non, elle nous aidera. En attendant, si on remédier au contre-temps causé par ta présence ? D'une façon disons, radicale. Fit le plus grand des deux.
-Ashram, élimine le vite et sans le faire souffrir, je te prie. Nous n'avons pas de temps à perdre. N'oublie pas que nous sommes là pour la charmante demoiselle aux cheveux mauves. Fit le second en désignant Saori.
-Et vous croyez sincèrement qu'on va vous laissez faire ?! rugit Seiya.
-Bah, on peut toujours rêver, vous savez. Mais nous sommes ici pour tuer la réincarnation d'Athéna et ce ne sont pas quelques idiots sans armures qui nous en empêcherons.
-Spark, navré de t'interrompre, mais même si ils n'ont pas d'armures, ils n'en demeure pas moins des chevaliers, aussi, je te conseil d'être prudent.

Spark haussa les épaules et commença à concentrer son cosmos, d'une couleur bleu nuit. En un éclair, il déclencha son attaque.

-CHAOS TEMPOREL !

Aussitôt, se fut comme si le temps avait suspendus son écoulement, comme si à la fois il accélérait et ralentissait, de sortes que plus personne ne savait comment il se déroulait.

-A mon tour, lança Ashram, DARK WAVE !

L'attaque sembla fondre sur Saori et sur Vain à la vitesse de la lumière. Ils ne purent faire aucun geste pour l'éviter. Mais l'attaque fut dévier au dernier instant et alla fracassait un autre mur. Saori sourit à son sauveur.

-Merci Shaka.
-Merci monsieur. Fit Vain.
-Princesse, éloignez vous avec l'enfant. C'est trop risqué de rester ici. Aioros, accompagne les.

Le chevalier du Sagittaire hocha la tête, pris Saori et Vain par la main et les emmena dans les couloirs. Dès qu'ils furent partit, Shaka se tourna vers leur agresseurs.

-Apparemment, mon attaque n'a pas eu d'effet sur toi. Pourquoi ?
-C'est simple. J'ai tout de suite compris en quoi elle consistait.
-Ah ? Alors explique, monsieur je sais tout. On verra si ta théorie est juste.
-Ton attaque n'en est pas une à proprement parler. Il s'agit en fait d'une technique qui consiste à fausser tout perception du temps à un adversaire. Par exemple, l'attaque qu'à lancé ton ami tout à l'heure était porté à trois fois la vitesse du son, mais pour les autres, elles semblait lancée à la vitesse de la lumière, de sortes qu'ils n'ont pas put réagir à temps.
-Bravo. C'est la première fois que quelqu'un trouve aussi vite. Tu m'intéresses. Et si me disais ton nom, que je puisse l'écrire sur ta tombe ?
-Je suis Shaka, chevalier d'or du signe de la vierge.

Un mouvement de recul. A l'annonce du nom de son adversaire, c'est le premier geste que fait Spark. Ainsi, c'est un chevalier d'or. Une pensée se fait claire dans son esprit. Fuir. Sinon, il va mourir, il le sait. Il n'a pas le niveau. Mais peut-être qu'avec Ashram, il pourrait…Non. C'est trop risqué. Ashram aussi panique. Ce n'est pas une bonne idée. Il faut fuir. Fuir pour survivre. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus avant. Une détonation. Un coup de feu qui part. Une fulgurante douleur au bras. A un endroit non protéger par l'armure, il saigne abondamment. La balle lui a traversé le bras. Un deuxième coup part. Cette fois, c'est Ashram qui hurle. C'est sa jambe qui a été atteinte. Qui leur tire dessus ? Peut importe. Si ils restent ici, ils vont se faire pulvériser.

-Ashram, on se barre !
-Mais…
-Il n'y a pas de mais. A moins que tu ne veuilles te faire tuer ?
-Non merci, sans façon.

Ashram se retourne et concentre son énergie. Une porte dimensionnelle s'ouvre devant lui. Il s'y engouffre, suivit de peu par Spark.

-On se retrouvera.

La porte disparaît. Les chevaliers présents se détendent. Saori arrive, toujours accompagnée de Vain et Aioros. Saga lui fait un rapide résumé de l'action. Saori sourit. Aucun de ses guerriers n'a été blessé. Néanmoins, il reste un problème à résoudre.

-Mais qui a tiré ?
-Moi !

Tous se retournèrent pour voir entrer à travers le trou du mur une femme aux yeux et aux cheveux d'un noir de jais, vêtue d'un tee-shirt noir moulant légèrement ses formes et d'un pantalon de toile bleu, portant un fusil d'assaut d'où s'échapper encore de la fumée. Vain ouvrit grand les yeux à son entrée. Kanon faisait une drôle de tête.

-Mlle Hikari ! Mais qu'est ce que vous faites là !
-J'habite à deux pas. Alors quand j'ai entendue l'explosion, je suis venue ici en quatrième vitesse. Mais dit moi, est ce que ces gens avaient un rapport avec l'enlèvement de ta sœur ?
-Oui, pourquoi ?
-Parce que je m'en voudrais d'avoir gâché mes cartouches pour rien.
-En attendant, je ne pensais pas que vous étiez aussi adroite au tir.
-Je sais. Qui pourrait bien imaginé que moi, charmante petite vendeuse, puisse être une redoutable tireuse ? Personne.
-Je vous remercie de votre aide, Mlle. Grâce à vous, on a limité les dégâts. Fit Saori.
-Bah, même si je n'étais pas intervenue, je crois que votre amis aurait put les battre seul, n'est ce pas ?
-Vous n'avez pas tord. Puis je faire quelque chose pour vous remercier ?
-Oui. J'aimerai que vous vous occupiez de Vain. Son beau-père n'est jamais là, sa sœur a disparue et sa mère et au bord de la démence. Aussi, si vous pouviez vous charger de lui en attendant que sa situation familiale s'améliore…
-Aucun problème. Même si vous ne l'aviez pas demander, je l'aurais fait.
-Navré, mais je dois vous laissez. Peut-être qu'on se reverra.

Misato s'éloigna. Mais en elle même, Saori songea qu'elles se reverraient sûrement.

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Tokyo, dix-neuf mai 1987.

Vain était paisiblement allongé dans un des canapés du grand salon des Kido, lisant un manga. Pas très loin de lui, Saori discutait avec Mu, Shaka, Doko, Saga, Shura, Camus, Hyoga, Seiya et Ikki, enfin arrivé. Tout allait pour le mieux lorsque Masque de Mort entra en trombe dans la pièce, une lettre serrée dans sa main.

-On retourne en Grèce, et vite ! hurla t'il.
-Mais pourquoi ? fit Saori.
-J'ai reçu une lettre de Jessica. Un des sages est à Athènes !

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Cette fiction est copyright Florence Roekens.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.