Chapitre II : Vivre avec son passé


Shina et les autres Chevaliers sont rejoints par Marine. Celle-ci explique aux cinq Chevaliers, la mission que le Grand Pope lui a confiée.

Jabu : Quoi, nous devons aller rechercher tous les Chevaliers de part le monde ?
Marine : Oui, c'est ça.
Nachi : Mais pourquoi il n'envoie pas des gardes pour ça, nous devons rester ici pour protéger le Sanctuaire.
Marine : Nous n'avons pas à discuter les ordres du Grand Pope, c'est comme ça.
Jabu : Tu prends toujours sa défense, et tu ne sais même pas qui c'est. On pourrait savoir pourquoi ?
Marine : J'ai mes raisons, c'est tout.
Jabu : Mais, tu peux quand même nous faire confiance et nous…
Shina : Ca suffit Jabu, Marine ne te doit rien. Contente-toi d'obéir aux ordres.

Encore une fois, bien qu'en désaccord, Jabu se soumit à la volonté des autres. Pour le moment, il n'avait pas trop le choix de toute façon.
C'est ainsi que quelques heures plus tard, Marine et les 5 Chevaliers de Bronze quittèrent le Sanctuaire pour partir à la recherche de Chevaliers n'ayant pas encore rejoint le Sanctuaire.

En rentrant chez elle, Shina croisa Arion. Tout comme Marine, elle n'eut aucun mal à le reconnaître, malgré le fait qu'ils ne se soient pas vus depuis 8 ans. A cette époque, elle n'avait pas encore reçu le titre de Chevalier. Celui-ci ne la remarqua pas tout de suite, on aurait dit qu'il cherchait quelque chose, ou quelqu'un. Shina s'approcha lentement, mais le bruit sur les pierres la trahit et Arion se retourna.
Il ne restait que 2 mètres entre eux, mais cette distance était suffisante et Shina s'arrêta. Puis, pendant plusieurs minutes, rien ne vint perturber leur mutisme, seul le sifflotement du vent dans l'air se faisait entendre. Mais cette ambiance cessa quand Arion prit la parole.

Arion : Ca fait un bail Shina.
Shina : Plus de 8 ans maintenant. Et pourtant tu n'as pas changé, tes cheveux, ton regard, et même ton visage, on dirait que tu n'a pas vieilli d'un jour.
Arion : C'est vrai, je me suis bien conservé pendant toutes ces années. Mais toi, par contre, je ne peux pas juger avec ce masque. Tu pourrais l'enlever pour me montrer ton visage.
Shina : Je n'ai pas le droit, tu le sais.
Arion : Pourtant avant ça ne t'a jamais dérangé de me le montrer.
Shina : Tu sais ce qui arrive aux femmes Chevaliers dont le visage est vu par un homme. Et que jamais je ne pourrais être amoureuse de toi.
Arion : Oui, je le sais, mais la loi a des exceptions et j'en ai le droit, car moi, Arion, je suis ton seul et unique frère.

Quand il eut finit de prononcer ces mots, Arion se dirigea vers la falaise à quelques mètres de la et s'assit sur le rebord en contemplant la vallée. Shina le rejoignit quelques minutes plus tard, son casque dans les mains. Arion contempla un long moment Shina avant de lui adresser la parole. Sa sœur avait beaucoup changé en 8 ans. Son visage était certes celui d'une femme, mais son regard ressemblait à celui d'un guerrier. Arion avait des regrets en le contemplant, pensant que c'est à cause de lui que Shina avait décidé de devenir Chevalier.

Arion : Tu as beaucoup changé, et tu es devenue très belle. Mais je sens que tu veux me demander quelque chose, je me trompe ?
Shina : Non, tu as raison. Malgré ces 8 années d'absence, tu es toujours capable de comprendre ce que je ressens.
Arion : Je t'écoute, demande-moi ce que tu veux.
Shina : Il y a 8 ans, tu as disparu, sans même me prévenir, j'ai mis du temps à accepter ta mort, et maintenant, tu reviens en pleine forme, comme si rien ne s'était passé, sans te préoccuper de moi.

Shina avait pris un ton énervé et s'était levée pour dire ça. Le seul sentiment qui l'habitait était celui de la trahison, son frère l'avait abandonnée et avait fait croire à sa mort, sans se soucier d'elle, pendant plus de 8 ans. Et maintenant il revient sans même venir la prévenir personnellement. Elle recula de quelques mètres puis se retourna brusquement :

Shina : Pourquoi ?
Arion : Quoi ?
Shina : Pourquoi m'as-tu laissée seule il y a 8 ans, pourquoi es-tu partis ? Pourquoi as-tu fait semblant d'être mort tout ce temps ? J'ai le droit de savoir. Tu me dois bien ça.

Arion se leva à son tour, son air changea, il devint beaucoup plus sombre. Puis il se rapprocha de Shina.

Arion : Tu as raison, je vais tout te raconter. Et tu vas comprendre pourquoi j'ai dû te laisser.

Il y a 8 ans, juste avant que ma mort ne soit annoncée, je reçu une mission de la part du Grand Pope. Il me confia un message pour Mû, le Chevalier d'or du Bélier. Et un autre message à mon ami Achéron, pour Dohko qui se trouvait en Chine, avec l'ordre de ne rien révéler à personne. Nous partîmes ensemble et après un moment on se sépara pour aller chacun vers notre destination. Si je me souviens bien, nous devions être à la fin du mois d'avril.

En quelques heures, je fus au Tibet. Mais l'endroit où se trouvait Mû n'était pas accessible facilement, et je mis encore un moment avant d'y arriver, mais heureusement, je connaissais le chemin, car j'y était déjà venu. Quand enfin je fus en vue de la tour de Jamir, la première chose que j'entendis, ce furent les cris d'un enfant. Je m'approchai de la demeure de Mû et je le vis avec un bébé dans les bras, et une femme à coté de lui. Mû me remarqua alors et tendit le bébé à la femme, probablement sa mère. Après quelques pas, je fus devant lui.

: Comment vas-tu Arion, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu.
Arion : 2 ans. Il faut dire que tu ne viens pas souvent au Sanctuaire et que je n'ai pas souvent l'occasion de pouvoir te rendre visite.
: Et aujourd'hui, tu l'as enfin, ce temps ?
Arion : Pas vraiment, si je suis ici, c'est sur ordre du Grand Pope.

Les traits du visage de Mû changèrent un instant, mais son sourire revint vite.

: Tu me raconteras ça après, je n'ai pas souvent de la visite et il faut fêter ça.
Arion : Tu as raison. Mais dis-moi, ce bébé, ce n'est quand même pas le tien ?

Mû et la femme éclatèrent de rire, il est vrai qu'à ce moment-là, Mû ne devait pas avoir plus de 12 ou 13 ans. Mais que pouvait faire un bébé dans un endroit pareil ?

: Regarde-moi, est-ce que j'ai la tête de quelqu'un qui est père ?
Arion : Non, pas vraiment, mais que fait cette enfant ici, alors ?
: Le petit que tu vois est le dernier descendant de mon peuple, il se nomme Kiki. Il a eu 1 an il y a quelques semaines. Et la personne qui le tient n'est autre que sa mère, Caro. Il est destiné à me remplacer un jour. C'est pourquoi elle est venue me le présenter aujourd'hui.
Arion : Le dernier de ton peuple, il te faudra donc bientôt avoir un enfant à ton tour si tu ne veux pas qu'il soit le dernier.
: Oui, mais j'ai encore beaucoup de temps pour ça, dit-il en rigolant.
Arion : C'est sûr.
: Ne restons pas dehors, tu vas bien rester boire un verre avec moi ?
Arion : C'est que je ne veux pas te déranger.
: Ne t'inquiète pas, j'attends un visiteur, mais il ne viendra pas avant 1 heure ou 2. Ce qui nous laisse du temps.
Arion : D'accord, j'ai moi aussi un peu de temps libre de toute façon.

Ensuite Mû, Arion, Caro et le jeune Kiki entrèrent dans la tour pour y discuter un peu, après qu'ils se furent remémorés leur rencontre au Sanctuaire, Arion finit par remettre le message du Grand Pope à Mû. Mais celui-ci le prit et le déposa sur le côté, en prétextant que ce n'était pas assez urgent pour le lire maintenant. Arion fut surpris, car il ne comprenait pas pourquoi Mû n'attachait aucune importance à ce message du Grand Pope, qui est pourtant la personne la plus importante du Sanctuaire.

Après une heure, Arion finit par s'excuser, mais il devait partir, car il avait rendez-vous avec Achéron à l'endroit où ils s'étaient séparés plus tôt dans la matinée. Arion aimais bien arriver en avance. Il quitta donc la demeure de Mû et fit route vers le lieu du rendez-vous.

Arion arriva le premier, et se posant sur un rocher, il se mit à attendre Achéron. Quelques instants après, il sentit un cosmos puissant se rapprocher de lui, pensant que c'était son ami, il se releva, mais le cosmos n'était pas celui qu'il connaissait.
Arion se mit en garde, par méfiance, quand enfin un Chevalier apparut dans une lumière dorée.

Arion : Qui es-tu ?
Inconnu : On me surnomme Death Mask, je suis le Chevalier d'Or du Cancer.
Arion : C'est donc toi le Cancer, j'ai entendu parler de toi. Mais je ne savais pas qu'on te nommait ainsi. Et que me vaut l'honneur d'une telle rencontre ?
DM : C'est très simple, je suis venu ici pour te tuer.
Arion : Quoi ? Me tuer ! Mais pourquoi ?
DM : Sur ordre du Sanctuaire je dois mettre fin à ta vie et en plus je vais pouvoir me venger.
Arion : Le Sanctuaire ? Mais je suis en mission pour le Sanctuaire actuellement, tu dois faire erreur, je n'ai rien fait contre eux ni contre toi, tu dois me confondre avec une autre personne.
DM : Je ne pense pas, car tu es bien Arion, Chevalier d'Argent de la constellation de la Petite Ourse, n'est-ce pas ? Il n'y a donc aucune erreur possible.

Arion ne comprenait pas, pourquoi un Chevalier d'Or avait été envoyé pour le tuer, il n'avait rien fait à l'encontre du Sanctuaire ni même causé du tort à un Chevalier, alors pour quelle raison avait-on ordonné de le tuer ?

Arion : Ecoute, il doit y avoir erreur, allons trouver le Grand Pope, je suis sûr que tout peut s'expliquer et qu'il doit s'agir d'un malentendu.
DM : Les ordres sont clairs, tu ne dois pas retourner vivant au Sanctuaire, et je vais me faire un plaisir de les exécuter.
Arion : Mais, ce n'est pas…
DM : Ca suffit, prépare toi à mourir.

Après ces paroles, Death Mask concentra son Cosmos. Arion ne perdit pas de temps et se mit en position d'attaque, même s'il ne comprenait pas ce qui se passait actuellement, il n'allait pas se laisser tuer sans se battre. Et un chevalier d'Or ne lui faisait pas peur.

Arion : Très bien, puisque tu ne me laisses pas le choix, nous allons nous battre.
DM : Ha ha, tu n'es pas sérieux ? Un Chevalier d'Argent ne peut battre un Chevalier d'Or.
Arion : C'est vrai dans la plupart des cas, mais sache que mes pouvoirs sont très grands et que tu auras du mal. En plus j'ai beaucoup plus d'expérience que toi, ce qui me donne un avantage.
DM : Pauvre fou, prépare-toi à payer !

Les 2 Chevaliers se foncèrent dessus à une vitesse proche de la lumière, mais il n'y eut aucun choc, maintenant, leurs positions de départ étaient inversées, chacun se retrouvant à la place de l'autre quelques secondes avant. Leurs défenses étaient très bonnes, et aucun des deux n'avaient pu tenter une attaque sans prendre trop de risques.

Arion : Tu as parlé de vengeance, mais que veux-tu dire ? C'est notre première rencontre.
DM : Ne fais pas l'innocent, tu mourras de toutes façon.

Death Mask fonça de nouveau vers Arion, qui fit de même. Cette fois-ci, ils étaient prêts à se porter un coup et pas seulement à étudier l'autre ou se défendre.

DM : Tu vas payer pour la mort de Rigel, essaye de contenir cette attaque, yaaaaah..
Arion : Rigel ???

Arion se prit l'attaque de plein fouet et fut projeté contre une paroi rocheuse. Au moment où il entendit le nom de Rigel, de nombreux souvenirs lui revinrent. Ce qui le déconcentra et permit à Death Mask de le frapper sans mal. Arion se releva, malgré le coup reçu, il n'avait pas trop mal.

Arion : Rigel ? Quel rapport as-tu avec Rigel ?
DM : Rigel, que tu as tué il y a 7 ans, était mon frère.
Arion : Quoi ? Ton frère ?
DM : Exactement, mais tu l'as peut-être oublié ça aussi ?


Flash-back, le 3 juillet 1972, au Sanctuaire. Arion se souvient :

Arion :

Après 5 années d'entraînement, le jour tant attendu de la dernière épreuve arriva. Mon adversaire, Rigel, était mon plus grand rival, et aussi mon meilleur ami. Nous avions passé ces 5 années à nous entraîner ensemble, pour devenir Chevaliers. Souvent nous nous étions affrontés, et notre niveau était équivalent. Et ce combat allait enfin faire de nous des Chevaliers, car à l'époque, quelque soit le gagnant, nous aurions tous les deux reçu une armure en récompense, ce combat servait uniquement pour savoir à qui de nous deux le destin réservait l'armure de la Petite Ourse offerte au gagnant ou celle du Lézard offerte au perdant. En plus, ces deux armures était d'Argent, nous n'avions donc aucune raison de nous battre à mort comme le faisaient beaucoup d'autres apprentis qui ne pensaient qu'au rang que leur apporterait cette récompense.
Non, nous étions au-dessus de ça, tout ce qui comptait pour nous, c'était de montrer à notre maître ce que nous avions appris pendant tout ce temps, c'était un gage de respect envers lui que de se battre à 100%. C'est pour cette seule raison que nous n'avons pas retenu nos coups ni utilisé qu'une partie de notre force. Et puis, Rigel m'avait fait promettre que nous donnerions tout ce que nous avions.
Le combat dura très longtemps, et je réussit à prendre l'avantage, car Rigel était plus essoufflé que moi. Il semblait même fatigué.
- Tu veux faire une pause, lui dis-je d'un air moqueur.

Mais après ça, il reprit le combat encore plus motivé. Nous aimions nous battre ensemble, car nous étions pareils. Il tenta de me donner un coup de pied mais je pus l'éviter et fis un bond en arrière. Au moment où mon regard se dirigea de nouveau vers Rigel, je vis qu'il concentrait son Cosmos.

Rigel : Il faut en finir, ce sera ma dernière attaque, te sens-tu prêt ?
Arion : Je relève ton défi.

Et je concentrai mon Cosmos à mon tour. Ce coup serait décisif, le premier qui toucherait l'adversaire gagnerait. Nous ne bougions plus, notre respiration s'était arrêtée et notre regard fixé sur celui de l'autre.
Tout le reste s'enchaîna très vite, au moment où notre Cosmos explosa, nous avons chacun sauté vers l'autre, prêt à porter notre coup le plus terrible à la moindre faille dans la garde adverse. Le choc fut terrible. Au moment où je touchait terre, je savais que j'avais pu éviter son attaque et que lui n'avait pu éviter la mienne. Il avait donc dû la recevoir de plein fouet. Je me retournai alors prêt à le féliciter pour notre magnifique combat, mais là je le vis tomber par terre, la poitrine saignant de partout. Je ne comprenais pas, mon attaque aurait dû être fortement amoindrie par la sienne, alors qu'ici, les traces montraient qu'il avait reçue toute l'attaque sans avoir pu l'encaisser. Je ressentis la peur comme jamais dans ma vie. Rigel était par terre, et il ne se relevait pas. Je restait sur place, sans bouger, en pensant que mon ami allait se relever, qu'il était trop fatigué et qu'il attendait un peu. Mais non, il restait là, par terre. Je commençai à courir vers lui et me placent à genoux près de sa tête, je mis mon bras derrière sa nuque pour lui relever la tête.

Arion : Rigel… Rigel, tu m'entends ? Réponds-moi, je t'en prie, réponds-moi.

Rigel finit par ouvrir les Yeux, il me tendait la main que je pris dans la mienne.

Arion : Rigel, tu vas bien, dis-moi ? Parle bon sang, ce n'est pas drôle !

Il me fit un léger sourire comme réponse, du sang sortait de sa bouche. Je commençais à désespérer, souhaitant que mon amis soit en train de me faire une blague comme à son habitude. Mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir des larmes qui apparaissaient sous mes yeux.

Arion : Rigel, tu n'as pas le droit de me faire ça. Réponds-moi bon sang !
Rigel : …Arion.

Enfin, il venait de prononcer quelques chose, mais je sentais pourtant sa main devenir de plus en plus froide. J'étais désespéré et je n'avais même pas senti sur le moment que notre Maître était derrière moi.

Rigel : Arion, ce…ce n'est pas ta faute, je suis heureux d'avoir pu te combattre et d'être vaincu par toi. Mais ne sois pas triste, je serais mort de toutes façon.

Je ne comprenais pas ces paroles, je pensais qu'il ne savait plus ce qu'il disait. La pression exercée par sa main dans la mienne commençait à diminuer et notre poigne n'était plus que ma main serrant la sienne. Je ne pus retenir mes larmes cette fois.

Arion : Rigel, tu ne peux pas me laisser, nous nous étions promis de devenir Chevaliers et de protéger le Sanctuaire ensemble, tu n'as pas le droit de ne pas tenir ta promesse, tu m'entends, tu n'as pas le droit.
Rigel : Arion… merci.

Ce furent ses derniers mots, son regard fut rempli d'un vide que je n'avais jamais vu avant chez un être humain. Je venais de perdre mon meilleur amis, tué de mes propres mains.

Je commençais à crier :

- Pourquoi tu n'as pas évité mon attaque ? Pourquoi tu ne t'es pas protégé ? Tu avais pourtant les forces pour le faire, étais-tu si mauvais, même un novice aurait pu te battre, tu m'entends ? Allez, lève-toi, viens te battre, le combat n'est pas fini !

J'était debout, prêt à me battre dès qu'il se serrait relevé. Mais il ne bougeait pas. Son corps était étendu par terre, sans vie.

- Mon dieu, qu'ai-je fait, pourquoi est-il mort ? Pourquoi lui, et non moi ? Rigeeeeeeeeeeeeeel ?

Je criais son nom, il résonnait même dans toute la vallée, puis, remarquant la précense de mon maître je m'approchai de lui, espérant trouver une réponse.

- Maître, pourquoi, dites-moi, pourquoi est-il mort ? Je ne voulais pas le tuer, il était pourtant aussi fort que moi, alors pourquoi ?

Je tombais à genoux devant lui, toujours en le regardant, pensant qu'il pourrait me dire quelque chose, m'expliquer mon erreur.

- Tu n'y es pour rien, me fit-il. Il est mort parce qu'il l'avait décidé.

Je ne comprenais pas les paroles de mon maître. Que voulait-il me dire ?

- Rigel était très malade, et il pouvait y rester à n'importe quel moment. Je ne sais pas depuis quand exactement, mais sa maladie s'était aggravée il y a plusieurs mois, cependant il me demanda de ne pas le mettre à l'écart quand je le découvris, car il t'avait promis que vous seriez Chevaliers ensemble, et plutôt que de rompre cette promesse, il préférait la mort.

- Mais il était en pleine forme dans ce combat, je ne vous crois pas !

- Et pourtant, au moment où tu as porté ton attaque, j'ai remarqué que son Cosmos disparut bien avant que tu ne le frappes, tu manques encore d'expérience et tu ne pouvais le ressentir. Mais quand tu l'as frappé, il n'était déjà plus en état de te faire face.

Puis mon maître retira sa cape et la déposa sur le corps de mon ami, lui fermant les paupières. Et, juste avant que son visage ne soit voilé par la cape, j'eus l'impression que Rigel souriait.

Malgré ce que venait de me dire mon maître, j'étais le seul responsable de sa mort, et ça, jamais je ne pourrais me le pardonner.

Mon nom retentit alors.

- Arion

Je me retournais, et un peu plus loin, devant moi, se trouvait un homme, habillé d'une longue robe Blanche et le visage caché derrière un masque de couleur or. Mon maître me dit alors que cette homme n'était autre que le Grand Pope.

Pope : Arion, je sais que ta peine est grande, mais ton ami avait lui-même choisi sa destinée. Depuis 5 années, tu es formé pour devenir Chevalier au service d'Athéna, et aujourd'hui, le jour de ton sacrement est arrivé. Reçois cette armure de la Petite Ourse en récompense de tes actes et n'oublie jamais que ta force et l'armure doivent être utilisées pour le bien et non pour un usage personnel. Tu es dorénavant un Chevalier Sacré d'Athéna.

A peine eu-t-il finit sa phrase qu'il se retira. L'urne qui contenait l'armure d'Argent se trouvait à quelques mètres de moi et un garde me l'apporta. Je la pris sur mon dos, puis, je me dirigeai vers le corps de mon ami, m'abaissant, je le pris dans mes bras, et je partis. Mon maître ne me dit qu'une seule chose :

- Pense à ta promesse.

Arion disparut dans l'horizon, le corps de son ami dans les bras.

Retour au combat.

Arion : Non, je m'en souviens très bien. Jamais je ne pourrais oublier ce que j'ai fait ce jour-là. Jamais je ne pourrais l'oublier et tous les jours qui passent, je dois les vivres avec cette faute que je ne peux me pardonner.
DM : Tu dis que tu t'en veux ? Mais ça ne t'a pas empêché de continuer à vivre, alors que mon frère, lui, est mort. Quand j'ai appris sa mort, j'ai haï tout le monde, tout ce qu'on m'avait inculqué sur l'honneur, la justice, le bien, le mal, tous ça n'avait pu empêcher la mort de mon frère. Et ce jour-là, je me suis juré de le venger, quel qu'en soit le prix, je n'avais plus que la haine en moi, pendant toutes ces années. Et quand le Grand Pope me révéla son projet, c'est moi qui t'ai suggéré pour cette mission, pour pouvoir te tuer de mes propres mains.

Arion resta muet. Il ne savait quoi répondre car il se sentait coupable, si lui n'avait jamais pu se pardonner, comment pourrait-il demander aux autres de le faire ?

DM : Il est temps d'en finir, je vais te tuer et cette fois je ne retiendrais pas mon coup.

Death Mask se précipita sur Arion, qui ne bougea pas, et il commença à le frapper. Arion était coincé entre Death Mask et une paroi haute d'une quinzaine de mètres, mais il ne voulait pas éviter les coups, il se laissait faire sans riposter. Il repensait à Rigel, à la douleur qu'il avait éprouvée à sa mort et à celle qu'avait du ressentir son frère. Il ne voulait plus combattre, il n'attendait plus qu'une chose, la mort, qui lui permettrait de rejoindre son ami disparu.

Death Mask fit un bond en arrière, Arion avait du mal à tenir debout et saignait de partout.

DM : Tu es pratiquement mort, je vais t'achever avec une de mes attaques les plus puissantes, par l'Explosion Infernale du Cancer !

Death Mask projeta un puissant Cosmos contre Arion, la falaise explosa sous l'impact du terrible coup, il n'en restait plus rien.

DM : En voilà un de moins, je n'ai plus qu'à me débarrasser de l'autre et j'aurais rempli ma mission.

Death Mask se retourna d'un coup, il venait de sentir un cosmos à une vingtaine de mètres de lui, il aperçut le Chevalier Achéron qui tenait Arion dans ses bras.

DM : Je vois que tu es intervenu pour sauver ton ami, mais ce n'est que pour quelques instants seulement, car je te réserve le même sort.
Achéron : Je ne sais pas qui tu es, ni pourquoi tu veux nous tuer, mais je ne vais pas me laisser faire.

Achéron regarda un peu mieux son adversaire, il n'avait jamais vu cette armure, mais il pouvait ressentir une force qui en émanait, elle était de couleur Or, et il ne faisait aucun doute qu'elle appartenait à une catégorie supérieure aux armures d'Argent.

Achéron : Qui es-tu ? Serais-tu un Chevalier d'Or ?
DM : C'est exact. Je suis le Chevalier d'Or du Cancer.
Achéron : Un Chevalier d'Or. Mais pourquoi ?
DM : Je n'ai pas envie de répéter 2 fois, tu demanderas à ton amis au royaume des morts.
Achéron : Très bien, je vais me battre, car les ennemis de mes amis sont aussi les miens.
DM : Intéressant. En garde Chevalier.

Achéron déposa son ami et s'en éloigna un peu pour ne pas l'impliquer dans le combat. Les deux guerriers amplifièrent leur Cosmos. C'est Death Mask qui attaqua le premier, en portant plusieurs coups de poing, Achéron parvint à les éviter et donna un puissant coup de pied à son adversaire, ce qui le projeta loin de lui.

Achéron : Alors, c'est tout ce qu'un Chevalier d'Or peut faire ?
DM : Pas mal pour un Chevalier d'Argent, il semble que ta force soit supérieure à ceux de ton rang. Mais ce genre d'opportunité de me frapper ne se reproduira pas 2 fois.
Achéron : Ha oui ? J'ai pourtant l'impression que tu n'est pas très fort et j'ai du mal à croire que tu aies pu mettre Arion dans cette état tout seul. Sa force est supérieure à la mienne, et je ne pense pas que tu sois beaucoup plus puissant que moi. Il y a dû se passer quelques chose pour que tu puisses le battre.
DM : Vraiment ? Tu n'auras qu'à lui demander en enfer.

Death Mask se précipita de nouveau sur Achéron, mais plus vite cette fois, et ce dernier ne put que bloquer les coups et non les éviter. Il comprit que son adversaire était plus puissant que lui, non pas parce que sa force est plus grande que la sienne mais par l'armure, elle donnait un avantage énorme au Chevalier d'Or qui n'avait pas à se soucier de sa protection et pouvait attaquer librement. Achéron n'avait qu'une chance, attendre un moment d'inattention de Death Mask pour porter son coup le plus puissant. Mais il fallait aussi que cette occasion ne tarde pas trop ou il serait trop tard.
Le Chevalier d'Or continuait de frapper Achéron, et enfin, après plusieurs minutes, celui-ci perçut une faille dans la position du Cancer, il en profita directement et concentra tout son Cosmos pour déclencher sa plus terrible attaque.

Achéron : Par la Couronne Boréale !!
DM : Pauvre fou, tu ne peux pas me battre.

Death Mask se mit en position pour esquiver, pensant utiliser sa vitesse, mais avant qu'il n'ait pu le faire, le coup d'Achéron vint le frapper de plein fouet et il se protégea de ses bras, en concentrant son Cosmos pour diminuer l'impact du coup. Néanmoins le Chevalier d'Or ne put contenir l'attaque et finit par l'encaisser. L'explosion fut terrible.

Achéron était essoufflé, il avait mis toute sa force dans cette attaque. Il se rendait aussi compte que le manque d'entraînement ces derniers temps était une erreur, en temps normal il ne devrait pas être si fatigué. Heureusement, le combat était fini. Il se retourna et se dirigea vers Arion.

DM : Attends Chevaliers, ce n'est pas terminé.

Achéron se retourna en une fraction de seconde, étonné d'avoir entendu son adversaire, il le pensait hors d'état. Mais il pouvait ressentir son Cosmos, malgré la fumée qui s'était soulevée à cause de l'impact et qui cachait toujours Death Mask, son Cosmos était bien présent, et il n'avait pratiquement pas diminué.

Achéron : Comment ? Tu as pu survivre à mon attaque ?

Death Mask apparut alors, traversant la fumée, il marchait comme s'il n'avait rien, mais il était quand même blessé au bras gauche.

DM : Je dois reconnaître que tu as une grande force, mais surtout une grande vitesse, tu as pu me porter un coup à la vitesse de la lumière, c'est çà qui m'a le plus surpris. Et je n'ai pu alors éviter ton attaque. Un Chevalier d'Argent qui maîtrise le 7eme sens, voilà un cas très rare. Mais tu oublies que moi, je suis protégé par une armure d'Or.

Death Mask affichait un sourire moqueur. Il aimait voir l'expression que portait Achéron sur son visage, celle de la peur. Oui, Achéron commençait à ressentir de la peur. Comment Death Mask avait-il pu se relever avec si peu de blessures alors qu'il avait reçu sa plus puissante attaque ? Se serait-il surestimé pendant toutes ces années ? Ne serait-il qu'un simple Chevalier d'Argent ? Non, ce n'est pas ça. Ce n'était pas lui qui était faible, mais le pouvoir des armures d'Or, elles sont plus puissantes que ce qu'il avait pu imaginer. C'est la première fois qu'il rencontrait un Chevalier d'Or, et jusqu'à présent, il n'avait pu que présumer la force de ses armures, mais jamais il n'avait imaginé qu'il y ait une telle différence entre l'Or et l'Argent.

DM : Alors Achéron, tu es prêt ? Prêt à mourir ?
Achéron : Quoi ?

A peine eu t-il prononcé ces paroles que le Cancer lui fonça dessus, et il ne réagit que trop tard. Il avait déjà reçu un coup de poing dans le ventre, puis Death Mask enchaîna avec un coup de pied qui vint percuter le visage du Chevalier d'Argent et fit voler son casque.
Achéron se retrouva à quelques mètres du Chevalier d'Or. Mais il se releva. Prêt à continuer le combat. Prêt à défendre son ami au péril de sa vie.

Les deux Chevaliers s'attaquèrent sans relâches, se portant des coups de poings et de pieds, en brûlant toute leurs Cosmos Energie. Aucun des deux n'étaient prêts à plier devant l'autre.
Quand soudain, en plein milieu d'une attaque, Death Mask ressentit un puissant Cosmos qui se dirigeait vers eux. Achéron voulut profiter de cette inattention pour le frapper, mais Death Mask évita le coup et projeta Achéron avec une puissante attaque qui l'envoya à quelques mètre d'Arion, toujours évanoui et reposant par terre.

DM : Un puissant Cosmos se dirige par ici, c'est un autre Chevalier d'Or.
Achéron : Quoi ? Un autre Chevalier ?

Achéron commença à envisager la fuite, car il avait du mal contre un seul Chevalier d'Or, mais si en plus il devait faire face à un 2eme, il n'aurait aucune chance. Il se rapprocha de son ami, pour se dépêcher de l'emporter avec lui. Mais Death Mask semblait lui aussi pressé, mais de finir le combat, car apparemment, l'arrivée d'un autre Chevalier d'Or le dérangeait.

DM : " Qui peut bien venir ici ? Serait-ce Mû ? Non, je ressens toujours une forte puissance dans les montagnes de Jamir, ce n'est donc pas lui. Mais alors qui ? De toute façon, je dois vite les tuer avant qu'il ne soit ici. "

Achéron voulut profiter du fait que Death Mask réfléchissait pour disparaître, il agrippa Arion, mais au moment où il allait s'échapper, Death Mask s'interposa. Il n'était plus question de fuir maintenant. Car s'il prenait le risque de tourner le dos à son adversaire, il se ferait tuer sans difficulté.

DM : Achéron, je vais en finir avec vous deux une fois pour toute.
Achéron : Parce que tu crois que je vais te laisser faire ? Je suis tout a fait capable de te tenir tête comme je l'ai fait jusqu'à présent.
DM : Ca c'est ce que tu crois. Je me suis bien amusé, c'est vrai. Mais si tu faisais plus attention, tu remarquerais que ce combat t'a épuisé, tu es tout essoufflé, alors que moi je n'ai aucun signe de fatigue. De plus, ta plus puissante attaque n'a pas été efficace contre moi, et même si tu pouvais encore me la porter, tu dois savoir qu'une attaque ne marche pas deux fois contre un Chevalier d'Or. Alors que moi, je vais maintenant te montrer ma plus puissante attaque.

Le Cosmos du Cancer changea, on ressentait une impression de vide, de mort.

Achéron : Mais, qu'est ce que c'est ?
DM : Par les Cercles d'Hadès…

Achéron ne put éviter l'attaque et se la prit de plein fouet. Son corps s'écroula sur le sol avec celui d'Arion qu'il tenait dans ses bras. Les deux Chevaliers d'Argent étaient mort.

Quelques instants après, l'autre Chevalier d'Or allait arriver sur les lieux. Death Mask pensait à ce qu'il allait dire, car tout devait faire croire que la mort de ces Chevaliers était due à Mu et Dohko. Et non pas la sienne. Mais il n'avait plus le temps de réfléchir car le Chevalier venait d'arriver.

DM : Aldébaran ? Que fais-tu ici ?
Aldébaran : Je pourrais te poser la même question Death Mask. Je reviens de chez Mû, et en route, j'ai ressenti de puissants Cosmos dans cette région. J'ai donc voulu vérifier ce qu'il se passait, mais je ne pensais pas trouver un autre Chevalier d'Or sur les lieux. Il semble que tu aies eus à te battre ?
DM : Oui, j'étais en mission pour le Grand Pope, et ces deux Chevaliers renégats m'ont attaqué, il semble qu'ils aient trahi le Sanctuaire et qu'ils complotaient contre Athéna.
Aldébaran : Contre Athéna ? Mais je vois que tu n'y est pas allé de main morte, sont-il morts ?
DM : Oui. C'est le sort réservé aux traîtres.
Aldébaran : Tiens ? Tu es blessé au bras. Ils devaient être très forts pour arriver à blesser un Chevalier d'Or comme toi. Je me demande bien qui ils pouvaient être ?
DM : Ils ont eu de la chance, c'est tout. Mais bon, je n'ai pas de temps à perdre, je dois rentrer faire mon rapport au Grand Pope. Tu rentres aussi au Sanctuaire ?
Aldébaran : Bien sûr, Nous ferons le reste du chemin ensemble. Comme ça je pourrais te protéger s'il le faut.
DM : Si tu veux. Mais ce n'est pas parce que je suis blessé que tu peux te moquer de moi. Je suis encore capable de te donner une bonne leçon.

Aldébaran rigola, son ami était de mauvaise humeur, comme c'était souvent le cas. Mais c'était dans son caractère et il ne l'avait jamais connu autrement. Death Mask finit même par en rigoler voyant son ami le traiter comme un blessé grave.
Les deux Chevaliers d'Or partirent alors vers le Sanctuaire. En quelques secondes à peine ils eurent quitté la région, il ne restait plus que les corps de deux Chevaliers d'Argent, seuls sur le sol.

Le Grand Pope ne fut pas content de l'échec de Death Mask, même si celui-ci avait rempli sa mission, faire disparaître les deux Chevaliers, et surtout avoir pu venger son frère, Rigel. Car c'était la seule chose qui avait vraiment compté pour lui, même s'il avait dû s'associer à Saga et trahir son devoir envers la Déesse Athéna.

Au même moment, dans une autre dimension. Près du Sekishiki qui mène au royaume d'Hadès.

Arion : Achéron, Achéron, réveille toi. Tu m'entends ?

Achéron reprts connaissance. Il vit son amis à côté de lui, sur les genoux en train de l'appeler.

Achéron : Arion ? Tu vas bien ? Mais, tu n'as plus aucune trace de ton combat alors que tu étais gravement blessé. Que s'est-il passé ?
Arion : Je ne sais pas. Et regarde autour de toi. Je ne sais même pas où nous sommes. J'espérais que toi tu pourrais me le dire.

Achéron commença à étudier les environs, Mais il n'y vit que des champs de pierre, puis il remarqua de longues files remplies de personnes.

Achéron : Mais, qui sont tous ces gens ?
Arion : Je ne sais pas, ça fait plusieurs minutes que je les observes, j'ai même essayé d'entrer en contact avec eux, mais rien, ont dirait des zombies plus qu'autre chose. Regardes, tu vois le trou là-bas, c'est la seule chose que j'ai comprise, c'est qu'ils se dirigent tous vers ce trou.
Achéron : Mais où sommes-nous bon sang ?
Arion : Si seulement je le savais. Dis-moi, que s'est-il passé ? Je me souviens m'être battu contre un Chevalier d'Or, mais puis plus rien.

Achéron raconta alors tout ce qui s'était passé à partir du moment où il était intervenu jusqu'à leur réveil dans cet étrange monde.

Arion : Nous aurions donc été envoyés ici par l'attaque du Cancer.
Achéron : Probablement. Le pouvoir des Chevaliers d'Or est vraiment terrible.
Arion : Bon, nous n'allons pas rester ici sans rien faire ? Je propose que nous allions voir où mène ce trou là-bas.
Achéron : D'accord, de toutes façon, c'est la seule chose que l'on puisse faire.

Les deux Chevaliers d'Argent firent route vers le trou qui se trouvait à une centaine de mètre d'eux. Mais après avoir parcouru une vingtaine de mètres, un Cosmos se fit sentir derrière eux. Les deux Chevaliers surpris se retournèrent. Qui cela pouvait-il être ? Death Mask ? Non, le Cosmos était différent. Mais il n'y avait personne. Une voix se fit alors entendre.

Inconnu : Chevaliers, n'avancez plus, où vous arriverez au royaume des morts.
Arion : Au royaume des morts ?
Inconnu : Oui, vous êtes actuellement dans une dimension entre le royaume des vivants et celui des morts, c'est seulement votre esprit qui s'y trouve, votre corps, lui, est toujours dans le monde des vivants. Mais si vous continuez d'avancer, vous tomberez dans le Sekishiki et vous arriverez dans un monde d'où vous ne pourrez plus revenir.
Achéron : Quoi ? Mais dis-nous, qui es-tu ?
Inconnu : Je vous le dirai plus tard. Pour le moment, le plus important est de ramener vos esprits ici. Je vais vous guider, concentrez-vous bien sur mon Cosmos et surtout ne pensez à rien d'autre, sinon je ne pourrais pas vous aider.

Le Cosmos qui se trouvait devant les deux Chevaliers vint les envelopper. Alors Arion et Achéron concentrèrent leur Cosmos pour se synchroniser avec celui de l'inconnu. Après un moment, les deux esprits disparurent et réintégrèrent leurs corps.
Quand ils ouvrirent leurs yeux, les Chevaliers se trouvaient l'un à côté de l'autre, ils n'avaient pas bougé depuis l'attaque de Death Mask. Ils avaient du mal à comprendre ce qui venait de se passer, mais ils étaient sauvés, même si Arion était gravement blessé, il ne l'était pas mortellement. Devant eux se trouvait un 3eme homme, debout, les fixant du regard.
Achéron se releva, suivit d'Arion.

Arion : Peut on savoir qui nous as aidé maintenant ?
Inconnu : Je m'appelle Hyunkell et je suis le Chevalier d'Argent de la Boussole.
Achéron : Un Chevalier d'Argent ?
Hyunkell : Oui, comme vous.
Arion : Je te remercie pour ton aide Chevalier. Car tu nous as sauvé la vie.
Hyunkell : Tu me remercieras plus tard, pour le moment, il faut soigner tes blessures. Venez avec moi.
Achéron : C'est que, nous ferions mieux de ne pas retourner au Sanctuaire pour le moment.
Hyunkell : Ne vous en faites pas, je n'ai pas l'intention d'y retourner. J'ai quitté le Sanctuaire il y a plusieurs années, et vous êtes maintenant comme moi. Des Chevaliers considérés comme morts. Suivez-moi. J'ai beaucoup de choses à vous apprendre.

Achéron aida son ami, puis, les trois Chevaliers disparurent laissant derrière eux cet endroit où ils avaient failli mourir…

Arion : Voilà, tu connais toutes l'histoire. Sur ce qui s'est passé il y a 8 ans.
Shina : Je ne savais pas, je suis désolée.
Arion : Ce n'est pas grave, tu devais savoir.

Arion tourna le dos à sa sœur et commença à s'éloigner d'elle. Shina ne comprenait pas ce qu'il faisait.

Shina : Attends, où vas-tu ? Nous avons encore des choses à nous dire.
Arion : Je n'ai plus envie de parler, j'ai besoin d'être seul maintenant. Alors laisse-moi partir.
Shina : Je…

Mais elle ne put rien dire d'autre, elle sentait son frère perturbé, la confidence qu'il venait de lui faire le faisait toujours souffrir. Et elle ne put l'empêcher de partir, seul…

Fin du chapitre 2

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Cette fiction est copyright David Judenne.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.