Chapitre 12 : L'Odyssée d'Ikki


… Mathilda ouvrit les yeux. Shun était allongé sur son lit, à côté d'elle. Elle regarda sa montre et sursauta.

-QUOI? Huit heures moins le quart! Oh non! Je vais arriver en retard! Où est mon uniforme scolaire?
-Hein ? Qu'as-tu ? marmonna Shun encore somnolent.
-Dans un quart d'heure je dois être assise sur mon banc en classe, et je ne porte que mon soutien-gorge et mon slip! A propos, si tu vois Zeus, dit lui " merci " de ma part, s'excita Mathilda.
-Ton uniforme est dans l'armoire. Je l'ai lavé et repassé hier.
-Oh merci mon chou, je ne sais pas ce que je ferais sans toi, dit-elle, en se précipitant vers l'armoire.

Elle s'habilla avec une agilité incroyable, prit son cartable, embrassa Shun sur le front et sortit de l'appartement en courant. Shun sourit un peu, puis s'endormit de nouveau.

Pendant ce temps dans la cabane en Sibérie :

-AAAAAHHHHHH, cria Moly!
-Quoi, où est l'agresseur ?! sursauta Hyoga, qui dormait encore.
-C'est pire! Je dois être dans 10 minutes en classe, hurla-t-elle.
-Pas de panique, habille-toi, je te déposerai à l'école, la calma Hyoga.

Moly sauta du lit et s'habilla. Hyoga fit la même chose, mais sa vitesse était égale à celle d'une tortue.

-Quand je te vois ainsi, je doute fort d'arriver à temps, rit Moly.
-Oui, voilà. Allons-y.

Maison de Bunny :

La porte de la chambre de Bunny s'ouvrit et une femme y entra :

-BUNNY ! Lève-toi, il est 8 heures moins le quart !! Ça fait une heure que je t'appelle !
-QUOI ? Oh, maman, tu pouvais pas me réveiller plus tôt ?
-Qu'est-ce que tu crois que je faisais tout le temps ?!

Bunny s'habilla rapidement, mit une brioche dans sa bouche, prit son cartable et s'en alla à toute vitesse.

-C'est toujours la même chose, soupira sa mère.

Devant l'école :

Marcy et Raya attendaient déjà depuis une bonne demi-heure que Moly, Bunny et Mathilda viennent, mais personne n'arrivait. Soudain Hyoga apparut devant elles, avec Moly dans ses bras. Plus loin, Bunny et Mathilda faisaient la course.

-On se voit ce soir chez toi, bonne journée, dit Hyoga en l'embrassant.
-D'accord, à toi aussi, répondit Moly.

Le groupe des 5 filles fut enfin complet et elles entrèrent. A temps, car il venait de sonner. Elles avaient beaucoup à se raconter.

Appartement de Séverine :

Ikki venait de quitter Séverine. Il voulait du temps pour " réfléchir ". Elle se leva et prit le téléphone :

-Oui, allô? Sniff, est-ce la clinique St. Louis ? Puis-je parler avec le directeur, s'il vous plaît ?…Merci.
-Allô ?-Oui, c'est moi Monsieur le directeur, Séverine.
-Ah oui, bonjour. Que puis-je faire pour vous?
-Eh bien, je ne sais pas comment, mais, sniff, sniff, j'ai attrapé le rhume et je voulais vous dire que je ne peux pas venir durant une semaine.
-Oui, oui, ça s'entend. Je comprends, bien sûr. Prenez votre temps, mais votre travail nous manquera ! Êtes-vous sûre que tout va bien ? J'ai l'impression que vous pleurez !
-Mais non ! J'ai seulement le nez qui coule tout le temps, sniff, sniff ! Vous entendez ?
-Bon ben, guérissez bien. Au revoir.
-Merci, au revoir.

Séverine raccrocha. Elle se dirigea lentement vers le lit pour l'arranger, quand elle entendit des gémissements violents :

-Ah, ah, oui, oui… C'est bien, continue !
-Oh non pas eux, soupira-t-elle.
-CLIRR !!
- … Merde, le vase préféré de mon mari !
-Ha, voilà ce qu'elle en a. J'ai pitié de son mari…

Elle se redressa avec une lueur dans les pupilles et composa un numéro de téléphone :

-Allô ? Est-ce bien le numéro de GSM de Monsieur Toriyama ?
-Oui, qui est à l'appareil ?
-Séverine, votre voisine.
-Ah oui ! Bonjour, quel est le problème ?
-Eh bien, je ne suis pas si sûre, si je dois vous dire, mais… c'est à propos de votre femme, dit-elle sur un ton innocent !
-Mais… dites!!
-Je… je crois que votre femme vous trompe, continua-t-elle.
-Comment ?!
-Oui, vous savez, le facteur est passé il y a quelques minutes et après il est entré dans votre appartement ! Quelques minutes après, j'ai entendu…
-Ben quoi ? Continuez !
-…J'ai entendu des gémissements violents et après un vase, votre vase préféré, s'est cassé !
-Vous vous foutez de moi ?!
-Je vous jure que non, d'ailleurs, si vous venez maintenant encore, vous pouvez attraper votre femme en flagrant délit !
-Bien, j'arrive, mais si c'est une farce…
-Je ne veux pas que vous lui dites que c'est moi qui vous l'ai dit !
-Pas de problème.

Elle raccrocha et mit le téléphone sur sa place. Elle finit de faire le lit, quand soudain, elle entendit des pas dehors!

-Le voilà ! Déjà !

Séverine s'assit dans la cuisine et entendit la " conversation " de ses voisins.

-ALORS C'ETAIT VRAI ! TU ME TRAHIS AVEC CE FACTEUR QUI NE GAGNE MÊME PAS 1/10 DE MON SALAIRE !
-CHÉRI ? …QUE FAIS-TU ICI ? MAIS… LAISSE-MOI T'EXPLIQUER…
-IL N'A RIEN A EXPLIQUER! ET VOUS, VOUS FICHEZ LE CAMPS ET NE REVENEZ PLUS!

Séverine vit de sa cuisine, un homme nu qui se tenait dehors ! Il mit vite son uniforme et fila à grande vitesse.

-MON VASE ! MAINTENANT JE VOIS PLUS CLAIR DANS TON SALE PETIT JEU !! COMBIEN DE TEMPS ÇA DURE DÉJÀ ? FAUT-IL AUSSI QUE VOUS CASSEZ TOUT QUAND TU ASSOURDIS TOUT LE VOISINAGE DE TA DÉPRAVATION ?
-MAIS…
-IL N'Y A PAS DE MAIS, JE VEUX LE DIVORCE ! IMMÉDIATEMENT! SORTS DE MA MAISON ! ALLEZ, ET PRENDS TES AFFAIRES !!

Séverine rit, mais c'était un rire méchant. Elle-même eut pour un moment peur de ce rire. Elle se demanda ce qu'elle avait. Soudain son regard croisa une photo. Elle avait été prise dans le parc de la ville et on voyait Ikki qui avait Séverine sur ses genoux. Tous les deux riaient et avaient l'air heureux sur cette photo. Séverine n'en pouvait plus et fondit en larmes…

5 jours plus tard :

Tout le monde s'inquiétait pour Séverine. Shun ne comprenait pas pourquoi Ikki avait fait cela. Jesse avait tellement de peine pour Séverine, qu'elle décida de la rencontrer sans tarder. Les deux s'étaient données rendez-vous dans un café au centre-ville. Séverine n'avait pas tellement envie d'y aller, mais Jesse avait insisté si longtemps qu'elle avait dit oui pour avoir enfin la paix.
Elle mit une jolie blouse blanche à manches courtes, à travers laquelle, on pouvait voir son soutien-gorge rouge. Sa blouse avait également un décolleté très dégagé. Puis elle mit une mini-jupe noire (vraiment mini, mini !).La touche finale. Elle mit ses sandales noires aux cordons, qu'il fallait attacher au-dessous des genoux. Fini. Elle se mit devant le miroir pour s'admirer. Des larmes jaillirent à nouveau de ses yeux. Séverine se souvint qu'Ikki aimait la voir porter ces vêtements. D'une main légèrement tremblante, elle saisit une photo qui la représentait avec Ikki, et la contempla. Une larme coula de sa joue et s'écrasa sur le verre froid.

-Ding… dong…
-Qui cela peut-il être ? Peut-être Jesse, mais j'ai encore six minutes !!

Séverine s'approcha de la porte avec la photo en main et ouvrit la porte…

-PENG……PENG… !

Deux escrocs venaient de tirer deux fois sur Séverine. Elle tomba par terre, gravement blessée.

-Allez vite, Mec ! Fouille tout, prends ce que tu trouves et on file! Je garde la porte !
-D'accord. Euh… où est le pognon ?
-Idiot, fouille les armoires et les tiroirs. Il doit bien avoir un lieu où c'est caché !! Grouille !!

Le plus jeune se précipita dans les tiroirs et prit quelques bijoux et l'argent du portefeuille de Séverine.

-Vite, mec!!
-… Eh attends, regarde la belle sur laquelle t'as tiré !! On pourrait pas s'amuser un peu, après ce dur boulot ? hé, hé !
-Pourquoi pas. Mec, pour une fois t'as eu une bonne idée !!

Le premier se pencha sur Séverine, lui arracha sa blouse et il tira la mini-jupe vers le haut. Il voulait déjà lui arracher son slip, quand Jesse appela Séverine du bas de l'immeuble.

-Séverine ! T'es là ?
-Merde, nous devons ficher le camp !
-Oui, dommage…

Jesse monta les escaliers et bouscula presque les deux voyous.

-Oh pardon, messieurs…
-Pas grave, pas grave…

Jesse resta un moment plantée sur place. Ces types avaient pour une raison qu'elle ignorait, éveillé un grand soupçon de danger en elle. Au bout des escaliers, Jesse remarqua que la porte de l'appartement était ouverte. Elle avança doucement vers la porte et aperçut la chose la plus affreuse qu'elle avait jamais vu dans sa vie. Elle porta sa main a sa bouche : Séverine était allongée sur le sol. Sa blouse était arrachée et trempée de sang, on pouvait voir son soutien-gorge et sa mini-jupe était tellement haute qu'on pouvait voir son slip. Le corps de Séverine baignait dans une mare de son propre sang. Jesse se précipita vers les escaliers, mais les deux hommes étaient déjà partis. Elle passa au module " vitesse lumière " et rattrapa les voyous.

-Comment vous avez fait ça ? sursautèrent les deux hommes.
-Désolée, mais vous allez mourir sans réponses ! Jamais je ne vous le pardonnerais…, répondit Jesse pleine de rage.

Elle avait du mal à retenir sa colère. La jeune fille regarda l'entourage et s'assura que la voie était libre.

-Adieu ! Vous ne ferez plus de mal à personne, cria-t-elle en les réduisant en cendres avec ses boules d'énergie.

Elle retourna dans l'appartement et appela l'ambulance.

-Oui allô ? C'est une urgence !
-Calmez vous Mlle. Donnez moi l'adresse !
-49, rue du Boucher. C'est au premier étage !
-Que s'est-il passé exactement ?
-Mon amie, … on a tiré deux fois sur elle !
-Où ?!
-Dans la poitrine et dans le ventre. Elle a perdu beaucoup de sang !
-D'accord, on arrive. Mlle restez calme.

Jesse raccrocha et appela Saori, pour les prévenir tous. Quelques minutes plus tard, la police et une ambulance arrivèrent. Séverine fut emmenée à l'hôpital. L'inspecteur voulut poser quelques questions à Jesse.

-Racontez-moi ce qui s'est passé.
-Je voulais aller boire un café avec elle. Comme elle n'était pas venue après 5 minutes, je suis passée chez elle. Je l'ai appelée dans les escaliers et j'avais presque bousculé deux types. J'ai vu la porte ouverte et je suis entrée. Et après…
-…après vous avez vu son corps allongé ici sur le sol ?
-Oui… Pourquoi ont-ils fait ça ?
-Je l'ignore. Mais il y a eu déjà des cas comme celui-ci dans le voisinage. Ces types sont vraiment débiles, si on les attraperas, ça va devenir cher pour eux…Vous les connaissiez ?
-Non.
-Vous pouvez me les décrire ?
-Non, je n'ai pas fait attention. Va-t-elle survivre ?
-Je ne sais pas. Vous pouvez partir, voici mon numéro si vous vous rappelez de quelque chose.
-Merci…

Hôpital de la fondation :

La porte de l'ascenseur s'ouvrit. Une femme en sortit et s'assit près d'un groupe de jeunes gens.

-Pourquoi t'as-t-il fallu si longtemps ? demanda Shiryu.
-L'inspecteur m'a posée quelques questions… Où sont passés Seiya, Shun et Moly ? demanda Jesse.
-Moly est dans la salle d'opération avec sa mère, qui opère Séverine. Seiya et Shun sont partis à la recherche d'Ikki…, répondit Hyoga.
-On pense qu'il s'est réfugié sur l'île de la reine morte, reprit Mathilda.
-… Alors,… il sera là bientôt…, murmura Jesse.
-S'il l'aime vraiment, oui. Mais j'ai l'impression que quelques chose te préoccupe, dit Athéna.
-Ben d'abord une bonne chose : J'ai réduit les voyous en cendres, puis…Je sais quelque chose de plus, que j'aimerais oublier…, soupira Jesse.
-Quoi ? s'enquit une voix.
-Ikki, s'écrièrent-ils, surpris.
-C'est que je ne sais pas, si tu aimerais le savoir. Je suis sûre que non, répondit Jesse.
-Tout ce qui concerne Séverine me regarde, répondit-il calmement.
-Eh bien… quand je suis allée chez elle… Elle avait beaucoup de chance…, commença Jesse.
-Pourquoi ? demanda Ikki.
-D'abord, qu'est-ce que Seiya t'a raconté ?
-Que tu avais surpris des voyous qui ont attaqué Séverine. Vrai ou faux ?
-Vrai…
-Je m'en occupe. Ces renseignements sont pour tout le monde, dit une voix.
-Moly !! Alors ? Comment va-t-elle ? sursauta le groupe.
-Mal… Mais elle a eu de la chance. La première balle a transpercé le poumon gauche, à trois centimètres du cœur. On a réussi à le " réparer ". La deuxième balle fut encore plus juste… Par miracle, elle n'a pas touché les organes, mais si la balle avait été un centimètre plus bas, elle aurait blessé son utérus et Séverine aurait eu de fortes chances de ne plus pouvoir avoir d'enfants.

Ikki devint de plus en plus pâle. Il avait pensé que Seiya et les autres avaient concocté un plan pour le ramener dans les bras de Séverine . Mais le rapport de Moly, le sortit enfin de ce long rêve, dans lequel il était depuis presque une semaine.

-Elle…elle va bien ? bégaya Ikki.
-Pour le moment. Elle se repose dans le service de réanimation. Mais à chaque moment, sa respiration peut s'arrêter. Il lui faudra peut-être quelques mois…
-Pouvons-nous la voir ? demanda Shun.
-Oui, mais seulement 5 minutes.

Le groupe se précipita vers l'ascenseur, mais Moly stoppa soudainement Jesse.

-Attends, laisse-les partir. J'ai une question.
-Quoi, Moly ?
-Qu'est-ce que les bandits ont fait à Séverine ? Sa tenue était toute déchirée ! Est-ce qu'elle a été……violée ?
-Non, Moly. Presque. Tu te rends compte ! Si j'étais venue quelques minutes plus tard, elle l'aurait été !
-Oui, mais c'est pas le cas. Les autres le savent ?
-Non… Je ne sais pas quoi faire.
-Dis la vérité… au moins à Ikki. Tôt ou tard, il le saura par la police.

Service de réanimation :

Ikki avait pris place à côté du lit et serra la main de Séverine. Elle avait la bouche et le nez plein de tubes qui pompaient le sang des poumons et qui continuaient à lui donner de l'oxygène. Jesse et Moly entrèrent quelques minutes plus tard.

-Je crois qu'il est temps de partir. Allons-nous en, dit Athéna en regardant le groupe d'un air bizarre.
-Oui. Au revoir Ikki, répondit Shun, qui avait compris.
-Comment ? Oui, oui, au revoir. Moly, je peux encore rester ? demanda Ikki.
-Comme tu es le plus proche d'elle, tu peux rester ici le temps que tu voudras, répondit Moly.

Le groupe s'en alla, pendant que Moly restait dans la clinique pour aider sa mère.

2 jours plus tard :

Jesse vint pour quelques minutes, car elle avait décidé de tout raconter à Ikki.

-Euh… Ikki ! J'aimerais te dire quelque chose. Moly m'a dit de le dire au moins à toi.
-Quoi donc ? murmura Ikki.
-Si… si j'étais venue plus tard… Tu sais, la blouse de Séverine était totalement déchirée et sa mini-jupe n'était pas à sa place…, commença Jesse.
-Qu'est-ce que tu veux insinuer ? …Que ces fils de putes voulaient la violer ?! hurla Ikki.
-Oui…

Ikki sembla paralysé, il ne bougeait plus un muscle. Jesse, un peu déstabilisée, regarda dans ses yeux : Ils étaient pleins de haine.

-Je dois régler quelque chose…, dit Ikki.

Il s'apprêtait déjà à ouvrir la porte quand Jesse s'interposa :

-Tu ne vas quand même pas les rechercher et les tuer !
-Ce sont mes affaires ! cria-t-il.
-Écoute, je les aies déjà réduit en cendres. …Baisse la voix, les infirmières et aides- soignantes nous regardent.

En effet, depuis qu'Ikki avait commencé a hurler, les regards des infirmières et aides-soignantes se dirigeaient vers nos deux amis. Moly entra avec deux infirmières.

-Contrôlez la tension, la respiration et assurez-vous qu'il n'y a pas d'hémorragie interne, ordonna-t-elle.
-Pourquoi ? Que vas-tu faire maintenant ? s'exclama Ikki.
-Ben, si tout est en ordre, elle pourra être installée dans une chambre du premier étage. C'est la première classe, avec un seul lit. Ça te va ? répondit Moly.
-Oui!! Alors, elle peut ou pas ?

Moly se tourna vers les infirmières, celles-ci répondirent :

-Tout est en ordre. Son état s'est stabilisé, on peut la préparer pour le transport.
-Bien, faites installer aussi un matelas pour ce monsieur. Mais mettez-là d'abord dans l'ascenseur.
-Bon, moi je dois rentrer! Bonsoir, tout le monde, dit Jesse. Fais attention, qu'il ne fasse pas de bêtises, chuchota Jesse en passant à côté de Moly.
-D'accord, répondit-elle.

Lendemain matin, appartement de Mathilda :

Mathilda et Shun étaient encore allongés dans leur lit. Il dormait maintenant avec elle, parce qu'ils avaient enlevé le matelas. La tête de Mathilda reposait sur sa poitrine. Il était déjà réveillé et admirait le corps dénudé de sa " déesse ". Elle bougea un peu. Il enveloppa son corps avec ses bras et l'embrassa sur le front. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête vers lui.

-Bonjour ! T'es déjà réveillé depuis longtemps ?
-Ça fait quelques minutes. Mais je ne m'ennuyais pas…

Elle tourna le regard vers le bas, leurs corps étaient seulement couverts avec un linge très fin, à travers lequel on voyait tout.

-Oui, je comprends…
-On va prendre un bain ?
-Oui, c'est à mon tour de m'amuser !

Les deux laissèrent couler de l'eau chaude dans la baignoire, pendant qu'ils prenaient de nouveaux vêtements. Puis, ils montèrent dans la baignoire et Mathilda s'assit entre les jambes de Shun.

-Sa majesté désire-t-elle que je lui lave le dos ?
-Oui, chevalier divin ! J'espère que vous faites aussi d'autres services...

Shun rigola, prit le savon et commença à savonner le dos de Mathilda. Celle-ci savoura les quelques minutes, puis se retourna :

-Merci beaucoup. Ça te dirait pas de devenir mon serviteur ?
-Si je pouvais rester chaque seconde avec toi, avec plaisir.

Les deux se mirent à rire. Ils avaient un peu l'impression d'être fous. Shun s'approcha de Mathilda et l'embrassa passionnément…

Chambre de Séverine :

Il y avait un matelas à côté du lit de Séverine pour Ikki, mais il avait passé la nuit assis à côté d'elle. Elle ne bougeait pas un doigt. Il s'était endormi, sa tête reposant sur sa main. Il ouvrit les yeux, mais les referma vite, aveuglé par les rayons de soleil. Il se leva et ouvrit la fenêtre pour aérer la chambre, quand soudain :

-Ah ! Non, non ! Ne tirez pas ! Au secours, Ikki ! Où es-tu ?

Séverine avait fait un cauchemar et s'agitait dans son lit. Ikki accourut vers elle, lui serra la main très fort :

-Je suis ici. Tout va bien. N'aie pas peur, je ne te quitterais plus, pardonne-moi. Pardonne-moi !

Ikki versa une larme, qui tomba sur le front de Séverine. Aussitôt, elle se calma.

5 jours plus tard :

Le groupe venait de temps en temps visiter Séverine. La police n'avait rien trouvé à propos de bandits. (rien d'anormal…) Son état n'avait pas changé. Jusqu'à ce matin :
Ikki revenait d'une courte promenade, qu'il avait fait dans le parc de l'hôpital. Subitement, il remarqua que Séverine n'était plus dans la position dans laquelle il l'avait laissée. Soudain, il vit Séverine se tourner de nouveau. Il se précipita vers elle, prit sa main et lui chuchota près de son visage, avec sa voix douce :

-Séverine... Tu m'entends ? Je t'en pris, réponds-moi !

Sa main bougea un peu et elle entrouvrit ses paupières. Elle ouvrit doucement les yeux et sa vue devint progressivement meilleure.

-Ikki ? Depuis quand tu es revenu ? Où sont les bandits ?
-Tout va bien. Comment te sens-tu ?
-J'ai une sensation bizarre quand je respire.
-C'est normal. Tu as reçu une balle dans le poumon gauche. Mais attends, je vais chercher un médecin…

Ikki sortit à toute vitesse et revint deux minutes plus tard avec la mère de Moly.

-Ah ! Je vois que Mlle s'est réveillée. Tout va bien ?
-Bonjour. Pas totalement. J'ai un peu mal au poumon gauche quand je respire.

La femme médecin s'approcha et appuya quelques points sur son thorax.

-Ici ?
-Aïe ! Exact.
-…Tout à fait normal, dit-elle en soulevant un peu le t-shirt vert de l'hôpital. Vos points de suture sont exactement ici, où j'ai appuyé. Dans un ou deux jours, vous ne remarquerez plus rien.
-Ah bon.
-Vous ne ressentez aucune douleur dans l'abdomen ?
-Pas jusqu'à présent. Pourquoi ?
-Parce que vous avez aussi reçu une balle dans le ventre. Vous croyez-vous capable de marcher maintenant ?
-Peut-être…
-Attendez! Monsieur Ikki, venez nous aider s'il vous plaît.
-Bien sûr. Que dois-je faire ?
-Aidez-la simplement, avec moi, à se tenir debout et si nécessaire à marcher un peu.

Séverine s'appuya sur Ikki et la femme médecin et se mit debout.

-Non, ça va, répondit Séverine.
-Bien, Ikki, aidez-moi. On va faire quelques pas pour voir…

Les trois marchèrent deux pas, quand :

-Aïe ! Aïe ! D'accord, maintenant ça fait mal.
-Ok, remettons-la de nouveau dans son lit.

La doctoresse prit quelques notes, tandis qu'Ikki s'était installé à côté de Séverine en la prenant dans ses bras.

-Bien. Je dirais que dans 5 jours vous pourrez de nouveau rentrer chez vous. C'est vraiment incroyable. Je n'aurais jamais cru que vous survivriez, dit la doctoresse, l'air vraiment étonnée.
-5 jours ? Pas avant ?
-Non ! Désolée, il faut être patiente.

La femme médecin rit un peu, puis sortit de la chambre. Ikki pouvait maintenant avoir Séverine pour lui seul.
Ils se regardèrent dans les yeux, comme s'ils voulaient lire mutuellement au plus profond de leur âme.

-Je suis si content que tu sois saine et sauve. J'avais tellement peur de te perdre...
-Je suis contente que tu sois là. Je n'aurais jamais pensé te revoir un jour…
-Je suis un imbécile ! Comment ai-je pu douter de toi, alors que ce n'était qu'un tout petit détail et que je t'aime plus que… plus que tout au monde.
-Je ne crois pas que l'Ikki du passé aurait avoué d'aimer quelqu'un à la folie et avoir fait une faute. Mais moi aussi, j'aurais dû te le dire dès le début, pardonne-moi, dit-elle doucement.
-Idiote. C'est moi le pécheur pas toi, répondit-il doucement en l'embrassant.
-J'adore les pécheurs ! Alors c'est fini, n'en parlons plus, d'accord ?
-Oui, ma reine, dit-il en souriant.
-Tu peux m'emmener dans le parc de la clinique ?
-Quoi ? Tout de suite ? Comment ?
-En me portant, évidemment !
-Si tu veux…

Il retira la couverture et la prit dans ses bras. Séverine, ravie, se mit à rire, alors que les gens les regardaient tout au long du trajet!
Dehors, il la déposa sur un banc et s'assit à côté d'elle. Séverine attendit qu'il se soit installé, puis elle s'appuya contre le bras gauche d'Ikki. Celui-ci la prit finalement dans ses bras.

-Pose-moi des questions.
-Sur quoi ?
-Sur mon passé. T'es pas curieux ?
-Si un peu… Bon… Quel âge as-tu vraiment ?
-Voyons voir… Environ trois mille ans. Mais je t'assure, ma vie était monotone, jusqu'à quelques mois. Seuls trois évènements sont particuliers a mes yeux dans ma longue vie.
-Ah, oui ? Lesquels ?
-D'abord, le jour ou je t'ai vu pour la première fois. Puis, le jour de la St. Valentin, où tu m'as… tu sais quoi! Pour finir, aujourd'hui, quand j'ai ouvert les yeux et que je t'ai aperçu.
-…Tu m'as fait une de ces peurs, chuchota-t-il.
-Je serais prête à le refaire, si nécessaire, répondit-elle en le regardant.
-Ne dis pas ça… Comment vous viviez à cette époque ?
-Ben, la reine SerenityI voulait choisir des élues, dont la loyauté, le courage et la force dépassaient toute créature normale pour protéger sa fille et la terre. Des déesses, quoi. Mes compagnes et moi étions des déesses, dont les humains, ni les dieux connaissait notre existence. Par hasard, elle tomba sur la porte de l'espace-temps, que je garde. C'est comme ça qu'elle a su. On était d'accord, parce que le royaume lunaire était très connu et aimé. On nous construisit des palais sur nos planètes et de Saturne jusqu'à Pluton, nos missions étaient de garder des dangers extra-terrestres de notre système solaire. Les guerrières de Mercure à Jupiter, devaient assurer la protection de la princesse. En aucun cas, mes compagnes et moi, ne devions intervenir dans des guerres " internes "!! C'était le devoir des autres quatre. Voilà.
-T'as raison, pas vraiment très intéressant… T'avais pas de mari ? Après tout, trois mille ans…

Séverine pouffa.

- Je peux t'assurer que j'étais vierge jusqu'au moment ou je t'ai connu…
-Aahh... Ok…
-A moi maintenant et pas de cachotteries ! Une seule chose que j'ignore sur toi. Avais-tu déjà quelqu'un que tu aimais à la folie ?
-…Oui… Elle s'appelait Esméralda… Elle a été tuée par son propre père… et Pandore…
-Oh... Excuse-moi, j'aurais pas dû m'en mêler…
-Non, tu as le droit de savoir…

Cinq jours plus tard :

-Bien, vous voilà en pleine forme! J'ai signé les papiers, vous pouvez rentrer. Ikki, prenez soin d'elle, dit la mère de Moly.
-Ne vous inquiétez pas, je le ferai, répondit-il en souriant.

Quelques minutes plus tard, Séverine quitta enfin l'hôpital avec Ikki à ses côtés. Ils voulurent visiter leurs amis, qui se trouvaient dans la demeure de Saori. Il faisait très chaud, les oiseaux chantaient et les gens se promenaient main dans la main. Rien d'étonnent, bientôt, le printemps allait commencer.

Demeure de Saori :

Ikki sonna à la porte. Quelques secondes plus tard, Tatsumi vint ouvrir la porte et salua les deux amis. Il leur demanda de se diriger vers le jardin de la demeure.
Séverine, qui avait ouvert la porte qui menait dans le jardin de la demeure, resta planté sur son seuil.

-Quel beau jardin, s'exclama-t-elle.
-Séverine ! Ça fait du bien de te revoir, cria Mylène du loin.
-Approche, n'ai pas peur, dit Saori en riant.
-Ce barbecue a été spécialement organisé pour fêter ton retour, continua Frédérique.
-Et c'est moi qui en ai eu l'idée, cria Mathilda d'une voix joyeuse.
-Oh!! Ça va, ça va. Ne commence pas à te comporter comme ça, postillonna Raya.

Ikki, qui était derrière Séverine, commença à sourire, lorsqu'il comprit qu'une nouvelle dispute se préparait.

-Comment ça ? J'ai seulement dit que c'était mon idée ! Il n'y a pas de mal, riposta Mathilda.

Les deux filles commencèrent à se crier dessus. Shun essaya en vain d'intervenir, mais Seiya lui conseilla :

-Quand deux femmes se disputent, il vaut mieux se tenir en dehors de ça.

Séverine commença à pleurer de joie. Elle riait et pleurait en même temps, car la dispute entre Raya et Mathilda était vraiment comique. Ses yeux étaient rouges et des larmes lui coulèrent le long du visage. Elle serait déjà tombée, si Ikki ne l'avait pas retenue à temps. Les deux arrêtèrent de se disputer et accoururent avec le reste du groupe vers Séverine.

-Ça va, demanda Ikki?
-Oui, sniff! C'est juste, sniff, que je suis contente, que vous ayez organisé une fête pour moi et c'est toujours, sniff, si amusent de voir Raya se

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Cette fiction est copyright Michelle Cardoso Gomes.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.