Chapitre 6 : Réunion de famille


01/10/2001

23h30

La nuit était tombée depuis un moment sur le Sanctuaire. Il n'y avait aucun nuage et la lune éclairait bien les environs. Sakura et Kiki apparurent près d'une maison du domaine sacré. C'était une bâtisse faite de pierres et de bois, elle était habitée car on pouvait voir de la lumière à travers la fenêtre . Sakura remarqua une petite croix sur un talus à proximité de la masure. Des lettres étaient gravées dessus mais Sakura n'arrivait pas à toutes les déchiffrer. Elle savait parler le grec mais pas le lire.
Kiki (triste) : Il y a marqué Cassios.
Sakura : Oh, je vois. Bonsoir "grand frère".

La porte de la maison s'ouvrit.

Shun : Vous en avez mis du temps !
Sakura : Papa ? Comment es tu arrivé là ?
Shun : Je peux me déplacer à la vitesse de la lumière je te rappelle. Ta mère et moi avons eu le temps de nous installer et de préparer nos chambres.
Shina (de l'intérieur de la maison) : Le dîner est presque prêt.
Kiki : Vous n'avez pas perdu de temps à ce que je vois. Je vous laisse, je doit retourner dans mon temple. On se reverra demain quand vous monterez voir Athéna.
Shun : A demain Kiki.
Sakura : A demain Kiki

Après le repas, Sakura se sentit bizarrement fatiguée.

Sakura : Je ne dois pas être habituée à la cuisine locale, j'ai l'impression que je vais m'endormir d'un moment à l'autre.
Shina : C'est normal, j'ai utilisé une herbe aromatique avec des vertus soporifiques. Ça nous permettra de dormir cette nuit.
Sakura : C'est vrai qu'on a quitté le Japon ce matin. Où est ma chambre ?
Shun : Je vais t'y conduire.

Sakura se coucha habillée sur son lit et s'endormit presque aussitôt



02/10/2001

8h

Sakura mangeait avec appréhension son premier petit déjeuner à la mode grecque. Elle n'était pas habituée aux tartines de miel sur du pain aux figues ainsi qu'au lait de chèvre chaud. Elle profita que quelqu'un frappe à la porte pour se lever de table et ouvrir. Elle se trouva face à un homme qui faisait dans les vingt ans. Sont teint était bronzé ses yeux marrons et ses cheveux châtains clair. Il avait un oeil poché et un bras en écharpe.

Homme : Tu dois être Sakura je suppose ?
Sakura : Les nouvelles vont vite dans le coin. Puis-je savoir à qui j'ai affaire ?
Homme : Je suis ton oncle Jabu. Je suis venu vous voir sur ordre d'Athéna.
Sakura : Ah, je vais chercher mon père.

Sakura alla chercher Shun. Il sortit accompagné de Shina qui avait mis son masque. Quand il vit son frère, il lui demanda ce qu'il lui était arrivé.

Jabu : C'est Marine qui m'a fait ça le mois dernier.
Shun : Marine ! Mais pour quelle raison ?
Jabu : Elle a encore piqué une crise et j'ai essayé de la consoler.
Shina : Marine, piquer une crise ? Tu te moques de nous Jabu.
Jabu : Mais pas du tout. C'est sa cinquième en quinze ans. Elle a eu sa première crise quand nous sommes rentrés au Sanctuaire après la naissance de votre fille. La deuxième elle l'a faite un an plus tard quand la fille aînée de Shiryu est venue au monde. La troisième quand Shunreï a accouché de son deuxième enfant. Nous avons alors compris qu'elle faisait une dépression chaque fois qu'un enfant naissait au Sanctuaire. La quatrième fût la pire de toutes car Seiya et June ont eu des jumeaux.
Shun : Et qui est né le mois dernier ?
Jabu : Bizarrement personne. Mais je pense que ses quinze années de deuil commence à lui peser. Elle n'a toujours pas tourné la page Aïolia. J’ai d'ailleurs essayé de lui faire comprendre qu'après autant de temps il n'était pas immoral de refaire sa vie avec quelqu'un d'autre. Mes arguments ont semblé porter mais j'ai fait la bêtise de plaisanter en lui proposant de combler son vide affectif. Elle l'a très mal pris et m'a bourré de coups en me traitant de tous les noms.
Shina : Elle ne doit pas te porter beaucoup d'estime pour avoir réagi ainsi.
Jabu : En fait, j'avais oublié ma sulfureuse réputation.
Shina : Toi, tu as réussi à avoir une réputation !
Jabu : Oui, mais elle n'est pas reluisante. Après la naissance de Sakura, j'ai eu moi aussi envie de fonder un foyer. J'ai donc cherché une femme avec qui j'aurais le plus d'affinités. En quinze années, j'ai eu de nombreuses petites amies aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Sanctuaire. D'où une réputation de dragueur invétéré. Ce n'est pas facile de trouver l'âme soeur.
Sakura : Embrasse les toutes, embrasse les toutes, dieux reconnaîtra la sienne.
Shina : Sakura !
Shun : Qu'est ce qu'elle a dit ?
Jabu : Je t'ai parfaitement comprise.
Sakura : Tu, tu parles français !
Jabu : Et un peu mieux que toi même.
Sakura : Toutes mes excuses oncle Jabu.
Jabu : Je les accepte. Pour la petite histoire, Marine a finalement compris que je n'étais pas sérieux et s'est confondue en excuse pendant mon séjour à l'hôpital.
Shun : Au fait Jabu, que nous veut Athéna ?
Jabu : Elle souhaite que Sakura rencontre ses oncles avant de lui être présentée. Ce sera assez rapide car je suis le dernier des chevaliers de bronze à être resté. Les autres ont quitté le Sanctuaire après avoir formé leurs successeurs. Seika a aussi quitté le domaine sacré pour parcourir le monde. Ça va faire dix ans qu'elle est partie.
Shun : Tu sais ce qu'ils sont devenus ?
Jabu : Geki est garde forestier dans le parc de Yellowstone, Nachi est entré dans la police de Tokyo et je crois que Ban est devenu privé à New York.
Shun : Et toi ? Tu as décidé de rester chevalier ?
Jabu : Non, j'ai aussi abandonné mon armure, mais je suis resté en tant qu'instructeur. Si ça vous intéresse, je peux vous présenter à mes meilleurs élèves.
Shina : Je suis curieuse de voir les chevaliers de bronze que tu as formés.
Jabu : Alors tu seras déçue. A part mon successeur, je n'ai formé que des chevaliers d'argent.
Shina : C'est une blague !
Jabu : Attends un peu et tu les verras. Je viens de les contacter par télépathie.

Quelque secondes plus tard, quatre jeunes gens se présentèrent devant Jabu leurs casques sous le bras.

Jabu : Je vous présente Amphitryon d'Héraclès, Barbara de la Lyre, Guillaume de la Flèche et Jonas de la Baleine. Ce sont les chevaliers d'argent que j'ai instruits.

Amphitryon malgré ses quinze ans, faisait deux mètres de hauteur et sa carrure était impressionnante. Sa peau était bronzée et son visage carré. Ses cheveux roux frisés recouvraient sa nuque et faisaient ressortir ses yeux noirs.
Barbara faisait dans les un mètres quatre-vingt. Elle était plutôt fluette. Des cheveux noir comme la nuit coupés très court ornaient sa tête ronde. Les motifs de son masques étaient des notes sous les yeux qui faisaient comme des larmes noires.
Guillaume faisait une tête de moins que Barbara. Les traits de son visage étaient fins sans être efféminés, son teint était pale. Ses cheveux lisses et blonds coulaient en cascade derrière son dos. Il avait des yeux vert émeraude.
Jonas était plus grand que Barbara mais plus petit qu'Amphitryon, il était cependant plus musclé que lui. Ses cheveux coiffés en pétard et ses yeux étaient rouges.
Tous avaient une cosmoénergie digne de leur rang.

Shina : Je ne pensais pas le dire un jour, mais je te dois des excuses Jabu. Tu es un instructeur très doué.
Jabu : Maintenant que les présentations sont faites, je dois vous conduire à Hyoga. En espérant qu'il soit là bien sur. Ces cinq dernières années, il a passé son temps entre le Sanctuaire et Paris.
Shun : Qu'est ce qu'il peut bien faire à Paris ?
Jabu : La même chose que toi je suppose. Au fait Sakura, il parle très bien le français alors n'essaie pas de faire la maligne avec lui.

Sakura se contenta de rougir et suivit Jabu.



Après vingt minutes de marche, la température baissa brusquement. Sakura croyait rêver en voyant des flocons de neige tomber.

Shun : Je crois que nous approchons.

Shun avait pointé son doigt en direction d'une silhouette. Le froid disparut et la personne indiquée se mit à courir en direction du petit groupe. Arrivé à leur hauteur il serra Shun dans ses bras.

Hyoga : Shun ! Ça me fait plaisir de te voir.
Shun : Moi aussi je suis content de te revoir Hyoga, mais tu m'étouffes.
Jabu : Je vous laisse, je dois retourner auprès de mes novices.
Hyoga : Et voilà la petite Sakura. Bienvenue au Sanctuaire j'espère que tu te plairas.

Hyoga avait tendu sa main à Sakura pour qu'elle la lui serre. Elle l'aurait fait avec plaisir, mais elle avait une appréhension. Quelque chose au fond d'elle même lui disait de ne pas répondre au geste de son oncle. Elle décida tout de même de le faire par politesse.
Au moment où Hyoga referma sa main sur la sienne, Sakura ressentit un grand frisson. Hyoga avait fait baisser la température de son corps en dessous de zéro. Ce dernier avait du mal à retenir un fou rire.

Sakura : Ça se paiera un jour je te le promets.
Shun : Hyoga, ce n'était vraiment pas drôle. Tu devrais avoir honte de faire ce genre de farce à ton âge.
Hyoga : C'est bon, je m'excuse. Ce n'était pas vraiment méchant.
Sakura : Mais c'était vraiment désagréable.
Shina : Nous ne sommes pas venus pour nous disputer en famille que je sache.
Hyoga : Vous devriez écouter Shina, elle est la voix de la raison.
Sakura : Oncle Hyoga, cette mèche ? C'est pour cacher ton oeil borgne ?
Shun : Sakura ! Ce n'est pas une question à poser.
Hyoga : Ce n'est rien Shun. Depuis le temps je m'en suis accommodé.

Une sonnerie se mit à retentir. Hyoga sortit un téléphone portable de sa poche.

Hyoga : Allô. ... Écoute, je suis un peu occupé là, je me libère et je te rappelle dans une minute. ... Moi aussi je t'aime.

Sakura qui avait parfaitement compris le sens de la discussion réprimaient avec difficulté un sourire. Shina quand à elle ne se reteint pas son masque cachant les expressions de son visage. Shun qui ne connaissait pas le français ne réagit pas.

Shina : Hyoga, nous n'allons pas te déranger plus longtemps. Je crois que ton temps est précieux.
Hyoga : Vous avez tout compris ?
Sakura : Absolument tout.
Hyoga (gêné) : En suivant ce chemin, vous arriverez chez Seiya.

Après avoir salué chaleureusement Hyoga, Sakura et sa famille se dirigèrent vers la maison de Seiya.



Au bout d'une demi-heure, Sakura entendit le bruit caractéristique de deux personnes s'entraînant au combat. Elle se mit à courir pour voir les combattants. Elle arriva près d'une maison qui ressemblait à celle où elle avait dormi cette nuit mais en plus grande. Les deux adversaires étaient un garçon et une fille de onze ans. Ils avaient la même taille et le teint bronzé. Le garçon avait les cheveux blonds coiffés en pétard . Ses yeux étaient marrons. La fille avait les cheveux châtains, ils étaient lisses et recouvraient sa nuque. Un masque cachait son visage. Le motif était une simple bande rouge sous chaque oeil. C'est elle qui avait l'avantage. Elle projeta son adversaire à terre avec un puissant uppercut. Ce coup aurait sonné n'importe qui mais le garçon se releva presque aussitôt.

Fille : Tu es vraiment pathétique Auguste. Tu n'as toujours pas compris que tu ne possèdes pas le potentiel nécessaire pour faire exploser ton cosmos.
Auguste : C'est faux Julie, je suis ton frère jumeau. Si tu es chevalier, je peux aussi le devenir.
Julie : J'ai assez perdu de temps comme ça. Je dois aller à l'entraînement.

Julie partit dans une direction et Auguste suivit un autre chemin. Un homme sortit de la maison. Il avait les cheveux de la même couleur que Julie mais sa coiffure était celle d'Auguste. Il avait d'ailleurs les mêmes yeux. Il était torse nu et une grande cicatrice ornait le coté gauche de sa poitrine.

Shun : Hé Seiya !
Seiya : Shun ! Vieux frère, tu t'es enfin décidé à revenir.

Seiya posa ses yeux sur Sakura.

Seiya : Je vois que tu as emmené ton fils.
Sakura : Qu'est ce qu'il vient de dire ?
Shina (discrètement) : Heu Seiya...
Seiya : C'est fou ce qu'il te ressemble Shun.
Sakura : Il le fait exprès ma parole !
Shina (plus énergique) : Seiya !
Seiya : C'est quoi déjà ton nom mon garçon.
Sakura : "Mon garçon" ! Dis donc grande asperge il faudrait que tu penses à t'acheter des lunettes.
Seiya : Tu es une fille ? Dans ces habits on dirait pas.
Sakura : Je conçois que je ne sois pas très féminine, quand on me traite de garçon manqué je prends ça comme un compliment. Mais je ne supporte pas qu'on me prenne pour un homme.
Seiya : Ça va, ça va je m'excuse.
Sakura : Ce serait trop facile, je te défie en combat singulier.
Seiya : Tu n'es pas sérieuse. Shun, Shina résonnez le, je veux dire la.
Sakura : Mais c'est qu'il continue l'animal.
Shun : Je suis désolé Seiya mais c'est impossible. Tu ne t'en tireras qu'en la combattant.
Seiya : Mais je suis plus fort que l.. qu'elle.
Shina : Vous n'avez qu'à combattre sans cosmos. Si du moins tu en es capable.
Seiya : Tu veux que ta fille venge ton honneur c'est ça ? Très bien j'accepte.

Seiya se mit en garde suivi de Sakura. Seiya commença l'assaut.

Shun : Seiya a attaqué en premier c'était prévisible. Il va être étonné par la défense de ma fille.
Seiya : Elle réussit à éviter ou bloquer tous mes coups. C'est incroyable.
Sakura : Il se bat bien mais son jeu de jambes est nul. C'est presque trop facile.

Sakura fit un fauchage qui surprit Seiya. Ce dernier se retrouva à terre. Avant qu'il puisse réagir Sakura écrasa son coude sur son estomac en y mettant tout son poids. Seiya le souffle coupé ne put se relever.

Sakura : C'est ça le chevalier qui vous a menés à la victoire pendant toutes vos batailles ? Même Toji me donne plus de mal que lui.
Shun : Ta victoire n'as rien de glorieuse.
Sakura : Pourquoi ? Ce n'est pas ma faute si il a fait la bêtise de me sous-estimer. J'avais un avantage alors je l'ai utilisé.

Seiya se remit debout difficilement.

Seiya : C'est une erreur que je ne commettrais plus. Shun, toi qui es contre la violence, comment ta fille peut elle frapper aussi fort ?
Shun : Je te rappelle qu'elle est autant ma fille que celle de Shina.
Seiya : Ah oui, j'avais oublié.
Shina : Ou est June ?
Seiya : Sur l'île d'Andromède, elle est partie fleurir la tombe de Daidalos.
Shina : Elle est toujours chevalier ?
Seiya : Non, c'est notre fille Julie qui est chevalier du caméléon à présent.
Sakura : J'ai cru comprendre qu'Auguste avait du mal à faire ses preuves.
Seiya : Il semblerait qu'il ne soit pas destiné à devenir chevalier d'Athéna. D'un certain coté ça me soulage car il n'ira pas combattre lors de la prochaine guerre sainte. Je vais à présent vous laisser je dois rejoindre ma femme. Suivez cette route et vous serez chez Shiryu.

Seiya indiqua le chemin qu'avait pris Auguste.



Après une courte marche, ils arrivèrent devant une maison semblable à celle de Seiya. Un couple avait l'air de les attendre assis autour de ce qui semblait être une table de jardin. Ils étaient vêtus d'habits traditionnels chinois.

Shiryu : Shun, Shina, enfin vous voilà !
Shunreï : Vous arrivez juste à temps pour le thé.

Tous s'assirent autour de la table et burent le thé.

Shiryu : Dis moi Sakura, as tu rencontré tes cousins ?
Sakura : J'ai aperçu Julie et Auguste mais je n'ai pas pu leur parler.
Shiryu : Mes filles sont dans un petit bois non loin d'ici. Tu peux aller les voir si tu en as envie.
Sakura : C'est une très bonne idée. J'y vais de ce pas.

Sakura quitta la table.

Shunreï : Shina, je peux discuter seule à seule avec toi un moment ?
Shina : Heu, oui bien sur.

Shina suivit Shunreï dans la maison.

Shun : Je vois que tu as tout prévu pour qu'on ne soit que nous deux.
Shiryu : Tu as parlé à Sakura ?
Shun : Je ne vois pas à quoi tu fais allusion.
Shiryu : Tu sais très bien de qui je veux parler. C'est son oncle et elle a le droit de le voir. Maintenant qu'elle est au Sanctuaire, tu ne pourras plus lui cacher son existence longtemps. Quelqu'un pourrait très bien tout lui dire par inadvertance. A moins que tu ne décides de la séquestrer bien sur.



Pendant ce temps dans la maison.

Shina : Alors Shunreï, de quoi veux tu m'entretenir si discrètement ?
Shunreï (un peu gênée) : Je voulais te parler de ta relation avec Shun. Le jour où vous avez couché ensemble pour la première fois, j'ai ressenti quelque chose d'étrange dans vos cosmos. C'est comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Je pensais que c'était du à l'acte charnel, mais la semaine précédent votre mariage je l'ai à nouveau ressenti, ainsi que les jours suivant votre union. Hors les guérisseurs déconseillent d'avoir des relations sexuelles pendant la grossesse et je sais que tu es allée les voir. J'aimerais savoir ce que vous faites pour que vos cosmoénergies réagissent ainsi.
Shina : Ça s'appelle une relation cosmique. Shun l'a découvert par hasard lors de notre première nuit. Comme il se croyait encore amoureux de June, il a essayé de garder une "virginité psychique" en tentant de faire abstraction du plaisir. Il s'est donc concentré sur son cosmos en l'embrasant. Le problème, c'est que par réflexe je l'ai aussi embrasé. Nos deux auras se sont mêlées créant une nouvelle sensation plus intense encore que celle procurée par l'acte charnel. Pris entre ces deux feux il n'a pu résister longtemps à ses pulsions. Et lui qui voulait rester passif s'est montré très actif. Quand Shun et moi avons révélé nos sentiments respectifs, ça a réveillé ma libido. Mais comme tu l'as souligné, mon état m'empêchait de l'assouvir. Shun a bien remarqué que quelque chose me tracassait. Après lui avoir tout expliqué, il m'a alors parlé de ce qui s'était passé deux mois plus tôt. Il m'a ensuite demandé si je voulais bien essayer de reproduire le phénomène. Ça a fonctionné tout de suite. Jusqu'à la naissance de Sakura nous n'avons cessé de nous aimer de cette façon. Et cela nous a encore plus rapprochés. Une sorte de lien cosmique s'est tissé entre Shun et moi. Il est tellement puissant que lors de l'accouchement, j'avais l'impression qu'il ressentait la même chose que moi. Je crois que je peux affirmer que nous avons accouché de Sakura. C'est étrange quand même, bien que naissant robuste, les enfants issus de chevaliers sont extrêmement fragile lors de la gestation.
Shunreï : J'aimerais qu'un tel lien m'unisse à Shiryu, malheureusement mon cosmos est trop faible.
Shina : Ne dit pas de bêtise Shunreï, je te rappelle que mon cosmos est plus faible que celui de Shun. Je suis sûre que Shiryu et toi pouvez entretenir une relation cosmique.



Au même moment.

Sakura avait trouvé la petite forêt de pins. Elle entendit à nouveau des bruits de lutte et les suivit. Elle arriva dans une clairière qui était le lieu de l'affrontement. Il y avait trois personnes. Les deux combattants et quelqu'un d'autre qui semblait faire office d'arbitre. L'un des belligérants n'était autre qu'Auguste. Son adversaire était une fille plus grande que lui avec de longs cheveux noirs de geai coiffés en une longue natte qui descendait jusqu'à son postérieur, elle portait un masque dont les contours étaient ornées de boucles dorés. Le troisième larron tournait le dos à Sakura qui ne pouvait voir que ses long cheveux noirs qui descendaient jusqu'au milieu de son dos.

Arbitre : Je suppose que tu es ma cousine Sakura.
Sakura : C'est exact. Et toi tu es l'une des filles de Shiryu c'est ça ?
Arbitre : Je suis sa fille aînée, je me nomme Sha Hua. Celle qui se bat avec Auguste c'est ma petite soeur Miria. Elle est chevalier de bronze de la Chevelure de Bérénice.

Auguste fut mit au tapis mais se releva quasiment tout de suite.

Sha Hua : Quinze minutes, vingt huit secondes et trois dixièmes.
Auguste : Je suis pas en forme aujourd'hui, d'habitude je tiens vingt minutes.
Miria : Écoute Auguste, tu n'es pas fait pour être chevalier. Depuis le temps que je t'entraîne tu n'as réussi qu'à développer tes capacités physiques sans éveiller ton cosmos.
Auguste : Tu mens, vous avez tous le cosmos, il n'y a pas de raison que je ne l'ai pas.
Miria : De toutes façons, tes intentions pour devenir chevalier sont mauvaises. Tout ce que tu veux c'est impressionner ton Irlandaise.
Auguste : Elle est Écossaise !

Sakura (a Sha Hua) : Dis moi Sha Hua, Auguste ne s'entraîne qu'avec les membres de sa famille ?
Sha Hua : Bien sur.
Sakura : Alors je sais pourquoi son cosmos ne s'est toujours pas manifesté.

Sakura se dirigea vers Auguste et Miria.

Sakura (a Miria) : Excusez moi, je pense que votre méthode d'entraînement est mal adaptée à votre élève.
Miria (sèchement) : Qu'est ce que vous en savez ? Et d'abord qui êtes vous ?
Sakura : Chaque chose en son temps, si vous me confiez votre disciple une heure je répondrais à toutes vos questions.
Miria : Et puis quoi encore !
Sha Hua : Miria ! Laisse la se ridiculiser.
Miria : Tu as raison Sha, comme toujours.

Sakura s'approcha d'Auguste. Elle se rendit compte qu'il était aussi grand qu'elle.

Sakura : Bon ! Auguste, nous allons jouer à un petit jeu cruel. Je vais t'attaquer et tu vas essayer d'éviter ou de bloquer mes coups. Chaque fois que je te toucherai, tu auras droit à une insulte. Le but final est que tu trouves le bon moment pour contre-attaquer. Acceptes tu ces règles ?
Auguste : Je trouve ça débile mais je suis d'accord.

Auguste se mit en garde et Sakura attaqua sur le champ. Il se prit le premier coup de plein fouet.

Sakura : Pitoyable, j'ai vu des grand-mères arthritiques avec plus de réflexes que ça.

Auguste se remit en position de défense. Il se prit un déluge de coups et d'injures. Il ne savait pas depuis combien de temps il endurait ce traitement, mais pour lui cela faisait trop longtemps. Il avait l'habitude des quolibets de sa soeur, mais ces phrases blessantes venant d'une inconnue lui tapaient sur le système. Soudain il vit un coup plus lent que les autres.

Auguste : C'est le moment !

Auguste évita le poing et envoya un uppercut foudroyant à Sakura qui alla s'écraser deux mètre plus loin.

Sha Hua : Trente minute pile. C'est extraordinaire, je dois dire que c'est une méthode efficace.
Auguste : Et ben quoi ? Je l'ai battue et alors ?
Sha Hua : Tu ne te sens pas un peu bizarre ?
Auguste : Non, je me sens en forme même. J'ai l'impression que je pourrais soulever une montagne. Je ne me suis jamais senti aussi fort. Je, j'ai découvert le cosmos ! Il faut que je montre ça à papa.

Auguste partit en courant chez lui.

Miria : Je n'arrive pas à y croire, ça fait plus d'un an que je m'occupe de lui et cette fille réussit en une demi-heure.

Sakura se releva et s'épousseta.

Miria (a Sakura) : Comment as tu fait ça ?
Sakura : Je n'ai fait que finir ton travail. Auguste ne libérait pas son cosmos car il ne voulait pas faire de mal à quelqu'un qu'il aimait. A fortiori quelqu'un de sa famille. Tu as oublié de lui enseigner l'abstraction des sentiments et il faisait un blocage psychologique. Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Miria : Mais qui es tu donc ?
Sakura : Je m'appelle Sakura et je suis ta cousine.
Miria : Sha, tu le savais ?
Sha Hua : Bien sur.
Miria : Alors pourquoi tu n'as rien dit ?
Sha Hua : Quand elle a refusé de se présenter, j'ai compris son plan. Si j'étais intervenue, Auguste n'aurait pas pu libérer son cosmos en sachant qu'il se battait contre une de ses cousines.
Miria : Dis moi Sakura, ça te dirait un petit assaut contre moi.
Sakura : Avec plaisir.
Miria : Sha, tu veux bien faire l'arbitre ?
Sha Hua : Comme d'habitude.

Miria se mit en garde et enflamma son cosmos.

Sakura : Ho là, je n'ai jamais combattu en utilisant le cosmos.
Miria : Pourtant tu en possèdes un, je l'ai senti et Sha bien avant moi.
Sakura : C'est vrai, mais au dojo j'avais affaire à des humains normaux et j'ignorais que mes parents étaient chevaliers.
Miria : Ne t'en fais pas, tu dois juste donner le meilleur de toi même et tout ira bien.
Sakura : Puisque tu le dis.
Miria : Elle s'est mise en garde. Il semble qu'elle ne veuille pas attaquer la première. C'est logique quand on sait qui est son père. Voyons comment elle se débrouille. Sa défense est quasiment parfaite, je n'arrive pas à la toucher. Par contre, elle m'a déjà donné une bonne dizaine de coups. A ce rythme là je vais mordre la poussière. Je ne vois qu'une solution pour l'emporter. C'est un peu déloyal, mais j'ai ma fierté. Je ne peux pas perdre face à quelqu'un qui utilise vraiment son cosmos pour la première fois. Par la colère du Drag...

Miria ne put finir son attaque. Sakura venait de lui porter un coup de poing au niveau du coeur.

Miria (haletante) : J'abandonne, tu as gagné.
Sha Hua : C'est impossible, il faut au moins subir cette attaque une fois pour trouver son point faible.
Sakura : Je ne pensais pas que se battre avec son cosmos était si exaltant, je me suis bien amusée. Excusez moi de vous quitter, mais je dois aller voir Athéna.
Sha Hua : Tu as déjà rencontré tous tes oncles ?
Sakura : Oui, je les ai vus tous les quatre.
Miria : Alors il en manque un.
Sha Hua : Ce doit être Ikki.
Sakura : Qui est Ikki ?
Sha Hua : C'est le frère de ton père, je veux dire le véritable frère. Ton père et lui ont eu le même père et la même mère.
Sakura : Pourquoi est ce qu'il ne m'en a jamais parlé ?
Miria : D'après papa, ils se seraient brouillés le jour de ta naissance.
Sha Hua : Si tu veux je peux te conduire à lui.
Sakura : D'accord, mais pas un mot à mon père.
Miria : Je vais rester pour vous couvrir.
Sakura : Merci Miria.

Sakura suivit Sha Hua



Sha Hua conduisit Sakura jusqu'à une falaise. En dessous de celle-ci, se trouvait une demi-douzaine d'hommes en rang. Devant eux une tierce personne faisait les cent pas.

Homme : Mais qu'est ce qui m'a foutu une bande de larves pareilles.
Sha Hua (à Sakura) : Ton oncle est d'astreinte pour l'entraînement des soldats du Sanctuaire.
Ikki : Je demande toute votre attention pour ce dernier exercice bande de moules. Vous allez me frapper chacun votre tour de toutes vos forces. Si vous réussissez à enchaîner trois coups de suite sans que je réagisse, je pourrais considérer que vous avez réussi. Mais très franchement j'ai des doutes.
Sakura : J'aime bien son style.

Sakura repéra un sentier qui amenait à l'aire d'entraînement.

Sakura : Je vais aller voir ça de plus près. Avec un peu de chance, je vais pouvoir participer à l'exercice.
Sha Hua : Ça m'étonnerait, il n'y a jamais eu de femme soldat.
Sakura : Je suis prête à parier qu'il va me prendre pour un garçon.

Pendant que Sakura descendait, Ikki avait déjà mis au tapis la moitié des gardes. Aucun d'eux n'avait réussi à lui porter un deuxième coup. Quand elle arriva à destination, il n'en restait plus qu'un. Il réussit à toucher Ikki deux fois mais il n'eut pas le temps de frapper une troisième fois.

Ikki (aux soldats) : Vous êtes vraiment pitoyable, même un lombric a plus de force que vous.
Sakura : Excusez moi chevalier, est ce que je pourrais essayer ?

Ikki se retourna et regarda Sakura.

Ikki : Désolé mon gars mais t'es un peu jeune pour ça. C'est bizarre, son visage m'est familier.
Sakura : J'étais sur qu'il me prendrai pour un garçon. Dites plutôt que vous êtes fatigué.
Ikki : Si tu le prends comme ça vas-y, mais je te préviens, je ne te ferais pas de cadeau.
Sakura : Mais je ne demande rien.

Ikki se mit en position. Sakura attaqua d'un coup de genou dans l'estomac. Pendant qu'Ikki avait le souffle coupé, elle lui porta un direct en plein visage suivi d'un coup de tête. Elle enchaîna avec un uppercut qu'Ikki bloqua. Sakura fit alors un balayage qui fit tomber Ikki mais il se releva aussitôt et fît signe d'arrêter le combat.

Ikki : Toi tu m'as bien eu. Mais seras tu capable de me battre avec ton cosmos ?
Sakura : Il y a peu de chance, mais je veux bien essayer.

Sakura se mit en garde et embrasa sa cosmoénergie.

Ikki : Pauvre inconscient !

Sakura se jeta sur Ikki. Sha Hua était aussi descendue et assista au combat.

Sha Hua : Sakura est en mauvaise posture. Elle ne parvient pas à le frapper et malgré sa défense elle s'est déjà prise quelques coups. Bien sur Ikki n'utilise qu'une portion congrue de sa puissance mais ça suffit à la mettre en difficulté.
Ikki : C'est un coriace, je pensais le mettre au tapis en un seul coup mais il encaisse bien. De plus il se défend très bien.
Sakura : Il tape dur, j'ai du le laisser me toucher pour le mettre en confiance. Si tout fonctionne comme prévu, il ne va pas tarder à baisser sa garde. Bingo !
Sha Hua : Quel retournement de situation ! C'est Sakura qui mène la danse maintenant. Presque tous ses coups font mouche.
Ikki : Je me suis fait avoir comme un débutant ! Ce gars est très doué. En plus je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me battre sérieusement contre lui. Par l'enfer ! J'ai compris. Il ressemble à Shun et il le sait. Ce salaud utilise mon affection pour mon frère pour me combattre. Il va me le payer. Par l'envol du Phoenix !
Sha Hua : Le fou !

Le coup surpris Sakura mais elle eut le temps de se mettre en garde. La puissance de l'attaque la projeta cependant violemment contre la falaise.

Ikki : Je suis impressionné que tu sois encore debout.
Sakura : Je, je n'ai pas fini de t'étonner. Shyriuken !

L'attaque Sakura dépassa Mach 2, une vitesse dérisoire pour Ikki. Cependant le nom de l'attaque et son exécution le surprit et il se la prit de plein fouet. Il fût projeté à un mètre du sol et atterrit cinq mètres plus loin.

Sha Hua : Je comprends mieux comment elle a pu déjouer la Colère du Dragon, elle possède une attaque similaire avec la même faiblesse.

Ikki se releva avec un peu de difficulté. Une fois debout il fût étonner de voir son adversaire toujours sur ses jambes. Les soldats qui avaient suivi le combat quant à eux étaient bouche bée.

Ikki : Après une telle dépense d'énergie il devrait être mort de fatigue. A moins que ... Le spectacle est terminé. Si l'un d'entre vous est dans mon champs de vision dans trente secondes, il subira L'illusion du Phoenix.

Tous les soldats s'enfuirent en courant. Sakura sécroula sur le sol. Ikki s'approcha d'elle.

Ikki : Ça alors, c'est une fille ! Une fille qui ressemble étrangement à Shun.
Sha Hua : Elle a une drôle de façon de faire connaissance oncle Ikki.
Ikki : Tu étais là Sha Hua ?
Sha Hua : J'ai suivi votre petit affrontement.
Ikki : Est ce que tu la connais ?
Sha Hua : Je l'ai rencontrée aujourd'hui comme toi.
Ikki : Ça te dérangerais de m'en dire plus ?
Sha Hua : C'est ta nièce Sakura.
Ikki : Sa... Sakura !
Sha Hua : Serait se de la peur que je discerne dans ta voix ?
Ikki : Non Sha Hua, je n'ai pas peur. Je suis terrifié. Tu ne sais pas de quoi est capable Shun quand il est colère et en plus il a envers moi une haine farouche. Si jamais il voit ce que j'ai fait à sa fille.
Sha Hua : Si j'étais toi, je l'emmènerais se faire soigner au plus vite. Miria ne pourra pas retenir oncle Shun très longtemps.
Ikki : Tu as raison, je vais aller voir Cassandra.
Sha Hua (malicieuse) : Comme ça tu pourras joindre l'utile à l'agréable.

Ikki ne releva pas l'allusion de Sha Hua. Il prit Sakura dans ses bras et se dirigea vers la maison de la guérisseuse aussi vite que possible.

Ikki : Cassandra ! Tu peux m'ouvrir s'il te plaît ? J'ai les mains prises.
Cassandra (après avoir ouvert) : Ikki ? Qui est cette fille dans tes bras ?
Ikki : Je te répondrai plus tard, elle a besoin de soins au plus vite.
Cassandra : Elle a l'air plus épuisée que blessée. Ses jours ne sont pas en danger.
Ikki : Si elle n'est pas très vite sur pied, c'est les miens qui seront en danger. C'est la fille de Shun et c'est moi qui l'ai mise dans cet état. Je sais que je peux ressusciter mais c'est pas une raison.
Cassandra : Athéna ! Entre vite.

Cassandra coucha sa patiente sur un lit. Elle posa ses deux mains sur le front de Sakura. Tous ses bleus et contusions disparurent presque aussitôt. Cassandra chercha des blessures plus grave. Elle repéra des cotes fêlées et une brisée. Elle posa ses mains sur le thorax de Sakura pour les réparer. Pendant que Cassandra faisait son office, Ikki lui raconta comment il venait de rencontrer sa nièce.

Cassandra : Elle se réveillera bientôt. Elle ne t'a pas fait de cadeau on dirait. Laisse moi arranger ça.

Sakura ouvrit les yeux.

Sakura : Dis moi oncle Ikki, qu'as tu fais pour que mon père te déteste au point de me cacher ton existence ?
Ikki (sombre) : C'est une vieille histoire. Quand tu étais encore dans le ventre de ta mère, j'ai essayé de te tuer. Ton père est arrivé juste à temps pour m'empêcher de commettre l'irréparable.

Sakura resta un moment interdite.

Sakura : Je, je peux savoir pour quelle raison tu ne voulais pas que je naisse ?
Ikki : Je, je crois que j'avais peur que Shun devienne indépendant, qu'en ayant quelqu'un à s'occuper il n'ait plus jamais besoin de moi. Si tu savais à quel point je regrette d'avoir fait ça.
Sakura : Tu étais jaloux de moi en fait.

Sakura se leva et s'approcha d'Ikki. Elle lui fit un grand sourire auquel il répondit. Sakura en profita pour frapper violemment ses parties intimes.

Sakura : J'accepte tes excuses.
Cassandra : Elle a du caractère.
Ikki (avec difficulté) : Elle, elle tient ça de sa mère.



Pendant ce temps chez Shiryu.

Shun : Mais que fait Sakura ? Athéna nous attend.
Shiryu : Sha Hua et Miria viennent vers nous. Elle ne va pas tarder.
Sha Hua : Si vous cherchez Sakura, elle est avec Ikki.
Shun (en se levant) : Comment ! Où sont il ?
Miria : Je n'en sais rien. Il voulait lui parler seul à seul. Mais je suppose que tu peux le repérer grâce à son cosmos.

Shun partit à toute vitesse à la recherche de son frère. Shiryu posa une main sur l'épaule de ses filles.

Shiryu : Je suis fière de vous. Ils vont enfin pouvoir se retrouver.
Sha Hua : Je te remercie papa. Je vais aller méditer à présent.

Sha Hua quitta son père.



Chez Cassandra.

IIkki racontait à Sakura tout ce que lui avait caché son père. Soudain il s'arrêta.

Ikki : Il arrive.

La porte de la maison s'ouvrit.

Shun (hurlant) : Ikki!
Sakura : Bonjour papa, tu m'avais caché que tu avais un grand frère aussi charmant.
Shun (autoritaire) : Écarte toi de lui Sakura, il est dangereux.
Sakura : Je ne vois pas pourquoi je t'obéirais. Nous avions un accord. Tu devais me dire toute la vérité le jour où le Sanctuaire te rappellerait. Or tu m'as quand même caché une importante partie de ta vie.
Shun : Sakura, tu ne sais pas de quoi il est capable.
Sakura : Lui au moins il est franc. Il m'a dit sans détour qu'il a tenté de faire avorter maman. Et je lui ai pardonné.
Shun : T'a t'il dit qu'il a récidivé le jour de ta naissance ? Qu'il s'était infiltré dans ta chambre pour te tuer de ses propres mains ?
Ikki : Je voulais juste la voir ! C'est ma nièce après tout !
Shun (en criant) : Alors pourquoi n'étais tu pas à la clinique ? Pourquoi ne m'as tu pas simplement demandé de la voir ?
Ikki (les larmes aux yeux) : Parce que j'avais peur, peur de cette foule, peur que tu m'interdises de la voir. Comme j'avais peur de te perdre quand j'ai appris que tu étais le père de l'enfant de Shina. Il n'y a pas un jour sans que je regrette ce que j'ai essayé de faire.

Shun avait du mal à croire son frère, mais lorsqu'il vit des larmes couler de ses yeux, ses doutes s'évanouirent

Shun (tendrement) : Ikki, je te pardonne. Dans mes bras mon frère.



Sha Hua avait les yeux fermés et était assise en tailleur au bord de la mer.

Sha Hua : Bonjour Roshi

Un homme vêtu d'une robe de moine s'approcha. Son visage était caché par la capuche.

Roshi : Tu m'as l'air particulièrement enjoué lézard.
Sha Hua : J'ai fais connaissance avec ma cousine Sakura. C'est une fille géniale.
Roshi : Ah, et qu'a t'elle de particulier ?
Sha Hua : Elle est intelligente.
Roshi : Comme toi.
Sha Hua : Son cosmos est impressionnant.
Roshi : Comme le tien.
Sha Hua : Non, plus que le mien. Par contre elle ne sait pas donner son maximum. Mais même avec ce handicap, elle aurait des chances de me vaincre. Et surtout, elle sait faire abstraction de ses sentiments. Elle a tout de suite vu que j'étais aveugle, mais elle n'a fait aucune remarque. Si je réussis à la battre en combat singulier, je saurais que je suis digne de devenir chevalier. Je devrai ma victoire à mon habilité au combat et non à la pitié de mon adversaire.
Roshi : Et comment comptes tu t'y prendre pour la forcer à se battre contre toi ?
Sha Hua : Je lui demanderais tout simplement.

Sha Hua ouvrit les yeux montrant à son interlocuteur ses iris argentés

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Cette fiction est copyright Benjamin Gelbard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.