Chapitre 4 : Des guerriers inconnus


Hyoga : Nous devons encore repartir au combat, il me semble.
Shun (désolé) : La paix était trop douce pour durer...
Athéna : Non, je suis la seule divinité à avoir été provoquée. Aussi, c'est avec regret que je vous demande de regagner vos contrées, afin que vos domaines ne soient pas en péril.
Hilda : Il sera fait comme vous le désirez, princesse, mais nous vous observerons et vous porterons assistance si le besoin s'en fait ressentir, soyez en assurée !
Shun : Je vais vous laisser quelques uns de mes spectres pour augmenter vos troupes.
Seiya : Ce ne sera pas nécessaire, Shun. Les chevaliers d'or sont très puissants, nous y avons personnellement veillé.
Shun : Dans ce cas, Aioros, Aiolia et Hagen vous prêteront main-forte.
Athéna : J'accepte et je te remercie, Chevalier divin.

Poséidon et Hilda rentrèrent en Asgard, Shun, Koré et Ikki, ainsi que leur suite, repartirent aux Enfers. Hyoga et Shiryu, accompagnés malgré eux de leurs épouses (qui ne voulaient plus les quitter) restèrent au Sanctuaire pour préparer l'affrontement qu'on savait proche.

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Les chevaliers d'or se trouvaient dans leur maison respective. Les trois chevaliers divins tenaient un conseil dans le palais du Grand Pope. Saori, Shunrei, Seika et Flamme étaient sous la vigilance de Shina et des nouveaux chevaliers du Lézard et du Centaure, dans la ville du Sanctuaire : elles s'étaient rapprochées et s'entendaient comme des sœurs. Elles faisaient souvent les magasins, ce qui permettait à Saori d'oublier temporairement sa divinité. Elles sortirent d'un magasin, alertées par des cris : le chevalier du Lézard gisait à terre, dans une mare de sang. Celui du Centaure n'était guère mieux. Shina faisait difficilement face à une trentaine d'hommes en armure. Elle était blessée à l'épaule et aux cuisses.

Homme : Que crois-tu pouvoir faire contre nous tous? Tu es plus morte que vive! Par le Vol du Condor!

Shina ne pouvait faire face. Elle se laissa aller dans le repos et ferma les yeux. Mais elle ne sentit pas l'impact : Shunrei s'était jetée devant elle et était revêtue, à l'étonnement général, de l'armure de bronze d'Andromède.

Homme : Tient, un vulgaire chevalier de bronze, de plus une fillette, nous fait face. Il nous faut partir en courant. AHAHAHAHAH!!

Shunrei était surprise de porter cette armure. Les chaînes se déplacèrent seules, comme pour la protéger, et s'étalèrent en spirales.

Homme2 : Inutile de perdre du temps : voila Athéna ! Faisons ce que nous avons à faire.

Il se précipita sur Athéna, poing en avant et frappa... Sur le bouclier du Dragon! Cette armure recouvrait Seika.

Homme2 : Ce n'est pas possible!
Seika : Mon frère m'a raconté que ce bouclier est l'une des plus puissantes protections existantes. Alors, vos coups seront inutiles.

Deux cosmos venaient de s'éveiller. Ils s'harmonisaient avec des armures de bronze, qui avaient enfin de nouveaux propriétaires, pour le moins inattendues.

??? : De plus, vous devrez aussi faire face à Shô du Toucan et Daichi du Renard, les chevaliers d'acier.
Homme3 : Je me nomme Faraus. Je vous conjure de partir car vos armures ne tiendrons pas. Elles sont fragiles car sans cosmos...
Homme1 : Exactement ! Par le Vol du Condor!

Il avait attaqué tout le groupe : les armures d'acier étaient en miettes. Shunrei protégeait une Shina inconsciente, Seika s'était mise devant Flamme... Et Athéna?...Faraus s'était interposé, détruisant son armure.

Homme2 : Faraus, sale traître! Tu vas payer ! Par les Anneaux de l'Anaconda!!

Trois flashs stoppèrent l'attaque, portée à la vitesse de la lumière puis des silhouettes apparurent et se scindèrent. Shô portait l'armure du Phœnix, Daichi celle du Cygne et Faraus, qui n'en revenait pas, portait l'armure de Pégase. La chevalerie était alors quasi complète. Pourtant, les soldats restaient menaçant quand, dans une lumière aveuglante, Seiya apparut et les décima, d'un geste de la main.

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Plusieurs jours passèrent, pendant lesquels Seiya et Shiryu durent se résigner au statut de chevalier de Shunrei et Seika. Faraus fut facilement accepté mais ne disposait d'aucune information, mise à part qu'une jeune femme extrêmement belle lui avait confié une protection afin qu'il la serve. Il n'avait pu se résoudre à faire du mal sans raison et était donc passé dans le camp adverse en jurant fidélité à Athéna. Les nouveaux chevaliers furent instruits par les chevaliers divins, même si Shunrei et Seika avait un traitement de faveur, du à leurs "maîtres", très réticents à ce qu'elles fassent partie de la Chevalerie. Un mois passa sans nouvelle bataille. Athéna convoqua une réunion des chevaliers divins et d'or, au beau milieu de laquelle arriva en hâte Héphaïstos.

Héphaïstos : L'heure est grave, chevaliers. Il semblerait que des armures aient disparu d'une pièce de ma forge divine. Je les avais scellées avec l'aide de Zeus.
Shiryu : Scellées?
Héphaïstos : Ces armures sont dangereuses ; se sont les vestiges d'un autre plan dimensionnel, ramenés par les Titans. Elles sont au nombres de huit : une armure royale et sept lieutenants. Je sais fort peu de choses sur elles mais elles devaient remplacer certaines armures ou kamui. Zeus les a jugées trop puissantes et incontrôlables ; elles ont une volonté propre et peuvent influencer les personnes qui les ont revêtues. De plus, mis à part une ou deux de ces armures, les autres choisissent des êtres mauvais comme porteurs, et ce afin d'accroître leur puissance. Enfin, le plus grave est que ces protections peuvent en créer d'autres, moins puissantes certes, mais égales aux chevaliers d'argent ou d'or.
Hyoga : Nous avons déjà affronté des soldats. Ils n'était pas très puissant apparemment...
Héphaïstos : Ce n'était que la partie la plus faible que ces armures peuvent créer. Il faut aussi que je vous mette en garde : les sept armures possèdent des armes d'un métal inconnu. Elles peuvent même fendre les kamuis si elle sont utilisées à pleine puissance. Seul le Grammanium peut rivaliser avec ce métal.
Solénia : Donc on ne sait rien des porteurs, sinon qu'ils sont mauvais et qu'ils portent des armures maléfiques... C'est réjouissant...
Kiki : Il n'a jamais été dit qu'elles étaient maléfiques, il me semble... Serait-il possible de les contrôler, même partiellement?
Héphaïstos : Si cela avait été possible, mes Golems et moi aurions réglé le problème sans vous inquiéter!
Athéna : Bien, il me semble qu'il ne nous reste qu'à attendre. Ces armures ne dégagent aucune énergie. Il sera difficile de les repérer. La séance est close ! Je vous demande de regagner vos maisons. Aioros et son frère séjourneront dans les chambres réservées aux ambassadeurs, à l'intérieur du palais. Dragaus, Thyrros, restez, j'ai à vous parler. Kiki, attends à l'extérieur : je te ferai mander.

Les chevaliers se dispersèrent. Dans la salle du trône restaient Athéna, Héphaïstos, Dragaus et Thyrros.

Athéna : Dragaus, je veux que tu ailles sur Star Hill, avec Marine. Elle te conduira à une crypte. Tu devras me rapporter ce qui s'y trouve. Fais au plus vite, chevalier.
Dragaus (s'agenouillant) : Il en sera fait comme vous le désirez.

Il quitta la pièce.

Héphaïstos : Tenez, Athéna, voilà de la poudre de Grammanium pour votre chevalier du Bélier. C'est un petit prodige et, ma foi, je l'ai bien formé, AHAHAHAH!!! Il saura l'utiliser. Bien, je dois maintenant prendre congé. Que Zeus vous garde tous !

Il disparut dans un nuage rougeoyant.

Athéna : Chevalier du Verseau, tu es chevalier depuis peu. Pourtant, tu ne m'as pas encore prêté serment. Que dois-je en déduire?
Thyrros : Je suis prêt à rendre mon armure sur le champs si vous le désirez. Mais je ne peux prêter un serment d'allégeance ; je ne reconnais aucun maître et je peux vous quitter à tout moment. Pardonnez-moi.

Il éjecta l'armure, qui se recomposa à ses pieds.

Athéna : Cette armure t'a reconnue, elle est désormais tienne. Tu es un chevalier, même sans serment. Je prie malgré tout pour que tu me sois fidèle. Je lis en toi un passé tourmenté, mais tu n'es pas obligé d'en parler...
Thyrros : Merci, à présent, il me faut me retirer.

Il quitta la pièce en se dirigeant vers la onzième maison.

Athéna (pensant) : J'ai l'intuition que cet homme sera l'un des êtres qui feront la différence entre victoire...et défaite...

Elle fit appeler le chevalier du Bélier et lui remit le cadeau du dieu de la Forge. Kiki s'empressa d'en répendre sur les armures d'or pour les renforcer, en remerciant le Forgeron divin. Ayant consacré tout son cosmos à cette tâche, il dut prendre un repos bien mérité dans l'une des chambres du palais, car trop faible pour regagner sa maison.

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Chemin de ronde, aux frontières du Sanctuaire. L'aurore se lève sur les chevaliers de bronze de l'Hydre et de la Licorne. Ban du Lionnet gît au sol. Une vingtaine d'hommes en armures leur fait face, dans le plus grand silence. C'est comme ça qu'ils ont pu surprendre les pauvres chevaliers. Pourtant, un seul de ces hommes les a mis dans un état lamentable.

Jabu (reprenant son souffle) : Qui es-tu?
??? : Par l'Epée Flamboyante!

Les deux chevaliers se retrouvent au sol et n'ont plus la force de penser à se relever. Les hommes continuent en silence jusqu'à la première maison.

??? : Ils ont dû sentir les cosmos qui se sont éteint. Ce n'est pas grave. Nous avons une mission à remplir et le plus vite possible. D'après notre espion, le chevalier en charge de la première maison n'est pas présent, alors allons directement à celle du Taureau. Allez!

Ils s'engouffrèrent dans la demeure du Bélier et la traversèrent pour se retrouver... à l'entrée?

??? : Qu'est-ce que?
??? : En fait, c'est un petit tour du chevalier des Gémeaux, c'est une amie.
??? : Alors le Bélier est revenu... Tant pis pour lui.
??? : Pas vraiment, en fait, il n'est pas au mieux de sa forme. Je suis Thyrros, Chevalier du Verseau et je suis venu défendre cette maison puisque vous n'atteindrez jamais la mienne.
??? : C'est ce que tu crois! Passez, vous autres ! Je vais le réduire en cendres. Je me nomme...
Thyrros : Albérich de Mégrez, je sais, Shiryu a reconnu ton cosmos.

Les autres chevaliers passèrent le Verseau sans qu'il les en empêche.

Albérich : Tu ne les arrêtes pas?
Thyrros : Inutile.

Il leva la main et 13 des chevaliers furent prisonniers d'un cercueil de glace éternelle, à l'entrée de la première maison.

Thyrros : Les chevaliers d'or arrêterons les six autres. A nous, maintenant!
Albérich : Que le cercueil d'améthyste se referme sur toi!
Thyrros : Par le Tonnerre de l'Aube!

Le blizzard s'abattit sur Albérich qui fut figé dans la mort.

Voix : Tu aurais pu lui demander comment il est revenu à la vie!
Thyrros (souriant gentiment) : Oups, désolé Sylia, j'ai oublié! Je ferais mieux la prochaine fois... Mais au moins, je me suis arrangé pour conserver leurs armures : Kiki pourra les étudier...
Voix de Kiki : Ben voyons! (ironiquement) Merci, c'est trop d'honneur !

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Deux chevaliers étaient restés face à Dorinor.

Ensemble : Nous sommes les chevaliers de la Vipère. Rends-toi ou subis notre colère!
Dorinor : Ca rime en plus...Je ne peux ni me rendre ni vous laisser passer. J'ai juré fidélité à Athéna. Avant de vous envoyer en enfer. Dites-moi pourquoi attaquer Athéna.
Ensemble : C'est simple : pour ériger un nouveau monde. Nos maîtres bannirons de ce plan toutes les divinités afin que la Terre vive dans la douce protection du Titan Originel.
Dorinor : Gaia ou Ouranos?!
Ensemble (narquois) : Non, inculte ! Celui qui a créé les dimensions. Maintenant MEURS! Par la Double Morsure!!!

L'armure d'or n'eut pas à encaisser le choc car l'attaque s'écrasa sur un mur invisible et se retourna contre eux, les balayant. Ils retombèrent au sol, morts.

Dorinor : Merci Kiki mais j'aurais pu contrer cette attaque.
Kiki : Je sais, mais il ne faut jamais sous-estimer un adversaire avant de connaître sa vraie puissance.
Dorinor : Et les autres chevaliers?
Kiki : Solénia les a envoyés dans une autre dimension.
Dorinor : Bien, je crois que c'est fini pour cette fois. Mais le pire reste à venir.

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Cette fiction est copyright Thierry Fontaine.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.