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Pour la première fois depuis le début de ce combat, Canon avait enfin pu montrer à son adversaire de quoi il était réellement capable. Alors que Faust lui avait si longtemps tenu tête, le ridiculisant même, il a enfin pu sortir la tête de l’eau et à prendre les rennes dans ce combat. Son adversaire avait totalement disparu de son champ de vision, il avait été littéralement soufflé par cette technique dévastatrice. La dernière chose que Canon avait entendu était le cri horrible et long qui avait été poussé par Faust. Puis, son corps s’est mis à prendre de l’altitude, de plus en plus, jusqu’à ne plus pouvoir être vu. Mais Canon savait qu’il retomberait à un moment où à un autre. Il s’avança alors de trois pas, et regarda le ciel. -Si je ne me trompe pas, il devrait retomber dans cinq secondes. Canon traça alors une croix à l’endroit où il se tenait et recula. Il se mit à commencer un décompte, comme l’avait fait Eaque lors de son combat face à Ikki. Canon ne s’était effectivement pas trompé, car environ cinq secondes plus tard, Faust retomba au sol, en poussant toujours ce cri long et horrible. Rien qu’en l’entendant, Canon comprenait facilement bien la douleur que ressentait son adversaire. En retombant au sol, Faust fit se lever un nuage impressionnant de poussière, ce qui gênait un peu le chevalier des Gémeaux. -Quelle poussière…Je n’y vois quasiment rien…Mais le combat est désormais fini. -En es-tu sûr ? Ces paroles surprirent Canon qui n’en croyait pas ses oreilles. C’était bien la voix de Faust, mais comment aurait-il pu résister à une telle attaque ? C’était incompréhensible, mais il était encore vivant. Le nuage de poussière s’estompa peu à peu et dévoila finalement une vision plus qu’étonnante à Canon : Faust était bel et bien vivant, il se tenait debout devant lui. D’accord, il n’était plus au meilleur de sa forme, son armure partait en pièces, du sang coulait à de nombreux endroits de son corps, mais il était encore et toujours vivant. -Mais comment est-ce… -Tu me fais bien rire, Canon ! Ton attaque si terrible ne m’a pas vaincu…En revanche, la chute que je viens de subir m’a plutôt mal amoché… -J’ai pourtant mis toutes mes forces dans cette attaque…C’est incompréhensible ! -Je vais te dire ce qui incompréhensible ! C’est que tu as pu dégager un tel cosmos dans ton état…Mais ça ne pas durer très longtemps, je te l’assure… -Pardon ?! -Ma prochaine attaque te sera fatale ! -Et comment serait-ce possible ? Tu as bien vu que j’ai réussi à les décrypter toutes les deux. Elles ne te seront plus d’aucun effet dorénavant ! -En es-tu sûr ? TRIPLE ASSAULT !!! Canon connaissait cette technique, il savait comment la parer. Il se jeta droit devant en essayant d’arrêter les rayons qui lui fonçaient dessus. Mais il ne comprit pas ce qui lui arriva à ce moment. Alors qu’il avait facilement contré cette technique tout à l’heure, il ne put contenir la multitude de rayons et le laser. Finalement, il fut emporté par le triangle qui lui tournait autour. Et c’est ainsi qu’il s’effondra une nouvelle fois dans ce combat. -Je t’avais prévenu. -Je ne comprends plus rien…J’ai pourtant pu l’arrêter tout à l’heure… -Tu avais eu de la chance. Et la technique que tu as utilisée après t’as fait perdre une grande quantité de puissance. Et la puissance nécessaire pour contrer ma technique…tu ne l’as plus ! -Non…C’est faux… -Tu as de la chance que ton armure soit résistante. Sans elle, tu serais déjà mort depuis bien longtemps ! Il était vrai que la GALAXIAN EXPLOSION demandait une importante dépense d’énergie. Mais pas tant ! Canon sentait bien qu’en réalisant son attaque, ses batteries étaient vraiment à plat. Mais pourquoi ? Il ne comprenait toujours pas. -Tu fais pitié Canon. Toi qui crois être si puissant, tu te fais vaincre, et par moi ! -Tu es fort, c’est tout… -Comment expliques-tu que moi, qui ne porte cette armure que depuis quelque jours seulement et qui n’ai pas une très grande expérience, puisse te battre, toi, un chevalier d’Or, avec ta si grande expérience ? La réponse est simple, c’est que la victoire d’Héphaïstos ne fait aucun doute ! -Non, c’est faux… -Nous sommes les plus forts ! Nous ne craignons personne, c’est tout ! -Comment expliques-tu alors que certains d’entre vous soient déjà morts ? -C’étaient des faibles, voilà tout. Et dans un combat, le faible meurt et le fort passe, c’est tout. Et ici, le faible… -C’est absurde… -Le faible, c’est toi. Moi, je suis puissant, j’ai beaucoup d’ambition ! Une fois que je t’aurais éliminé, j’irais affronter les chevaliers Sacrés. J’attendrais bien sûr qu’ils soient fatigués de leurs combats face à Athanor et les autres…Et dès que je les aurai vaincus, Héphaïstos me donnera toute sa confiance ! Et au moment où il ne se doutera de rien, je l’éliminerai… -Tu es fou… -Je prendrai lors le contrôle de la Terre entière ! Athéna ne pourra rien contre moi ! Je deviendrai le maître du monde ! Même les dieux ne pourront rien contre moi ! -Les hommes comme toi finissent toujours par mourir… -Ah oui ? Et qui par exemple ? -Masque de Mort du Cancer était comme toi. Il croyait que la raison du plus fort était la meilleure. Il tuait avec plaisir, tout en sachant qu’il luttait pour les forces maléfiques ! Mais finalement, il est mort, le chevalier du Dragon est parvenu à lui faire entendre raison. Et c’est également ce qu’il va t’arriver ! -Les chevaliers d’Or ne sont que des minables, voilà tout. J’ai cru comprendre que toi aussi, tu avais voulu prendre le contrôle de la Terre, non ? Ces paroles énervèrent plus que tout Canon. Faust venait de toucher un point sensible, enfoui au fond de lui. Mais au fond, il savait que lui aussi avait voulu dominer les dieux. -C’est exact. J’avais voulu manipuler Poséidon, et j’y suis parvenu. Jusqu’au jour où les chevaliers de Bronze l’attaquèrent. Le vrai Poséidon se réveilla alors, et je fus forcé de reconnaître mon impuissance. Mais depuis, je me suis racheté et me suis rallié aux troupes d’Athéna. Je n’ai plus rien à voir avec toi. -Dommage. Tu as tout de même une puissance qui n’est pas à négliger. Je te propose un marché. -Un marché ?! -L’issue du combat ne fait plus aucun doute. Mais je peux encore t’épargner…Pour cela, abandonne et rejoins moi ! -Quoi ?! -Oui ! A nous deux, nous serons invincibles ! Personne ne nous arrêtera ! Le monde sera à nous ! Tu veux toujours le pouvoir et la domination du monde, non ? -Mais tu es fou… -Réfléchis ! Tu ne peux pas me vaincre : c’est soit la mort, soit m’aider dans mes projets ! -Faust, tu aurais vendu ton âme au diable…Mais tu le paieras à un moment où à un autre ! -Tu ne peux rien contre moi, je te le rappelle ! Depuis qu’Athanor t’a envoyé cette plume, toutes tes forces te quittent… A ce moment, Canon se remémora les parle que Faust avait prononcées au début du combat. Il lui avait parlé de cette plume qui avait été plantée dans son bras, et depuis, ses forces le quittaient petit à petit. Il se rappelait alors que pour se cicatriser…il fallait du feu ! Voilà la solution ! Si Canon veut gagner, il lui faut du feu pour cicatriser sa blessure, sans quoi il ne pourrait jamais vaincre. Mais où pourrait-il trouver du feu ici ? C’est alors qu’il comprit comment faire. Il enleva le bras gauche de son armure et le jeta au sol. -Tu enlèves ton armure ?! Pourquoi fais-tu cela, Canon ? -Tu m’as dit tout à l’heure que pour cicatriser cette blessure, il fallait du feu. Et je sais comment le faire venir. -Et comment ? -Lorsqu’un chevalier augmente sa cosmo-énergie à un point suffisamment élevé, son armure devient brûlante. Je suppose qu’en l’intensifiant encore plus, la chaleur doit être plus élevée, au point de faire apparaître des flammes. Et c’est ce que je vais faire ! Canon commença à concentrer sa cosmo-énergie dont le niveau augmenta considérablement vite. -Mais tu te fiches de moi ! Tu crois que je vais te laisser faire ou quoi ?! Prends ça !!! Faust donna alors un coup de poing à Canon, mais au moment où son poing toucha son armure, Faust hurla de douleur. -Aaaah ! Mais je me suis brûlé ! Son armure est incandescente ! C’est dingue !!! -Tu ne me croyais pas ? Tu avais tort…Et le tort tue… -Mais tu te fiches de moi ! Ce n’est pas le moment de faire de l’esprit ! Tu vas mourir et c’est tout ce que tu trouves à dire ?! Tu es vraiment fou mon pauvre ! Canon amplifia encore plus sa cosmo-énergie. Et ce qu’il pensait se réalisa : son armure devint rougeâtre, sous l’effet de la chaleur, et des flammes commencèrent à apparaître. -Mais…Tu vas t’enflammer Canon ! Tu veux te suicider ? Tu sais bien qu’en concentrant ta cosmo-énergie ainsi, tu vas mourir ! -Pas si je m’arrête au bon moment… Les flammes devenaient de plus en plus grandes. Canon mit alors son bras au sein de ce brasier et attendit alors. -Canon ! Tu es fou ! -Je vais te dire quelque chose. Pour vaincre, il faut parfois faire des sacrifices. Même si je dois perdre mon bras dans cette bataille, je vaincrai ! -Ridicule ! Canon diminua alors sa cosmo-énergie, mais son bras continuait de brûler. La douleur se lisait sur son visage, mais il savait qu’il était obligé de faire cela pour vaincre. -Les flammes ont disparu de ton armure mais ton bras continue à brûler ! Tu es vraiment prêt à tout ! -Je pense qu’à présent, la blessure a dû se cicatriser…Nous allons enfin pouvoir connaître l’issue du combat ! -Idiot ! Même ainsi tu ne me vaincras pas ! Les deux adversaires firent à nouveau augmenter leurs cosmo-énergies. Puis, ils lancèrent leurs attaques, bien décidés à vaincre. -TRIPLE ASSAULT !!! -GALAXIAN EXPLOSION !!! Lauren venait d’attaquer Orphée avec son attaque la plus puissante, CARNIVORE. Et cette technique avait réellement été puissante, car le terrain de combat où se trouvaient les deux adversaires ressemblait plus à un sol lunaire qu’à une forêt. Les arbres, les fleurs, tout avait été anéanti par la vague d’énergie d’Orphée. L’attaque de Lauren venait de créer un énorme cratère au fond duquel se trouvait le chevalier de la Lyre. Orphée était allongé au fond de ce cratère, à moitié enfoui sous la terre. Cette attaque avait réellement redoutable. Elle n’avait pas que fait cet énorme trou, elle avait également bien blessé Orphée. Lorsque celui-ci reprit ses esprits et se releva, il vit sur de nombreux endroits de son corps de multiples blessures, comme des morsures. Il put grincer des dents tant la douleur était aiguë. Puis, il leva la tête vers son adversaire qui le fixait du regard. Ils se regardaient dans leurs yeux bleus, dans lesquels on pouvait sentir une certaine tension. Orphée ramassa alors sa lyre qui était restée enfouie sous la terre, puis sortit de ce cratère en sautant. Il se retrouva alors face à son adversaire. -Bravo, c’était une très belle attaque. -Je ne suis pas ici pour recevoir des compliments, Orphée. La seule chose qui me surprenne est que ta lyre soit encore entière. -C’est normal. C’est la légendaire Lyre d’Argent. -Jamais entendu parler. -On raconte que cette lyre a appartenu au dieu Apollon lui-même. C’est pour cela qu’elle est si solide. Mais ce n’est qu’une supposition… -Es-tu prêt à mourir Orphée ? -Je ne souhaite pas vraiment revivre cela. J’ai tant d’amis qui sont partis dans l’autre monde. Je ne veux pas les rejoindre si tôt… -Pourtant, c’est ce qu’il va t’arriver. Je ne vais te laisser faire. Tu as tout détruit ici, je ne vais pas te laisser partir ainsi… -Ecoute-moi. Tu es jeune, je ne voudrais pas te tuer. -Si tu comptes sur mon âge, tu seras surpris ! Almathée est bien plus jeune que moi…mais il est aussi bien plus puissant ! -Et toi, serais-tu prêt à mourir ? -Moi non plus, je ne voudrais pas rejoindre l’autre monde…Mais je dois me battre face aux chevaliers d’Athéna ! -Crois-tu sincèrement que vous ayez une chance face à nous ? -Bien sûr. Ce n’est pas gagné d’avance, je le sais. Mais nous avons encore des cartes en main. Cloud de l’Albatros, Faust de Géryon, Sigma du Tigre et les quatre plus puissants défenseurs d’Héphaïstos sont encore vivants…Je ne pense pas que la bataille puisse changer d’aspect avant encore quelques temps… -Nous verrons bien… Au moment où Orphée eut fini sa phrase, un bruit immense retentit. Les deux hommes tournèrent leur tête pour voir ce qu’il s’était passé. Ils virent alors une énorme explosion au loin. Au bout de quelques secondes, tout redevint normal, et Orphée reprit la parole. -Je crois qu’un combat vient de se terminer. -Je crois que Faust affrontait le chevalier des Gémeaux. -Canon… -Je ne sais pas qui a gagné, mais ceci n’aura aucune influence sur ce combat ! Meurs ! CARNIVORE !!! Orphée fut pris de surprise et ne put tenter de parer l’attaque. Une fois de plus, il tomba au sol, au fond d’un cratère immense. Lauren regarda à nouveau au loin. -Faust…Tu n’es pas mort ? Cette explosion avait enfin eu raison de l’un des combattants. Mais lequel ? Soudain, au milieu de l’immense nuage de poussière qui avait été soulevé, une silhouette se dessina. Cet homme s’avança alors pour vérifier s’il avait enfin vaincu son adversaire. La poussière se dissipa alors, et le visage de cet homme apparut. Cet homme, celui qui avait enfin put sortir de ce combat si long, c’était… |