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Février 1728 .. Une nuit d'été, douce et légèrement humide, dans une grande clairière au milieu d'une obscure forêt du Gévaudan seule une lueur parvenait à éclairer cette sombre nuit. Au milieu d'une dizaine de demeures formant un grand cercle s'en trouvait une plus imposante que les autres, plus grande, plus haute, plus inquiétante pour l'aventurier qui tenterais d'y pénétrer, plus rassurante pour celui qui y demeure. Un carrefour, un centre relié aux autres demeures par de longues allées dégagées de vie. Dans cette demeure, après une haute et lourde porte en bois se trouvait une coure, avec une immense statue, qui semble venir des cieux eux même, tellement sa beauté était grandiose. Elle représentait un grand homme, avec des sandales ailées, une longue toge munie d'un ceinturon, un bras élevé vers le ciel, l'autre la paume de la main ouverte, tendue vers celui qui franchit la porte, un visage doux avec toutefois un regard malicieux. Puis se trouvait derrière un long escalier de marbre blanc grimpant jusqu'à une nouvelle porte qui donnait sur une grande salle. Un large tapis bordeaux allant de l'entrée jusqu'à un trône aux accoudoirs brillant, ornées de têtes de lions. Sur sa droite se trouvait une table ronde, pouvant accueillir une dizaine de personnes, avec un magnifique chandelier au milieu, et une fenêtre derrière. C'était de cette fenêtre que la lueur des chandeliers s'évade dans la clairière. A cette table se trouvaient cinq hommes, qui discutaient avec un grand sérieux. L'un d'eux à l'air plus dominant, avec de longs cheveux noirs, un visage stricte, de grande taille et à la musculature bien présente annonça : -Bien, je vous aie fait réunir ce soir, car nous devons traiter d'un sujet très important, qui nous demandera du temps à chacun de nous, tout notre temps même s'il le faut, mais qui est primordiale pour la sécurité du Criophore. Ce soir il nous faut trouver des disciples… " L'un d'eux le coupa -Comment, que dites-vous, trouver des disciples en un soir, mais ce sont des recherches qui prennent des mois, voir des années… -Tais-toi Beowulf, reprit le dominant d'un ton ferme, ce qui fit baisser la tête de Beowulf le géant, et sourire un autre d'un air strident. " Comme vous le savez notre dieu Hermès ne tardera pas à nous lancer le signal divin pour que nous commencions le combat contre ces maudits Saints ! Enfin ne tardera pas, je pense que cela seras dans une quinzaine d'années, mais il nous faut entre temps enseigner notre art à de nouveaux guerriers, afin que toutes nos armures aient un propriétaire, et un digne ! Pour ce soir Alecto, la sorcière désigné par notre dieu Hermès lui-même, feras part de ses prodigieux dons de voyance pour nous dire où trouver vos disciples respectifs." L'un des hommes : " Pour moi, qui me fait de plus en plus vieux, je préférerai prendre un successeur pour mon armure, au cas où la mort ne m'emporte avant le combat sacré. " Le dominant reprit : " Je suis d'accord Kai, mais si la mort venait à t'emporter avant l'heure, cela serait une grande perte pour toutes nos troupes. Tâches alors, dans le cas où cela se produirait de faire un guerrier digne comme son successeur de l'armure du Minotaure ! Kai - Je vous en conjure. " Cet homme devait avoir une soixantaine d'année, de taille moyenne et dégageant une aura forte et rassurante à la fois. Il avait un visage marqué par le temps, un air doux se dissimulait derrière sa barbe grisonnante. Beowulf - Pourquoi ne pas avoir convié à venir Seijuro, qui pourrait mieux que lui enseigner notre art ? Le dominant - Je n'en aie pas prit la peine, car comme vous l'avez probablement remarqué, Seijuro est un vieux loup solitaire, ou une vielle panthère plutôt pour se référer à son signe, qui se fout totalement de la vie du Criophore, seules ses plantes et l'attente du combat l'intéresse. En plus du fait qu'il ait perdu la tête, il n'a que très rarement accepté de disciples, et les seuls qu'il a eu ont vite abandonné devant la dureté de son entraînement. Alors laissons ce vieux fou de côté et occupons-nous de nos disciples. Alecto. " Appela-t-il en élevant la voie, mais tout en restant calme. " Tu peux entrer. " Par une petite porte qui se trouvait dans un coin de la salle, une jeune femme sortit, tout de noir vêtue, une belle asiatique, sexy et dangereuse. Alecto - Tu m'as demandé Cythraul, je suis prête. " Elle sortit une petite dague, s'approcha du dominant, Cythraul, il lui tendit son bras et elle lui ouvra tout doucement l'avant bras en lui pénétrant sa langue dans la bouche, et du sang qui se déversait le mit dans un récipient en argent, puis elle lui lécha sa plaie avant de l'embrasser à nouveau. Cela mit mal à l'aise les autres guerriers de la table, sauf toujours le même homme à l'air strident, qui était très amusé de la scène. La sorcière passa sa main sur la plaie et la fit se refermer. Cythraul - Alors Alecto, où devons nous aller chercher nos disciples ? Elle jeta un œil dans le sang, dont on ne sait d'où il vient, mallasse le tout avec ses doigts armés de longs ongles très aiguisés. L'horreur de la scène fit détourner le regard de Beowulf, et laisse quelque peu mal à l'aise Kai, totalement indifférent un autre et excite le même guerrier. Alecto - Mendoza, guerrier de la Chimère, tu prendras deux disciples. Un en Nouvelle Angleterre, à Philadelphie, il s'appelle Gibson, l'autre dans les îles Samoa, il se nomme Havai'i Nui. Mendoza, celui qui restait totalement indifférent à la scène acquiesça de la tête. Mendoza - Bien Alecto. Elle fit de même pour Kai du Minotaure, Beowulf du Golem et Donn du Vampire, l'excité de la scène au regard strident. Alecto -Pour toi Cythraul, tu as déjà un disciple. Puis soudain un frisson lui glaça le sang, la fit sursauter, ce qui fit tomber la coupole de sang à terre, le sang s'étala lentement autours d'elle pour aller toucher les pieds de Cythraul. Cythraul - Qu'est ce qui te prend alecto, ça ne va pas ? Dit moi qu'as tu vu ? La jeune femme resta terrorisée, blotti à terre, et dit apeurée : - J'ai vu notre mort, oui notre mort à tous !! Cela laissa un effroi terrible à table, les hommes restèrent abasourdies et silencieux. Mendoza rompit le silence : - Que dit-tu sorcière, tu es folle, tu, tu fais sûrement erreur ! Cythraul - Oui je l'espère aussi, sinon notre mort sera dans la Guerre Sainte tu veux dire ? Alecto- Non je ne vous parle pas de la même guerre. Beowulf en tapant du poing sur la table - Mais de quoi tu parles alors ? Personne ici ne mourra tant que la terre sera encore à la merci du mal. Même si nous mourons nous protégerons la Terre jusqu'au bout, nous ne laisserons pas les Saints détruire le peu de bonheur qu'il reste dans le monde ! Kai - Oui Beowulf nous combattrons ! Cythraul - Allons calmez-vous, maintenant partez chercher vos disciples et revenez le plus rapidement possible. Tous ceux qui ne parviendront pas à obtenir une armure irons dans notre garde armée. C'est bien compris, tout le monde servira. Maintenant partez !" Tous quittèrent la table, Cythraul rappela Mendoza et Donn tandis que Kai et Beowulf rejoignaient leurs demeures. - Mendoza, Donn, restez encore un peu ! |