Chapitre 1 : Réunion


De retour chez eux les chevaliers purent enfin se reposer auprès des leurs. Seiya rentra voir Miho à l’orphelinat, Shiryu retrouva Shunrei et Shun June. Ikki repartit courir le monde et Hyôga retrouva sa solitude au fin fond de sa Sibérie. Mais ce repos fut de courte durée. En effet, Saori qui était elle-même à Tokyo pour s’occuper de la fondation Graude qu’elle avait délaissée depuis quelques mois, fut appelée une dizaine de jours à peine après son arrivée par un technicien de la salle de contrôle. La jeune femme, sourdement inquiète descendit dans la grande salle informatique construite sous le coliseum. C’était une immense pièce où étaient installées des dizaines d’ordinateurs plus puissants les uns que les autres, des télévisions, des radios et des énormes écrans géants recouvraient presque entièrement trois des murs de la salle. Quand Saori entra, un homme d’une trentaine d’année vint la saluer respectueusement.

- Que se passe-t-il ? pourquoi m’avez-vous fait appeler ?

- Suivez-moi, répondit l’homme.

Il se dirigea vers une console de commande suivi de Saori et de Tatsumi. Il pianota quelques instants sur le clavier, puis désigna l’un des écrans géants en disant :

- Regardez cela, cette bande a été enregistrée par l’un de nos satellites de surveillance dans le cours de la nuit dernière. J’ai pensé que cela vous intéresserait.

Saori se tourna vers l’écran en question. Au bout de quelques secondes, elle vit apparaître un paysage désolé dans lequel se déroulait une course poursuite entre trois personnes. Le poursuivi fut bientôt rattrapé par ses poursuivants et un combat s’engagea. Saori vit alors qu’il s’agissait de trois chevaliers. Curieusement, aucun d’eux ne portait d’armure. Le combat dura quelques instants puis l’image fut coupée.

- Que se passe-t-il ?

- C’est tout ce qui a été filmé, répondit le technicien.

- De quoi s’agit-il ? interrogea encore Saori.

- Nous l’ignorons mademoiselle. C’est pour cela que je vous ai demandé de venir. Aucun chevalier répertorié par vos bons soins et enregistré dans la base de données de la fondation ne correspond à l’un de ces trois hommes. Ce sont de parfaits inconnus.

Saori fut surprise. Elle ne s’attendait pas à ça. Grâce aux puissants moyens de la fondation Graude, elle avait pu répertorier tous les chevaliers du monde entier. Et voilà qu’elle apprenait l’apparition de trois chevaliers inconnus.

- Avez-vous pu recueillir des informations à leur sujet ?

- Non mademoiselle, nous n’avons rien trouvé.

Saori réfléchit un instant.

- Où ces images ont-elles été tournées ?

- D’après les indications du satellite, nous pensons qu’il s’agirait du nord-ouest de la Russie.

- La Sibérie ?

- Non mademoiselle. Bien plus bas que la Sibérie.

Saori s’arrêta de nouveau et se tourna vers Tatsumi.

- Faites appeler Seiya et Shun. Ils sont tous les deux à Tokyo.

Quelques heures plus tard les deux amis visionnaient à leur tour l’enregistrement.

- Eh, bien, de quoi s’agit-il ? demanda Seiya une fois la bande terminée.

- Ces trois chevaliers ont été enregistrés dans le nord ouest de la Russie. Aucun d’eux n’a été trouvé dans notre base de données et ils n’ont pas l’air d’appartenir à un ordre connu. Nous ignorons tout d’eux.

- Et alors ? fit Shun.

- La mission du sanctuaire est d’assurer la protection de la Terre comme vous le savez. Nous ne pouvons laisser planer le spectre d’un nouvel ennemi. Nous devons impérativement savoir qui ils sont et pourquoi ils apparaissent comme ça brusquement. C’est notre devoir.

- Vous avez raison ! s’écria Seiya en se levant. Nous devrions appeler Shiryu et les autres. Il pourra interroger son maître.

- Mu sait peut-être quelque chose. Il faudrait l’interroger lui aussi, ajouta Shun.

Saori hocha la tête.

- Voilà ce que nous allons faire. Nous allons contacter les autres et nous nous donnons rendez-vous en Grèce au sanctuaire.

Seiya et Shun hochèrent la tête.

- Très bien.

Saori remontra une nouvelle fois la bande à l’ensemble des chevaliers et leur demanda si un d’entre eux avait déjà entendu parler de ces chevaliers. La réponse fut négative. Mu lui même n’avait aucune idée de qui ils pouvaient être. L’inquiétude avait gagné les rangs. L’existence d’une force inconnue angoissait l’assistance. S' ils avaient été des alliés du sanctuaire, Athéna les aurait connus et ce n’était pas le cas. Une nouvelle guerre à l’horizon ? Ils ne pouvaient se résoudre à y croire. On décida que Shiryu irait aux cinq pics interroger Dokkho à leur sujet et que s’il ne savait rien, un groupe serait envoyé sur les lieux où avaient été prises les images afin de retrouver les chevaliers et de les identifier.

- L’important pour nous est de savoir s'ils sont une menace pour nous et notre mission. Ils doivent se soumettre à notre autorité.

Shiryu partit dès le lendemain pour Rozan. Le vieux maître fut étonné de le voir revenir si vite et Shunrei très heureuse jusqu’à ce que Shiryu fasse part des motifs de sa visite.

- Trois chevaliers ont été filmés par la fondation il y a quelques jours. Athena et Mu ne les connaissent pas et j’ai pensé que vous sauriez peut-être quelque chose.

Le vieux maître fronça les sourcils et demanda des détails.

- Ils ont été filmés dans le nord ouest de la Russie. Jamais ils ne s’étaient manifestés auparavant. Ils se battent visiblement sans armure ce qui nous fait penser qu’ils n’appartiennent pas à notre ordre. Nous ne savons rien de plus.

Il y eut un silence. Puis Dokkho prit la parole, de sa voix calme et assurée :

- Il s’agit vraisemblablement de l’ordre des chevaliers Kiaï.

- Les chevaliers Kiaï ! Mais de quoi s’agit-il ?

- Autrefois cette dynastie était partie intégrante du sanctuaire d’Athéna. Ces chevaliers obéissaient au grand Pope. Mais ils étaient à part. Déjà à l’époque ils ne possédaient pas d’armures et avaient une mission bien spéciale, qui aurait été ordonnée par les dieux...

- Quelle était cette mission ?

- Ils avaient la garde des puits du pouvoir.

- Les puits du pouvoir ?

- Exactement. Or un jour et pour une raison qui m’est inconnue, ces chevaliers se sont rebellés contre le grand Pope et ont été bannis. On dit qu’ils se sont retirés dans la Russie du Nord. Mais personne n’a jamais revu aucun d’entre eux ni retrouvé les puits du pouvoir. Aujourd’hui on se demande si tout cela n’est pas une légende...

- Mais sont-ils nos ennemis ?

- C’est difficile à dire. Ce qui est certain, c’est qu’ils sont réfractaires à l’autorité du sanctuaire et que leur réapparition après des siècles de disparition pose interrogation...

Le vieux maître se tut laissant Shiryu dans l’expectative.

- Vous ne savez rien d’autre ?

- Non mon petit. Les Kiaï ont toujours été entourés d’un certain mystère et seuls quelques initiés en parlaient parfois. Je n’en faisais pas partie...

Shiryu était un peu déçu mais également heureux que son maître ait pu l’aider un peu.

- Bien, je vous remercie maître. Je vais devoir rentrer en Grèce annoncer cela à la princesse et au pope.

Il courba légèrement la tête et s’éloigna. Shunrei l’attendait un peu plus loin.

- Shiryu tu repars déjà ?

- Oui. Je suis désolé Shunrei mais on m’attend en Grèce. Je pars immédiatement.

- Une nouvelle guerre, n’est-ce pas ?

- Il est trop tôt pour le dire. Mais dans tous les cas je te promets que je reviendrai...

Shunrei ne parut pas très satisfaite de cette réponse mais elle se força à sourire. Puis elle embrassa Shiryu et partit en courant vers sa cabane pour cacher ses larmes.

A l’annonce de ces nouvelles Saori et Mu firent la moue.

- Tout porte à croire qu’ils ne sont pas nos alliés, murmura Saori.

Mu approuva.

- Une puissance rebelle à notre ordre est dangereuse pour notre équilibre et celui du monde. Nous sommes encore fragiles. Et cette brusque réapparition ne me dit rien qui vaille...

- Je crois que le mieux serait d’essayer de les rencontrer pour les soumettre à notre autorité. Et s’ils refusent, alors nous devrons nous battre.

Mu hocha la tête. A cet instant Seiya entra dans la pièce. Saori lui répéta ce qui venait d’être dit et lui demanda son avis. Seiya approuva. Cela lui semblait le mieux à faire.

- Nous devrions annoncer cela aux autres.

L’ensemble des chevaliers se réunit dans l’heure suivante dans la salle d’audience du pope. Hyôga était revenu de Sibérie et Shun du Japon mais fidèle à son habitude, Ikki était manquant. Il était toujours très difficile à joindre mais personne ne s’en inquiétait : il viendrait. En retard, mais il viendrait. Saori expliqua à l’assemblée ce que Shiryu avait appris auprès de son maître en Chine : la forte probabilité que les chevaliers découverts par la fondation appartiennent à la dynastie Kiaï, et que ceux-ci soient de probables ennemis du sanctuaire.

- Le plus sage me parait d’envoyer un groupe les rencontrer afin de savoir quelle est leur position vis-à-vis du sanctuaire, ainsi nous pourrons déterminer l’attitude à adopter.

Après un court silence, elle ajouta :

- Mais ne vous faites aucune illusion. Depuis des siècles, cet ordre de chevaliers est réfractaire à l’autorité du sanctuaire et il me parait peu probable qu’ils réapparaissent brusquement pour faire la paix... Vous devez donc tous vous tenir prêts à combattre ce nouvel ennemi. Mais dans l’immédiat, nous allons décider lesquels parmi vous m’accompagneront pour rencontrer le chef des Kiaï.

A ces mots, Seiya bondit sur ses pieds et s’écria :

- C’est à nous de vous accompagner princesse ! Nous avons toujours été vos protecteurs. Laissez nous tenir encore tenir ce rôle !

Puis se tournant vers les autres :

- Shiryu, Shun, Hyôga, vous en serez avec moi n’est-ce-pas ?

- Bien sûr !

- Moi, je n’en serai pas.

Ces mots firent l’effet d’une bombe. Il y eut un silence de mort et tous les visages convergèrent vers celui qui venait de dire ça. C’était Hyôga. Il était négligemment appuyé contre une colonne, bras et jambes croisés et regardait bien en face l’ensemble des chevaliers qui le dévisageaient, bouches-bée. Au bout de quelques instants, Seiya explosa :

- Mais pourquoi ? Qu’est-ce-qui te prend, Hyôga ?

- Je ne vois aucune raison valable pour nous méfier de ces gens au point de se préparer à les combattre.

- Pourquoi dis-tu cela chevalier ? intervint Mu.

Hyôga se tourna vers lui et répondit :

- La fondation a filmé trois chevaliers. Et voilà que l’on veut repartir en guerre ! Ces gens ne se sont pas montrés menaçants pour le sanctuaire et ce d’aucune manière que ce soit. Ils ne se sont même pas manifestés auprès de nous.

Tout le monde se tut un moment. L’argument avancé par le chevalier du Cygne semblait avoir porté. Puis Seiya reprit la parole :

- Nous n’allons pas nous battre ainsi, d’entrée. Nous ne cherchons pas la guerre pour la guerre. C’est pour cela qu’un groupe doit les rencontrer pour savoir s’ils sont soumis au sanctuaire.

- Mais pourquoi devraient-ils se soumettre au sanctuaire ?

- Mais enfin Hyôga, s’ils sont rebelles au sanctuaire, c’est qu’ils sont dangereux !

Hyôga ne se laissa pas démonter et répondit immédiatement :

- N’avons-nous pas nous-mêmes été des rebelles ? Avions-nous pour autant tort ?

Seiya resta d’abord sans voix. Puis :

- Mais cela n’a rien à voir ! Nous nous sommes battus contre un tyran qui en voulait à Athena !

- N’est-ce pas le début de la tyrannie que d’exiger la soumission d’un peuple dont nous ignorons tout ?

- Comment oses-tu ?

Plusieurs chevaliers avaient crié en même temps que Seiya, mais ce dernier, pris d’un accès de colère incontrôlable envers son ami projeta son poing vers lui. Hyôga évita le coup facilement d’un court déplacement et le poing de Seiya s’écrasa contre la colonne. Ce dernier se redressa et regarda le russe, haletant, d’un regard noir.

- Cela suffit !

Saori s’était dressée et avancée au milieu des chevaliers avant de donner son ordre.

- Seiya, j’apprécierai qu’à l’avenir, tu gardes ton calme. Nous devons garder nos forces pour combattre nos ennemis et pas nous battre entre nous.

Puis se tournant vers Hyôga :

- Tu pourrais avoir raison, chevalier. Mais tu oublies un détail : depuis la nuit des temps le sanctuaire a pour mission de protéger la Terre des forces du mal. Les chevaliers Kiaï ayant été partie intégrante du sanctuaire ne peuvent l’ignorer. Et toi qui t’es battu pour moi, tu sais très bien qu’aujourd’hui le sanctuaire est dans son bon droit et qu’il est dirigé par Athéna et un Pope juste et droit. Renies-tu cela ?

- Bien sûr que non.

- Alors réfléchis Hyôga. Si les Kiaï refusent l’autorité d’un sanctuaire garant de la paix et de la justice du monde, n’est-ce pas la preuve de noirs desseins ?

Hyôga, que tous regardaient attendant impatiemment sa réponse, resta un long moment silencieux, semblant réfléchir. Puis enfin il redressa la tête, regarda Saori dans les yeux et répondit :

- Je ne cautionne tout de même pas cette action. Tant que les Kiaï n’auront pas ouvertement menacé le sanctuaire, je ne serai pas des vôtres. Je rentre en Sibérie.

Ce disant, il ramassa la caisse de son armure, la mit sur ses épaules et s’éloigna.

- Tu n’as pas le droit !

Seiya avait crié, peu convaincu que cela fasse effet sur le russe. Cela fit par contre effet sur Jabu, Aldébarran et Jeki qui vinrent s’interposer entre Hyôga et la sortie.

- Tu ne dois pas partir, chevalier. La princesse ne veut pas que tu partes et nous t’en empêcherons par la force s’il le faut.

Les trois étaient en garde et ne semblaient pas résolus à changer d’avis. Hyôga recula d’un demi-pas et se prépara à contrer une éventuelle attaque. Mais rien ne se passa, la voix de Saori coupant net les élans.

- Cela suffit tous les trois. Hyôga partira s’il le désire...

- Mais enfin...commença Jabu.

- Il n’y a pas de mais ! fit sévèrement Saori. Hyôga peut partir. C’est moi qui le décide.

Puis se tournant vers Hyôga :

- J’ai foi en ta loyauté chevalier. Je te dis à bientôt.

Hyôga ne répondit rien, s’éloigna et disparut de la vue des autres chevaliers.

- Mais pourquoi l’avez-vous laissé partir ? s’écria Jabu. Si une autre guerre a lieu, nous aurons besoin de lui !

Saori fixa la direction dans laquelle Hyôga était parti et s’entendit répondre :

- N’a-t-il pas déjà payé un lourd tribut à notre cause ? Pour moi, il a déjà risqué sa vie de nombreuses fois et sacrifié ceux qu’il aimait. C’est là une assez grande preuve de sa fidélité à mes yeux et je comprends qu’il n’ait plus envie de se battre après ce qu’il a subi.

Personne ne répondit. Seiya pensa que Saori avait effectivement raison, que les sacrifices qu’avait fait Hyôga étaient plus importants que ceux faits par n’importe quel autre. Shiryu se fit la même réflexion et pensa même que Hyôga avait un peu raison. Quant à Shun, la peine de voir son ami partir ainsi masquait toutes les réflexions qu’il pouvait se faire sur le bien-fondé de ce départ.

Quand le calme fut revenu après le départ en fanfare de Hyôga, Mu s’adressa à son tour aux chevaliers :

- Avant d’entrer en contact avec les Kiaï, il me parait plus raisonnable de rechercher à leur sujet le maximum d’informations. J’irai consulter les archives secrètes du sanctuaire. La fondation va, elle, fouiller sa base de données. Quant à vous, tentez d’interroger vos maîtres respectifs à ce sujet. On ne sait jamais...

Après cette réunion, les trois chevaliers de bronze restants - Seiya, Shiryu et Shun - allèrent s’allonger au soleil du sanctuaire.

- Je ne comprends pas l’attitude de Hyôga, fit Seiya d’un ton désabusé. Non, mais quelle mouche l’a piqué ?

- Son argumentation n’est pas stupide, fit Shiryu, pensif. Après tout, nous ignorons tout d’eux.

- Oui, mais d’un autre côté, Saori a raison : s’ils refusent Athéna, c’est qu’ils sont nos ennemis, donc potentiellement dangereux pour la Terre, ajouta Shun. Quant à Hyôga, je crois qu’il a mal digéré la mort d’Isaac...

Cette idée frappa les deux autres.

- C’est vrai qu’à peine il l’avait retrouvé que déjà il devait le perdre de nouveau, remarqua Shiryu. La victoire a dû être amère pour lui...

- A mon avis, c’est plus pour ça qu’il est parti, continua Seiya.

Les autres hochèrent la tête.

- C’est probable... conclut Shiryu d’un air pensif.

Puis Seiya changea complètement de sujet et s’adressa à Shun :

- Alors Shun, quand penses-tu que ton frère va se décider à arriver cette fois ?

- Immédiatement ! fit une voix que les trois amis connaissaient bien.

Le ciel sembla littéralement s’embraser et une cosmo-énergie aveuglante les entoura brusquement. Ils distinguèrent alors une haute silhouette au milieu des flammes qui fit un pas en avant. Tout s’évanouit en un instant et ils virent Ikki, en armure de Phoenix se dresser devant eux.

- Ikki !

Shun se précipita dans les bras de son frère et les deux autres se levèrent pour lui serrer la main. Puis Ikki jeta un coup d’oeil circulaire autour de lui et demanda :

- Où est Hyôga ?

Seiya, Shiryu et Shun s’entr’regardèrent puis Seiya murmura :

- Il est rentré en Sibérie.

La surprise se peignit sur le visage d’Ikki.

- Il est venu et reparti ?

Les autres hochèrent la tête.

- Mais pourquoi ?

Shiryu entreprit de raconter à Ikki ce qui s’était passé le matin-même. Ikki fronça les sourcils.

- La mort d’Isaac l’a visiblement plus touché qu’il ne veut bien le montrer...

- C’est également ce que nous pensions, répliqua Seiya.

Ikki s’assit sur un banc de pierre et demanda tout en enlevant son armure :

- Quand partons-nous ?

Les autres haussèrent les épaules en signe d’ignorance.

- Saori ne l’a pas encore décidé.

- Ma parole, je suis arrivé beaucoup trop tôt. Et pour le coup, Hyôga m’a volé la vedette !

Les autres se mirent à rire. A cet instant, Ikki se débarrassa des derniers éléments de son armure et la rangea dans sa boîte. Puis il se tourna vers ses amis :

- Ne vous inquiétez pas, si la guerre est déclarée, je suis sûr qu’il reviendra. Nous sommes tout ce qui lui reste. Il n’a plus rien à perdre...

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Cette fiction est copyright Stephanie Fabrer.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada et Toei Animation.