Eldar leva les yeux vers le ciel, ce ciel de l'Olympe. Il y brûlait une couleur sanguine. Sans doute que le mauvais présage avait pris du retard, tant les événements semblaient dépasser les mythes. Malgré tout, les douze astres lunaires qui décoraient les cieux resplendissaient de puissance et de grandeur. C'était les astres de l'Olympe, un pour chaque Dieu. Ils étaient admirés comme les joyaux célestes, comme les trésors et les biens les plus précieux de tout l'univers. D'ailleurs la lune d'Héraclès s'assombrissait et se démarquait des autres sœurs. Quelque chose était en train de se produire dans cette Cité, c'était parfaitement perceptible. L'Olympe comptait Douze Cités, immenses, s'étendant à l'infini dans le Royaume de Zeus. Chaque Cité était gardée par les guerriers les plus valeureux et exemplaires. Eldar comptait parmi eux. Une dizaine de Chevaliers Divins protégeaient les remparts de chaque Cité. Pendant la grande période de félicité, ces guerriers n'ont jamais eu à affronter d'ennemis. Les guerres saintes entre Athéna, Poseïdon et Hadès ne sont rien comparé au désastre que peuvent déclencher les guerres des cités. Il ne s'agit plus ici de destruction ou possession de la terre, mais de la fin de toute vie, de la fin de l'Univers entier, si une force néfaste parvenait à s'emparer des joyaux des Douze Cités de l'Olympe. Il était dit dans la mythologie que l'équilibre terrestre reposait sur les Sanctuaires de Grèce, d'Asgard et le Sanctuaire sous marin de Poseïdon. Alors que l'équilibre Céleste reposait sur les Lunes Olympiennes. La prophétie sèmerait le chaos et le désastre dans l'univers. Et la tragédie semblait sur le point de se perpétuer dans le monde céleste. Eldar souffrait terriblement à l'idée que son frère puisse être à l'origine de tout cela. Voilà une semaine Céleste, que Melkor disparût après avoir livré combat face à son cadet. Les Cités voisines n'ont été pourtant prévenues, et il se demanda si c'était vraiment une bonne idée. Si une seule Cité avait à être corrompue, la gangrène remonterait jusqu'au père Héraclès lui-même. Au sanctuaire terrestre d'Athéna ; _ " Hesychias ", dit le Grand Pope, tel est le mot d'ordre des horreurs. Dans les temps les plus reculés ce mot signifiait ; " Saison militaire " ou " Guerre Totale ". Aujourd'hui, c'est synonyme d'un terrible événement. Si l'une des Cités Céleste se trouvait à être menacée, alors toutes les autres se devaient de lui venir en aide, ainsi que tous les Sanctuaires terrestres pour maintenir l'équilibre sur terre et dans les cieux. Mais lorsque l'une d'entre elles se décidait à envahir les autres ? Que doit-on faire ? La Guerre des Cités ?…Non, il ne faut surtout pas en arriver là…toute vie prendrait fin. Toutes les lois qui permettent la vie seraient compromises, et peu à peu, tout disparaîtrait ! Athéna le savait. Elle s'est rendue seule dans le Domaine Céleste. Pour y assister au conseil secret des Dieux. Et nous allons la rejoindre car nous sommes ses Gardiens, nous sommes les Chevaliers d'Athéna ! Lorsque le Grand Pope prononça son discours dans la chambre sacrée, un bon nombre de chevaliers étaient présents. Ikki et les autres ne reconnaissaient plus grand monde. Il y avait leurs autres demi frères, dont Jabu, et pas mal de chevaliers d'argent. Les armures étincelantes de vie et de lueur se fondaient avec leurs yeux, ils étaient prêts au combat. Mais connaissaient-ils la vraie signification de ce mot ? Si jeunes et pourtant décidés à offrir leurs vie sur l'autel d'Athéna. Les chevaliers d'or manquaient à l'appel. Ce qui attristait les quatre Bronze Saints qui de tenaient légèrement en retrait. Hyoga se demanda si les paroles d'Hypnos étaient bien justes. Il affirmait que certains Gold Saints n'avaient pas trouvé le repos éternel à Elision. Etrange. Shun tourna la tête en direction de Shyriu, près de qui se tenait le jeune Kiki destiné à devenir le prochain chevalier d'or du Bélier. Bien qu'il avait 12 ans passés, il possédait suffisamment de pouvoirs et de savoir que lui avait transmit Mû. Alors pourquoi ne revêt-il pas l'armure d'or ? En serait-il indigne ? Non…C'était autre chose, pensa Shun, lui et Shyriu avaient une complicité particulière. Pratiquement la même que Shyriu entretenait avec le Grand Pope, comme s'ils se connaissaient depuis des années. Qu'est ce que cela peut bien vouloir dire ? Nous cacheraient-ils des choses que nous ne devons savoir ? Mais pour quelle raison ? Il faudra bien évaluer la situation avant de nous plonger dans ce qui est supposé être notre plus grande bataille. Un autre mystère planait aussi autour de l'armure de Pégase. Comment pouvait-elle reprendre vie alors que son porteur est absent ? Et les habits divins, les Kamui, pour quelles raisons sont ils redevenus bronze ? Mais les pensées de Shun et de Hyoga furent vite interrompues par un autre discours du Grand Pope ; _Comme vous savez tous, notre devoir est de protéger le Sanctuaire, Athéna et traquer les forces des ténèbres partout où elles se trouvent ! Sachez que le Domaine des Dieux de l'Olympe est à la merci d'esprits néfastes ! Et c'est là que nous allons nous rendre, pour prêter main forte à Athéna, car elle a besoin de nous plus que jamais ! Les jeunes guerriers se mirent à applaudir le Pope. Des cris d'enthousiasme se firent entendre dans toute la salle sacrée. Ikki hocha la tête et sortit dans le couloir. Cette attitude intrigua Hyoga, même si elle lui était atypique. Il ne tarda à le suivre. Et il le vit dans le couloir assit sur son coffre sacré. _Je t'attendais, dit Ikki. Viens, il faut que je te dise quelque chose. Hyoga ne prononça pas un mot et marcha derrière son frère jusqu'à la sortie. Arrivés dehors ils avaient vue sur tout le Sanctuaire. Ikki s'arrêta juste avant de descendre les marches. _Où vas-tu ? lui demanda Hyoga. _ Sais-tu que le meilleur moyen de tromper l'ennemi est de tromper ses amis ? dit Ikki l'air faussement nonchalant. _Quoi ? _Je suis sûr que tu as très bien compris. Je vais juste formuler un requête ; veille sur Shun en mon absence. Tu peux faire ça pour moi ? _Tu sais très bien que ce n'est plus un enfant, et puis sa force est presque équivalente à la tienne, détrompe toi, il n'a besoin de personne pour le materner. _Oui, tu as sans doute raison. Athéna fait bien les choses, sans un seul faux pas. Je l'admire. Les Dieux ont non seulement une puissance supérieure aux humains, mais leur esprit de déduction et leurs sens sont aussi incroyables. _Tu veux dire que c'est une volonté d'Athéna de nous confier à chacun une tâche précise, sans tenir le reste du Sanctuaire informé ? _Je vois que toi aussi tu as des choses à dire dont tu nous a jamais fais part, n'est ce pas ? _Je...mais…comment…. Ikki se contenta de sourire. Cette facette là était inhabituelle. Et le phénix s'envola. _Nous allons nous retrouver sur un champ de bataille, Ikki, parla Hyoga, ainsi nous connaîtrons jamais la paix. Il tourna les talons et vint rejoindre le reste de la chevalerie. Le lendemain le Grand Pope rassembla une nouvelle fois ses troupes. A la grande surprise de Hyoga, Shyriu portait un coffre sacré de Libbra. Il avait en sa possession les douze armes de la balance ainsi que cette fabuleuse armure d'or. Il estima que Shyriu avait largement prouvé sa valeur de chevalier, il n'eut donc pas besoin d'interrogations à ce sujet. Pratiquement tous les protecteurs d'Athéna décidèrent de faire route en direction de l'Olympe. Ban, Ichi, Nachi, et Geki ont été chargé de veiller sur le Sanctuaire, le Grand Pope leur certifia que la mission confiée était la plus sage et la plus prestigieuse pour des Chevaliers de Bronze. Ainsi, ils ne se sentirent point exclus. D'autres Bronze et Silver Saints les secondaient. Jabu se demanda, d'ailleurs, pour quelle raison le chef des Gardiens d'Athéna n'emmenait qu'une petite partie de son armée avec lui ? Seulement une quinzaine élus ont obtenu le droit de le suivre, dont le chevalier de la Licorne. Tout cela semblait dépourvu de toute logique…De plus, il emmenait des Chevaliers que personne ne connaissait avant, personne n'en avait jamais entendu parler. Qui sont ils donc ? " Peu importe qui ils sont, du moment qu'ils servent la bonne cause… " pensa Jabu. Ce domaine Olympien restait peu accessible à des mortels. Mais quelque chose se dégageait de leurs armures, une couleur inhabituelle, une brillance et une aura éclatante. Un peu celle que Hyoga avait ressenti lors de sa rencontre avec Hypnos. Le Pope assurait qu'ils pouvaient accéder à l'Olympe. Mais qu'en aucun cas ils ne devaient se séparer de leurs habits sacrés. Car pour passer la porte qui délimite la frontière entre les hommes et les Dieux, seuls leurs cuirasses font preuve qu'ils sont choisis comme élus. Le représentant d'Athéna dirigea son armée vers le château en ruine qui servait de repère terrestre à Hadès, en Allemagne. Et sous les décombres subsistait encore le Gouffre qui mène à l'Enfer. Pendant ce temps dans le Palais d'Héraclite ; Eowyn interrompît sa méditation. Elle sentît une puissance extrême gagner le Palais de Dieu de l'univers. Elle reconnût le cosmos et alla vers la salle du trône. Son armure dégageait une telle splendeur que les gardes furent émerveillés par sa venue. La couleur blanchâtre rappelait la matière de l'argent, c'était bien le Lapis Lazuli. Sa chevelure blonde et ses yeux bleus brillaient telles les pierres précieuses décorant son heaume. Des étincelles émanaient de chaque mouvement. Chacun des Chevaliers Divins était doté d'une beauté et d'une splendeur unique, tout comme son compagnon d'armes qui se trouvait déjà devant son père, Héraclès. _Permettez moi, votre majesté, de remettre en cause votre récent comportement, dit Eldar d'une voix inquiète. _Remettre en cause tel est ton devoir, répondit Héraclès assit sur le trône une épée sur ces genoux. Oui, tu fais bien ce que tu as à faire tu prendras bientôt ma place sur ce trône, dit le Dieu de l'univers en toussant et riant quelque peu. _Croyez-vous que c'est le moment de se détendre !? Eldar semblait gêné et agacé, nous courrons à de graves ennuis ! Vous êtes au courant ! _Ecoute moi, mon fils, il y a des choses que tu es en âge de savoir. Je vais tout te révéler pendant que Eowyn prend place à tes côtés… Héraclès regardait les deux jeunes guerriers, tandis qu'Eldar fît complètement abstraction de la présence féminine à sa droite. Il avait le regard fixé sur son père se demandant s'il n'avait pas perdu la raison. Pourquoi prenait-il cet air détendu ? se dit Eldar, souhaite-t-il la perte de toute sa création ? _Voilà, dit Héraclès, les Dieux se sont réunis. L'instant a été court et bref mais nous avons tous pris une décision commune. Nous allons laisser rentrer des humains dans le Domaine. Un silence s'installa. Eldar ne cligna pas un seul instant des yeux. Il fronça les sourcils et répliqua à son père ; _Je n'ai pas envie de rire ! Des vies divines sont menacées, peut-être que c'est trop tard pour certains d'entre nous ! ! Ainsi vous n'avez aucune idée de la force de Melkor…J'aimerais savoir ce que vous comptez faire, si l'ennemi se décidait à donner l'assaut ! _Tu sais, il y a bien longtemps, des adolescents furent envoyés par Athéna dans notre Domaine Céleste. C'étaient des garçons incroyables. Ils se mesuraient facilement à nos Chevaliers Célestes…Les humains dans toute leur histoire nous sont présentés comme faibles et incapables. Mais c'est faux. Ils ne se doutent, seulement, pas de la puissance qui sommeille au fond d'eux. Cette force qui les unis est incalculable. Leur faiblesse réside dans le fait qu'ils ne connaissent pas encore bien la raison de leur existence et de leur présence sur Terre. Même dans les pires souffrances ils sont capables de tout ! Même si leurs corps sont meurtris, brisés leur volonté leur permet de renverser les Dieux ! _Mais alors, si je comprends bien, vous avez…tout simplement…perdu la tête ! ! !Que croyez vous qu'ils vont faire ? Qu'attendez vous d'eux ? ! Ils ne sont pas dignes de se présenter devant moi ! Et encore moins devant vous ! S'ils osent fouler le domaine des cieux, je leur ferais regretter ! Et sur ces mots Eldar prit congé de la réunion avec son père. Et se dirigea immédiatement vers l'Antre Divine. Au delà du Colisée, plus loin que les champs de fleurs, une colline bénie dominait l'horizon. Au pied de la colline se trouvait une porte marbrée. Un jardin d'arbres et de végétations verdoyantes et colorées fêteraient le bienvenue à toute sortie de l'Antre Divine. Devant le passeur des Enfers dans l'Hadès ; _Ah mais c'est la nouvelle mode ou quoi de venir ici vivants ? Cria Charon le passeur des Enfers. Et maintenant c'est toute une armée qui vient sur mon bateau ? ? Je préviens que les places sont chères et je ne pourrais emmener tout le monde ! ! _Ce ne sera pas nécessaire, lui dit Shun avec un sourire compatissant, nous allons nous diriger directement vers l'Olympe de l'autre côté de fleuve Lethé. _Mais je te reconnais toi ! Vous allez pas tout détruire, comme l'autre fois ? Faut bien que je gagne ma vie moi ! Je n'y suis pour rien ! Je ne fais que mon travail, quand je ne fais pas grève… _Ne t'inquiète donc pas, repris le Grand Pope, dis nous juste de quel côté nous diriger. _Vous êtes nombreux, peu d'entre vous franchiront la porte qui mène au repère des Dieux.. _Il le faudra pourtant, répliqua Jabu, nous n'avons pas plus de temps à perdre, dis nous ou se trouve l'entrée du Domaine Céleste ! _Comme vous voudrez, je suppose que vous savez ce que vous faîtes. Vous voyez cette lueur dans le ciel des Enfers, c'est le Mont de la Bénédiction, mais il va falloir être patient avant d'y arriver car de simples humains mettent environ un mois ! Sur ces mots tels des étoiles filantes, le Grand Pope en tête, ils surgirent et se dirigèrent à l'endroit indiqué. _C'est quoi ces jeunes là ? ! Ils sont rapides les gamins, on n'arrête plus le progrès de nos jours… En quelques heures ils parvinrent au Mont de la Bénédiction. Ils se tenaient devant un mont dont le sommet s'élevait vers l'infini. C'était la copie parfaite de Star Hill. On dit que lorsque les Divinités descendaient sur Terre un mont étoilé naissait à l'endroit ou ils foulèrent le sol. C'est ainsi qu'apparu celui du sanctuaire de Grèce au contact d'Athéna. Mais celui qui se dressait dans l'Hadès dégageait une faible cosmo-énergie. Hadès était plongé dans un profond sommeil, sans doute éternel. Alors les chevaliers sentaient qu'un cosmos était dissimulé derrière. Une sorte de porte en or massif et de marbre fût laissée entrouverte. Et une lumière éblouissante sortait de l'ouverture. _On veut nous attirer en Olympe on dirait, dit le Pope. C'est ici que Hadès alors fils de Cronos et frère de Zeus, tomba en Enfer, et il construisit ce lien, le seul, entre lui et sa famille. Mais il n'est jamais retourné en Olympe. Seul le Dieu de la Guerre, Arès, utilisa ce passage dans les temps anciens. Vous l'avez tous compris, ces lieux ne sont accessibles qu'aux Dieux ou demi-Dieux. Puisque vous êtes les Gardiens d'Athènes et Athéna, vous méritez ce titre ! Nous allons franchir la porte du Domaine Sacré ! Le Pope eut à peine le temps de finir sa phrase que sa troupe s'engouffrait dans le passage sacré. Un tourbillon les enveloppa aussitôt, et un cosmos puissant et bienveillant les protégea, car le temps et l'espace n'existent pas en ce lieu. Toute forme de vie est automatiquement avalée et consumée, c'est l'endroit ou l'univers fût jadis crée et dont les seules issues sont l'Enfer, Elision et l'Olympe. Leurs armures raisonnaient à l'unisson. Ils ne faisaient plus qu'un. Shina se dégagea de l'obscurité que lui procuraient la dizaine de chevaliers amassés devant elle et vit un tunnel avec une éclatante lueur, telle à l'entrée, pénétrant même son masque. Elle poussa la porte qui était aussi entrouverte et se retrouva devant un paysage sublime. Des champs de fleurs à perte de vue, pas un paysage aride, pas un défaut dans les sculptures qui décoraient ces champs, représentant les habitants de cet endroit. Des couleurs, des lumières, des arcs en ciel émerveillaient l'Olympe. Les autres guerriers suivirent le chevalier d'argent et furent tout aussi fascinés par le décor. Shyriu remarqua un être vêtu d'une armure dorée et brillante assit sur un banc de marbre à une trentaine de mètres. Et bientôt tous le virent. Il se leva et entama la marche dans leur direction. Ils le fixèrent tous sans exception. Hyoga semblait reconnaître des détails de l'armure qu'il avait pu observer sur celle d'Hypnos, notamment les pierres précieuses qui illuminent son casque. Il s'approcha à une dizaine de mètres d'eux, ses yeux étaient fermés, sa chevelure valsait avec le vent. Le chevalier de la Licorne fît un pas en avant et parla le premier ; _Nous sommes les chevaliers d'Athéna ! Nous nous rendons au Sanctuaire Céleste, sais tu où cela se trouve ? _… _Mais enfin, tu ne parles pas notre langue ? Où bien tu es impressionné ? Tant pis si tu ne veux pas nous répondre j'imagine que nous allons devoir chercher par nous mêmes ! Merci, toutefois ! Ils s'apprêtèrent à poursuivre leur route. Lorsque l'habitant de l'Olympe s'exclama ; _N'allez pas plus loin ! Et retournez d'où vous venez ! Votre place n'est pas ici, je regrette… _Mais enfin qui es-tu ? Parle ! s'impatienta Hyoga, dis nous pourquoi tu veux nous barrer le passage ? _Je suis Eldar, fils d'Héraclès, gardien de la Cité d'Héraclite, je ne veux pas savoir les raisons qui vous ont poussés à venir jusqu'ici, mais vous n'avez pas le droit d'aller plus loin ! _Ecoute, parla Shyriu, si tu estimes que notre place n'est pas en Olympe, c'est ton droit. Mais nous sommes les serviteurs d'Athéna et pour rien nous ne l'abandonnerons ! Et ce n'est pas toi qui nous fera reculer, tu n'as aucun ordre à nous donner ! Je regrette… _Laisse tomber Shyriu, Jabu se précipita à cinq mètres environ du Guerrier Olympien, il ne comprend que la force ! Je sais ce qu'il me reste à faire ! Le Grand Pope qui resta calme jusque là intervint ; _Jabu, arrête ! Mais trop tard, le chevalier de bronze enflamma son cosmos et un éclair se forma dans sa main droite, il se mit en position d'attaque et déchaîna une violente décharge contre Eldar. A ce moment, ce dernier se contenta de juste lever ses paupières, et un flash lumineux traversa le Unicorn Saint. Les autres chevaliers en restèrent ébahis. La lumière les avait aussi quelque peu éblouis. Quant à Jabu, il se trouva paralysé de la tête aux pieds, son corps flottait en lévitation, il se tordait de douleur. Ses membres et son armure commençaient à se déformer, comme s'ils allaient imploser. Jabu se trouva projeté une vingtaine de mètres au dessus et s'écrasa violemment sur le sol, créant un mini-cratère. Il crachait le sang et semblait avoir du mal à respirer. Marine se précipita vers lui. _Quel monstre es tu dont ? Tu vas payer ce que tu viens de faire ! _Ne t'inquiète pas, il survivra, dit Eldar, s'il est vraiment un chevalier comme il le prétend…Je ne tiens pas à gâcher des vies inutilement… Il s'avança et se prosterna devant le Grand Pope. _S'il vous plaît ne gâchez pas vos vies… Le Pope tendit sa main et d'un signe de tête invita le guerrier à se remettre debout. _Je comprends, dit le Pope, mais nous ne faisons que notre devoir, tout comme toi. Nous allons nous rendre au Sanctuaire Céleste d'Athéna, peu importe le prix qu'il en coûte. Tu le sais très bien, toi qui a tant bravé de dangers jadis, toi le… Le protecteur de l'Olympe coupa aussitôt le Pope ; _C'est entendu, reconnût Eldar, vous ne passerez qu'à une seule condition… _Parle ! repris Shina. _L'un de vous va devoir mesurer ses forces aux miennes et s'il arrive à me toucher, ne serait ce qu'une seule fois, alors je céderais passage… Un coffre sacré s'illumina, ces paroles terminées, et une armure d'or jaillit telle des éclats de lumière et vint recouvrir un des chevaliers d'Athéna. Shyriu portait la protection légendaire du Saint le plus juste. Il aida le chevalier Jabu à se relever et le confia à Marine. Dans un silence total, Libbra Gold Saint faisait face au demi-Dieu. Le paysage féerique les entourant contrastait avec la détermination des deux chevaliers. Le vent soufflait toujours, ils s'observaient et étaient presque semblables, leurs longs cheveux noirs, leur taille, leur regard. Eldar tira une épée du dos de son armure. Shyriu le suivit en saisissant les deux épées de la justice dans chaque main. Aucune parole ne fût nécessaire. Mais Shun s'interposa ; _C'est ridicule ! dit-il, si l'un de vous venait à être blessé, vous ne pourrez combattre ceux que vous êtes censés ! Il existe toujours d'autres solutions… _Sans doute, lui répliqua Eldar, mais pour le moment je ne vois que celle-ci, même si je répugne à tuer ou blesser quiconque. _C'est de la folie…termina Shun. Ils se mirent tous deux en position. Le chevalier divin mit un pied en avant et tenait son épée à deux mains comme pour trancher. Shyriu d'un bond s'élança sur lui, l'épée droite en premier, Eldar la repoussa avec la sienne. Mais ce n'était qu'une feinte, Shyriu enchaîna avec son arme gauche et croyant atteindre son adversaire, il frappa le vide. Il se tourna de tous les côtés et ne le vît plus. _Au-dessus de toi ! cria Hyoga. Le Saint divin arriva à la vitesse de l'éclair, grâce à Hyoga, Shyriu parvint à bloquer le coup avec ses deux armes. Mais la violence était telle qu'il recula de plusieurs mètres, laissant des traces dans le sol et finissant dans un arbre qui se trouva coupé en deux. Shyriu resta ses épées en croix, sa position de défense était parfaite, mais il mît un genou à terre, il respirait fort et semblait lui aussi à court de souffle, la force d'Eldar lui paraissait incommensurable. Un seul coup ne suffira pas pour mettre à terre un Gardien d'Athéna, pensa-t-il, il se ressaisit et s'élança une seconde fois. Il tendait toujours son épée droite en gardant la gauche pour la défense et deuxième attaque. Mais à sa grande surprise son vis à vis se mit à courir vers lui, complètement à découvert. Arrivés au point de rencontre, le chevalier divin disparût une nouvelle fois, mais Shyriu ne se laissa pas prendre il était déjà dans les airs derrière le dos d'Eldar. A ce moment, le Divin esquissa un sourire ; _Tu serais mort contre un autre…dit il. Il décocha un coup de coude dans l'abdomen du Libbra Saint. Après une violente chute, Shyriu s'écrasa dans les fleurs qui furent tâchés de son sang. Il ne se relevait plus. Hyoga et Marine se précipitèrent vers lui. Tandis que Eldar leur tournait le dos, Hyoga voyant son frère dans un tel état fût prit de colère ; _En garde ! dit il, tu vas le payer de ta vie ! Le Pope arrêta Hyoga de son bras. Eldar se tourna et se prosterna une nouvelle fois devant le représentant d'Athéna. _Le temps presse, les forces obscures gagnent du terrain, dit Eldar en s'adressant au Pope. Je tiens à ce que vous sachiez le nom du responsable. Il se nomme Melkor et c'est mon frère. J'ai une mission qui m'attends, je dois vous laisser. Derrière ce champs, vous trouverez la route du Colisée qui mène au Palais d'Heraclès, je vous y attendrais et nous prendrons une décision commune. Il remit deux sachets blancs, contenant une poussière étoilée qui scintillait, aux mains de Marine et disparût d'un éclat de lumière. _Qu'est-ce cela ? demanda Marine au Grand Pope. _Ceci est pour Jabu et Shyriu. Eldar s'éloigna et se trouva en quelques secondes devant l'entrée du Palais, il se tenait la hanche gauche elle le faisait terriblement souffrir. C'est finalement Shyriu qui remporta le duel, il réussit à lui porter un coup de genou en prenant des risques énormes. Seuls le Pope, Eldar et Shyriu aient pu voir ce qui s'était vraiment passé. _Les chevaliers d'Athéna sont surprenants, je ne pensais pas que des humains pouvaient être dotés d'une telle puissance et une technique de combat aussi efficace. Mon père avait raison ; leur volonté est plus forte que tout. Dans le Domaine de l'ancienne Phénicie ; Kanon sortait du temple et vit devant lui Horus, de son armure vêtue. Les deux hommes si fixèrent pendant un instant. Kanon descendit les marches qui le séparaient du Chevalier Divin et se trouva face à lui. _Ou est Rhadamanthe ? lui demanda Horus. _Je pensais que tu le saurais, est ce bien toi le chargé de garde du temple ? _Qui aurait pu croire que tu laisserais libre ton ennemi de toujours ? N'as tu aucune conviction, chevalier ? _Tu as raison, jamais je ne laisserais libre un ennemi… _De toute façon il n'ira pas bien loin…Sais tu que à cet endroit sont jetés les prisonniers et les traîtres ? _Je ne suis ni l'un ni l'autre, je n'ai plus rien à faire ici. _Va donc rejoindre tes frères, chevalier de l'espoir. Dans le Sanctuaire sous-marin ; Sorente indiqua de son doigt le passage qui relie le Domaine des sept mers à l'Olympe, derrière le Main Blade Winner, reconstruit par le cosmos de Poseïdon. Thétis, secondée par Fenrir, se retourna vers les autres généraux. Six guerriers portant les écailles légendaires les suivaient et la Marina s'adressa à l'ensemble ; _Notre Empereur nous rejoindra dans le lieu où nous allons nous rendre, dit Thétis. Son esprit va bientôt s'éveiller dans le corps de Julian. Il faudra être prêt ! Fenrir emmena les jeunes Généraux à l'entrée de la passerelle des Dieux, ils laissèrent les deux Marinas de Sirène. _J'imagine que je n'ai nul le temps encore, dit Sorente, mais je tiens à te dire ceci… Thétis lui mit la main sur la bouche, en lui lançant un regard de compassion. _Je sais. Dit elle. Je le sais plus que tu ne le crois, mais une fois tout ça terminé, je te promet que je te laisserai finir… Dans le Sanctuaire Céleste d'Athéna ; Un chevalier portant une les habits sacrés de l'un des douze chevalier d'or s'adossa sur une des colonnes parcourue de lierre. Il mit ses bras en croix et fixa la première maison du zodiaque. Derrière lui, une Cité resplendissante de vie et de lumière se dessinait au loin dans le paysage. Le Sanctuaire d'Athéna surplombait la ville Céleste d'Athènes. Il était la copie parfaite de celui bâtit sur la terre. Douze maisons, chacune protégée par un chevalier d'or s'élevaient dans la montagne au sommet de laquelle se trouvait Athéna. La déesse assise sur le trône paraissait endormie, ou bien méditait elle sur les récents malheurs de la Cité d'Héraclite. Le joyaux lunaire de la Gardienne de la paix sur terre lui souriait. Mais un grondement de tonnerre interrompît la quiétude, le ciel devint sombre. Des éclairs retentissaient au dessus de la ville et des douze maisons. Une sphère sombre et atterrit derrière le chevalier d'or à quelques mètres de là. Le Saint se tourna et vit un Gardien Divin sortir de la boule d'énergie, il était couvert de blessures, de boue et de sang. |