Chapitre 2


24 mars 1990, Maison Kido

La maison n'avait pas franchement changé. Tatsumi me porta à l'intérieur. Le portrait du vieux Kido était toujours accroché dans le hall de l'entrée, près de l'escalier. A ses côtés pourtant, il y avait un nouveau portrait. Le simple fait de le regarder me fit monter les larmes aux yeux. C'était un tableau de nous. Saori était assise dans un vieux fauteuil en cuir rouge, vêtue d'une robe bleue violette, avec nous cinq à ses côtés. Nous ne portions pas nos armures. En fait, il m'apparut très vit que le tableau était tiré d'une photo prise de nous avant que Shiriu ne perde la vue. Saori était devenue furieuse quand Seiya était arrivé pour la photo en jeans, un t-shirt rouge et une vieille paire de baskets. Elle savait qu'il rendait le reste d'entre nous totalement ridicules dans nos habits formels. A présent, cela était immortalisé en peinture. Quelque part c'était logique, pourtant ; Seiya n'était pas vraiment fait pour être habillé en smoking. Je me regardai. J'avais vraiment changé depuis ce temps-là. Je portais toujours des bretelles et des t-shirts, mais mes cheveux arrivaient maintenant à hauteur de mes hanches, et mon corps avait changé ; toutefois pas dans le sens auquel j'aurais pensé. Mes hanches s'étaient élargies et mon visage était devenu encore plus délicat. Je ressemblais encore plus à une fille. Je détestais ça !

Hyoga souriait ; il portait un costume trois pièces bleu, une chemise en soie et une cravate jaune. Les larmes coulèrent à nouveau, parcourant tout mon visage. Je me sentais plus proche de lui que je ne voulais l'admettre. Je forçai mes yeux à regarder autre part, mais ce n'était pas franchement plus simple de contempler Niisan, ne souriant pas mais calmé et serein, ou Shiriu avec ses longs cheveux noirs débordant sur une épaule. Je n'en pouvais plus. Ils avaient l'air tellement heureux et vivants… et ils étaient morts à présent. Je tournai la tête et pleurai contre l'épaule de Tatsumi. Il me tint serré pendant un moment, comme si voir ce tableau des morts pouvait m'inciter à les rejoindre.

- J'ai fait peindre ce tableau quatre mois après que l'Ile du Sanctuaire ait explosé, me dit-il calmement, peut-être plus pour lui que pour moi. Chaque jour je venais ici et m'assurai que les bougies étaient allumées.

Je quittai son épaule à contrecoeur et regardai l'autel qui se trouvait devant le tableau. Cinq bougies brillaient encore : dorée, bleue, blanche, verte et orange.

- Il y en avait une rose. Je l'ai enlevé le jour où vous avez été trouvé.

Sa voix tremblait quelque peu, mais il se tourna pour faire face à l'escalier. Il me porta jusqu'à ma chambre, mais je ne pus détacher mes yeux du portrait et des cinq bougies. Ils étaient morts. Je les avais tués. D'autres tableaux avaient été accrochés le long de l'escalier, des portraits des autres chevaliers de Bronze: Licorne, Loup, Lionnet… Et quelques photos ici et là des autres orphelins, garçons et filles, dont j'ignorais les prénoms… Parce qu'ils n'avaient pas vécu assez longtemps pour que l'on puisse s'en souvenir.
Je pleurai à nouveau en silence et refusai de détourner mon regard de leurs visages. Je n'abandonnerai pas mon plan. Ce serait pour eux. J'allais détruire chaque microparticule d'Hadès qui restait en moi.

2 Avril 1990

Des préparateurs physiques travaillèrent avec moi quelques heures par jour. Les chevaliers avaient toujours pu guérir rapidement et, même si je ne pouvais plus ressentir une once de cosmos en moi, apparemment mon corps savait toujours comment se réparer lui-même. Je marchai au bout d'une semaine. Tatsumi remplissait ma journée avec des tuteurs aussi bien que des thérapeutes. Il disait que l'héritier que j'étais devait apprendre à devenir un jeune gentleman et que pouvais-je dire ? Que j'allais bientôt mourir et donc que cela ne servait à rien ? Il m'en aurait immédiatement empêché. A présent j'étais assis, regardant un bouquin d'astrophysiques. Nous étions tous plutôt brillants et je pense que je suis vraiment un génie. Avant la bataille contre Hadès, j'étudiais les mathématiques et les sciences. Je voulais au départ étudier les étoiles et peut-être découvrir le secret de l'origine du Cosmos. Je secouai la tête. Penser de cette façon revenait à penser que j'avais un futur. Je n'en avais pas. Je fermai le livre et regardai ma chambre. Mon tuteur allait venir dans cinq minutes et je n'avais rien fait. Ce n'est pas que j'étais paresseux - même si je comptais mourir bientôt, je ne voulais pas lui faire perdre son temps. C'est juste que je ne pouvais pas voir ce que je lisais. Avant Hadès, j'avais une vision parfaite ; à présent je ne pouvait pas tenir un livre plus loin que la longueur de mon bras. J'étais myope… Il me fallait des lunettes. Mais avais-je vraiment besoin de me soucier de cela ? J'étais presque rétabli. Je pourrais bientôt mourir.

Je regardai le placard. L'épée que mon maître, Albior, m'avait donné avant que je quitte l'île d'Andromède m'attendait pour me donner la mort honorable que j'avais prévue. Je me levai et traversai la chambre et ouvrai la porte du placard. Je baissai les yeux vers l'urne de l'armure d'Andromède. Je porterai mon armure quand je mourrai. Je n'étais peut-être plus vraiment le chevalier Andromède, mais je voulais mourir aussi proche de mes frères que possible. Un coup sur la porte. Je repoussai mon chagrin et me tournai face à la porte.

- Entrez.

Une grande femme rousse pénétra dans la pièce ; Tessa, ma conseillère financière. Elle m'enseignait comment diriger une entreprise. Mon prof de maths et de sciences viendrait plus tard dans la journée.

- Bonjour, Shun.

Elle parlait avec un accent français prononcé. Elle était grande et habillé avec un tailleur strict. Je me demandais si elle prenait le fait que je sois habillé en jeans et t-shirt comme une insulte. Je m'assis sur mon lit un peu pesamment. Les livres et rapports rebondirent et glissèrent sur le sol.

- Je n'ai pas eu le temps de regarder les rapports, Tessa-San.

Elle rassembla mes livres et les posa sur un bureau qui se trouvait près de mon lit.

- Shun, vous avez eu ces rapports pendant plus d'une semaine ; avez-vous au moins lu le chapitre sur l'investissement en capital ?
- Non, Madame, répondis-je en me demandant si je devais lui parler de mes yeux. Je n'ai pas eu le temps.

Je vis bien vite qu'elle ne me croyait pas.

- Les domestiques me disent que vous passez beaucoup de temps à regarder la télévision et à écouter de la musique. Vous avez manifestement du temps pour ça !

Je haussai les épaules. Bien sûr, je n'avais rien fichu. Mais qu'avais-je à perdre ? J'allais me suicider bientôt. Pourquoi commencer quoi que ce soit.

- D'accord, je ne suis pas d'humeur.
- Je vois.

Elle s'assit à côté de moi et posa sa mallette sur ses genoux. Elle l'ouvrit et sortit une pile de papiers.

- Regardez ça, alors.
- Qu'est-ce que c'est ? demandais-je en les récupérant.
- Des rapports. Nous avons perdu 3,5 points au DOW Jones, et les autres marchés, Tokyo y compris, disent la même chose.

L'action se casse la figure ? La Fondation se mourrait et je ne pouvais rien y faire. Un autre échec pour Shun Gruenwald Kido.

- Vous ne pouvez rien y faire ?
- J'ai parlementé avec nos actionnaires pendant toute la journée hier, Shun. Ils ne veulent pas m'écouter. C'est votre compagnie et mes mains sont liées.

Tessa me regardait comme si je n'avais qu'à lever un doigt pour résoudre tous les problèmes de la compagnie. Je n'étais pas très fort en business. J'attrapais Cygnus II.

- Je n'y peux rien, moi ! Je ne comprends rien à ce business. Je ne suis qu'un enfant.

Elle soupira. J'étais navré de lui causer des problèmes, mais ce n'était pas non plus très grave. Si je devais sauver le monde en mourrant, peut-être que la Fondation n'était pas un trop grand prix à payer.

- Shun, vous n'avez pas besoin de comprendre autant que vous pensez. Une bonne part de l'incertitude provient de savoir s'il y a ou non un héritier légitime Kido qui dirige cette boîte. Vous ne le réalisez peut-être pas, mais il y a un côté mystique associé à ce nom ; le vieux Kido est parti de rien et a fait de la Fondation un des consortiums les plus puissants de la planète. Saori, sa petite-fille, a continué dans cette voie, dès qu'elle a pris les rênes à l'âge de 14 ans. Le simple fait d'être certain qu'un Kido prenait un intérêt actif dans la Fondation serait suffisant pour que les investisseurs continuent avec nous. Quant à ne rien y comprendre… Shun, vous êtes un génie. Si vous vous donniez la peine, vous le comprendriez facilement. Est-ce que vous négligez vos autres matières de la même façon.

Je détestais quand les gens m'engueulaient. Cygnus II était mon seul ami ; au moins lui ne me criait pas dessus. J'espérais que Tatsumi se souviendrait de le brûler avec mon corps lors de l'incinération.

- Le business ne m'intéresse pas. J'aime les astrophysiques. De plus… Je ne peux pas lire la moitié de ces trucs de toute façon.
- Que voulez-vous dire, petit Shun ? Je sais que vous lisez parfaitement dans au moins trois langues.
- Je n'y vois rien. C'est flou et en plus je n'en ai rien à foutre !
- Comment ça, vous n'en avez rien à foutre ? fit-elle, réellement énervée. Shun, que cela vous plaise ou non, vous avez des responsabilités ! C'est vous qui êtes à la tête de la Fondation et si vous n'avez pas cette responsabilité, il n'y aura bientôt plus rien ! Vous mettez en danger les emplois de plusieurs milliers de personnes qui dépendent de la Fondation pour vivre. Vous pensez que vous avez le droit de faire ça juste parce que vous n'avez pas " envie " de travailler ?

Plus rien de la Fondation Graad ? Je réalisai soudain que ma négligence et ma paresse pourraient détruire la seule chose qui restait des Chevaliers ! Et pour quoi ? Parce que je m'apitoyais sur mon sort ?

- Je suis navré, Tessa. Mon cœur n'y est pas du tout. Je passe mon temps à penser à mes frères et à Saori. Ils me manquent et je suis toujours en deuil. Savez-vous que j'ai regardé la vidéo faite pour le 13ème anniversaire de Seiya l'autre jour ? J'ai pleuré pendant toute la durée du truc ! Il était tellement content ! Nous l'étions tous ! Ils me manquent !

J'éclatais en pleurs à nouveau et me rendis compte que j'avais évité tout ce qui concernait la Fondation et les Chevaliers depuis que j'étais rentré à la maison. J'avais le droit de trouver les fichiers du vieux Kido et de les lire. Mais je ne l'avais pas fait, parce que ça faisait trop mal. Je ne voulais rien savoir sur les Chevaliers. Je n'en étais plus un, juste un petit garçon effrayé.

Tessa me serra contre elle.

- Je n'ai pas voulu exploser de la sorte, Shun. J'attends trop de vous. Vous êtes autant un enfant que le dirigeant de cette compagnie. Je ne devrais pas vous pousser de la sorte.
- Non… Vous avez raison. J'avais besoin d'un bon coup de pied au cul. Je vous promets que je vais aller chez l'ophtalmo, prendre des lunettes pour que je puisse travailler. Restez juste avec moi.
- Oui, Monsieur, fit-elle en caressant légèrement la joue. J'essaierai de garder mon calme.
- Arigato.

Je me levai et fermai la porte du placard. Mon épée devrait m'attendre. J'avais du travail.

***

Le travail était ok. J'ajustai mes nouvelles lunettes et entrai mon code d'accès dans l'ordinateur sécurisé de la Fondation. Plusieurs séquences de vérifications, avec à la fin mes empreintes digitales et un scanner de ma rétine, et je pouvais accéder à un menu. Je pointai ma souris et cliquai sur " Chevaliers : fichiers top secrets ". Cela m'ouvrit un autre menu qui listait tous les Chevaliers sur qui la Fondation avait des informations et qui se terminait avec le journal du vieux Kido. Je cliquai sur " Pegasus ".

Le fichier était une compilation détaillée des pouvoirs de Pégase, de son histoire, son dossier médical et des notes personnelles. Quelqu'un avait du rapporter presque tout ce que Seiya avait fait depuis sa naissance ! Le vrai nom de Seiya était Michael Kurumada. Il était mi-américain, mi-japonais, né à Brooklyn d'une Minami Kurumada. Sa sœur et lui avaient été kidnappés par la Fondation et envoyés dans un orphelinat sous la direction de cette dernière. Minami était en vie, travaillant actuellement à Washington, DC. Selon le fichier, elle ne s'était jamais mariée. Seiya et sœur nés hors mariage ? Je cliquai plus bas.

Le vieux Kido était le père de Seiya.

Kido était le père du Chevalier Pégase ??? Je lus le paragraphe à nouveau, incapable de croire ce que je lisais. Qu'est-ce que c'était que cette sale blague ? Comment le vieux Kido avait-il pu enfanter Seiya et ensuite laisser Tatsumi puis plus tard les entraîneurs de la Fondation abuser de lui de la sorte ? C'était obscène ! Seiya détestait Kido et la Fondation !

J'abandonnai ce fichier et cherchai le mien. J'en connaissais la majeure partie: Niisan et moi avions coopéré quand ils l'avaient réalisé. La troisième Guerre Mondiale avait atteint son point de non retour lorsqu'un dictateur du Moyen-Orient qui était au centre du conflit avait menacé de faire sauter les bombes qu'il avait disséminées aux quatre coins du globe. Croyant à un bluff, les occidentaux n'avaient pas reculé. Mon frère et moi étions originaires d'Allemagne et nés à Berlin et c'est là que nous nous trouvions quand la bombe de deux mégatonnes vaporisa la ville.
Gustav Gruenwald, mon frère, me porta à travers un désert nucléaire. Personne ne put comprendre comment nous avions pu survivre. Il était maintenant évident que Niisan avait fait appel au pouvoir du Phénix, nous protégeant tous les deux… et que durant ce temps j'avais été lié à Hadès. Nous avions été pris en charge par le gouvernement Allemand et rebondis de foyer d'accueil en foyer d'accueil avant d'atterrir finalement au Japon. Le fichier, cependant, montrait que nos mouvements " accidentels " d'un foyer à l'autre étaient orchestrés par la Fondation. Une fois au Japon, le vieux Kido nous avait adoptés. Mon nom fut changé en Shun et Gustave devint Ikki. Niisan et moi étions mutants, ce que je ne pouvais comprendre ; ne fallait-il pas quelqu'un avec un gène mutant latent pour le voir apparaître la génération suivante ? Je mordis ma lèvre. Cela ne pouvait dire qu'une seule chose. Un de mes parents n'était pas un parent biologique. Je poursuivis. Le vieux Kido était notre père à tous deux. Je m'adossais contre ma chaise, puis regarda autour de moi. La pièce était vide, ce qui était plutôt heureux. Je ne voulais pas que qui que ce soit me voit avec ma mâchoire pendante. Kido était mon père ? Seiya mon demi-frère ?

A qui d'autre étais-je relié ? J'avais le pressentiment que tous les cent orphelins étaient la descendance de Kido. Je fermai mon fichier et accédai au journal personnel de Kido. Je commençai ma lecture à 21h00. Je la terminai à 4h20 du matin. Tous mes soupçons étaient confirmés. Le vieux Kido était le père de tous les enfants, sauf un, plus quelques autres Chevaliers. Il avait vécu à la hauteur de sa réputation. Le vieux Kido avait été la réincarnation de Zeus. Il avait personnellement créé les candidats pour être les gardes du corps de sa fille. Il avait même su lesquels allaient vivre et lesquels allaient mourir ! Il savait tout ! Il s'était servi de ses propres enfants, les envoyant dans des " camps de la mort " dans le but de les forcer à trouver leurs pouvoirs cosmiques enfouis au fond d'eux. Les Chevaliers de Bronze étaient des demi-dieux ! Nos vies actuelles n'étaient qu'une phase dans un cycle sans fin de réincarnations, batailles et mort. Chaque cycle commençait par des batailles mineures et se terminaient par le retour d'Hadès et la Guerre Sainte entre les Chevaliers et le Dieu de la Mort. Nous mourrions tous et revenions encore !

Kido - Zeus - arrangeait de façon intentionnelle nos séparations avec nos mères et non seulement autorisait mais surtout planifiait la mort de la plupart d'entre eux dans des camps d'entraînement. " Pertes acceptables ", si elles pouvaient mener à la création des Chevaliers de Bronze. Je tremblai. Par Shiva et Vishnou, quel salaud ! Toute ma vie n'avait été qu'un mouvement de pion sur l'échiquier des Dieux ! Toutes nos vies l'étaient ! Hadès avait raison depuis le début ! Je criai de rage et abattis mes mains sur le clavier. Il y eut un bruit et de la fumée avant le message " Error " n'apparaisse sur l'écran.

Mensonges, mensonges, mensonges ! Combien de mensonges avions-nous encore vécu ? Je m'installais à un autre terminal et recherchai les fichiers restants. Kido était le père de tous les enfants, sauf un. Shiriu. Je devais savoir pourquoi Kido s'était emmerdé à prendre un enfant qui n'était pas le sien. La réponse vint rapidement.
Shiriu n'avait pas de parents, apparaissant en Chine en tant que bébé sur le seuil d'un couple sans enfants qui recevait Kido à l'époque. Kido avait senti un grand pouvoir chez l'enfant - pouvoir qu'il ne détailla pas dans son journal. Il sentit que la destinée avait conduit cet enfant à cet endroit, à ce moment-là. C'était logique. Quelque part Shiriu avait toujours semblé quelque peu différent du reste d'entre nous. Même quand il était petit, il était calme et discipliné. Tatsumi et les autres ne l'avaient jamais battu ou essayé de lui faire du mal. Même son maître avait été plus gentil et plus doux que n'importe lequel des nôtres.

Je haïssais le vieil homme plus que jamais. Il était aussi pourri que son frère, Hadès. Je fermai le programme et me remis sur mes pieds. La Fondation avait été construite sur encore plus de sang que je ne l'avais imagine; La mère de Seiya était toujours en vie… Zeus était mon père… Vishnou ! Athéna était ma sœur !

La pièce sembla tourner et des points vinrent altérer ma vision. J'avais tué ma propre famille ! Niisan ! J'avais trois frères… Trois ? J'en avais eu des douzaines. C'était injuste ! Quelqu'un aurait du dire quelque chose ! Pourquoi Saori ne nous avait-elle rien dit ? Elle devait tout savoir depuis le début !

Ou n'avait-elle été qu'un autre pion sur l'échiquier ?

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Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.