Chapitre 2 : La Mort du Cygne


La douleur… Je ne savais pas d'où elle venait… Elle était partout et nulle part. Je me sentais faible. J'aurais voulu rester dans cette bienheureuse inconscience mais une voix m'appelait… une voix familière, douce comme une brise… J'ouvris enfin les yeux et je la vis. Elle était penchée au-dessus de moi, et me regardais avec inquiétude. Elle parut soulager lorsqu'elle me vit essayer de sourire. Elle se retourna vers une personne derrière elle et lui murmura quelques mots. Un sourire tendre sur le visage, Shun s'approcha de moi et me pris la main.

Avec un effort qui réveilla une migraine lancinante, je tournais la tête. Sur le lit près de moi, Shiryu était adossé à ses oreillers. Il avait un livre sur les genoux qu'il avait posé lorsque je m'étais éveillé. Je vis un mouvement et je vis la silhouette de Ikki s'approcher de mon lit. Shun s'empressa d'aider son frère à s'asseoir sur le lit de Shiryu. D'une voix délibérément base, Shiryu se mit à lire un poème d'un illustre auteur chinois. Bercé par le rythme de la voix calme de mon frère, je glissais dans un sommeil réparateur.

Shun m'avait aidé à me lever. Bien qu'il me sourit, je pouvais lire dans ses yeux une grande tristesse. Il ne parlait plus depuis son réveil. Le docteur disait que cela passerait, qu'il ne s'agissait que d'un choc psychologique. Je n'en étais pas si sûr…

Après tout ce que nous avions vécu ensemble, une part de nous était morte avec Seiya. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à mes proches… ils étaient tous morts… ma mère, mon maître, mon ami et maintenant mon frère… Lorsque je fermais les yeux, je voyais leur visage me fixer avec reproche. Est-ce que j'aurais pu les sauver? Je ne cessais de me poser cette question. Elle était tellement obsédante que j'en serais devenu fou sans la présence de mes trois compagnons.

Les visites de Saori s'étaient faites de plus en plus rares. Elle était d'ailleurs la seule à être venue nous voir à l'hôpital. Ce n'était peut être pas plus mal. Et puis, on nous permis enfin de quitter cette chambre. Une voiture nous attendait devant l'hôpital. Nous ne connaissions même pas le chauffeur. Une fois installés, il y eut un bref silence oppressant. Puis Shiryu se mit à parler du paysage. Rassuré par une conversation aussi anodine, je lui répondit et Ikki ne tarda pas à se joindre à nous. Seul Shun restait silencieux mais ses yeux révélaient qu'il écoutait avec attention nos babillages.

La voiture s'arrêta devant le manoir. Je vis Saori et mes frères qui nous attendaient. Les retrouvailles avaient un air solennel qui ne me plaisait pas du tout. Puis on entendit une voix appelée Shun et une jeune fille se précipita dans les bras de mon frère. Je ne saurais dire si Shun était heureux ou non… son sourire semblait tellement forcé. Je me tournais vers Shiryu pour avoir son opinion. Celui-ci parcouru les personnes présentes des yeux, cherchant visiblement quelqu'un qu'il ne trouva pas. Puis il rencontra mon regard et me sourit… un sourire aussi faux que celui de Shun.

Les jours se suivirent insouciant pour ceux qui n'avaient pas vécut les différentes batailles. Mais comment leur en vouloir? Shun ne s'était toujours pas remis de la mort de Seiya. Ikki s'était totalement absorbé dans la protection de son frère. Et Shiryu essayait de comprendre pourquoi Shunrei n'était pas venue. Je savais qu'il avait été aux Cinq Pics mais il revient seul et l'air un peu perdu. Quant à moi… je regardais vivre les autres… cherchant par tous les moyens d'oublier ma propre souffrance. Je n'avais pas eu le courage d'aller en Sibérie… je ne voulais pas me retrouver seul, avec mes fantômes.

Et puis un matin, le soleil revint dans nos cœur. C'était un matin comme les autres. Nous nous étions levés tôt, par habitude et prenions notre petit déjeuner. Ikki et moi étions silencieux et Shiryu essayait de se montrer enjouer quand il répondait à nos frères. Puis Shun arriva… Son visage était lumineux et ses yeux avaient retrouvé cet éclat qu'ils avaient avant la bataille d'Hadès. Je vis les visages de Ikki et Shiryu s'éclairer et je suppose que le mien fit de même. La joie renouvelée autour de la table paraissait moins feinte qu'une minute auparavant. J'avais retrouvé mon appétit et un énorme poids glissa de mes épaules.

Du coin de l'œil, je vis Shun s'éclipser. Je ne sais pas trop pourquoi je le suivis. Je restais à distance respectueuse et je vis ses efforts pour sortir un son de ses lèvres… en vain. Je vis ses larmes coulés. Je m'approchais et posais une main sur son épaule.

- Laisse-toi un peu de temps, lui dis-je. Je suis sûr que ta voix reviendra.

Shun se précipita dans mes bras et se mit à pleurer. Bizarrement, je pense que cela me fit autant de bien qu'à lui. Je le laissais pleurer tout son soûl puis il s'écarta de moi. Il chercha fébrilement un mouchoir dans ses poches. Shiryu lui tendit le sien. Tandis que Shun se mouchait, j'essayais de comprendre comment je n'avais pas senti la présence de mon frère. Puis je surpris le regard gêné de Shun dans ma direction et je regardais mon tee-shirt : il était complètement mouillé.

- Ce n'est rien. Ce n'est qu'un maillot sans importance, dis-je, amusé par cette gêne qui ressemblait bien à Shun.

J'échangeais un regard espiègle avec Shiryu. Celui-ci passa un bras autour des épaules de notre frère.

- Allez viens, Shun, dit-il. Ikki te cherche partout.

Shun regarda le mouchoir qu'il avait encore dans la main et le tendit timidement à Shiryu. Nous posèrent tous les deux les yeux sur le mouchoir et nous nous mîmes à rire. Shun sera toujours Shun! Il était d'une telle pureté qu'il arrivait par de simples gestes à réchauffer nos cœurs.

- Garde-le! s'exclama Shiryu après avoir réussit à maîtriser son hilarité.

Les jours qui suivirent furent réellement très agréables. J'avais réussit à chasser mes fantômes et j'essayais d'emprunter la voie qu'avait tracé Shun vers le bonheur… même s'il me semblait que ce mot n'avait pas été créé pour nous. Il m'arrivait parfois de surprendre un regard bizarre chez Saori… comme si le fait qu'on réapprenne à vivre la contrariait. Durant le repas elle nous fit part alors de son intention de faire une cérémonie de commémoration pour les disparus.

Je n'avais pas envi d'y aller. Je ne me sentais pas encore suffisamment remis pour affronter ça. Mais devant l'enthousiasme de Jabu et des autres, je me mis à hésiter. Ce fut Shiryu et Shun qui nous décidèrent, Ikki et moi, à nous y rendre.

La cérémonie se déroulait dans le cimetière du Sanctuaire. Nous avions retrouvé Kiki, Shina et Marine qui nous avaient montrés beaucoup de sympathies, surtout Kiki. Je crois que ce petit bonhomme était le plus brave de nous tous, essayant d'égayer la cérémonie avec ses facéties habituelles. Il essaya aussi de parler à Shun mais le visage hâve de mon frère et son air inattentif le firent bien vite renoncer. Shiryu le consola mais je le voyais chercher quelqu'un dans la foule… Shunrei n'était pas venue…

La cérémonie commença. Malgré le chagrin que chacun ressentait, elle n'était pas aussi pénible que je l'avais craint. Puis Saori entama son discours. Ce ne furent pas les mots en eux même qui me blessèrent mais le sens plus profond que je leur accordais. J'avais l'impression qu'elle nous reprochait d'être encore en vie… Je ne sais pas si mes frères eurent la même impression que moi mais je vis Shun défaillir. Saori se tue un instant puis nous dévisagea avant de rependre là où elle en était. J'en eut assez.

- Allons-nous en, murmurais-je.

Je tournais les talons sans accorder un regard aux autres. Je savais que Shiryu, Shun et Ikki me suivaient. Nous traversâmes le Sanctuaire puis nous marchâmes droit devant nous sans nous arrêter, sans regarder en arrière. Arrivés dans un champ de fleurs, Shun s'arrêta. Je me retournais pour voir ce qui se passait. Shun s'assit par terre et nous suivîmes son exemple. Je me rendis alors compte que j'étais fatigué.

- Où sommes-nous à votre avis? demanda alors Shiryu en regardant autour de lui.
- Loin du Sanctuaire, c'est tout ce qui compte, répliqua Ikki.

Je lançais un coup d'œil à Ikki. Il semblait aussi énervé que moi. Il rencontra mon regard et hocha la tête. Nous avions eu tous deux la même impression lors de cette cérémonie. Puis Ikki reporta son regard sur Shun avant de revenir à moi. Je hochais la tête; je ne dirais rien à Shun.

Nous étions silencieux. Lentement, le jour fit place à la nuit et les étoiles se mirent à briller. Je vis Shun s'allonger sur le dos pour regarder les étoiles. Je fis de même. Je repérais la Croix du Nord puis passait sur les autres constellations. Seule celle d'Ikki n'était pas visible. Nos constellations semblaient bien pâle par rapport à l'éclat qu'on leur avait connu. Mon regard s'attarda sur la constellation de Pégase…

- J'ai l'impression d'entendre son rire… murmura Shiryu, puis après une courte pause, ce ne sont pas des souvenirs tristes. On doit se souvenir que des bons moments. De ses sautes d'humeurs, de sa fougue, de son courage…

Je revoyais Seiya quand nous étions enfant puis durant le tournoi intergalactique. Il avait toujours été impulsif, ce qui lui avait souvent attiré des ennuis. Mais en toutes circonstances, il gardait espoir et savait nous rendre ce courage capable de nous faire accomplir des miracles. Et la seule chose qui l'aurait comblé de joie aurait été de revoir sa sœur… Je me demandais ce qu'elle était devenue. On nous avait dis que Seika avait été retrouvée mais après la mort de son frère, elle avait disparu.

Je ramenais mon esprit sur ce que disait Shiryu. Il racontait une partie de foot que nous avions disputé étant enfant. A ma grande surprise, j'entendis Ikki complété l'histoire. Je m'empressais d'apporter ma contribution à ce flot de souvenirs heureux. Nous parlions de tout ce qui nous passait par la tête, passant le l'enfance à ce qui s'était passé quelques mois auparavant, en omettant tout de même de parler de la dernière bataille à Elysion.

Puis, à la fin de la nuit, nous cessâmes de parler. Et alors que les premiers rayons du soleil engloutissaient les étoiles, nous fîmes notre deuil en disant adieu à notre frère.

Nous restâmes un moment allongé dans l'herbe. Puis Ikki soupira et se redressa.

- Je n'ai pas envi de retourner au manoir tout de suite, dit-il.

Il parcourut le champ des yeux puis nous regarda pour savoir ce que nous en pensions.

- Que pensez-vous de se faire une petite virée?
- Tu veux aller où? demandais-je.
- Je sais pas… Je pense pas que l'île de la Reine morte soit l'idéal.
- Les Cinq Pics non plus, soupira Shiryu.
- Alors, allons en Sibérie, proposais-je. Si le froid ne vous ennuis pas, c'est un coin assez paisible.

Ils approuvèrent tous les trois. Je me demandais ce qui m'était passé par la tête… la Sibérie… c'est là que reposait ma mère, là où mes souvenirs de mon maître et d'Isaak étaient les plus forts. Je regardais mes frères se lever et je fis de même. Ikki me retient un instant.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée?
- Il faudra bien qu'un jour je fasse aussi leur deuil, répondis-je.

Aucun de mes proches n'aurait voulu que je me torture l'esprit ainsi et retourner là-bas avec mes frères était un bon moyen d'exorciser mes démons. J'étais sûr de moi et Ikki dû le sentir. Nous partîmes donc pour la Sibérie. Nous arrivâmes rapidement. Je n'avais pourtant pas l'impression d'avoir fait appel à mon cosmos mais nous avions mit moins d'une demi-journée pour y arriver.

Nous allumâmes un feu pour réchauffer la pièce. Il n'y avait pas de poussière ni de glace dans le petit chalet, preuve que Yakoff était venu assez souvent. Par contre, le garde manger était vide. Je partis avec Ikki faire des provisions au village. L'accueil de Yakoff fut très chaleureux. Le garçon était sincèrement heureux de me voir et cela me fit du bien. Quand nous arrivâmes au chalet, il y régnait une douce chaleur et la table était dressée. Notre premier repas aurait pu être un désastre si Shun n'avait pas eu quelques notions de cuisine. Même si le repas était un peu trop cuit, ce fut une bonne journée.

Le lendemain et les jours suivant nous les passâmes à nous amuser comme des gamins. Faisant des batailles de boule de neige ou d'autres jeux réservés aux enfants normaux. Yakoff s'était joint à nous de nombreuses fois, ravi d'avoir des personnes avec qui jouer. Nous aurions pu rester ainsi le restant de nos vie mais un soir, nous décidâmes de retourner au manoir des Kido.

Le voyage de retour fut plus lent. Nous profitions d'être ensemble simplement. J'avais été assez fier de moi en constatant que tous ces fantômes qui m'avaient toujours hanté étaient enfin parti. Ils reposaient tous en paix. A moi maintenant de trouver ce que j'allais faire de ma vie.

Ikki ne nous accompagna pas à l'intérieur du manoir, chose que j'aurais également fait si j'avais su l'accueil qui nous était réservé. Saori nous attendait dans l'entrée. Elle nous regarda avec amertume. Shiryu ne lui accorda pas un regard et se retourna pour appeler Shun qui s'attardait à l'entrée. Saori fronça les sourcils et s'élança dans l'escalier. Tatsumi se mit alors à nous couvrir de reproches. Je sentis la colère m'envahir. Je fis un pas dans sa direction et aussitôt il s'enfuit. Shun se plaça entre Shiryu et moi et posa une main sur notre bras pour nous calmer. Puis nous montâmes dans nos chambres.

Shun paraissait épuisé aussi, Shiryu et moi le laissèrent devant la porte de sa chambre. Shiryu me proposa d'entrer dans la sienne et j'acceptais avec joie.

- Je ne comprend pas le comportement de Saori, me dit-il alors. J'ai l'impression qu'elle nous en veut mais je ne sais pas de quoi…
- Elle nous en veut d'être vivant, répondis-je en m'asseyant sur son lit.
- Tu plaisantes? demanda Shiryu en me dévisageant.
- Non. Je l'ai fortement ressenti lors de la cérémonie et Ikki aussi.
- Et Shun?

Je secouais la tête. Shun était incapable de concevoir une telle chose. Athéna était la déesse que nous devions protéger et une déesse était au-dessus de ces vils sentiments. Mais Athéna avait un corps humain et j'étais sûr qu'elle en était capable.

- Tu crois qu'elle nous en veut parce que Seiya est mort et pas nous? demanda Shiryu d'un ton rempli d'incertitudes.
- Tu as dû remarquer que Saori ressentait bien plus que de la simple reconnaissance pour Seiya.
- Mais ce n'est pas notre faute s'il est mort!
- Que veux-tu que je te dise? Chacun a sa façon d'affronter la perte d'un être cher. Certains arrivent à faire le deuil, d'autres ne réalisent pas qu'il est mort et d'autres encore rejettent la faute sur d'autres personnes au point de les haïr…
- Nous sommes ses chevaliers pourtant…

Nous gardâmes le silence. Puis une question qui me brûlait les lèvres depuis un certain temps maintenant me vint.

- Où est Shunrei?

Shiryu me regarda avec impuissance puis soupira.

- Elle est fâchée… Elle m'a dit de partir quand je suis allé au Cinq Pics.
- Tu devrais y retourner. Je ne l'a connais pas vraiment mais j'ai l'impression qu'elle t'aime énormément et qu'elle a besoin de toi.
- Elle ne veut pas me voir…
- Je suis sûr que si! Donne lui une chance…

Shiryu parti pour les Cinq Pics quelques jours plus tard. Shun et June passaient presque tout leur temps ensemble. Me sentant de trop, je décidais de retourner en Sibérie. Je recevais assez souvent des nouvelles de Shun. Il m'apprit qu'il était bénévole dans un hospice et qu'il en était très heureux. Comme sa voix n'était toujours pas revenue, il apprenait le langage des signes. Il me parlait aussi de ses projets. Après chacune de ses lettres, je partais dans les plaines de Sibérie, cherchant un but dans ma vie. Peut être que le mieux était de former les générations futures de chevaliers. J'étais après tout le dernier des chevaliers de glace et il était important que l'on pense à l'avenir. Et puis, je n'avais pas envi de partir d'ici. Yakoff ferait un bon chevalier…

C'est alors qu'un froid inextricable s'empara de moi. Une vive douleur éclata dans ma poitrine et mes larmes se mirent à couler. Shun! Il était arrivé quelque chose à Shun! Sans même retourner au chalet, je partis pour le Japon avec l'horrible pressentiment qu'il était déjà trop tard. Lorsque j'arrivais sur place, il y avait un attroupement et j'entendis un cri de douleur venant de son centre. Sans chercher à ménager qui que ce soit, je fendis la foule pour me retrouver devant Ikki en larmes tenant le corps inerte de Shun. Un peu plus loin, June s'était écroulée dans les bras de Shiryu.

L'ambulance arriva peu après mais nous savions déjà qu'il était trop tard. Je m'agenouillais près d'Ikki, le forçant à lâcher le corps de son frère. La petite fille qu'il avait sauvée n'avait que quelques écorchures… mais pourquoi Shun…? Tout s'embrouilla dans ma tête. Je n'arrivais plus à penser.

Nous allâmes tout de même à l'hôpital et nos autres frères nous y rejoignirent avec Saori. Elle parut aussi désemparée que nous. Après l'avoir observé quelques instants, je constatais que son chagrin n'était pas feint. Ikki resta prostré, ne quittant pas des yeux la salle où le corps de Shun avait été porté. Quand je reviens à la réalité, nous étions tous réunis au manoir Kido. Tout le monde restait silencieux. Mais ce silence me fut bientôt insupportable. Je me levais et sorti de manoir. J'entendis quelqu'un m'appeler mais je ne me retournais pas.

Une fois en Sibérie, j'allais directement à la mer de glace où reposait le bateau de ma mer. Je restais agenouillé très longtemps, ne sachant comment gérer cette nouvelle perte. Puis je me relevais, ma décision prise. Pour la première fois de ma vie, je ressentis une grande paix intérieure. J'augmentais mon cosmos et frappais la glace de toutes mes forces. Un énorme trou se forma. Lentement, j'enlevais mes bottes et mon tee-shirt puis je regardais une dernière fois les plaines désertes autour de moi.

Je plongeais dans l'eau glacée puis je me mis à nager de plus en plus profondément. N'étant pas un homme comme les autres, il fallut longtemps pour que le froid engourdisse mes muscles. Je cessais alors de nager puis je fermais les yeux et me laissais dériver…

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