Chapitre 19 : Que se crée une autre dimension !


Sanctuaire d'Athéna, maison du Bélier

Sion tentait tant bien que mal de chercher dans sa demeure un coin abrité du soleil. La chaleur à l'extérieur était telle qu'il était désormais impossible à quiconque de sortir de chez lui sous peine de subir les violentes brûlures de l'astre dans le ciel. La température dépassait largement les cinquante degrés, et, en ce début de matinée, chacun prédisait avec certitude la fin imminente de toute vie sur Terre. Un peu partout, à travers la Grèce et d'autres contrées ottomanes, des gens succombaient à l'assèchement et à l'insolation. Les personnes les plus âgées et les enfants les plus fragiles mourraient par centaines, et il devenait impossible d'évaluer le nombre de personnes ayant succombé. Les chevaliers d'or, malgré leur statut d'êtres les plus puissants du monde, assistaient impuissants à cette fin tragique à laquelle ils étaient eux aussi condamnés, et Sion du Bélier le premier d'entre eux. Il se tenait à genoux dans son temple, la tête tournée vers le sol, de la sueur perlant en grosses gouttes sur son visage, et haletant de plus en plus, cherchant de l'air désespéramment.

Sion : Cette chaleur…c'est la fin…je n'en peux plus…il n'y a plus d'eau…si cela ne cesse pas, je n'en ai sans doute plus pour longtemps…ainsi Apollon aurait gagné…malgré l'aide de Janus des Gémeaux, les chevaliers de bronze et d'argent n'ont rien pu faire…Athéna a été vaincue…

Sion s'écroula à terre et commença à sombrer dans l'inconscience, ne pouvant résister davantage. C'est alors qu'une aura très douce l'enveloppa et s'adressa à lui.

- Sion…Sion ! Sion du Bélier !
Sion : Quelqu'un essaie d'entrer en contact avec moi par télépathie…
- Chevalier du Bélier !
Sion : Cette voix ! Non, ce n'est pas possible…c'est…ATHENA ! ! !
Athéna : Oui…écoute-moi bien…
Sion : Que vous est-il arrivé, déesse ? Pourquoi votre cosmos a t-il disparu de la surface de la Terre depuis des heures ?
Athéna : Je ne suis plus maître de mon corps…Artémis, la sœur d'Apollon, en a pris le contrôle par sa Flèche Divine…mais mon cosmos est toujours intact…je ne suis pas encore passée dans l'Autre Monde…et Apollon n'a pas encore remporté cette bataille…
Sion : Mais que puis-je pour vous, Athéna ? Je ne comprends pas…
Athéna : Sion, tu es le seul chevalier aux pouvoirs de télékinésie assez puissants pour communiquer avec toute personne sur Terre comme dans l'Autre Monde, et déplacer tout ce que tu veux par la seule force de ta volonté…les chevaliers qui se sont engagés dans cette bataille sont mal en point…et, en ce moment, l'un d'entre eux a besoin de ton aide…tu dois lui envoyer ceci…je compte sur toi, Sion. L'issue de cette bataille en dépend.
Sion : Attendez ! Athéna !!

Le cosmos d'Athéna s'était évanoui aussi vite qu'il s'était manifesté. Sion était consterné. Qu'avait-elle voulu dire, en ce court message ? Que lui avait-elle demandé ? Il tenta de se relever malgré l'épuisement et la déshydratation, et, lorsqu'il releva la tête vers l'entrée de son Temple, il aperçut une mystérieuse boîte posée sur une dalle du sol, et qui ne se trouvait pas là il y a encore un instant. Intrigué, il se déplaça vers elle.

Sion : Qu'est-ce que c'est que cette boîte…mais…c'est une urne d'armure !

Sion hésita un instant, puis tira sur la poignée pour l'ouvrir. Dans une gigantesque projection de lumière, une armure resplendissante de blanc et d'orangé apparut devant lui.

Sion : Ca y est, j'ai compris…cette armure, c'est celle de…Athéna me demande de la lui envoyer…très bien.

Il ferma les yeux, se concentra et fit disparaître l'armure en l'envoyant à Delphes.

Sion : Il ne reste plus beaucoup de temps…Janus, fais vite !

*****

Maison de la Balance

Archinoald : Athéna…que s'est-il passé pour que vous ayez cessé de manifester votre divin cosmos, depuis plusieurs heures ? Vous nous laissez livrés à nous même, sur cette Terre en feu…je ne sais combien d'heures, combien de minutes je pourrai encore tenir à cette allure…

Archinoald se regarda dans un grand miroir posé dans le couloir principal de son Temple, et se parla un instant à lui-même.

Archinoald : Chevalier d'or Archinoald de la Balance…il semblerait que ta vie arrive à son terme…Je n'ai sans doute rien à regretter, j'aurai bien vécu durant mes deux siècles d'existence…Ivan des Gémeaux, Grand Pope, toi, mon compagnon, avec qui j'ai tant combattu par le passé…tu as offert ta vie pour Athéna, et je vais sans doute te rejoindre…Mais…oh ! Mon armure !

L'armure d'or de la Balance brillait anormalement sur le corps d'Archinoald, et semblait résonner dans l'air ambiant, comme si elle appelait le chevalier d'or. Comme si elle s'adressait à lui, et lui demandait quelque chose.

Archinoald : Mon armure…C'est incroyable !! mon armure veut quitter mon corps !! Mais pourquoi…est-ce que ce serait pour…oui…c'est ça…c'est lui…mon digne successeur à cette armure ! Il a besoin de mon aide…Très bien.

Archinoald se concentra et se débarrassa de son armure d'or de la Balance, qui se reconstitua aussitôt et apparut, face à lui, dans toute sa magnificence. Elle s'envola aussitôt, sortit du temple, et fila, comme une étoile filante, vers le Sanctuaire de Delphes.

Archinoald : Bonne chance, brave chevalier…fais bon usage de cette armure…le sort de cette Terre est entre tes mains…

*****

Temple d'Apollon

La bataille semblait toucher à son terme. Adam de l'Horloge avait été vaincu par la Flèche Divine d'Artémis et avait sombré dans le même sommeil qu'Athéna, irréversible, en tentant de la sauver. Il ne restait plus que Doko du Dragon à se tenir encore face à Apollon. Son armure du Dragon avait été pulvérisée par les attaques du Dieu et il se tenait encore face à lui, malgré ses nombreuses blessures, se maintenant debout par la seule force de son cosmos.

Apollon : Eh bien, Dragon ? Penses-tu pouvoir encore m'atteindre, dans l'état dans lequel tu te trouves ? Et à quoi te sert-il de me combattre ? Tu ne peux pas me tuer. Ta déesse dort pour l'éternité, et ton compagnon de l'Horloge vient à l'instant de la rejoindre. Il ne reste plus que toi, et tu es sans protection, à bouts de force. Je te conseille d'abandonner ce combat, je n'ai pas envie de faire couler du sang inutilement…il me semble qu'il y en a déjà assez sur le sol de ce lieu sacré…
Doko : Je t'attaquerai, Apollon, encore et encore, sans relâche, jusqu'à ce que je parvienne à te frapper !…puis je ferai de même avec ta sœur, dans les sous-sols de ce Temple…et je la forcerai à libérer Athéna ! Même si ta force est mille fois supérieure à la mienne, je lutterai jusqu'au bout !
Apollon : Dans ce cas, soit, chevalier du Dragon, lutte, puisque c'est ce que tu souhaites…mais ta lutte risque de ne plus durer très longtemps…
Doko : Par les Cent Dragons de Rozan ! !
Apollon : Mmm, ton attaque n'a cessé de s'améliorer depuis tout à l'heure, et tu parviens maintenant à atteindre et à maîtriser la vitesse de la lumière et le septième sens…pour un chevalier de bronze, c'est tout à fait étonnant…mais tu aurais beau déployer toute l'énergie de la Terre que tu ne parviendrais jamais à me faire vaciller…
Doko : Ce n'est pas vrai ! Mon attaque ne lui fait rien !
Apollon : Je vais t'achever, à présent, et t'effacer de ce Temple, d'un battement de cil…
Doko : C'est la fin…je vais mourir…
Apollon : Adieu, Dragon !
- Par l'Explosion Galactique !
Apollon : Comment ? ? Mais…aaahhhhh ! !

Janus venait de faire une entrée fracassante dans la Salle du Trône d'Apollon, et de frapper le Dieu de sa plus puissante attaque. Apollon, surpris, fut pour la première fois touché et projeté dans les airs. Il allait s'écraser contre un mur, mais se rétablit de justesse, et se remit en position face à Janus et à Doko. Sa robe noire était en partie déchirée, et ses cheveux, soigneusement coiffés habituellement, totalement désordonnés. Sa colère se lisait sur son visage.

Doko : Janus ! ! Tu es venu nous prêter main forte ! Le Grand Pope soit loué !
Apollon : Comment…comment as-tu osé, misérable ! !
Janus : Apollon, maintenant, il est temps d'en finir avec cette bataille. Moi, Janus, chevalier d'or des Gémeaux, ai été spécialement envoyé par le Sanctuaire d'Athéna pour en finir avec toi…j'ai déjà abattu ton divin fils, Asclépios, et je vais faire de même avec toi…
Apollon : Comment ? ? Tu as vaincu…Asclépios ? ?

Apollon se sentit troublé. Pour la première fois depuis le début de la bataille, on pouvait lire le doute dans son regard. Ce misérable humain, ce chevalier d'or, qui avait abattu un Dieu, son propre fils, lui qu'il avait spécialement tiré de son sommeil pour le seconder dans sa tâche ! Mais il se reprit, et retrouva très vite son sourire de satisfaction. Il ne pourrait jamais rien contre lui, l'un des douze dieux suprêmes de l'Olympe !

Apollon : Peu m'importe si tu as vaincu Asclépios, après tout…il a failli à son devoir, et je ne peux avoir de la compassion pour lui. Il n'a jamais été qu'un sous-Dieu, et ne m'est jamais arrivé à la cheville…je vais me débarrasser de toi aussi vite que des autres…

Apollon cligna des yeux et lança une puissante rafale d'énergie sur Janus, la même que face à Adam puis Doko peu avant. Janus tenta de résister mais il fut emporté par le vent tourbillonnant qui s'emparait de la pièce. Il s'écrasa contre un mur sans pouvoir l'éviter, mais se remit vite en position d'attaque face à Apollon. Depuis son arrivée, Doko le regardait faire sans intervenir.

Janus : Apollon…tu as beau être un Dieu, je sais comment te vaincre…et je t'ai préparé une petite surprise…une surprise qui va te rappeler de très, très mauvais souvenirs…
Apollon : Que dis-tu ?
Janus : Que se crée une autre dimension ! !
Apollon : Ohhh ! !

Le décor de la salle disparut et laissa place à une immensité noire indéfinissable, où scintillaient des milliers, des millions d'étoiles…l'Univers. Janus avait entrouvert une brèche spatio-temporelle vers une autre dimension, à l'autre bout de l'Univers ! Doko se souvenait de cette attaque, que Janus lui avait montrée dans le Temple des Gémeaux, durant l'Epreuve d'Athéna. Une attaque à laquelle il avait failli ne pas échapper, si le Grand Pope ne s'était pas alors manifesté, en personne, pour lui rappeler l'origine de cette attaque…une attaque interdite, à n'utiliser qu'en une seule situation…
Face à Apollon ! ! !

Janus : Apollon, ta fin est proche…cette attaque a été conçue par le chevalier des Gémeaux avec l'aide d'Athéna elle-même, il y a deux Guerres Saintes de cela…c'est l'instrument ultime qui permet de t'enfermer et de te vaincre…et, aujourd'hui encore, tu vas replonger dans ton sommeil séculaire ! A jamais ! !
Apollon : Aaaaaaahhhh ! ! !

Apollon tourbillonnait dans le passage interdimensionnel, aspiré par le vide, sans pouvoir réagir. Cette attaque était bien la parade ultime contre le Dieu, le seul moyen, mais ô combien redoutable, pour pouvoir l'anéantir ! Cependant, au moment où Apollon allait pour de bon atteindre le point de non-retour et disparaître dans les limbes des Ténèbres à jamais, toute la vision de l'Univers disparut, et Apollon retomba sur le sol de son Temple. L'attaque avait été complètement annulée, et s'était révélée un échec.

Janus : Mon attaque ! Mon attaque surpuissante, capable d'enfermer Apollon ! Comment a t-il pu en réchapper ? ? C'est impossible ! !
Apollon : Ha ha ha ha ha…ha ha ha ha ha ha ! ! !

Apollon se releva sans dommages, et son rire résonna à travers toute la pièce. C'était la consternation pour Janus et Doko, qui ne pensaient pas qu'il serait possible à Apollon de survivre à la technique de l'Autre Dimension.

Janus : Comment as-tu fait, Apollon ? ? Il y a près de deux siècles, Ivan des Gémeaux t'avait enfermé sans difficulté, à l'aide de cette attaque !
Apollon : Vous êtes ridicules…Ainsi, Gémini, tu pensais pouvoir m'enfermer à l'aide de cette simple attaque…mais sache qu'elle ne suffit pas…

Doko eut alors une vision. Celle de son combat avec Moebius. Il lui avait tout expliqué sur les modalités de l'enfermement d'Apollon. Il se souvint aussitôt.

Doko : Janus ! J'ai compris ! Il nous manque l'Urne Sacrée ! !
Janus : L'Urne Sacrée ? Mais oui ! !

Janus se rappelait maintenant, lui aussi, l'ultime message qu'Actéon du Cerf lui avait adressé, avant de se suicider avec Callisto de l'Ourse, peu avant.

Janus : Je me souviens, maintenant…cette Urne Sacrée se trouve dans les sous-sols de ce Temple…précisément dans la pièce où Artémis veille sur le corps d'Athéna !
Doko : Je vois…avec cette Urne entre nos mains, conjuguée à ta technique spéciale, Janus, nous parviendrons cette fois à vaincre Apollon…
Janus : Je compte sur toi, Doko ! Va, et ramène cette Urne Sacrée !
Apollon : Attend, Dragon ! Tu n'iras nulle part ! !
Janus : Une minute, Apollon ! C'est moi ton adversaire, à présent, que tu le veuilles ou non !

Janus de dressa devant Apollon, déterminé, tandis que Doko courait, aussi vite que lui permettaient ses blessures, en direction de l'escalier qui menait aux sous-sols.

Apollon : Imbécile…en te séparant de lui, tu viens d'avancer de nombreuses minutes l'heure de ta mort…Doko ne pourra rien face à Artémis, qu'il rencontrera…elle s'est déjà débarrassé d'Adam de l'Horloge, et le Dragon subira le même sort…quant à toi…
Janus : Aaaahhhh ! ! !

Apollon avait levé une main vers Janus et lui avait envoyé des centaines d'éclair à la vitesse de la lumière, qu'il ne put éviter. Il fut brûlé par les impacts mais son armure d'or le protégeait suffisamment pour qu'il puisse se relever.

Janus : Je vais le retenir ici le plus longtemps possible…fais vite, Doko ! !

*****

Doko venait de descendre l'escalier, de s'engouffrer dans le sous-sol du Temple, et il parvint très vite devant le rideau de la petite salle où reposait le corps d'Athéna. Il tira le rideau et vit Artémis, assise près du lit où Athéna semblait dormir d'un sommeil paisible. Par terre, à même le sol, gisait la dépouille d'Adam de l'Horloge, un trou visible dans son dos.

Doko : Athéna ! ! ! Adam ! ! !
Artémis : Doko du Dragon ! Il ne manquait plus que toi ! ! Je devine ce que tu viens faire ici ; rassure-toi, je ne vais pas m'éterniser en discours…je vais très vite t'aider à aller rejoindre ta déesse et ton fidèle compagnon…
Doko : Il n'en est pas question ! Par la Colère du Dragon !

Artémis évita sans difficulté la faible attaque, qui trahissait la fatigue grandissante de Doko.

Artémis : Tu te fatigues pour rien, chevalier…utilise tes dernières forces pour adresser un ultime adieu à tes derniers compagnons encore en vie…La fin est proche, Dragon !

Artémis se saisit de son Arc Divin et le banda vers Doko, qui, épuisé, ne pouvait plus faire face.

Doko : Je n'en peux plus…cette flèche va me transpercer, comme Athéna et Adam…c'est la fin…si seulement j'avais encore mon bouclier du Dragon !
Artémis : Cette Flèche Divine va t'endormir à jamais…meurs ! !

La flèche partit droit vers Doko, mais, au moment de l'atteindre, un bouclier doré vint se poser sur son bras. La flèche s'écrasa sur ce bouclier et tomba à terre.

Doko : Mais…ce bouclier…c'est celui de…ohhhh ! ! !

Au-dessus de Doko et d'Artémis, flottant dans les airs, venait d'apparaître, dans tout son éclat et toute sa splendeur, l'armure d'or de la Balance, dont l'un des plateaux s'était détaché pour faire protection à Doko contre la Flèche Divine.

Artémis : Cette armure ! Doko du Dragon, tu ne vas tout de même pas… !

Jambières !
Ceinture !
Plastron !
Epaules !
Bras !
Casque !

Doko venait d'apparaître à Artémis, tout auréolé de l'armure d'or de la Balance, qui venait d'épouser son corps meurtri par les coups reçus face à Apollon. D'un seul coup, il lui semblait que ses blessures et sa fatigue disparaissaient, et qu'il retrouvait toutes ses forces.

Doko : C'est incroyable…le chevalier d'or, le vieux Archinoald, me prête son armure pour m'aider dans ce combat…je la sens vibrer en moi, c'est fantastique…
Artémis : Je ne sais par quel prodige te voilà recouvert d'une armure d'or, mais je suis une déesse et tu ne pourras jamais rien face à moi. Meurs !
Doko : Par les Cent Dragons de Rozan !
Artémis : Aaaahhh ! ! !

Artémis fut touchée par l'attaque de Doko et s'écrasa contre un mur, évanouie momentanément. Doko savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps. Il regarda Athéna fixement, sachant qu'il ne pouvait rien faire pour elle, du moins pour l'instant. Sa mission, pour le moment, était de s'emparer de l'Urne Sacrée. Il chercha partout dans la pièce et la trouva très vite, sous le lit rudimentaire où était allongée Athéna. Il la saisit et fila de nouveau dans le couloir, vers l'escalier, en ayant un dernier regard attendri pour Athéna et Adam, semblant dormir tous les deux du même sommeil paisible.

Doko : Athéna…Adam…Courage, la victoire est proche. Nous reviendrons vous chercher…dès qu'Apollon sera enfermé dans cette Urne…

*****

Apollon avait repris l'avantage sur Janus. Celui-ci ne pouvait rien sans l'objet qui lui manquait.

Apollon : Qu'espères-tu encore, Gémini ? Tu vois bien que ton ami du Dragon ne revient toujours pas. Fais-toi une raison et accepte la défaite !
Janus : Non…il n'y a pas de défaite tant que je me tiens encore debout, prêt à t'affronter…Par l'Explosion Galactique ! !

L'attaque, dans laquelle Janus avait mis toute sa puissance, eut sur le Dieu autant d'effet qu'une légère brise de vent sur son visage.

Apollon : Ca suffit, ce combat doit se terminer…meurs !
Doko : Nooon ! ! !

Doko venait de surgir du rideau qui masquait l'escalier du sous-sol. Apollon et Janus le découvrirent alors revêtu de l'armure d'or de la Balance. Et il portait cette fois un objet précieux dans ses bras. L'objet de toutes leurs espérances, à lui et à Janus.

Doko : Je suis là, mon ami ! Et cette fois, avec cette Urne, nous vaincrons Apollon !
Apollon : Ne faites pas ça ! Je vous l'interdis ! !
Janus : Que se crée une autre dimension ! !

L'univers réapparut dans la pièce et Apollon vola une nouvelle fois vers le vide intersidéral. Tandis que Janus contrôlait son attaque, Doko ôta le couvercle de l'Urne Sacrée et la tendit devant lui. Cette fois, rien ne semblait pouvoir arrêter le processus et empêcher Apollon d'être vaincu. Mais, au moment crucial, Janus et Doko furent interrompus par une voix qui venait de faire irruption dans la pièce.

- Ne portez pas la main sur Apollon, ou vous le regretterez ! !
Janus : Qui a parlé ? Mais…aaarghhh ! !
Doko : Aaarghhh ! !

Un cosmos surpuissant venait d'apparaître dans la salle et de frapper Doko et Apollon. Tous deux n'avaient jamais rien vu de tel. Tandis qu'ils retombaient et s'écrasaient tous deux sur le sol, l'attaque de Janus s'interrompit, Apollon se rétablit sur le sol, et l'Urne Sacrée roula jusqu'aux pieds de ladite personne, qui s'en empara. Doko et Janus se relevèrent et l'aperçurent, dans la lumière de son cosmos.

Doko : Artémis ! Tu es venue jusqu'ici ! !
Artémis : Je ne te pardonnerai jamais l'offense que tu m'as faite, Dragon, en me frappant ! Tu vas subir le même sort que ton compagnon Adam de l'Horloge…et Gémini également ! ! Je vais vous embrocher tous les deux au bout de cette nouvelle Flèche Divine…puis je détruirai l'Urne Sacrée ! !

Doko : Une nouvelle flèche…te sens-tu capable de l'arrêter, Janus ?
Janus : Unissons nos cosmos, Doko ! Par l'Explosion Galactique !
Doko : Par les Cent Dragons de Rozan !
Artémis : Inutile…cette fois, vous ne pourrez rien contre ma Flèche Divine…je vais vous unir sur cette flèche ! A jamais ! !

Les attaques de Doko et de Janus n'eurent aucun effet et la flèche passa effectivement à travers. Elle se dirigea vers eux à toute allure.

Doko : Cette fois, nous ne pouvons plus rien faire…nous allons mourir…
Artémis : Adieu, Dragon et Gémini !
- Par les Griffes du Tigre ! ! !

La Flèche fut déviée de sa trajectoire et s'écrasa dans un mur de la salle. Un nouveau chevalier, à l'armure inédite, venait de faire son entrée dans la salle, par la grande porte principale.

Apollon : Qui es-tu ? ?
Yoko : Je suis Yoko, chevalier de bronze du Tigre ! ! Et je sers Athéna ! ! !

Chapitre précédent - Retour au sommaire - Chapitre suivant

www.saintseiya.com
Cette fiction est copyright Christophe Becquet et Fabrice Willot.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.