Chapitre 20 : Tigre et Dragon


Yoko venait d'entrer dans l'immense salle du Trône d'Apollon, revêtue cette fois de son armure de bronze du Tigre.

Apollon : Yoko…que fais-tu avec cette armure sur le dos ? N'es-tu pas le Phébus de Mars, Yoko de la Panthère ?
Yoko : Apollon ! Tu as manipulé mon esprit et m'a faite passer pour celle que tu voulais, mais, désormais, l'heure de ta défaite a sonné. Le chevalier d'or du Bélier m'a envoyé cette armure par télépathie et m'a permis de retrouver mes forces en même temps que mes esprits. Tous tes Phébus ont été vaincus, tout comme ton fils Asclépios, et tu es désormais seul, retranché dans cette salle qui sera ta dernière demeure. Avec Doko et Janus, nous allons te replonger dans ton sommeil. Mais, cette fois, pour l'éternité ! !
Apollon : Je serais curieux de voir cela…

Yoko se concentra et se décida à attaquer. Deux chevaliers d'or la regardaient faire dans la pièce, non sans crainte de voir Apollon lui retourner ses attaques. Tous deux chevaliers d'or, Janus des Gémeaux et, désormais, Doko lui-même, provisoirement revêtu de l'armure d'or de la Balance avec la bénédiction d'Archinoald, tous d'eux n'avaient rien pu faire. Il ne manquait plus à Janus qu'à déclencher sa technique spéciale, conjuguée à l'Urne Sacrée que Doko avait retrouvée dans les sous-sols du Temple. Mais une nouvelle présence dans la pièce les empêchaient d'agir.

Yoko : Prend ça, Apollon ! Par les Griffes du Tigre ! !
Doko : Yoko ! Non ! !

Yoko fut balayée par sa propre attaque, que le Dieu lui renvoya sans la moindre difficulté. Plein de bonne volonté, Yoko en oubliait naïvement la nature divine de son adversaire, Apollon. Elle se releva aussitôt, prête à recommencer. Mais Janus lui supplia d'arrêter.

Janus : Arrête, Yoko ! Nous ne pouvons pas terrasser Apollon de cette manière ! Le seul moyen est de conjuguer l'Urne Sacré à la technique de l'autre dimension !
Yoko : Très bien, dans ce cas, finissons-en. Doko et moi te ferons bouclier face à Apollon, avec l'Urne, pendant que tu lanceras ton attaque. Ne perdons pas de temps, allons-y !
Janus et Doko : Oui ! !

Mais, au moment où ils allaient tous les trois lancer le dernier assaut face à Apollon, un cosmos s'éleva du fond de la salle. Un cosmos d'une puissance quasi inouïe, presque égal à celui d'Apollon.

Artémis : Qu'allez-vous faire, misérables humains ? Vous ne porterez jamais la main sur un Dieu ! Moi, Artémis, je vous embrocherai sur cette Flèche Divine ! !

Et Artémis banda son arc à nouveau en direction des trois chevaliers, tandis qu'Apollon, qui ne bougeait pas, dressait lui aussi son cosmos menaçant sur les trois chevaliers qui se tenaient encore face à lui. Ils étaient encerclés par deux dieux, un de chaque côté.

Doko : Artémis et Apollon nous menacent en même temps ! Janus, nous devons faire face à eux séparément !
Janus : Oui ; Doko, toi et Yoko, occupez-vous d'Artémis, je vais tenter de retenir Apollon pendant ce temps. Mais faites vite ! !

Doko et Yoko se séparèrent de Janus et se mirent face à Artémis, dans un coin de la salle, tandis que Janus restait seul avec Apollon.

Apollon : Pauvre fou…Gémini, seul face à moi, tu ne peux rien, et tu le sais bien…je vais me faire un plaisir de t'achever, à présent…
Janus : Je mourrai peut-être, mais pas avant que Doko et Yoko n'aient vaincu ta sœur, tout comme j'ai vaincu Asclépios !
Apollon : Tu ne sais pas ce que tu dis…Artémis est, comme moi, l'une des douze divinités suprêmes de l'Olympe, et son cosmos est presque égal au mien…ils ne pourront jamais ne serait-ce que l'égratigner…
Janus : J'ai confiance en eux, ils la vaincront !
Apollon : Tu vas mourir, Janus…

Apollon lança une rafale d'énergie et Janus croisa les bras en les repliant vers lui, dans un geste défensif. Il parvint de cette manière à canaliser l'énergie divine qui lui était envoyée. Il reculait un peu en glissant sur le sol, mais tenait bon. Apollon n'en revenait pas.

Apollon : C'est incroyable…il parvient à contenir toute la puissance de mon attaque ! Moi qui suis un Dieu, je ne parviens pas à le toucher ! Mais tu ne tiendras pas longtemps à ce rythme, Janus…ton armure d'or te protège, mais plus pour longtemps…

Il disait vrai, et Janus s'envola dans les airs, finalement terrassé par la rafale d'énergie d'Apollon.

*****

De l'autre côté de la salle, Doko et Yoko faisaient face à Artémis, qui s'apprêtait à lancer sur eux sa Flèche Divine.

Artémis : Vous avez bénéficié d'un sursis trop long. A présent, l'heure est venue. Vous allez rejoindre Athéna et le chevalier de l'Horloge dans leur sommeil éternel. En périssant du bout de cette flèche !
Doko : Yoko, notre seul espoir de contrer la flèche d'Artémis est d'unir nos cosmos. Tout à l'heure, grâce à la puissance que me confère l'armure d'or de la Balance, je suis parvenu à porter un coup à Artémis. Tu as quant à toi réussi à détourner sa flèche en l'attaquant par surprise, lorsque tu es entrée dans la salle. A nous deux, nous arriverons bien à la terrasser ! Nous nous occuperons alors d'Apollon !
Yoko : Oui, tu as raison. Tentons le tout pour le tout !
Artémis : Assez parlé ! Que la Flèche Divine vous transperce ! Mourrez !
Doko : Par la Colère du Dragon !
Yoko : Par les Griffes du Tigre !

La flèche d'Artémis vola à toute vitesse vers Doko et Yoko alors que ceux-ci, sans bouger d'un centimètre, déployèrent leur cosmos simultanément, jusqu'à leur extrême limite. La flèche s'arrêta net dans les airs et le cosmos d'Artémis, qu'elle portait, faisait face à ceux de ses deux adversaires. Toutefois, Doko et Yoko produisaient un effort considérable pour la maintenir bloquée, et commençaient à fatiguer.

Artémis : Inutile d'essayer de résister…Flèche Divine, abat tes ennemis !

La flèche se libéra de la pression exercée par Doko et Yoko et fonça à nouveau vers eux mais, cette fois, sa cible était légèrement déviée et, comme lorsque Yoko avait attaqué Artémis peu avant, la flèche finit dans un mur de pierre qui bordait la salle, rasant de près les deux chevaliers qui réussirent à l'éviter de justesse. La flèche, se dégageant toute seule, revint d'elle-même dans la main d'Artémis.

Artémis : Misérables…vous allez me payer cet affront ! !

Doko et Yoko sentirent le cosmos d'Artémis augmenter considérablement, comme si elle se mettait subitement en colère. Mais, cette fois, ce n'était plus la même déesse qu'ils avaient face à eux. Ses cheveux passèrent du blond au blanc, et ses yeux devinrent rouges. Une aura maléfique l'entoura. Yoko pensa alors qu'il n'y avait plus rien à faire, et qu'ils allaient périr de la prochaine flèche qu'elle enverrait. Doko repensa à l'attaque infructueuse qu'il venait de lancer en même temps que Yoko, et se souvint d'une recommandation que vous lui avez faite leur maître Anatol, à Rozan, à la fin de leur entraînement.

Doko : Yoko…nous n'avons pas encore perdu. Souviens-toi de ce que nous a enseigné Maître Anatol…sur le Tigre et le Dragon…
Yoko : Mais…mais oui…tu as raison ! Il nous reste un moyen de combattre Artémis !
Doko : Les attaques que nous avons lancées, il y a un instant, même si elles étaient simultanées, étaient distinctes, et n'ont pu porter un coup à Artémis. Nous devons désormais unir nos forces, pour que notre attaque ne fasse plus qu'une ! Pour cela, il n'y a qu'une seule solution…
Yoko : Oui, j'ai compris…très bien.
Artémis : Qu'est-ce que vous manigancez encore, tous les deux ? Profitez de vos derniers instants pour…mais…ohhh ! !

Doko se concentra et fit exploser l'armure de la Balance qu'il portait, se retrouvant torse nu. Yoko fit bientôt de même en ôtant son armure du Tigre, et se retrouva en justaucorps, sans protection. Les deux armures, de la Balance et du Tigre, se recomposèrent et vinrent se poser devant Artémis, interloquée.

Artémis : Mais…que faites-vous ! Pourquoi retirez-vous vos armures, tous les deux ? Renoncez-vous à combattre ? ?
Doko : Non, Artémis, bien au contraire…nous sommes bien décidés à te combattre, jusqu'au bout, dussions-nous y laisser la vie…mais en t'emmenant avec nous dans l'Autre Monde ! !
Artémis : Auriez-vous perdu la raison ? Je suis une déesse, et ma nature divine me confère l'immortalité ! Vous ne pourrez jamais me tuer !
Doko : En effet, aucun mortel n'a le pouvoir de tuer une divinité…mais tu perdras malgré tout la vie…
Artémis : Comment ? ? Mais…qu'est-ce que c'est que ça ? ? ?

Doko et Yoko se mirent à déployer toute l'étendue de leur cosmos, en même temps, et à l'élever au même niveau, en le poussant à leur paroxysme. Leurs auras se mêlèrent, et, à ce moment précis, deux formes apparurent dans le dos de Doko et dans celui de Yoko, que découvrait son justaucorps. Sur le dos de Doko, c'est un tigre qui se dessinait et prenait forme, comme s'il faisait partie de son corps. Sur le dos de Yoko, c'est un dragon qui apparaissait.

Artémis : un tigre et un dragon ! Qu'est-ce que cela signifie ? ?
Doko : Artémis, même si l'armure de la Balance a recouvert mon corps, et l'armure du Phébus de la Panthère celui de Yoko, nous sommes tous les deux nés sous le ciel de Chine, sous l'influence des signes du zodiaque chinois. De même que les chevaliers d'or sont placés sous la protection des douze signes du zodiaque de l'Occident, il existe douze signes du zodiaque de l'Orient, représentés par douze animaux sacrés, qui protègent les douze meilleurs guerriers de l'Empire de Chine, dont deux sont matérialisés par des armures de chevaliers d'Athéna. L'armure du Tigre, et l'armure du Dragon !
Artémis : Je comprends mieux, maintenant…vous avez grandi et combattu ensemble, pour conquérir vos armures de chevaliers, et les deux signes qui vous protègent, sont donc intimement liés…j'aurais dû me douter de cette éventualité lorsque nous avons fait kidnapper Yoko…mais cela ne m'empêchera pas de vous tuer malgré tout. Une déesse ne craint personne, pas même les douze chevaliers d'or réunis ! !
Yoko : Tu te trompes, Artémis, tu t'es fourvoyée en acceptant de servir les desseins sataniques de ton frère, et ne mérites même plus le titre de déesse que tu revendiques encore…nous allons t'en donner la preuve, en débarrassant la Terre de ta présence !
Artémis : Comment osez-vous me parler sur ce ton, misérables ! Ma colère divine va vous envoyer au royaume des ombres, une bonne fois pour toutes ! Que ma Flèche Divine vous transperce ! !
Doko : Yoko, unissons nos forces, et frappons notre Ennemie !

Doko et Yoko se tinrent alors la main et écartèrent celle qu'il leur restait. Le Dragon et le Tigre brillèrent intensément dans leur dos et fusionnèrent en une seule aura, tandis que la Flèche d'Artémis fonçait droit sur eux avec une puissance accrue. Ils passèrent à l'offensive.

Doko et Yoko : PAR LA COLERE SUPREME DES BETES SACREES DE L'EMPIRE DU MILIEU ! ! !

La flèche d'Artémis se figea à nouveau, mais, cette fois, fit demi-tour et repartit vers Artémis. La déesse vit, en une fraction de secondes, sa propre arme échouer sous le poids écrasant des deux cosmos de Doko et de Yoko, et revenir vers elle à toute vitesse. Elle fit brûler son cosmos en espérant pouvoir la stopper, mais les deux cosmos mêlés du Dragon et du Tigre portaient la flèche avec une puissance inouïe. Artémis poussa un grand cri, et on entendit un bruit d'objet pénétrant dans un corps.
Artémis s'écroula à terre, la flèche fichée dans son estomac. Elle n'était pas morte, mais plongée dans un sommeil éternel, vaincue par sa propre arme. Un sommeil dont elle ne pourrait plus jamais sortir.

*****

De l'autre côté de la pièce, Apollon s'apprêtait à en finir avec Janus, qui, seul, ne faisait pas le poids face au Dieu, lorsqu'il sentit le cosmos de sa sœur disparaître brusquement.

Apollon : Ce cosmos…non, ce n'est pas possible…comment…comment ont-ils pu ! ! !

Janus se releva du sol, le visage ensanglanté, où les attaques cumulées du Dieu l'avaient projeté et mis à mal, en esquissant un sourire de satisfaction.

Janus : Hé hé hé…Apollon, je te l'avais dit, Doko et Yoko ont réussi…Artémis est vaincue…tu es seul, désormais…tous tes rêves de gloire vont s'évanouir, à présent…
Apollon : Non…non…je suis un Dieu…un Dieu ! ! Et, quel que soient leur nombre et leur force, des humains ne pourront jamais rien contre moi…votre affront a assez duré…après les Phébus…Asclépios…voilà maintenant Artémis…je ne vous pardonnerai jamais d'avoir vaincu autant de personnes qui m'étaient attachées ! !
Janus : Que devrions-nous dire, chevaliers d'Athéna, des millions de vies d'innocents que tu es prêt à prendre lâchement, depuis quelques heures ? Tu es ridicule, Apollon…tu n'as pas l'étoffe ni la grandeur d'âme des véritables Dieux…
Apollon : Tais-toi, Janus ! Va rejoindre, à présent, ton maître Ivan et Athéna ! Meurs ! !
Janus : Aaaarrrghhh ! ! !

Janus fut une nouvelle fois balayé par la rafale d'énergie , comme de la poussière, mais, cette fois, un bouclier doré avait absorbé une partie de l'énergie envoyée. Doko venait de réapparaître devant Apollon, après avoir revêtu à nouveau l'armure de la Balance, et Yoko, avec son armure de bronze du Tigre, l'accompagnait.

Doko : Apollon ! Nous avons vaincu Artémis ! Il ne reste maintenant plus que toi ! Nous sommes encore trois à t'affronter, et nous allons maintenant mettre un terme à cette bataille, en t'enfermant à jamais, grâce à la Technique Secrète du chevalier des Gémeaux !
Apollon : Vous semblez oublier quelque chose d'essentiel…pour espérer me tenir tête, il vous manque un objet capital…
Yoko : Comment ? Mais…oh ! !

L'Urne Sacrée reposait à terre, renversée sur le sol, depuis de longues minutes. Artémis, qui s'en était emparée peu avant, l'avait lâchée des mains lorsque Yoko avait fait irruption dans la salle, et plus personne n'y avait prêté attention. Aussi, Apollon leva une main en direction de cette urne, et, par télékinésie, la fit léviter et se diriger vers lui. Il s'en empara alors.

Apollon : Vous ne pouvez rien sans cet objet…j'y ai déjà assez sommeillé à mon goût, depuis tant de siècles et de combats sacrés…lorsque j'aurai détruit cette Urne Sacrée, plus rien ni personne ne pourra s'opposer à mon règne ! !
Janus : Tu n'y toucheras pas, Apollo…aaaaaargggggghhh ! ! !

Un nouvel éclair avait été lancé sur le chevalier des Gémeaux, qui retomba à terre, foudroyé. Doko et Yoko se précipitèrent vers lui et regardèrent, impuissants, Apollon concentrer son divin cosmos en ses deux mains pour faire exploser l'Urne.

Doko : C'est la fin…sans cet objet, nous ne pourrons plus rien faire…
- Apollon, mon frère, nous nous retrouvons enfin…
Apollon : Qui a parlé ? ? ?
Doko : Cette voix ! ! !
Yoko : Oui, c'est elle ! ! !
Janus : C'est…


ATHENA ! ! ! !


Deux cosmos brûlaient intensément dans le fond de la pièce et se dirigeaient vers Apollon et les trois chevaliers. Tous quatre purent voir Athéna qui marchait vers eux, donnant l'accolade à Adam de l'Horloge, qui, blessé, se maintenait comme il pouvait en équilibre. Doko, Yoko et Janus ne purent contenir des larmes de joie à la vue de leur déesse. Athéna était vivante, et Adam également ! Le charme d'Artémis avait été rompu en même temps que celle-ci avait été transpercée par sa propre flèche ! Désormais, ce combat, cette bataille, avait à nouveau un sens !

Athéna : Apollon, tu as cru m'avoir vaincue avec la Flèche Divine d'Artémis, mais mes fidèles chevaliers ont combattu jusqu'au bout, sans jamais perdre espoir, et ils viennent de te montrer, par leur courage, que l'amour et la foi en l'Humanité triomphent toujours des desseins diaboliques et égoïstes d'un Dieu qui tente de s'emparer de la Terre. Il est maintenant temps de mettre un terme à tes ambitions, et de te vaincre une bonne fois pour toutes. Tu vas retourner sommeiller dans cette Urne que tu n'aurais jamais dû quitter.
Apollon : Athéna…stupide déesse…à quoi bon te dresser ainsi devant moi ? Tu aurais dû accepter la mort douce que je te proposais…dans l'Autre Monde, tu aurais régné dans un monde merveilleux, sans le moindre souci ni la moindre souffrance…au lieu de cela, tu es prête à porter le fardeau de l'Humanité toute entière…pourquoi n'acceptes-tu pas de régner à mes côtés, dans le nouveau monde de l'Age d'Or, que je vais bientôt restaurer ?
Athéna : Je crois avoir été claire, Apollon…les vrais dieux ne parlent que de paix et d'amour…tu as usurpé le nom même de Dieu par les exactions que tu as entreprises en déclenchant un réchauffement climatique sans précédent à la surface de la Terre, et tu ne mérites plus de siéger parmi les douze divinités suprêmes de l'Olympe…tu dois être sanctionné pour ta cruauté, et le sommeil éternel sera ton seul châtiment.
Apollon : Tu oublies que je suis un Dieu…tu ne pourras jamais me vaincre, Athéna…
Athéna : Je ne suis pas seule pour me mesurer à toi…mes chevaliers sacrés sauront me protéger.
Apollon : C'est absurde…regarde bien, je vais briser une bonne fois pour toutes cette Urne Sacrée ! !

Au moment où il allait le faire, Janus, Doko, Yoko, ainsi qu'Adam, se levèrent et se précipitèrent tous sur Apollon, en même temps, déclenchant leurs plus puissantes attaques.

Doko : Par les Cent Dragons de Rozan !
Yoko : Par les Griffes du Tigre !
Adam : Par l'Evasion de l'Horloge !
Janus : Par l'Explosion Galactique !

Une explosion retentit dans le Temple, si puissante qu'elle fit trembler le plafond de la Salle. De petits morceaux de pierre commençaient à en tomber. Apollon n'était pas touché, mais il lâcha l'Urne Sacrée, qui vint choir aux pieds d'Athéna.

Apollon : Imbéciles ; vous venez de précipiter votre propre mort…les murs, les colonnes, les pierres…tout ce Temple dans lequel nous nous trouvons va s'effondrer d'une minute à l'autre…vous n'en réchapperez pas !
Athéna : Au contraire, Apollon. Cela signifie que ton Sanctuaire va être détruit, et que tu as perdu. Tu dois reconnaître ta défaite, à présent.

Et Athéna se baissa et ramassa l'Urne Sacrée, qu'elle prit dans ses mains, et elle en défit le couvercle. Janus, relativement blessé par tous les combats qu'il avait menés, se releva et rassembla ses dernières forces, tandis que les murs s'effritaient et se fissuraient de plus en plus en tremblant de toutes part.

Janus : A nous, Apollon ! Que se crée une Autre Dimension ! !
Apollon : Misérables ! Vous mourrez tous avec moi ! Ta victoire se soldera finalement par une défaite, Athéna ! Aaaaaaarrrrrrrggggggggghhhhhhhh ! !

En un instant, par les cosmos conjugués d'Athéna et du Chevalier des Gémeaux, le corps d'Apollon fut comme aspiré par l'attaque lancée par Janus, et il disparut, en un nuage de lumière et de fumée, à l'intérieur de l'Urne qu'Athéna tenait solidement entre ses mains. Elle en ferma aussitôt le couvercle. Janus s'effondra, à bout de force, ayant dépensé trop d'énergie pour fournir son attaque.
Pendant ce temps, des blocs de pierre commençaient à se détacher du plafond et à s'effondrer sur le sol de la pièce en un immense fracas. Tout l'édifice vacillait.

Doko : Athéna ! Le Temple s'effondre ! Dépêchons-nous de sortir d'ici !
Adam : Attendez…j'ai une idée…Par la Compression du Temps !

L'écroulement du Temple s'interrompit et les blocs de pierre qui s'écroulaient restèrent suspendus, en l'air, comme par enchantement. Athéna et les autres chevaliers crurent l'attaque du chevalier de l'Horloge suffisamment puissante pour leur laisser le temps de quitter le Temple sans encombre, mais l'éboulement reprit au bout de quelques secondes.

Adam : Je n'ai rien pu faire…Apollon avait donc raison ? Sommes-nous condamnés à périr ici ? ?

Un énorme bloc de pierre, de plusieurs mètres de diamètre, s'écroula juste au-dessus d'Athéna et des quatre chevaliers rescapés de la bataille. Ils n'avaient plus le temps ni la force de l'éviter.

Yoko : Cette fois, c'est la fin ! Nous allons tous mourir !

FLAAAAASCHHHH

Ils avaient tous fermé les yeux par réflexe en voyant l'énorme masse rocheuse s'abattre sur eux. Lorsqu'ils les rouvrirent, ils virent un nuage blanc formé autour d'eux, qui semblait les envelopper, leur cachant toute visibilité.
Lorsque ce nuage se dissipa, ils se retrouvèrent tous dans la première Maison du Sanctuaire d'Athéna, le Temple du Bélier.

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Cette fiction est copyright Christophe Becquet et Fabrice Willot.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.