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La nuit était froide. Les étoiles étincelaient de mille feux dans le ciel. Elles étaient là depuis la création du monde. Comme le soleil, elles baignaient la terre d'une lumière astrale. Car les étoiles sont des soleils. Et même si chaque étoile est différente, elles dégagent toutes la même lumière. Les scientifiques pensent que la lumière est un un flux de photons. La couleur de la lumière dépendrait de sa longueur d'onde. D'après nos savants ce serait un phénomène physique complexe mais parfaitement rationnel.
Mais la lumière est peut-être plus que ça. Dans de nombreuses cultures elle représente l'espoir. La lumière représente beaucoup pour les humains. Peut-être parce qu'elle leur permettait de vivre ou de voir. Les cultures primitives l'ont rapidement compris et elles ont peut-être cru que la lumière représentait le bien. Mais la lumière n'a pas seulement une signification pour les humains. Pour les armures d'or, la lumière était le berceau de la création. Aussi ce n'est pas étonnant que la première chose qu'elles aient cherché pour retrouver leur dimension soit la lumière. Elles avaient survécu à la destruction des enfers. Elles étaient en miettes mais leur cosmos les poussait à rejoindre le sanctuaire. C'était leur devoir. Les armures recherchaient la lumière et la chaleur du soleil, cette lumière qui les faisait vibrer de puissance et briller jusqu'à éblouir ceux qui les regardaient. Enfin, elles perçurent à travers les dimensions cette chaleur. Sans une hésitation, elles la suivirent, à travers les dimensions, jusqu'à la terre. Elles tombèrent sur le Sanctuaire, telles des étoiles filantes, et chacune atterrit dans sa maison respective, celle où demeurait leur Gardien... " Les gardes qui patrouillaient autour du sanctuaire purent voir un spectacle fascinant cette nuit-là. Tout était sombre. Ils scrutaient les alentours pour voir si un danger quelconque se profilait à l'horizon. Mais dans cette obscurité, on n'y voyait rien. Les soldats auraient bien aimé avoir des lampes-torches ou des lampadaires pour éclairer un peu les abords du sanctuaire. Malheureusement, les grands popes précédents, pour une raison inconnue, avaient refusé l'utilisation de nouvelles technologies sur l'île sacrée. On pouvait aisément comprendre que Sion, qui avait vécu au 18ème siècle, n'entendait rien aux nouvelles découvertes de la science. Saga, l'imposteur, avait poursuivi cette politique. Obscurantisme ? Peur de l'avenir ? Les gardes se demandaient pourquoi on n'améliorait pas les défenses du sanctuaire. C'est vrai quoi ! Ces pauvres bougres travaillaient seize heures par jour et ne servaient à rien. Leur fonction était de donner l'alerte et… c'est tout. Un simple chevalier noir pouvait massacrer tous les gardes du sanctuaire, alors on pouvait aisément comprendre qu'ils se sentaient inutiles. Pourquoi ne pas apporter de nouvelles technologies ? Des caméras et des détecteurs de mouvements pourraient surveiller les abords du sanctuaire. On pourrait faire patrouiller des robots bardés de capteurs. Les gardes ne seraient alors chargés que de la surveillance depuis les postes de contrôle. Seulement voilà, ça ne ferait pas très mythique. Un sanctuaire surveillé par des caméras, ça ressemblerait à une banque. Les spectres trouveraient ça lâche, stupide, déloyal, absurde, inconvenant, irrespectueux. Tandis que les gardes discutaient tranquillement des nouveaux systèmes de surveillance, au lieu de faire leur travail (inutile rappelons-le), des lumières apparurent dans le ciel. Douze étoiles filantes fendaient les cieux à une vitesse déconcertante. Quelques astronomes amateurs furent étonnés par ce phénomène. En effet les étoiles semblaient moduler leur vitesse et contrôler leur trajectoire, alors que les corps célestes en sont bien incapables. Mais bizarrement, cette découverte fut vite oubliée. 12 colonnes de lumière apparurent au-dessus des douze maisons. Les gardes relevèrent la tête précipitamment. Etait-ce une attaque aérienne ? Un autre dieu perfide voulait-il déclencher une nouvelle guerre sainte ? Non. Il n'y avait personne. De la poussière dorée tomba. La lumière éclaira le sanctuaire encore un moment avant de disparaître. Les soldats restèrent interdits un moment devant ce spectacle. Est-ce que … ? Se pouvait-il ? Etaient-ils … ? Toutes les pensées convergèrent vers les chevaliers d'or. Tout le monde espérait qu'ils avaient survécu. Etaient-ils revenus dans leurs maisons respectives ? Il fallait aller sur place. Ils arrivèrent huit minutes plus tard à la maison du bélier. L'armure d'or se dressait à l'entrée. Elle était couverte de fissures. Sa puissante aura semblait avoir disparu. On aurait dit un cadavre. Les gardes attendirent un moment devant cette relique sacrée. Tout le monde savait que les chevaliers d'or étaient invincibles, et plus particulièrement celui du bélier. Si son armure se trouvait là, ça voulait dire que … Non ! Il fallait vérifier les autres maisons même s'ils s'attendaient à y trouver la même chose. Ils se rendirent alors compte qu'un jeune garçon était à côté de l'armure. Il pleurait. Les 12 armures d'or étaient revenues. Ca ne pouvait signifier qu'une chose : tous les chevaliers d'or étaient morts aux enfers. Quelque part dans l'océan, près de Death Queen Island. Il y était arrivé ! Il était de retour sur terre. Son emprisonnement avait été un cauchemar et il comptait bien faire payer ses bourreaux. Les dieux allaient payer. Mais avant de s'attaquer à eux, il lui faudrait les retrouver. Trouver une tanière et de la nourriture était son objectif prioritaire. Une fois ses forces reconstituées il s'attaquerait à l'Olympe. ? Qui suis-je ? Où vais ? Dans quel état j'erre ? D'où viens-je ? Pourquoi suis-je ici ? Quel est mon but ? Quel est le sens de la vie ? Je pense donc je suis ! Toutes ces questions me traversaient la tête alors que je reprenais conscience. Apparemment j'étais toujours égaré au milieu de … nulle part. Autour de moi, il n'y avait qu'un immense vide. Et je me posais pas mal de questions. Qu'est-ce que je faisais là ? Qui étais-je ? Athéna ! Aide-moi ! Zut ! J'étais sûr d'une chose ! Je devais revenir sur terre. Mais j'avais un gros, un très gros problème, un énorme problème. Bon sang ! Je ne savais pas où aller ! Je savais naviguer entre les dimensions comme tout bon chevalier d'or qui se respecte mais là j'étais paumé. J'avais vu un troupeau de cosmos filer en vitesse dans une direction mais je n'avais pas réussi à les suivre. Si seulement j'avais été aussi doué que Saga pour contrôler les dimensions. Mais qu'est-ce que je racontais ? J'étais Saga. Non ! Je disais n'importe quoi. Mais qui étais-je ? J'avais perdu mon armure alors comment savoir. C'était amusant, je me souvenais parfaitement des douze chevaliers d'or mais je ne savais plus lequel j'étais. Voyons voir. Il me fallait procéder par élimination. Je savais me téléporter, mais pas aussi bien que Mü. Je n'avais pas l'air d'être aussi costaud qu'Aldébaran. Mais dans cette obscurité, j'avais du mal à me voir. J'avais entendu Doko avant de partir donc je n'étais pas lui. Je disposais d'un grand pouvoir comme n'importe quel chevalier. Est-ce que j'avais déjà été mort ? Je ne savais plus. Est-ce que je connaissais le monde des morts ? Non. Donc je n'étais pas Masque de Mort. Est-ce que j'étais dingue d'Athéna ? Non. Donc je n'étais pas Shura. Est-ce que ça me manquais de ne pas avoir de miroir ? Non. Donc je n'étais pas Aphrodite. Je sentais pourtant que j'avais de longs cheveux. Encore un indice ! Je n'étais ni Aïolia ni Aïoros. Camus ? Shaka ? Milo? Je sentais que j'étais d'un naturel calme mais ça ne m'aidait pas trop. Est-ce que j'étais toujours froid ? Je ne croyais pas, j'étais quelqu'un de chaleureux et j'aimais être seul. Donc ça éliminait Camus et Milo. Aurais-je pu être Shaka ? Non. Je n'étais pas tout le temps en train de méditer ou de me poser des questions. Qui étais-je bon sang ? Je devais retourner sur terre. Quelqu'un pourrait me reconnaître. Là, je ne faisais que des spéculations. Et encore, elles étaient erronées pour la plupart. Après l'explosion, mon corps avait du être endommagé. Aussi mes cheveux avaient pu disparaître ou fondre. Ma perte de mémoire pouvait s'étendre à plusieurs domaines. Le plus terrifiant était que j'avais oubli mes attaques. Génial ! J'avais l'impression d'être tous les chevaliers d'or à la fois. Ce qui était impossible. Je devais me rappeler ! Bizarrement je connaissais un peu l'art de reconstruire une armure. Donc j'étais Mü. Non, Shaka, Doko et Camus avaient aussi appris quelques trucs dans ce domaine. Je connaissais un peu le monde des morts. Mais ça c'est parce que j'en venais, ça ne signifiait pas que j'y ai séjourné. J'étais très fort physiquement, mais c'était le cas de tous les chevaliers. Avais-je un jumeau ? Possible ! Je me souvenais d'avoir rencontré une personne qui me ressemblait … quoique. Si je ne me souvenais pas de mon propre visage, comment aurais-je pu reconnaître celui de mon sosie. J'étais certain d'être dévoué à Athéna, mais là encore, ça me laissait beaucoup de possibilités. Mon calme et mon sérieux semblaient énormes. Qui au sanctuaire ne l'était pas ? Arrgghh !!! Voyons … Mû ? Calme, intelligent, réservé. Aldébaran ? Sympathique, jovial, puissant. Saga ? Déchiré, loyal, tourmenté. Masque de mort ? Cynique, désabusé, sadique. Aïolia ? Courageux, féroce, dévoué. Shaka ? Calme, contemplatif, inactif. Doko ? Sage, intelligent, expérimenté. Milo ? Plaisantin, sérieux, habile. Aïoros ? … ? Peu connu. Shura ? Fanatique, habile, vif. Camus ? Froid, impassible, sérieux. Aphrodite ? Narcissique, égoïste, désabusé. Lequel me ressemblait le mieux ? J'étais calme, intelligent, jovial, puissant, loyal, courageux, habile et sérieux. J'aurais très bien pu être Milo comme j'aurais pu être Camus. Le problème. Je n'arrivais pas à me remémorer mes défauts. Gênant, mais humain. Tiens ! Shaka aurait pu dire ça. Qui étaient mes ennemis ? Je ne rappelais pas avoir affronté de marinas. Et les spectres ? … Rhadamanthe du Wyvern ! Celui-là me disait quelque chose. C'était le commandant d'un truc, une légion de spectres ? Malheureusement ça ne m'aidait pas. Tous les chevaliers avaient pu le rencontrer. Tous ceux qui l'avaient affronté ou qui l'avaient rencontré devaient sûrement se souvenir de lui. Bon sang ! Je ne me rappelais pas les autres spectres. Se pourrait-il que je n'en ai affronté aucun ? Il me semblait que Milo et Aldébaran n'avaient pas eu l'occasion de les affronter. Pourquoi ? Parce qu'on s'était arrêté à la sixième maison. On ? Dans quel camp étais-je ? L'Athéna exclamation !!! Non ! Deux Athéna exclamation ! Twin sal ? Y étais-je ? Je me souvenais du combat. Non …tout était flou… Bizarre. Je devais plutôt essayer de voir qui me rappelait de bons souvenirs. J'admirais Mü. J'aimais bien Aldébaran. Je n'avais pas connu Saga. Incontestablement je détestais l'assassin du grand pope mais d'un autre côté je ne pouvais nier son courage et sa fidélité à Athéna. Masque de Mort me répugnait. Cela ne m'aidait pas beaucoup. Il se détestait lui-même. Aïolia. Je le trouvais emporté, incontrôlable. Mais il m'était sympathique. Shaka ne me gênait pas mais je le trouvais insouciant. Malgré tout je le trouvai très intelligent. Doko m'inspirait beaucoup de respect. Milo me faisait rire. Aïoros ? Toujours aucun souvenir de lui ! Pourquoi ce trou noir autour de lui ? Ceux qui l'avaient connu devaient s'en souvenir. Assurément je n'étais ni Saga ni Aïolia. Shura ? C'était un fanatique, il était incapable de réfléchir. Camus ? Très cultivé, très ingénieux, très sérieux. Aphrodite ? Je le détestais certainement. Ca ne m'aidait pas beaucoup ! Toutes ces opinions étaient courantes au sanctuaire. Je devais me situer dans l'équipe des " gentils " mais je ne savais pas lequel j'étais. Athéna… C'était la seule chose que j'avais à l'esprit. Je devais retourner sur terre. Peu importait mon identité. Ce n'était pas important. La seule chose cruciale était mon retour. Doko avait voulu que je survive pour une bonne raison. Ma vie n'était pas finie, j'avais encore un rôle à jouer. Soudain je vis une lumière. Faible. Mais oui c'était une lumière ! Quelqu'un me montrait la voie. Un fil lumineux semblait se former dans les ténèbres. Je ne savais pas ce que ça signifiait. Ce pouvait fort bien être un piège mais au point où j'en étais. Je brûlais toute mon énergie pour foncer dans cette direction. Alexer Dormais-je ? Je ne me rappelais plus ce que j'avais fait après mon combat avec Orthoptère*. J'avais dû être emmené à l'hôpital de Blue Graad. J'ai été rudement bien inspiré de le faire construire celui-là. Dormais-je ? J'avais dû m'endormir. J'étais fatigué ou dans le coma. Et pourtant je sentais quelque chose. Une menace planait sur la planète. Je ne savais pas ce que c'était et je ne pourrais pas l'arrêter. J'étais immobilisé pour un bon bout de temps. Mais j'avais un mauvais pressentiment. Athéna ? Quoi ? … J'avais cru entendre une voix. J'ignorais pourquoi mais je faisais un rêve bizarre. J'avais vu un chevalier qui flottait dans le vide cosmique. Il racontait qu'il avait encore une mission. Je ne savais même pas de qui il s'agissait. Et pourtant, je sentais que mon destin était lié au sien. IL avait un problème, et j'avais le même. Pourquoi avais-je cette impression ? Dormais-je ? Ca devenait agaçant ! Je ne savais plus si j'étais éveillé ou si je rêvais. J'étais persuadé d'avoir une mission. Je voyais des choses bizarres dans mes rêves. Je voyais des chevaliers se battrent contre des monstres. Quel rapport avec moi ? Peut-être étais-je victime d'hallucinations ? Non … je sentais au fond de moi qu'on essayait de me passer un message. Je n'aurais su dire de quoi il s'agissait. Apparemment une menace inimaginable pesait sur l'humanité, et le sort de la planète de certains individus. Moi ? Le chevalier perdu ? Les chevaliers d'Athéna ? Hyoga ? Et les autres … dont je ne rappelais plus le nom ? Papa, tu me lis une histoire ? J'avais quel age là ? Deux, trois ans ? J'étais mignon et pas encore une brute sanguinaire. Mais à cette époque j'avais découvert les Blue warriors et ils m'avaient fasciné. " _Tu vois les chevaliers d'Athéna se battent dans des guerres saintes. Ils affrontent des divinités maléfiques qui veulent détruire le monde. _Pourquoi ? _C'est difficile à dire. Pourquoi les gens sont-ils méchants ? Par haine ? Par colère ? Par peur ? Par bêtise ? Par égoïsme ? Par désespoir ? C'est souvent parce qu'ils ont souffert. _Et comment un dieu il peut souffrir ? Ca pleure un dieu ? _Je ne sais pas. Mais tu sais l'argent ne fait pas le bonheur. De même la puissance ne signifie pas forcément être heureux. Certains veulent conquérir le monde. Peut-être qu'ils trouvent ça amusant, ça leur permet peut-être d'oublier leurs problèmes. Je ne sais pas. _Moi si j'avais des pouvoirs j'aiderai maman et mes copains. _J'espère bien. Si un jour les blue warriors réapparaissent, ils devront nous aider. _Et qu'est-ce qu'ils font ? _Ils ont une mission importante. Ils doivent garder l'arme angélique. _Pourquoi ? _Tu vois, il y a des dieux qui veulent conquérir la terre mais ils ne sont pas les seuls. _Ah bon ? _Un ange déchu, Lucifer, a voulu conquérir la Terre dans le passé. _Mais ? Les anges sont gentils. _Pas celui-là. Il existe des anges méchants. On les appelle anges noirs ou anges déchus. _Ah bon. _Il a voulu conquérir la terre mais il a été arrêté. Une sainte jeune fille de notre pays a trouvé l'arme et à permis à un héros de sauver le monde. _Ouahh… _Mais le méchant est revenu. Et cette fois c'est Athéna qui a trouvé l'arme. Lucifer a été encore battu. Or Athéna n'aimait pas les armes. Elle a pensé que celle-là devait être cachée. On la ressortirait si les méchants revenaient. _Et ils sont revenus ? _Non, Dieu merci. Mais depuis ce temps-là les blue warriors doivent veiller sur la grotte qui contient l'arme. _Mais quand ils sont pas là, qui est-ce qui garde l'arme ? _Athéna a aussi installé trois gardiens immortels. Celui qui veut trouver l'arme devra être courageux et avoir le cœur pur. _Qui c'est les gardiens ? _Je ne sais pas. Le premier est un dragon, c'est sûr. C'est lui qui marche la nuit dans la forêt. C'est pour ça que les enfants ne doivent pas se promener dehors la nuit. _Et les autres ? _Je ne sais pas. Certains racontent qu'il y a des fantômes et des guerriers mais personne n'est allé voir. _Eh ben moi, un jour, j'irais chercher l'arme angélique et je battrai le méchant. _Si tu veux. Mais j'espère que tu n'auras pas à le faire… " Je n'avais pas compris le sens de ses paroles, mais là je sentais un malaise. Je croyais que la pire menace de l'humanité avait été libérée et je n'y pouvais rien. Dormais-je ? Oui, c'était certain. Mais pourquoi me rappelais-je de ça ? Mon cœur se serrait, l'angoisse m'étreignait. Je n'aimais pas être alarmiste mais la situation me semblait désespérée. Pourquoi ? Je ne saurais le dire ! Athéna ! … encore un cauchemar… J'ai vu …Athéna ? Elle était morte et la Terre était détruite. … A quelques pas de là …un écran holographique s'alluma. à l'intention de St-Alexer : Dis donc ! Que fabriques-tu exactement ? Un, tu n'as pas le droit de lui donner autant d'informations. Deux, il sera mort avant de pouvoir se lever, alors c'est inutile. Réponse : Je sais qu'ils risquent fort de tous mourir. Seulement, rien n'est écrit à l'avance. Comme tu veux : Mais, à moins que Lucifer décide d'aimer les humains (ce qui risque fort d'arriver, tu en es conscient), ils seront tous détruits. Je ne m'amuse pas : Au fond de lui il veut se battre pour la justice. Son souhait est d'être tenu au courant de la situation et je m'y applique. S'il meurt, en même temps que l'humanité, il saura au moins pourquoi. L'aider à suivre la guerre qui s'annonce est le seul moyen dont je dispose pour le réconforter. D'accord : Il a le droit d'être tenu au courant, tant que c'est en rêves. De toutes façons il sera bientôt mort, qu'il soit tenu au courant ou pas du conflit ne changera rien. Néanmoins ça m'étonne. Habituellement les humains préfèrent ignorer leur malheur. Il a changé : Il est devenu courageux. En fait, il prendrait part à cette guerre s'il le pouvait. Mais son état ne le lui permettra pas. Malgré tout, il veut, inconsciemment, les suivre et les soutenir. L'écran disparut. Rien n'avait, semble-t-il, bougé dans cette pièce. Quelque part … Le requin était un bateau pirate. Ce n'était pas un navire destiné au pillage ou à l'assaut, non. Il se contentait de pêcher des poissons dans des zones où les animaux étaient protégés. La police ne pouvant pas surveiller toutes ces zones, ne leur causait que peu de soucis. Les pirates prenaient tout leur temps pour commettre leurs forfaits. Le capitaine, un vieux chinois de cinquante ans, tenait la barre nonchalamment. Les trois ouvriers, de jeunes américains récemment embauchés, jouaient aux cartes sur le pont. Et finalement, le dernier membre de l'équipe, un grec de trente ans, surveillait constamment les sonars. Le bateau n'était jamais inquiété par la police parce que le navire n'attendait pas que les représentants de l'ordre lui mettent la main dessus. Le soleil brillait haut dans le ciel, la mer était complètement plate. Aucune vedette de police à l'horizon, tout allait pour le mieux. C'est pourquoi les trois jeunes mousses rechignèrent à descendre dans la salle des machines (où il régnait une chaleur torride) quand le capitaine les y envoya. " _C'est bon Bill ? demanda le vieux dans l'interphone. _Ca va Ping ! lui répondit l'appareil. _Bon … Kotaro j'espère que tu ne te trompes pas. L'homme en question ne leva même pas les yeux de ses écrans pour répondre. _T'occupes ! Je te dis qu'il y a un énorme banc de poissons à midi. _Pas normal ! On aurait dû le voir passer ce matin. _On s'en fiche. On va faire une pêche d'enfer aujourd'hui. _Tu es sûr que ce n'est pas un sous-marin ? _Arrête tu t'inquiètes pour rien. _Est-ce qu'on arrive dessus ? _Ouais …attends on va devoir obliquer. Le capitaine commença la manœuvre. L'autre tapota son écran. _Tiens …c'est bizarre. _Quoi ? _Le banc a changé de trajectoire. _Ah ! Il s'éloigne de quel côté ? _Il ne s'éloigne pas. Il vient droit sur nous. _Ca semble trop facile, lança le vieux marin expérimenté. _Ou alors c'est de la chance. Si les poissons veulent se jeter dans nos filets, ça nous arrange. _Et si c'était les flics ? _Déguisés en banc de poissons ? Le Grec se tordit de rire. Puis il redevint rapidement sérieux en regardant ses écrans. _Attends ! Il accélère. _Comment ça ? _Ahh ! Le bateau tangua. La mer commença à s'agiter autour d'eux. _Qu'est-ce que ? lâcha le vieillard. _Il est passé juste en dessous du bateau. _Et les filets ? Ils ne les ont pas découpés quand même. Brusquement le navire se mit en mouvement et partit en marche arrière. _Qu'est-ce que tu fous crétin ? _Rien ! Les filets ont dû s'accrocher à quelque chose ! Bill ! Va voir les filets en vitesse. J'essaie d'arrêter les moteurs. _On continue de reculer. Bon sang ! Fais quelque chose ! On commence à s'enfoncer. _On a dû s'accrocher à des récifs. _Impossible je les aurais vus sur le radar. Et des cailloux ne nous tireraient vers eux. _Bon ! Va aider les petits à décrocher les filets ou risque de couler. _Ok ! Le capitaine commençait à paniquer. Si le bateau continuait de s'enfoncer à cette vitesse, ils seraient tous à l'eau dans cinq minutes. Les ouvriers avaient déjà coupé le premier filet. Ils s'acharnaient sur le second. Mais la mer, devenue anormalement agitée, balayait le pont d'une lourde pluie salée qui gênait quelque peu l'action des marins. Soudain une immense vague, venue de nulle part, déferla sur le pont. Le capitaine ne put voir ce qui arriva à ses hommes. Ses vitres s'étaient fêlées. Il sortit de la cabine pour voir où en étaient ses hommes. Un spectacle désolant s'offrit à ses yeux. Toute une partie du navire avait été arrachée. Des débris de planches et des cadavres de poissons gisaient un peu partout sur ce qui restait du pont. Il ne restait aucune trace des quatre pirates. Le vieux était terrifié par cette vision d'horreur, mais il comprit rapidement que le pire restait à venir. Une tête monstrueuse, sortie de l'océan, semblait sur le point d'engloutir le reste. Le vieux chinois n'eut le temps de ne pousser qu'un cri avant de disparaître. " GOJIRA !!!! " ? Voilà je suis sorti de cette dimension. Je sens que la terre n'est plus très loin mais je ne sais pas où je vais atterrir. La lumière me guide. J'arrive. *lire " blue graad : un nouvel espoir " pour comprendre. |