Introduction : Duel pour la femme
Seiya :
Michael était vraiment surpris. Il était persuadé que Seiya avait disparu définitivement. Mais il reprit un air sérieux.
"Tu as détruit Pégase ?"
"Evidemment non. Je suis Pégase."
"Ne mens pas. Tu es Seiya."
"Je suis les deux. Pégase et Seiya ont fusionné. Je suis le résultat. Mais appelle-moi Seiya. C'est le nom de ce corps."
"Tu veux dire... qu'un esprit humain a fusionné avec celui d'un demi-dieu ?" Cela le choquait.
"Qu'est ce que tu crois ? Que nous étions séparables ? Nous ne faisions qu'un depuis le début. Mais vous avez fait une erreur, Ezékiel et toi. En voulant nous séparer, vous avez renforcé Pégase. Je suis plus fort maintenant."
Je me retournais vers mes compagnons.
"Ikki, Shiryu, je me charge de lui. Allez aider Hyoga et Shun."
"Seiya, il est trop fort. Laisse-nous t'aider."
"Pas la peine. Je suis en pleine forme. Je vais me le faire à moi tout seul. Allez les aider."
Shiryu dit à Ikki : "Si on reste, on va le gêner. Laissons le faire."
Michael augmenta son cosmos. "Je vous interdit de bouger. Personne ne quittera cette pièce."
Shiryu et Ikki hésitèrent. Je brûlais alors mon cosmos, déployant une aura plus intense que celle de l'Archange.
"Allez-y. Il ne pourra rien faire."
Michael recula d'un pas, hésitant, constatant que mon cosmos brillait plus fort que jamais. Shiryu et Ikki en profitèrent, et partirent aider mes deux autres frères. Je restais seul avec Michael.
"C'est incroyable. Comment peux-tu être si puissant ?"
"Tu a négligé Seiya. Tu croyais que seul Pégase était puissant en moi. C'était faux. Et maintenant, je suis la force combinée des deux, Seiya plus Pégase. Ca t'en bouche un coin, non ?"
Michael ne répondit pas. Il réfléchissait, se demandant comment il ne s'était pas rendu compte de son erreur.
"Si tu permets, avant de commencer le combat, je vais juste changer un détail."
J'ordonnais à l'armure de me quitter et elle se sépara en morceaux, tombant au sol. Puis l'armure de Pégase apparut à coté de moi, quittant sa dimension.
"L'armure ? Mais elle était restée aux Enfers !"
"Elle m'a toujours suivi." Je revêtis l'armure. "Je me sens mieux là-dedans. Et maintenant, je suis prêt. En garde, Michael !"
Le vrai combat allait enfin commencer.
Shiryu :
Je trouvais enfin l'endroit où Hyoga avait mené son combat. Ce ne fut pas trop difficile : des centaines de mètres alentours les murs étaient gelés, l'air glacial. Le lieu du combat était ravagé. On voyait le ciel, bleu, sans nuages, par un gigantesque trou dans le plafond. Les murs aussi avaient été détruits, ouvrant vers les salles adjacentes. Ce qu'il restait de sol était un chaos de pierre fondue et durcie.
Hyoga avait déclenché une réaction nucléaire à petite échelle.
Le chevalier du Cygne gisait au centre de la pièce, inerte. Son armure était en mauvais état, démontrant qu'elle n'avait pu encaisser une telle explosion. Hyoga n'émettait plus de cosmos. Mais peut-être était-il encore en vie. Je m'agenouillais auprès de lui. Son coeur battait encore, faiblement.
"Un pathétique suicide." Je me retournais en entendant la voix. Vesper se tenait derrière moi. D'ou venait-il ?
Son armure était brisée en plusieurs endroits, elle aussi. Hyoga avait réussi à blesser son adversaire.
"Je ne sais pas comment il s'y est pris, mais il a réussi à m'atteindre. C'est extraordinaire. Mais pas suffisant. Je suppose que tu viens prendre la relève. Je suis blessé mais je vais te vaincre quand même."
Je me relevais lentement, lui faisant face.
"Je ne sais pas ce qui a poussé Hyoga à faire une telle chose, mais je sais que je dois te vaincre à sa place. Pour lui. Pour Seiya aussi."
"Je sais. Ezékiel est un imbécile. Il a laissé Seiya revenir. Mais il ne vaincra pas Michael, il n'est pas assez fort. Quand à toi, tu ne gagneras pas. Seul le Cygne, ou à la rigueur Andromède, pouvaient me vaincre. Tu n'en as pas les capacités."
"On verra bien. Prépare-toi, Vesper !"
Je pris une pose de combat défensive, sachant qu'il était sans doute plus rapide que moi.
"Je suis déjà prêt. Prends ça !" Vesper disparut et je sentis un coup dans mon dos à l'instant même. Le coup n'était pas très puissant. Mais sa vitesse était impressionnante.
Je me retournais, prêt à contre-attaquer, mais il avait déjà disparu, et me frappait à nouveau, au niveau de la nuque cette fois. Des étoiles dansaient devant mes yeux. Mais je donnais un coup de pied en arrière, voulant le faire tomber. Il était déjà devant moi, me frappant à l'estomac de son genou, ravivant la blessure de mon flanc. Je tombais à ses pieds, la douleur m'avait coupé le souffle.
Heureusement pour moi, mon armure avait encaissé le plus gros des chocs. Mais je ne comprenais pas comment il pouvait être aussi vif.
"Je vais te le révéler." Je le regardais, surpris. Lisait-il dans les esprits ? "Je ne me déplace pas, donc n'ai aucune vitesse. Je suis omniprésent."
Je comprenais à moitié ce qu'il voulait dire. Il était partout, c'était cela ? Cela semblait impossible mais j'avais déjà vu tant de choses impossibles se réaliser. En tout cas, cela faisait de lui un adversaire particulièrement dangereux, car je ne pourrais que me défendre, et encore. Je levais les yeux vers lui. Il était si sûr de lui. Si confiant dans son pouvoir. Comment pourrais-je le frapper s'il était déjà ailleurs ? Je devais trouver une solution.
"Tu ne peux t'échapper maintenant. Ton heure est venue."
Je devais trouver. Et vite.
Ikki :
Shun était à genoux, son corps agité de tremblements. Ezékiel se tenait face à lui, et un rayon lumineux, aux reflets violets, partait de son doigt tendu et traversait le crâne de mon frère.
La technique qu'il avait déjà utilisée contre moi.
"Oh, Ikki, le Phénix, qui vient me rendre visite." Ezékiel cessa son attaque. Shun tomba au sol, apparemment inconscient.
"Tu viens regoûter à ma technique spéciale ?" Je frissonnais au souvenir de son attaque.
Ma technique, le "Phénix Genma Ken", est basée sur l'illusion. Je perce le secret le plus profond de mon adversaire, et le lui présente sous forme d'images. Confronté à sa peur la plus profonde, mon adversaire perd pied, et le Genma Ken l'achève alors, détruisant sa volonté affaiblie. Seuls les plus puissants des guerriers peuvent y résister, et survivre à leur propre cauchemar.
Le "Soul Crusher" d'Ezékiel, malgré son nom ridicule, dénotant le manque d'originalité de son créateur, était une technique d'un autre niveau. Son attaque n'avait pas besoin d'induire des images dans l'esprit de la victime. Il s'attaquait directement à ses sensations, lui prodiguant des dizaines d'émotions et de sentiments contraires simultanément, ravageant l'âme au passage. Comparer le Genma Ken au Soul Crusher, c'était comparer le délicat démontage d'un Mécano et une explosion nucléaire.
Lorsqu'Ezékiel avait utilise cette technique sur moi lors de la nuit où ils enlevèrent Athéna, il l'avait fait exprès. Il voulait me démontrer la supériorité de son attaque, et je le soupçonnais même de ne l'avoir utilisé qu'à un niveau réduit, afin de me laisser en vie. Aujourd'hui, il l'utiliserait pleinement, mais j'avais un avantage.
"Bien, Ikki, comment veux-tu mourir ?"
"Ne me fais pas rire. Tu ne possèdes qu'une seule technique efficace contre moi."
"Oh ! Tu veux donc retenter l'expérience ? Cela ne t'a donc pas suffi une fois ?"
"Ca ne marchera pas. Regarde Shun, il vit encore. Combien de fois as-tu utilisé ton attaque sur lui ?"
"Trois fois. Il est exceptionnel. Je n'ai jamais rencontré un tel mental. Mais je suppose que tu dois être plus fort que lui en ce domaine. N'est-ce pas ?"
Je souris, un rictus ironique, évidemment. J'allais me battre sur mon propre terrain avec un terrible adversaire. Le combat serait serré mais j'aimais ça.
"Tu parles trop. Attaque, on verra bien."
"Comme tu veux. Soul Crusher !"
Le rayon m'atteignit en plein front, perçant mon casque. La douleur atteignit le cerveau, mais j'avais déjà construit ma défense.
Ezékiel parut surpris.
"Tu résistes ? Difficile à croire."
"Une même attaque ne marche pas deux fois contre un chevalier. Tu ne le savais pas ?"
Ezékiel continuait de me percer, des émotions m'assaillaient mais je les laissais glisser sur moi. La Haine. Je devais tout concentrer sur la Haine. C'était le sentiment que je connaissais le mieux. En haïssant, je pouvais oublier le reste. La tristesse et la colère percèrent ma défense, mais je les repoussais. Je détestais Ezékiel.
Je restais debout face à lui, puis me mis en position, tandis que son rayon me perçait toujours. Ezékiel lisait la haine dans mes yeux. Elle était plus forte que tout ce que je pouvais ressentir. Je haïssais Ezékiel, je l'exécrais. Il n'avait pas le droit de jouer avec les sentiments. Il n'avait pas le droit de vivre.
"Phénix Genma Ken !" Mon attaque le transperça aussi, et je dirigeais mon attaque vers son point faible. Quelque part, en lui, il en avait un, je devais le trouver, et déclencher l'illusion. Je sondais son esprit.
"Alors Phénix, tu ne trouves pas ?"
Je n'y comprenais rien et il profita pour m'instiller le Doute. Ma technique ne marchait pas sur lui. Ou n'avait-il pas de point faible ? Mais tout le monde en a, même moi !
Seiya :
Michael était impressionnant dans son armure, mais il paraissait moins sûr de lui depuis que j'avais déployé mon cosmos.
"Dis moi, Michael, qu'est ce que c'est que cette histoire avec Athéna ?"
"Comm... comment es-tu au courant ?"
"Je t'ai entendu, quand tu parlais avec elle, devant sa cellule."
"Ca ne te concerne pas."
"Si, ça me concerne. Tu l'as aimée, n'est ce pas ?"
Michael détourna les yeux, pour éviter que je n'y lise la vérité. Puis il fit front.
"Je l'ai aimée. C'était il y a longtemps, avant que je ne devienne un archange. Mais elle m'a laissé tomber."
"Tu sais pourquoi ? Moi, je le sais. C'était pour que tu ne souffres pas. Elle t'aimait trop. Ses sentiments sont toujours très forts."
"C'est vrai. Et pour le moment, c'est toi qu'elle aime." Michael me regarda, l'oeil sombre. Etait-il jaloux ? Oui, évidemment. Il l'aimait encore. On n'oublie pas Athéna.
"C'est absurde, Michael..."
"Tu as réveillé mes sentiments. Je ne peux en faire abstraction. Quand Athéna m'a parlé... Je peux encore la retrouver. Mais pour cela, tu dois mourir."
Il reprenait possession de tous ses moyens. Le doute n'existait plus pour lui. J'avais échoué à le faire faiblir, à le convaincre de libérer Athéna. Et je l'avais même retourné contre moi. Nous allions nous battre pour l'amour d'une femme.
La voix de Michael tonna. "En garde, Seiya ! Je vais utiliser toute ma puissance !"
"Comme tu voudras Michael ! Je ne retiendrais pas mes coups !"
"Les Mille Dragons de Saint Georges !"
Un mur de Dragons dores s'éleva et fondit sur moi. Je protégeais mon visage de mes avant bras en encaissais l'impact. Pris dans un tourbillon, traversé par l'énergie des mille dragons, je fus balayé, emporté contre le mur où je m'écrasais, provoquant son éboulement. Je ressortis des gravats. Du sang coulait d'une coupure à l'arcade sourcilière, j'avais aussi un sacre tour de rein, mais c'était tout. J'avais survécu à son assaut.
"Impossible ! Même Ikki avait plié genou après mon attaque ! Comment peux-tu te relever sans dommage ?"
Etait-ce mon cosmos, plus puissant que jamais ? Etait-ce ma volonté, l'envie - non, le besoin - de revoir Saori qui me rendait indestructible ? Je ne sais.
"Tu ne m'impressionnes plus, Michael. A moi, maintenant. Pegasas Ryu Seiken !"
Je déclenchais une pluie de coups à la vitesse de la lumière. Michael parait les impacts, les uns après les autres. Je n'étais pas encore à la vitesse exacte de la lumière. J'accélérais encore. Un coup passa, puis deux. Le flot bleu de mes météores ne se tarissait pas, mais Michael encaissait. Plus vite, encore. Il retenait maintenant à peine la moitié des météores, subissant les autres. Le souffle court, il continuait à parer. Je commençais à atteindre ma limite. Je ne pouvais concentrer mon cosmos plus longtemps. La vitesse de mes poings diminua malgré moi, je cessais mon attaque.
Michael était haletant. "C'est... ça... ta super... attaque ?"
"Pas... mal, non ?" Je reprenais mon souffle. Bon sang, quel adversaire ! Il avait encaissé plus que ce que j'avais envoyé à Hadès. Le combat serait plus difficile que prévu.
"On va continuer l'échange de bons procédés. Je ne pensais pas à avoir à utiliser ma technique la plus puissante."
Encore plus puissant ? Ca devait être vraiment destructeur. Je m'attendais au pire.
Michael prit une profonde inspiration et concentra son énergie sur ses deux poings. Cela ressemblait à la position de Siegfried. Son cosmos augmenta, emplit la pièce. Le sol commença à vibrer sous mes pieds. L'énergie était terrifiante. Je ne savais pas si je devais attaquer maintenant au risque de prendre son attaque dans une position défavorable, ou attendre que l'assaut soit passé pour riposter quand il serait sans défense. L'une et l'autre solution étaient risquées. Je choisis l'attaque.
"Pegasas Ryu Seiken !" Je fonçais vers lui, décochant une pluie de coups. Il encaissa le choc, et attendit encore un instant, avant de libérer son attaque.
"Emperor Dragoon !" Il dirigea ses poings vers moi, à travers les milliers de coups que je lâchais, et une terrible boule d'énergie, qui prit la forme d'une gueule de dragon, se précipita. Les météores ne purent l'arrêter, le dragon ouvrit sa gueule, et je me retrouvais pris dedans. Je sentais presque la puissance de la mâchoire du monstre, qui n'était pourtant qu'énergie, lorsqu'elle se referma sur moi.
Je fus écrasé par l'impact. Je sentis comme une masse de plusieurs tonnes qui me tombait dessus. Puis l'énergie se libéra horizontalement, et je fus projeté sur le cote. Puis à nouveau verticalement, poussé par une force extraordinaire, vers le plafond. Je ne l'atteignis pas, à nouveau jeté tel un fagot par le vent dans une autre direction. J'étais prisonnier d'une boule de feu, que Michael alimentait de son énergie, et la tornade brûlante me projetait en tous sens à l'intérieur sans jamais m'en éjecter.
Les ailes de mon armure se brisèrent, comme mes épaulières. Mon casque fut arraché, et les débris qui composaient ce qui fut mon armure devinrent autant de projectiles mortels dans ce cyclone. Je devais sortir de là, et vite, ou j'allais y laisser ma peau.
"Pegasas Rolling Clash !" C'était la première fois que je déclenchais cette attaque sans personne avec moi, mais j'avais fait le bon choix. La tornade que je provoquais par mes propres mouvements contrebalança celle de la boule de feu. Sous l'effet de cette pression supplémentaire, la boule changea de forme, s'allongeant dans la direction de mon attaque. Je donnais une dernière impulsion et fus arraché de la boule par ma tornade. Je m'écrasais au sol, en sang.
"Fe...lici...tations." Michael était à bout de souffle. "Tu es le... premier à sortir de l'Emperor Dragoon." Il retrouvait ses forces. "Mais tu es mal en point. Tu ne peux plus gagner."
Je me relevais péniblement. C'était vraiment une attaque incroyable. Mais je m'en sortais avec moins de dommages que prévu. Mon armure avait encaissé le plus gros des dégâts, et seules quelques coupures superficielles saignaient, donnant l'impression que j'étais gravement blessé. Et mon cosmos brillait plus fort que le sien maintenant.
"Ok. A mon tour, Michael."
"Quoi ? Tu crois que tu peux m'attaquer ? Tu es si faible..."
"C'est ce que tu crois !" Je fis cette fois exploser tout mon cosmos. Je ne devais pas économiser mes forces pour Zeus. Je ne devais pas sous estimer l'archange. Je relâchais toute la force contenue en moi. Et elle m'entendit.
"Seiya !"
Saori était sure d'une chose. Ce n'était pas Pégase, mais bien Seiya qui déployait tout son cosmos. Un bruit sourd remonta vers elle. L'explosion de son cosmos faisait gronder tout le palais de Zeus. Seiya était devenu si puissant !
"Seiya se bat contre Michael ! Je ne veux pas qu'ils s'entre-tuent ! Je dois arrêter ça !"
Saori était si angoissée que les deux hommes qui avaient le plus compté pour elle se battent qu'elle ne sentit pas monter en elle la puissance. Et soudain, elle redevint Athéna.
L'armure d'Athéna apparut sur elle, la couvrant. La porte s'ouvrit, comme si la force de Zeus ne pouvait plus la maintenir fermée. Athéna sortit de la cellule, le sceptre dans la main droite, le bouclier au bras gauche, prête à arrêter cette guerre. Et pour cela, elle devait vaincre Zeus, mais non le tuer.
Deux anges en armures dorées apparurent devant elle, alertés sans doute par son cosmos, qui brillait de plus en plus fort. Elle tendit son sceptre et les deux anges tombèrent, inconscients, au sol. Athéna se dirigea vers la Salle du Trône, l'heure était venue pour les dieux de combattre.
Ikki :
Athéna ! Je ressentais le cosmos d'Athéna à travers la douleur qui me traversait. Il répondait au cosmos de Seiya, qui brûlait plus fort depuis un instant.
"Seiya... Athéna..." Shun reprenait conscience. Ezékiel n'en croyait pas ses yeux.
"Mais c'est pas possible ! Vous allez mourir, oui ?" Il était vraiment furieux de la résistance dont nous faisions preuve. Il faillit m'imposer la Trahison, pour que je tue mon frère, mais je repoussais cette idée.
Mon attaque ne lui faisait toujours rien, je ne parvenais pas à sonder son esprit. Je ne voyais rien.
"Nissan..." Shun me parlait en japonais. Il m'appelait toujours ainsi quand il était en position de faiblesse. "Ikki... tu peux pas..."
"Evidemment que ton frère n'est pas capable de me vaincre ! Je suis un Archange !" Ezékiel avait l'air fou.
"Son esprit... Son esprit n'est pas dans son corps." Je ne comprenais pas ce que disais mon frère. J'étais trop concentré à repousser le rayon d'Ezékiel.
"Ne détruis pas son esprit ! Détruis son corps !" Shun se releva, ignifiant son cosmos. Je compris. Ezékiel pouvait séparer l'esprit de son corps. Il n'était pas en face de moi, mais pouvait tout de même attaquer. Quel être étrange. C'était pour cela qu'il ne bougeait pas. Le rayon n'était aussi qu'une illusion, une image dans nos rétines. Il était en moi, s'attaquant directement à mon cerveau, de l'intérieur.
Le cosmos de Shun amplifia, il allait utiliser la Tempête.
"Nebular Storm !" Le corps d'Ezékiel disparut dans la tourmente, emporté vers le plafond. J'étais libéré de son attaque. Je compris le plan de mon frère. Il obligeait Ezékiel à retourner dans son corps, et celui-ci devrait le faire s'il ne voulait pas mourir. Quand la dernière pensée induite me quitta, je sus qu'il était retourné dans son enveloppe physique.
Ezékiel se débattît, et parvint à échapper à la Tempête de Shun, mais je l'attendais.
"Phénix Hoyoku Tensho !" Les ailes de feu s'abattirent sur lui, et Shun lança une deuxième tempête, renforçant l'effet. Rien ni personne n'aurait pu résister à nos deux ouragans conjugués. Des fragments d'armure volaient en tous sens, et au coeur du maelström, on entendait Ezékiel hurler.
Ezékiel tomba au sol. Son armure était brisée de toutes parts. Sa peau et ses vêtements fumaient, brûlés.
"Incroyable... Ils ont réussi... Mais ils étaient deux... deux..." dit-il avec un sourire. Puis il se tut, et son visage se figea. Il était mort.
"Shun, ça va ?"
"Oui. Merci, Ikki, d'être venu."
"Tu en prends l'habitude, Shun, ce n'est pas bon. Mais merci à toi. Je n'y serais pas arrivé seul."
Shun savait ce qu'il me coûtait de lui faire cet aveu.
Sans un mot, nous partîmes dans la direction du cosmos d'Athéna.
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Cette fiction est copyright Patrick Huart.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.