Chapitre 23 : Vengeance et trahison, Zeus reprend la main


Hestia (Vesta en Romain) est la divinité du foyer. Elle est la fille de Chronos, créateur de l'univers, et de Rhéa. La légende veut que Hestia n'aimait pas les manœuvres d'Aphrodite qui ne réussit jamais à la séduire. Elle fut recherchée en mariage par Poséidon et Apollon mais refusa leur offre. Elle jura sur la tête de Zeus de demeurer vierge pour toujours. Elle ne sortit jamais de l'Olympe et ne participa à aucun combat entre les dieux ou les hommes. Zeus reconnaissant, lui accorda la première victime de chaque sacrifice public parce qu'elle avait su protéger la paix de l'Olympe.

Dans les maisons ou sur la place publique, elle protège ceux qui viennent chercher protection auprès d'elle. Hestia est universellement respectée, non seulement parce qu'elle est la plus douce et la plus vertueuse des déesses mais aussi parce qu'elle a inventé l'art de construire les maisons. Son feu est à tel point sacré que s'il s'éteint soit par accident soit en signe de deuil, on le rallume à l'aide d'une roue à feu.
A Rome, les vestales, instituées par Numa, étaient recrutées parmi les premières familles de Rome pour entretenir le feu sacré de la déesse. Entrées dans le ministère entre six et dix ans, elles devaient l'exercer pendant trente ans, et étaient tenues d'observer une stricte chasteté; celle qui manquait à ce devoir ou laissait éteindre le feu sacré était enterrée vivante. Elles jouissaient de droits et d'honneurs considérables.

Il y eut d'abord quatre vestales, puis six. Le collège des vestales dura onze cents ans, et fut supprimé par Théodose en 389. Pendant les dix premières années elles apprenaient leurs devoirs, pendant les dix suivantes elles les exerçaient et pendant les dix dernières elles formaient les novices. Il y avait, en outre, quelques vestales honoraires, qui obtenaient de ne pas quitter leur maison. Elles pouvaient recevoir, donner à dîner, et assister aux jeux où des places leur étaient réservées. Leur habillement consistait en une tunique de toile grise et blanche, recouverte d'un grand manteau de pourpre; la tête était couverte d'un voile. La maison des vestales est l'une des ruines les mieux conservées; elle est située entre le Forum et le Palatin, près du petit temple d'Hestia..

Le type figuré d'Hestia, divinité abstraite est simple et sa légende est pauvre.
En général on la représentait debout, sévèrement vêtue, portant un voile sur la tête.

***

- Peut-être n'aurons nous pas à nous battre…

Telles furent les pensées de Shun à l'instant d'entreprendre la délicate traversée des 12 temples de l'Olympe. Une traversée qui en rappelle une autre, quelques semaines auparavant, lorsqu'il s'agissait de sauver Athéna de la malédiction du grand Pope Saga… A la différence notable qu'il ne s'agit pas dans ce cas présent de maison à franchir, mais de palais, dont la divinité est protégée par une multitude de soldats dont chacun possède un pouvoir au moins aussi grand que les chevaliers d'or…

Les soldats d'Athéna suivaient leur Déesse en marchant calmement certes, mais néanmoins d'un pas décidé. Athéna ouvrait donc la marche, Seiya et Shiryu à ses cotés. Derrière, Shun, inquiet, marchait les yeux regardant un horizon qu'il ne voyait guère brillant. Enfin, derrière eux, Hyoga et Thor avançaient de manière fort différente. Tandis que le Dieu Nordique semblait d'une relative décontraction, son marteau sacré sur l'épaule, Hyoga semblait perdu dans des pensées contradictoires. Il était sûr, comme ses compagnons, de la justesse de ce combat. De même, sa puissance et celle de ses compagnons ne l'inquiétaient pas. Non, ce qui semblait fortement le troubler, c'était le caractère de ses nouveaux adversaires. Ystar, Geste, deux guerriers troublants…

*
**

Tel un rapace fondant sur sa proie, le chevalier Phénix engagea une course poursuite derrière le maître à jouer des forces de Zeus, quand soudain Arimaspé stoppa sa course sur un plateau d'une de ces nombreuses montagnes nuageuses peuplant l'Olympe. Le suivant de très prés, Ikki arrêta également son effort pour se positionner à quelques mètres de lui, droit et fier - arrogant diront certains - comme à son habitude.

- Je vois que le jeu est fini, chevalier de Zeus, ironisa Ikki..
- En effet, chevalier Phénix…. Je dois cependant admettre que ta bravoure n'égale que ton inconscience…
- Juste une question… Ou sommes nous exactement ? J'imagine que nous nous trouvons assez loin du temple de Zeus.
- Bien vu. Tu n'oses quand même pas supposer que je vais me faire suivre et amener des rats dans un lieu sacré ? Nous sommes ici aux frontières de l'Olympe, aux antipodes du Palais de Zeus. Et évidemment, je vais me faire un devoir de t'éliminer, jeune présomptueux…
- Tous parlaient de cette façon avant de périr, ricana le chevalier d'Athéna… Je vais te faire ravaler tes insultes…

Ikki intensifia son cosmos et d'une traite déchaîna contre son adversaire sa plus terrible attaque. Mais l'envol du Phénix ne semblait guère plus effrayer Arimaspé qu'un envol de mouche. Celui ci se contentait de fixer Phénix, les bras le long de son corps.

- C'est tout ce dont tu es capable de faire ???
- …
- Tu ne me parais guère en état de faire plus, vu ton état physique et mental… Il me semble que les le combat contre Geste t'a particulièrement atteint. Tu ne vas pas faire le poids face à ma puissance. Prépares toi chevalier…

Arimaspé tendit son bras droit devant lui et ouvra grand la paume de sa main. Ce faisant, son aura brillait autour de lui d'un rouge sang brillant. Un cosmos se créa au centre de la paume de sa main, et tout d'un coup, ce sont des milliers d'éclair qui jaillirent de part des d'autres de son bras, emportant et dévastant tout sur leurs passages. Ikki se vit projeter et retomba sur le dos, son casque explosé et souffrant de multiples blessures.

C'est alors qu'apparut un autre guerrier, vêtu d'une robe semblable à celle d'Arimaspé. Une beauté très pure. De longs et soyeux cheveux bruns retombaient dans son dos, et une franche délicate recouvrait le haut de son visage, très fin et féminin. Sa musculature trahissait par contre très clairement son sexe, quoique celle ci soit quand même plus proche d'un Aiola que d'un Aldébaran. Sa robe était à dominante verte.

Très calmement, il se plaça derrière le bourreau du Phénix et lui souffla à l'oreille…

- Arrête de jouer, Zeus a choisi que c'était le moment…
- Réhaël, Zeus a donc décidé que le procès se ferait sans attendre… C'est une sage décision. Nous avons perdu trop de valeureux guerriers…
- Deux chevaliers de la Garde rapprochée d'Arès effectueront ce travail, entourés de bersekers. Cette opération aura lieu dans peu de temps. Dans le temple…
- Vous… n'allez…pas… vous en tirer comme ça, en garde !

Ikki, tel l'oiseau que représente son armure, serait donc immortel ? Blessé par de nombreux adversaires, il se relève toujours. Il a entendu, il sait ce que veulent dire ces paroles… Il ne veut pas, il ne peut pas. Il est un chevalier divin d'Athéna…

Mais face à deux chevaliers protecteurs de Zeus, que peut-il faire dans cet état ? La réponse que donne Réhaël est implacable. A la vitesse de lumière, avant même que le chevalier Phénix n'eut pu esquisser le moindre geste, il se plaça dans son dos et, d'un geste vif et habile, il projeta Ikki dans les airs. D'un leste saut, il se mit au même niveau que sa victime pour lui assener un coup de pied au niveau du visage qui précipita le Phénix dans les vides des vallées de l'Olympe…

L'attaque finale que porta le beau guerrier à la chevelure brune n'eut pour seul résultat de faire effondrer la montagne en guise de tombeau sur la dépouille du Phénix. Il va de soi qu'Arimaspé était déjà parti vers d'autres lieux, ce que Réhaël s'empressa de faire également, les ailes de l'oiseau de feu étant à présent déchiquetées…

*
**

- Ikki, mon frère…

Un murmure, une pensée, une intuition… Shun l'avait senti, comme tous ses autres compagnons silencieux devant le portail de la première demeure divine à franchir. Le palais de la déesse du foyer.

Un grand portail, assez facile à ouvrir, fit déboucher les forces d'Athéna devant un grand champ d'une verdure contrastant fortement avec les paysages gris et blancs vus précédemment. On observait un puit où un homme prenait de l'eau, des enfants étaient en train de jouer au loin… Incroyable pour les yeux des chevaliers en armure qui remarquaient que personne ne se souciaient d'eux… C'était à croire que cette communauté vivaient reclus à l'écart de tout ce qui pouvait bien se passer actuellement - de grave - dans le monde et dans l'Olympe.

Non, tout le monde ne se souciaient pas des chevaliers d'Athéna… Deux hommes en armure de cuir et de fer et armées de longs sabres s'approchèrent de nos héros, fixés par la surprise de ce tableau idyllique…

- Vous êtes les chevaliers d'Athéna, demanda poliment le premier soldat ?
- Oui, ce sont mes chevaliers, répondit fièrement la déesse qui pris place au premier rang, ses chevaliers derrière en garde et Thor toujours aussi serein. Et nous aimerions passer ce palais pour aller en direction de celui de Déméter.
- Désolé déesse, mais nous ne vous laisserons pas franchir ce palais. Nous sommes au courant des évènements qui secouent en ce moment la Terre et l'Olympe.
- Alors vous devez savoir qu'il se trame quelque chose de grave pour notre planète, s'exclama Seiya…
- Certes, répondit l'autre homme, qui ressemblait au premier comme deux gouttes d'eaux, la couleur de la chevelure les différenciant (brun clair pour l'un, roux foncé pour l'autre, une différence minime il est vrai…), mais nous ne souhaitons pas participer au débat. Vous faire passer serait vous donner raison, ce que nous ne souhaitons pas faire… Partez s'il vous plait.
- Mais ne pas nous laisser franchir le seuil de cette demeure serait faire le jeu de Zeus, s'écria Hyoga ! Où parlez de neutralité alors…
- Je vous en prie, partez…
- Très bien ! Je vois qu'il nous faudra alors passer par la force… Par les météores de Pégase !!!!
- Par la poussière de diamant :::

Une attaque d'une vivacité divine jaillit sur les deux gardiens du Palais d'Hestia. La chaîne nébulaire jouait quant à elle son rôle en protégeant Shiryu, Thor et Athéna. Les deux chevaliers d'Athéna se retrouvèrent naturellement derrière leurs deux adversaires qui n'avaient pas changé de poses entre le début et la fin de l'attaque. Il tenait leurs sabres à deux mains, les bras tendus droit devant eux. Leurs sabres avait la lame perpendiculaire à leur bras et touchait pratiquement le sol. Ils ne semblaient pas touchés le moins du monde par l'attaque de Hyoga et de Seiya. Une aura ocre brillait autour de leur armure de cuir et de fer.

Puis soudain, Hyoga et Seiya sentirent une violente douleur au niveau de leurs côtes. Du sang jaillit même de la bouche de Seiya…

- Je vous en prie, chevaliers d'Athéna, quittez cette demeure…
- Incroyable, fit calmement Shiryu au reste de la troupe présente à l'intérieur du cercle nébulaire. Je ne ressens aucune agressivité chez ces deux guerriers… Au contraire, leurs buts ne semblent qu'être de se défendre et de protéger leur Déesse.
- Mais ils ont quand même blessé Seiya, renchérit Shun…
- Oui, mais c'était dans le cadre d'une contre-attaque. Jamais il n'aurait attaqué leur adversaire. D'ailleurs, leur manière de tenir leurs sabres indique bien que leurs intentions sont toutes sauf belliqueuses. Ils veulent se défendre sans avoir à attaquer. Sans avoir à tuer…
- Nous n'avons pas le droit de tuer, chevalier du dragon, répondit d'une voix grave le guerrier brun. Hestia nous l'interdit et nous suivons ses instructions. D'ailleurs, nos sabres ne peuvent tuer. Ils nous servent pour nous défendre, pour vaquer à nos occupations domestiques quotidiennes, à la rigueur pour blesser un adversaire et le dissuader de se battre. Mais en aucun cas pour blesser…
- Un sabre à lame inversé, fit Shiryu songeur… J'ai déjà vu cette arme quelque part. Il faut une grande maîtrise pour l'utiliser…

C'est alors que Seiya, un tantinet énervé, se releva et intensifia son cosmos dans le but de fondre sur son adversaire et laisser la voix libre à ses amis qu'une lumière blanche et aveuglante, en provenance du Palais d'Hestia, arriva aux yeux des chevaliers d'Athéna. Dans cette lumière d'une blancheur immaculée et pure sortie une femme d'une grande beauté, vêtue d'une manière très digne et sévère, avec des voiles blancs. De même, le voile la coiffant était d'un blanc qui n'égalait que son aura, d'une pureté divine.

- Il y autant d'amour dans cette femme que dans Athéna, souffla Thor, muet jusque là et ébahi par la grâce de cette Déesse apparut de nulle part…
- Quelle aura douce et pure, sourit quant à lui Shun… Ma chaîne nébulaire refuse de bouger, elle semble comme charmée par cette Déesse qui apparaît…

Les deux guerriers baissèrent leurs sabres et s'inclinèrent dignement pour honorer l'arrivée de celle à qui ils jurèrent fidélité. Seiya et Hyoga virent leur animosité s'envoler et leurs visages reprenaient une expression calme et apaisé.

- Batoshin, Kentosaï, relevez vous je vous prie, leur dit d'une voix douce et pleine d'affection la Déesse du foyer.
- Déesse Hestia, les chevaliers d'Athéna…
- Je sais.

Les regards des deux Déesses finirent finalement par se croiser. Dans un silence religieux, Athéna avança majestueusement vers son homologue Olympienne, marchant par la même sur le cercle nébulaire crée par Shun, sans que la chaîne ne réagisse, comme en harmonie avec l'aspect solennel de cette présente scène. Athéna passa devant les deux guerriers d'Hestia qui la regardait avec respect et neutralité. Puis elle se mit devant Hestia et s'agenouilla respectueusement avant de se voir prise sa main.

- Je vous attendais, Déesse Athéna… Suivez moi je vous prie, allons discuter autour du feu sacré…

Sans mot dire, Athéna se redressa et lui emboîta le pas, devant les yeux ahuris de Seiya.

- Saori, attendez-moi, je…
- Ne bougez pas, s'exclama le brun (sans doute Kentoshin) ! Athéna et Hestia n'ont pas besoin d'être accompagnées. Nous avons toujours pour ordre de vous empêchez d'avancer. Attendez patiemment leur retour…
- Nous n'avons rien de plus à faire qu'attendre, fit sagement Thor qui se mit en tailleur, les bras en appui sur son marteau.
- De toutes façons, il n'y a rien à craindre à présent, Athéna est en sécurité…

Ainsi avait parlé le sage Shiryu, qui imita Thor et se posa à terre. Suivit par les autres chevaliers, qui n'avaient guère d'autres choix il est vrai…

*
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- Prêt pour l'offensive, Achille ?
- Moi, ça va bien, c'est plutôt à toi que je devrais demander ça… Tu reviens de loin.
- C'est vrai, j'ai la chance qu'Arès tienne à moi et se soit permis d'intervenir dans une autre dimension pour venir me récupérer… Je me suis vu mourir. Maudit chevalier élémentaire…
- Ne t'inquiète pas, Doriens, cette tâche effacera l'affront que tu viens de subir…
- Tous les bersekers sont prés pour le… rapt ?
- Oui, allons y à présent, objectif la première maison de l'Olympe…
- J'en connais une qui va faire un peu la gueule, avec sa tronche de mère de famille…
- On essaiera de ne pas faire couler trop de sang, cela lui évitera du ménage superflu, à la mama… quoiqu'elle aime bien ça…

C'est dans un rire sarcastique et moqueur que les deux chevaliers d'Arès, suivit d'une vingtaine de bersekers vêtus de la même armure noire, poilus et bavant tels des animaux, se téléportèrent en direction de la maison d'Hestia, avec la bénédiction d'Arès et du tout puissant Zeus…

Plus loin, Algébia ressentit ce cosmos qu'il haïssait. Il ne savait pas comment ce fut possible, mais il était bien là…

*
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- Vous connaissez l'objet de notre présence en ces lieux…

Hestia mit un certain temps avant de répondre, préférant regardait le feu sacré qui brûlait majestueusement au centre la pièce. Bien sur qu'elle connaissait la raison… Mais que voulait elle vraiment penser ? Elle se voulait neutre entre les trop nombreuses chamailleries entre l'Olympe et la Terre, entre les Dieux eux même… Une seule chose l'importait, que tous puissent vivre heureux. Utopie, pensa t'elle…

- Je dois parler à mon père, Hestia, vous comprenez…
- Je comprends trop, gémit Hestia… Mais ces perpétuelles guerres me dépassent et me fatiguent… Regardez mon palais et son jardin. Tous les gens qui le peuplent vivent heureux et en paix, en utilisant à bon escient et avec le bonheur de chacun pour seul objectif ce que je leur ai donné et que j'ai donné aux humains… Pourquoi ceux ci sont-ils incapables de s'en servir autrement que pour répandre le malheur autour d'eux ? Pourquoi les autres Dieux n'en ont que faire du bonheur de chacun ????

Athéna écoutait parler son homologue. Elle buvait ses paroles qui n'étaient qu'amour déçu, mais qui reflétaient une terrible envie de continuer à croire et à aimer. Quand bien même cela ne fasse avancer le problème actuel…

- Nous devons absolument gagner le plus vite possible le Palais de Zeus pour l'empêcher de commettre une erreur irréparable pour les humains…
- Vous avez commis des erreurs, Athéna… Mais je suis bien consciente que vous n'êtes pas la seule responsable. Et que les humains ne doivent pas en pâtir.
- C'est la raison pour laquelle je suis prête à être jugé, mais dans des conditions qui me permettent de me défendre, après avoir discuté avec Zeus. Jamais je ne me soumettrais et soumettrais la terre à un Diktat.
- Ah bon…

Doriens venait de parler. Il venait d'apparaître dans la stupeur des deux Déesses. Elles n'eurent pas le temps de réagir qu'Achille ainsi que la vingtaine de soldats le suivirent aussitôt.

- Muraille de Troie !!!!

Achille lança une attaque sur Athéna, qui aussitôt fut entourée de cercles d'énergie nombreux qui la serrèrent violemment.

- L'assaut des Spartiates !

L'attaque de Doriens précipita Athéna contre un mur. Elle fut prise en main par une demi-douzaine de soldats qui la portèrent et disparurent aussi violemment qu'ils étaient arrivés.

Pendant ce temps, Doriens avait déjà mis son javelot sous la gorge d'Hestia, empêchant ainsi tous mouvements.

Athéna avait disparu…

*
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- Athéna !!!

D'un cri d'un seul, les 4 chevaliers divins ressentirent ce flot d'énergie et la fulgurante disparition du cosmos d'Athéna. D'un seul regard, les deux gardiens d'Hestia montrèrent qu'il avait compris que les Déesses étaient en danger, et se dirigèrent tous vers le palais d'Hestia. Thor, un temps après, compris qu'il y avait problème et commença sa course après les autres.

La porte fut littéralement défoncée par l'allant des chevaliers d'Hestia et d'Athéna, qui virent un paysage cauchemardesque pour leurs yeux. Hestia, agenouillée, sanglotait. Doriens la tenait en joue avec son javelot. Quant à Achille, il était debout, fier et fixant les chevaliers avec une arrogance et un aplomb déconcertant.

- Si vous cherchez votre Déesse, elle n'est plus dans cette pièce…
- On l'a vu, merci, répondit spontanément Seiya. Où est-elle maintenant, où l'avez vous amenez ???
- Elle se trouve dans les geôles de Zeus. Son jugement commencera dans une douzaine d'heures environ, lorsque tous les Dieux de l'Olympe seront présents. Enfin, tous les Dieux, sauf un…
- Hestia…

Les deux guerriers d'Hestia intensifièrent leurs cosmos spontanément et simultanément. Leurs auras dégageaient à présent une violence et une colère inhabituelle. Le feu sacré à coté d'eux crépitait et semblait en harmonie avec leurs colères…

- Par les flammes sacrées d'Hestia, terrasse mon ennemi.

Kentosai vit son sabre s'enflammer. Il le redressa et sembla lancer un dragon enflammé en direction de Doriens. Au même moment, Batoshin s'élança le sabre en avant en direction du même adversaire.

- Bon, Doriens, je te laisse te débarrasser de ces intrus. Tache de ne pas te faire battre comme tout à l'heure par Algébia…

- Se faire battre par Algébia… Ce cosmos… Non, Marine…

Des larmes submergèrent soudain les yeux de Seiya. Il avait compris. Compris qui était cet homme. Il avait ressenti le combat entre Algébia et lui, il avait senti périr Marine. Et il sentit monter en lui une haine divine. Haine d'avoir perdu les deux femmes qu'il aimait, Saori et Marine, à cause de cet homme. Responsable du rapt de sa Déesse et de la mort de son maître.

- NOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNN

Un pégase doré sembla apparaître derrière lui, toutes ailes déployées. Devant lui, les autres chevaliers regardaient le cosmos de Seiya s'embraser et les deux guerriers d'Hestia passer à l'attaque.

Devant eux, Doriens enleva finalement son javelot de la gorge d'Hestia, la laissant ainsi libre de se mettre à l'écart. Les autres bersekers disparurent quand le jet de flamme frappa violemment Doriens. Une lumière éclatante autour de lui fit disparaître les flammes quand Batoshin vint le frapper… Dans le vide, Doriens avait déjà apparut derrière lui et lui planta le javelot dans le dos au niveau du cœur. Kentosai avait quant à lui déjà préparer la contre-offensive et il fondait sur le bersekers, qui au même instant explosa son cosmos en faisant déferler sur ce deuxième guerrier ses terribles assauts de Spartes. Kentosai, pris par son élan, ne put se protéger et se prit en pleine face l'attaque de Doriens.

Combat terminé en quatre secondes. Deux corps vaillants gisaient à terre…

- Je serai ton prochain adversaire, criminel… Tu vas mourir… Par les météores de Pégase…

Avec le même flegme, Doriens évita un à un les météores de Seiya, puis dés que le chevalier Pégase fut à sa hauteur, il lui déchaîna son attaque. Une multitude de rayons cylindriques blancs jaillirent du corps de Doriens et frappèrent de part et d'autres Seiya. Cet assaut se termina par un violent coup de poing du Berseker qui projeta Seiya dans le feu sacré…

- Mon Dieu, Seiya…s'écria Shun
- Seiya… Tu vas payer, chevalier d'Arès. Prépare-toi à subir la colère du Dragon qui a déjà terrassé Hector…
- Non, laisse-le moi, Shiryu.

Seiya était debout au milieu des flammes qui dansaient continuellement. Il ne semblait pas ressentir la chaleur de celle ci. Au contraire, les flammes semblaient en totale harmonie avec le cosmos grandissant du chevalier d'Athéna. Plus loin, Hestia regardait ce chevalier l'air satisfait. Elle le protégeait. Elle lui donnait sa force, son amour, la puissance de sa flamme sacrée…

- Vas y, jeune chevalier… Protège ta Déesse et fait triompher l'amour, murmura t'elle.
- Tu es encore debout, clama Doriens… Très bien, subit une nouvelle fois les foudres de Spartes…
- Par les météores…

Les deux cosmos s'entrechoquèrent dans un tumulte de coups et de violences. A la fin de cet assaut, Seiya était debout, le poing brandit en avant. Et à la satisfaction de toute l'assistance, c'est Doriens qui toucha un genou à terre.

- Comment est ce possible…
- C'est ma haine vis à vis de toi, ainsi que l'amour d'Hestia et d'Athéna, qui me donnent la force de te vaincre. Meurs, pour Marine, pour Hestia, pour Athéna…

Une lumière bleue dorée. Un choc. Un cri. Une masse sanglante qui tombe de tout son poids sur le sol si calme du palais de la plus aimante, de la plus pure, des déesses de l'Olympe. Des larmes qui coulent des yeux de Seiya, puis soudain, le chevalier valeureux redevient le chevalier Pégase.

- Allez protéger votre Déesse mes amis… Je suis désolé d'avoir fait perdre de votre temps et de n'avoir pu empêcher ce qui vient de se passer. Mas croyez le bien, de mon rôle de membre du Conseil de l'Olympe, je m'évertuerai à défendre votre Déesse. Les Dieux de l'Olympe font définitivement fausse route… Je ne peux plus rester neutre. Pour l'amour des humains, pour Athéna, pour mes deux fidèles guerriers tombés au combat…

Les regards se posèrent, gênés, sur les dépouilles de ceux qui ne voulaient pas tuer…

*
**

Les 4 chevaliers, accompagnés de Thor, reprirent leur course en direction du Palais de Zeus. Avec un temps compté à présent. Il fallait intervenir avant la fin du jugement.

Les dernières paroles d'Hestia étaient présentes dans toutes têtes - chez Thor ? -.

- Faites attention au fils de Déméter, Arion…Autant sa mère est non violente, aveugle, sage et travailleuse, autant lui est aigri et en veut particulièrement à Zeus.
- Mais nous n'avons rien à voir avec Zeus, fit Shiryu…
- Vous peut-être, mais Athéna est la fille de Zeus… ll y a fort à parier que vous allez avoir du mal contre lui. Il est très fort, car haineux et emplit de vengeance. Il aime sa mère fortement.
- Tous les enfants aiment leur mère, pensa Hyoga
- Ah, autre chose, son père est Poséidon. Il lui est dévoué. Vous n'êtes pas sans savoir les dissensions entre Poséidon et Athéna…
- On connaît, on connaît, coupa Seiya… Bon, donc, en résumé, on va devoir se battre au prochain palais. Très bien, ne perdons pas de temps, mes amis. Allons y. Pour Athéna !
- Pour Athéna, répétèrent tous en cœur. !!!
- Athéna a de la chance de pouvoir compter sur vous, mes amis… pensa Hestia en regardant partir ces valeureux chevaliers vers de nouvelles aventures.

***

PS : la description de la Déesse Hestia a été en très grande partie inspiré de la page Internet http://www.chez.com/clio/mytho/hestia.htm

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Cette fiction est copyright Fabien Chaffard.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.