Chapitre 12 : Armés et réveillés, le retour du mal absolu !


Cycnos se dirigeait vers le pilier de l'océan Indien, prêt à faire ravaler sa morgue à ce Kryshna. Il en était proche : il pouvait voir le pilier.



Irina ne s'est éveillé à sa nature de Berserker que depuis quelques semaines mais depuis toujours elle aime la violence. Ses canines semblent provenir de la dentition d'un vampire. A l'école tout le monde se moquait d'elle pour ça, mais ils avaient arrêté le jour où elle avait sucé le sang d'un garçon jusqu'à ce qu'il devienne blanc comme un fantôme. Elle avait adoré le goût amer du sang dans sa bouche. Aujourd'hui elle se dirigeait vers le pilier de l'océan antarctique en tant que Berserker du Sang, au service d'Arès et sous les ordres du Seigneur du Cygne noir, Cycnos. Ses cheveux roux, couleur sang aimait-elle dire, flottait dans le vent derrière d'elle tandis que son casque cachait ses yeux verts qui semblaient pourtant scintiller de plaisir : elle allait pouvoir tuer ! Et au nom d'un dieu qui plus est ! Le pilier de l'Antarctique apparaissait au loin et elle semblait être plus heureuse à mesure qu'elle s'approchait de ce pilier : le combat approchait !



Marco semblait, lui, être plutôt triste, il semblait comme résigné, comme si on ne lui avait pas laissé le choix et qu'il souhaitait être ailleurs. Depuis qu'il est tout petit, Marco cherche plutôt à éviter les ennuis... La dernière fois, avant de découvrir qu'il était un guerrier d'Arès, Marco avait été très marqué par ce qui s'était passé, par ce qu'il avait fait...

Flash-Back, deux années auparavant, Marco vient d'entrer en première année d'université, comme d'habitude, il essaie de ne pas se mêler aux autres élèves de façon à éviter les ennuis comme dans son école précédente.

(Elève1) - Tiens, mais c'est notre Marco national ! Toujours hautain et cherchant à ne pas se mêler aux autres élèves pour ne pas se salir... Allez, réponds quand on te parle, connard ! Tu nous méprises, hein ?
(Marco) - Arrêtes ça, Ridley. Je ne veux pas me battre !
(Ridley) - Pourquoi ? T'as peur peut-être ?
(Marco) - Allez, laisse-moi retourner à ma chambre.
(Ridley) - Avant tu vas t'excuser et me lécher les pompes, OK ?

Marco essaya de passer en contournant le colosse qui lui barrait le passage. Ce Ridley l'empoigna par le col et le projeta contre la porte des toilettes. Il se pencha sur le corps qui se recroquevillait et se crispait alternativement. Ridley le saisit par le col et le retourna pour le regarder dans les yeux. A cet instant il eut un mouvement de recul et lâcha Marco qui se rétablit d'une seule main. Une fois debout toute l'assistance, constituée d'élèves de l'université venus contempler le spectacle eut ce même mouvement de recul : Marco avait les yeux rouges vifs, comme si tous les vaisseaux oculaires avaient explosé. Il eut un sourire carnassier alors que Marco, totalement incapable de reprendre le contrôle de son corps pensait :

(Marco) - NON ! ! Pas maintenant ! Il y a trop de monde, je dois reprendre le contrôle, ne pas leur faire de mal !

Mais c'était déjà trop tard : son poing gauche défonça la cage thoracique de Ridley tandis que sa main droite saisissait une blonde apeurée par la gorge et lui brisait la nuque d'un simple mouvement du poignet. Avant qu'un seul élève ait fait le moindre mouvement six étaient morts, en plus de Ridley. Bougeant à une vitesse surnaturelle pour les humains, Marco tua en tout dix-sept personnes avant de se calmer et de reprendre son emprise sur lui-même.

Retour au présent. Marco ne combattait que parce que le seigneur Arès avait promis de lui rendre le contrôle de lui-même de façon définitive. Enfin c'était ce que le bras droit du seigneur, un certain... Phobos peut-être, enfin peu importe, lui avait dit... En attendant de voir, Marco se dirigeait vers le pilier de l'Atlantique Nord.



Eve apparaissait tout d'abord comme une fille adorable : petite, un visage petit et ovale, les cheveux mi-longs, jusqu'aux épaules, les yeux en amande et un sourire sur les lèvres quand elle restait seule à contempler une photo que nul autre qu'elle n'avait jamais vu. Mais quand on la regardait droit dans ses yeux en amande de couleur brune, c'était une sorte de finitude, d'inéluctabilité, qui marquait et qui impressionnait tous ceux qui avaient tenté de s'en faire une amie. Même chez les Berserkers, elle semblait solitaire et renfermée sur elle-même. Contrairement à tous les Berserkers elle n'aimait pas se battre et elle n'en avait pas besoin comme l'avait constaté à ses dépens le Berserkers du Viol qui, incontrôlable en présence de femmes, avait tenté de la violer. Il était mort dès qu'il avait contemplé le fond de son regard. On ne s'attaquait pas impunément au Berserker de la Mort et ce Général qui gardait le pilier de l'Atlantique Sud allait bien vite sans rendre compte...



Henyos se sentait près à détruire le monde pour tuer le maximum de personnes. Déjà avant de devenir un puissant Berserker, il avait tué de nombreuses personnes avec des bombes ou des pièges soigneusement élaborés dans les forêts sombres du nord de l'Europe. Bien que Grec, Henyos avait vécu presque toute sa vie en Allemagne, Hollande ou même Pologne. Il avait découvert sa véritable nature en premier, en tuant par mégarde une biche sacrée et, il l'avait appris ensuite, protégée par Artémis. Phobos était intervenu et l'avait protégé des flèches vengeresses de la déesse qui lui vouait depuis une certaine rancune dont il tirait une grande fierté. Il se dirigeait vers le pilier du Pacifique Nord car il savait que c'était le Général de l'Hyppocampe qui le gardait. Il n'avait jamais tué d'Hyppocampe et ce serait un magnifique trophée pour le Berserker du Chasseur...



Sergueï était actuellement tourné sur son combat à venir. Il était déçu. Il allait affronter Isaak, Général du Kraken, protecteur du pilier de l'océan Arctique et ancien élève de Camus, Gold saint du Verseau. Or la puissance de cet adversaire ne valait rien comparé à la puissance d'un Berserker, d'autant plus vrai qu'il aurait affaire au Berserker de la Haine. Déjà en rencontrant le cosmos de Poséidon, il avait ressenti une immense haine envers les Berserkers présents. La seule personne contre qui il se savait impuissant était Eve. Cette fille semblait froide comme un glaçon et jamais au grand jamais, il n'avait senti de la haine émanant d'elle. Même quand elle avait tué le Berserker du Viol elle n'avait ressenti qu'un sentiment de conservation. Sergueï pensait qu'elle ne contrôlait absolument pas ses pouvoirs et qu'elle n'agissait que selon son instinct de conservation. Au contraire Sergueï se savait assez puissant pour défier un des Seigneurs du sang et de prendre la place de... Cycnos par exemple. Dans un combat loyal, Sergueï était sûr de vaincre son adversaire...



Aiolia contemplait avec mépris les huit derniers ennemis que la chance avait laissé monter. Sans la chance, aucun d'entre eux n'aurait atteint ce sol sacré. De toutes façons, même si un ou deux réussissaient à passer, ce qu'il le surprendrait, aucun ne dépasserait Shaka.

(Aiolia) - Allez, finissons-en ! Attaquez-moi tous ensemble que je vous élimine d'un seul coup.
(Démon1) - Je ne crois pas que tu puisses nous éliminer tous en même temps. Et je crois même que tu ne pourras pas atteindre le premier d'entre nous. Anyos ! Occupe-toi de lui !

Le dénommé Anyos s'approcha et apparut dans la lumière des deux torches qui éclairaient le fronton de la maison du Lion. Son armure brillait, contrairement à celles de ses camarades. Elle ressemblait à une armure d'argent, identique en tout point à celle de Docrate. Ce chevalier censé représenter la constellation d'Hercule. Anyos leva la tête et sourit à Aiolia qui le contemplait d'un air incrédule.

(Anyos) - Est-ce mon armure qui te surprend, chevalier ? Ou peut-être le fait que je te rappelle quelqu'un ?
(Aiolia) - Ton armure est sans aucun doute l'armure d'Heracles que portait Docrate. En tant que chevalier d'or je dois te demander de rendre cette armure ou de prêter allégeance au sanctuaire.
(Anyos) - Cette armure n'appartient plus au sanctuaire. Depuis que Docrate l'a porté elle me revient.
(Aiolia) - Explique-toi !
(Démon1) - Nous n'avons pas le temps ! Anyos débarrasse-toi de lui !
(Anyos) - J'entends et j'obéis. A MOI LA FORCE D'HERACLES ! !

L'énergie dégagée fut bien supérieure à celle qu'aurait pu avoir un chevalier d'argent. Aiolia utilisa toute sa vitesse pour réchapper à la déflagration qui s'ensuivit. Lorsque la fumée se dissipa, plus une pierre de la maison du lion n'était intacte. Anyos se tenait au centre d'un immense cratère, penché en avant, le poing droit enfoncé dans la roche de la montagne sacrée. Il se releva et attendit patiemment que le chevalier du lion ressorte des gravas. Quand ce fut fait, Anyos se mit en garde. Une garde étrange : les deux mains écartées de quelques centimètres, les doigts se frôlant et les jambes fléchies. Aiolia le fixa une demi-seconde puis se mit à son tour en garde.

Il ne garda pas la pose très longtemps. Sans même tenter de relancer la conversation, il sauta sur le Démon portant l'armure argentée et lança sa plus puissante attaque.

(Aiolia) - LIGHTNING BOLT ! !

Anyos mit alors ses deux mains en contact et ferma les yeux. Il semblait prier pour son salut quand la boule de feu l'atteignit.

(Anyos) - ZEUS' INTERVENTION ! !

L'explosion fut retentissante. Aiolia regarda quelques instants le cadavre calciné qui était censé le combattre.

(Aiolia) - Tu croyais peut-être qu'une armure d'argent allait t'accepter et te défendre ? Et qu'en plus une défense utilisant la protection sacrée de Zeus, offerte au porteur de l'armure, serait efficace sur un ennemi du roi des dieux ?

Ceci tint lieu d'épitathe au porteur maudit de l'armure argentée..

Encore cinq heures...



Shiryu vit avec déplaisir disparaître les deux dieux qu'il affrontait, dans une nuée d'étoiles. Il se détendit alors et constata également que le cosmos inconnu avait disparu. Les deux Erinyes avaient totalement disparu dans l'attaque déclenché par Athéna. Shiryu se précipita alors hors de la salle et atteignit très vite l'esplanade où restaient les statues des Gods saints et d'Athéna. Ce qu'il vit alors le stupéfia : Seiya, déjà revêtu de son armure divine flambante neuve, restait immobile, les deux poings le long du bassin, le visage tendu vers l'avant et semblant vouloir avancer vers l'escalier révelé par Athéna quelques heures auparavant. Hyoga, quant à lui, était suspendu en l'air, des morceaux de son armure autour de lui, certains adaptés sur ses membres, d'autres en suspension devant lui. Shun et Ikki qui avaient été les deux derniers à se diriger vers leurs armures étaient dans une autre situation : Shun versait encore quelques gouttes de son sang sur son armure. La première goutte qu'il avait versé se trouvait, immobile, au-dessus de l'armure. Ikki était dans la situation certainement la plus gênante, son armure étant réveillée mais restait immobile devant lui alors qu'il approchait la main pour la revêtir.

Soudainement, tout repris son cours et Seiya, voyant Shiryu devant lui, hurla :

(Seiya) - Qu'est-ce que tu fais, Shiryu ? Saori... Athéna a besoin de nous !

Shiryu le regarda abasourdi puis le stoppa d'une main tandis qu'il s'apprêtait à le dépasser.

(Shiryu) - Tu te trompes, mon frère, il n'y a plus rien à faire. Je ne sais pas ce qui s'est passé ici mais le combat s'est déjà déroulé et il est maintenant fini... Repose ton armure et viens avec moi. Nous devons parler. Vous aussi !

Tous les Gods saints le regardèrent comme s'il était fou. Puis Seiya repris.

(Seiya) - Même si Athéna a fini son combat et qu'elle n' a pas besoin de notre protection, le combat des douze maisons n'est pas fini. Nous devons aider les chevaliers d'or ! !
(Shiryu) - Nous n'en avons pas le droit. La règle est très stricte : Ceux qui montent peuvent être aussi nombreux qu'ils le désirent et tous ceux qui le souhaitent peuvent les rejoindre et leur venir en aide en montant les rejoindre. A condition que tous servent le même dieu, c'est la seule restriction. Mais nul personne du sanctuaire n'a le droit de venir en aide aux chevaliers d'or. Enfreindre cette loi équivaut à une condamnation à l'exil et à la perte de ton statut de chevalier. Cependant nous pouvons, et nous devons, attendre les Démons qui passeront le barrage des chevaliers d'or, ce qui m'étonnerait, et les vaincre au niveau du temple d'Athéna. Car pour réussir l'épreuve, le code stipule que les ennemis devront parvenir jusqu'à Athéna en battant les douze chevaliers d'or plus la garde personnelle d'Athéna. C'est à cette condition et à cette condition uniquement, qu'Athéna se rendra et offrira sa vie ainsi que son pouvoir au vainqueur. Il est dit dans la mythologie qu'aucun dieu n'a jamais réussi à parvenir jusqu'au temple. Si un seul guerrier se présente devant Athéna en ayant traversé les douze maisons, qu'il ait combattu ou pas, suffirai à provoquer l'effondrement du sanctuaire et la mort d'Athéna. Seul Arès est parvenu à traverser les douze maisons, écrasant et éliminant tous les chevaliers d'or avec l'aide de ses deux "écuyers divins". Sans l'intervention de l'un des quatre chevaliers ayant été entraîné par les dieux sur l'Olympe avec l'aide de tous, y compris Athéna, Poséidon, Hadès et Zeus, et ayant atteint le 9ème sens, le monde aurait disparu lors de cette terrifiante guerre sainte.

Tous restèrent bouche bée devant cette magistrale démonstration du savoir de Shiryu. Aucun d'entre eux n'avait jamais pensé qu'il existait un code bien précis des situations et des attitudes à avoir. Seiya fut effaré d'apprendre qu'il ne fallait surtout pas venir en aide aux chevaliers d'or. Tous se mirent alors à prier pour que ceux qu'ils aimaient ne meurt pas...

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Cette fiction est copyright Lefeuvre Pierre-Yves.
Les personnages de Saint Seiya sont copyright Masami Kurumada.